Alexa est née le 20 juillet 1992 à Ottawa. Ses parents, Frank et Rachel Connelly, étaient tous deux de très grands chercheurs, experts dans l'étude des animaux migratoires au Canada.
Jusqu'à ses sept ans, la jeune fille vécut la vie la plus banale qui puisse être pour une enfant de cet âge : ses parents travaillaient beaucoup, aussi passait-elle la majeure partie de son temps chez ses grands parents maternels.
Très tôt, Alexa commença à pratiquer la gymnastique, et accéda rapidement à un niveau très élevé. Elle semblait exceller dans tout ce qu'elle accomplissait, que ce soit du côté du sport ou de ses études. Elle avait des amis, une famille aisée, et un bel avenir devant elle.  
Un jour pourtant, alors que ses parents devaient rentrer d'une longue étude de caribous ayant duré près de trois semaines et que ses grands-parents la déposait chez elle, Alexa découvrit son père comme devenu fou. Il ne cessait de répéter que Rachel avait été enlevé, qu'il les avait vu, que c'était incroyable, et qu'il devait absolument les retrouver -sans que personne ne sache de quoi il parlait. Une chose demeurait sûre, cependant : Rachel avait bel et bien disparu.
Deux jours après avoir annoncé l'affaire à la police, Frank arrêta tout. Il vendit sa maison, quitta son poste et, sans prévenir qui que ce soit, acheta un camping-car et s'en fut en emmenant sa fille avec lui.
Dès lors débuta la nouvelle existence d'Alexa : celle d'une chasseuse de mythes. Son père semblait en effet pris d'un soudain émerveillement pour tout ce qui touchait le surnaturel, à commencer par la lycanthropie. Tous deux se mirent alors à sillonner le pays, dans l'espoir fou de découvrir ne serait-ce qu'une trace infime de ce qui pouvait contribuer à prouver l'existence des loups-garou.
Les mois s'écoulèrent, puis les années. Alexa grandissait, et toutes les économies que son père avait pu réaliser fondaient comme neige au soleil. Frank se mit donc à écrire. Des thèses, des romans, des articles... Tout ce qui pouvait contribuer à renflouer les caisses. Ses essais intriguèrent de nombreux spécialistes, et, en l'espace d'un temps record, Frank fut établi comme un expert en la matière -aussi bien que comme un charlatan pour ceux qui pratiquaient la science à laquelle il avait accordé tout son passé.
De son côté, Alexa suivait des cours par correspondance en même temps qu'elle aidait son père dans ses recherches. Celui-ci jugea d'ailleurs bientôt indispensable qu'elle sache se défendre seule en cas d'attaque, ce pourquoi il prit sur lui de lui apprendre le maniement des armes -notamment celui du sabre, dans lequel elle excellait tout particulièrement-, ainsi que l'usage des plantes bénéfiques et néfastes à la santé des lycanthropes. Toutefois, Frank restait clair : ces créatures étaient avant tout des merveilles de la nature et, par conséquent, il interdisait formellement que du mal puisse leur être fait sans raison. Il restait un chercheur malgré tout.
Alexa s'était relativement bien habituée à ce bouleversement de mode de vie. Cependant, il restait quelque chose qu'elle ne comprenait pas, et qui, chaque jour, la rongeait un peu plus. Une question que son père ne cessait d'esquiver, prétendant qu'elle n'était pas prête, qu'elle ne comprendrait pas.
Qu'était-il arrivé à sa mère ?
Jusque là, elle n'avait jamais eu de réponse. Il lui fallut attendre l'anniversaire de ses seize ans pour que son père lui révèle enfin que Rachel n'avait pas été enlevée, mais tuée par des hommes s'étant transformés en loups durant la pleine lune. Il insista sur le fait qu'il s'agissait d'un accident, qu'elle et lui les avaient surpris alors qu'ils observaient des caribous, et qu'ils s'étaient approchés de trop près... Le choc fut insupportable. Comment avait-il pu lui cacher une chose pareille ? Rachel avait été massacré par ces bêtes, des bêtes que son père lui avait toute sa vie appris à protéger ! Comment ne serait-ce imaginer que c'était un meurtre qui avait fait naître sa fascination pour cet univers surnaturel ? Alexa entra dans une rage noire et, à peine la nuit tombée, fugua de l'emplacement que Frank et elle avaient choisi pour la semaine.
L'espace de quelques jours, elle erra seule, traversant un village ou deux et faisant au passage quelques rencontres improbables qui lui donnèrent un nouvel aperçu de tout ce qu'elle vivait, depuis maintenant neuf ans. Pour la première fois de son existence, Alexa fuma, se drogua, fit la fête et l'amour avec un jeune de son âge. Cela dura un bon moment. C'était comme devenir une nouvelle personne, renaître dans son propre corps. Alexa était amoureuse, aveuglée. Elle s'amusait enfin. Il fallait qu'elle oublie tout ce qu'elle avait appris, vécu ; à commencer par sa mère. Cette méthode s'avéra plutôt efficace, jusqu'à ce qu'un matin, Alexa se réveille et ne trouve le campement où ses nouvelles fréquentations et elle avaient passé la semaine désert. Elle était seule, étendue dans les feuilles, avec un horrible mal de crâne.
Finalement, ce fut son père qui la retrouva là, allongée sur le sol, les bras en croix. Il était mort d'inquiétude et avait suspendu toutes ses activités pour retrouver sa fille. Son premier réflexe fut de l'emmener à l'hôpital mais, heureusement, le temps qui s'était écoulé depuis leur séparation n'avait pas été assez important pour que la jeune fille ne devienne dépendante d'aucune substance que ce soit. Elle souffrait surtout d'un choc, et d'une peur de l'abandon énorme.  
Aucun d'eux ne reparla de cet accident, et leur quotidien reprit simplement son cour, bien que tout soit devenu différent, désormais. Alexa avait trop changé pour qu'il en aille autrement. Elle se contenta donc de faire comme si rien ne s'était jamais passé, d'étouffer les non-dits en se jetant corps et âme dans ses cours et ses entraînements. Les seules choses dans lesquelles elle semblait valoir quelque chose.
Ce n'est que trois ans plus tard que les choses changèrent réellement. Frank rentrait tout juste d'une conférence qu'il avait donné dans une ville toute proche, et déjà, sa fille et lui prenaient la route pour Vancouver. C'est sur la route qu'Alexa les aperçut tout d'abord. Avec tout ce qu'elle avait appris, elle était désormais capable de déceler le moindre phénomène anormal, or les individus qui couraient à quatre pattes en direction de bois étaient tout sauf normaux. Frank parut dès lors devenir comme fou. Il prit lui même le volant et s'enfonça à leur suite dans les bois... Ce qui s'avéra rapidement être une très mauvaise idée. On était une nuit de pleine lune et, perdu dans son excitation, Frank ne sembla pas remarquer ce détail... Erreur grossière qui lui coûta la vie. À peine eut-il franchi le couvert des arbres que les loups-garou se lancèrent à leur trousse, renversant le camping-car et mordant sauvagement les opposants, avant de les laisser là et de partir.
Alexa ne comprit jamais d'où lui était venue la «chance» de ne pas avoir été égorgée comme l'avait été ses deux parents, mais simplement mordue à la cuisse. Morsure qui la transforma d'ailleurs à son tour... Non pas en loup-garou, mais en jaguar-garou.
Dès sa sortie de l'hôpital où elle avait été conduite d'urgence suite à cette terrible tragédie, il devint par ailleurs évident qu'elle était incapable de maîtriser ses pouvoirs, et incapable de s'en sortir seule, sans se faire remarquer.
Alexa continua alors la quête désespérée que son père avait commencé avant elle, plus que jamais déterminée à trouver ses semblables... Ou une aide précieuse.
Elle ne remit jamais les pieds à Ottawa et ne revit jamais ses grands-parents qui, chaque mois, continuaient à lui verser une petite somme sur un compte en banque qui lui permettait de s'en sortir en plus des petits travaux qu'elle même effectuait au rythme de ses voyages.
Un jour enfin, après de longues années de recherches assidues et de rencontres improbables, Alexa entendit enfin parler de l'endroit dont elle avait toujours rêvé.
Beacon Hills.
La ville du surnaturel.
Alexa fit le plein de carburant, et roula sans plus s'arrêter vers cette ville où toutes les opportunités semblaient s'offrir à elle comme un jeu de cartes qu'on viendrait de lui présenter. Il ne lui restait plus qu'à faire une bonne pioche.