Je pouvais le dire, j’allais mieux. Beaucoup mieux. Plus le temps passait depuis que j’étais revenue à ma vie après avoir été enfermée, mieux  j’allais, plus je recommençais à vivre normalement. J’avais d’ailleurs commencée à côtoyer des personnes autre que ceux de la bande ou de leur entourage. Tout cela avait commencé il y a de cela quelques semaines, j’étais sortie en boîte avec des personnes de l’université, pour la plupart de ma classe. C’était aussi ce soit-là que tout avait commencé avec Theo. Non pas que nous étions un couple ou quoi que ce soit, mais, c’était à partir de ce moment-là aussi, ce soir-là, où j’avais failli me faire dévorer par un wendigo, que nous avions commencés à se voir, en dehors de la meute, en dehors du côté surnaturel, mais, comme de jeunes adultes tout à fait normaux. Néanmoins, c’était depuis cette fameuse nuit, la semaine passée, que tout cela avait évolué entre nous. En une semaine, nous nous étions vu pratiquement tous les jours seul à seul. J’étais à vrai dire persuadée qu’après cette première nuit passée ensemble, tout cela allait se terminer. Que nous allions reprendre nos vies tout à fait normalement en oubliant cet nuit. Pourtant, il nous était alors impossible d’arrêter. A vrai dire, lorsque nous étions seuls tous les deux, on agissait comme un couple, des baisers voire plus. Mais, dès que nous n’étions pas ensemble, ou que l’on était avec la meute, seuls les regards en disaient longs, sinon, j’agissais avec lui comme j’agissais avec Scott ou Liam par exemple, rien de plus, et, cela ne me dérangeais pas. Je ne me disais pas que j’avais envie que l’on officialise quelque chose. Pour moi, il n’y avait rien à officialiser. Notre relation était bonne ainsi, je l’appréciais ainsi. Je lui avais alors proposée de passer une nouvelle fois une soirée en ma compagnie. Un vendredi soir, je me doutais bien que l’on allait finir par le passer ensemble, alors, quand certaines de ma classe m’avaient encore proposés de sortir en boite avec eux, j’avais directement envoyé un message à Theo pour lui proposer, étant donné que je savais qu’il y allait avoir quelques personnes qu’il connaissait. Je lui avais alors demandée de m’y rejoindre directement. J’étais arrivée au lieu de rendez-vous quelques minutes avant qu’il ne fasse son entrée. Moi, j’étais en train de danser comme à mon habitude. Personne ne m’avait accompagné, ils avaient préférés commencer leur soirée à boire pour ensuite aller danser. Etant donné que les effets de l’alcool ne m’atteignaient pas, cela ne me servait à rien d’attendre. Cela m’était d’ailleurs totalement égal de danser seule, j’aimais cela, je pouvais m’amuser ainsi, sans l’aide de personne. Bien sûr, tout en dansant, je regardais Theo qui faisait son entrée. Il était allait saluer les gens avec qui je me trouvais quelques minutes plus tôt. Alors que je fixais le jeune homme, je senti un corps se frotter clairement à moi. Je jetais alors un coup d’oeil derrière moi. Voilà qu’un garçon c’était collé à moi. Habituellement, je n’appréciais pas cela. Je préférais danser seule plutôt qu’un lourd comme ce genre de spécimen se colle à moi. Cette fois-ci, je l’avoue, j’avais voulue tester Theo. Ne sachant pas réellement comment définir notre relation, j’avais voulu voir sa réaction à cela. Mon regard se tourna alors de nouveau vers le jeune homme. Je ne mis pas longtemps de voir quelle allait être sa réaction, puisque, lorsqu’il vit la scène, j’avais pu voir son visage complètement changer. Celui-ci s’était assombri par la colère, et, une réaction ne s’était pas non plus faite attendre, puisque quelques minutes après cette scène, ce type se retrouvait par terre, et Theo se faisait jeter par les videurs. Voilà le genre de choses que je regrettais. J’avais agi bêtement seulement pour voir une réaction, mais, ce qui était sûr, c’est que la réaction, je l’avais eu. J’étais restée quelques minutes à l’intérieur, à réfléchir à ce qui se passait. Pourquoi avait-il réagi ainsi alors que nous n’étions pas un couple ? Je me le demandais. Néanmoins, je savais bien que si je l’avais vu danser avec une fille, j’aurai moi aussi été en colère, voire jalouse. Mais, en rien cela ne pouvait expliquer un acte pareil. Il voulait faire partie de la meute de Scott, et, ce n’était pas comme cela, en s’emportant aussi rapidement qu’il allait réussir. A vrai dire, cela me mettais hors de moi après quelques réflexions. J’étais passée de la compassion à la colère. Depuis que j’étais revenue à la vie humaine, mais surtout depuis que Stiles m’avait récupéré de chez ce collectionneur, faire du mal à des innocents m’était inconcevable, et, Theo n’avait pas été très tendre avec ce garçon. Je me dirigeais donc dehors afin de m’expliquer avec lui. « Je… » commençais-je avant qu’il ne me coupe la parole. « Quoi ? Tu veux m'en foutre plein la tronche car j'ai été con de faire ça ? T'a pas besoin de me le dire, je suis au courant. Pourquoi tu veux que je vienne si c'est pour voir...''ça''. Tu me défies, qu'est-ce que tu cherchais en faisant bêtement ça ? » Il n’avait pas tort, je n’aurai pas dû le provoquer ainsi, mais, cela n’enlevait rien au mal qu’il venait de faire, l’acte n’était en rien justifier. « Pardon ? Tu veux remettre la faute de tes coups sur moi ? Je t’ai demandé de frapper ce pauvre type ?! Non mais t’es malade en fait ! » dis-je en commençant à hausser le ton. Voilà, cette scène était exactement comme il se passait chez le collectionneur. Un humain contre une créature surnaturelle. Bien que j’avais essayée de le stopper, il avait bien amoché ce garçon, qui n’était plus tout fier après cela. « Non mais réveilles toi un peu. Tu crois vraiment que tu vas rentrer dans la meute de Scott si t’es comme ça ? » demandais-je cette fois-ci en criant pratiquement. Oui, j’avais pu parfois me montrer comme quelqu’un sans coeur, lorsque c’était mes débuts en tant qu’humaine, en proposant assez facilement de tuer les autres, mais, les temps avaient quelque peu changés depuis cela, et surtout depuis l’histoire du collectionneur. Alors non, je ne pouvais pas cautionner ce genre d’acte.  

Il semblait que lui comme moi, nous regrettions ce qui venait de se passer, nos réactions. Je savais pertinemment que j’avais mal agi. Le défier ainsi, sans aucune réelles raisons n’avait pas été une réaction mature. De plus, ce n’était pas du tout mon genre d’agir de la sorte. Je n’avais pas réellement réfléchi à ce que je faisais. Ce garçon était venu danser près de moi, l’automatisme a été de jeter ce regard à Theo, plutôt que me débarrasser de ce type collant. J’avais beau apprécier la relation que nous entretenions, je commençais malgré tout à me poser des questions, et, la réaction de Theo n’avait pas aidé à trouver des réponses à celles-ci. Je le regardais alors, silencieux, à faire les cents pas. Je sentais qu’il se calmait, bien qu’il empestait la colère, il réussissait à reprendre son calme. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. Je ne voulais pas continuer à crier, car, j’étais en tort, mais, je n’aimais pas les reconnaître. Je n’allais donc bien sûr par m’excuser pour autant. Puis, il ne fallait pas oublier que rien ne justifiait son acte. Il était une créature surnaturelle. Frapper un humain n’avait pas les mêmes répercutions. Lorsque je lui avais mentionné la meute, il n’avait pas réellement compris pourquoi. « Tu peux m'expliquer le rapport ? On ne parle pas de la meute-là. Je ne vois vraiment pas pourquoi tu parles de ça. » Certes, il n’avait tué personne, je lui accordais. Mais, le problème ici était son attitude, son comportement. Et même Liam qui avait des troubles explosifs intermittent savait mieux se contrôler que cela. Je n’avais pas eu le temps de répondre qu’il enchaîna directement par la suite.« Très bien, si tu me vois comme un malade, c'est à ta convenance. Mais alors la prochaine fois ne m'appelle pas pour que je vienne te voir, car j'aime pas être pris pour un con. Si t'as envie de t'éclater avec d'autres types, c'est ton droit. Mais moi jamais je l'aurais fait devant, quand bien même j'aurais osé. T'aurais mieux fait de pas m'appeler. » Voilà que je culpabilisais de nouveau. En rien je n’avais voulu le prendre pour un imbécile, et à vrai dire, j’aurai préféré qu’il soit à la place de ce garçon. Mais, c’était cette réflexion qui me faisait le plus culpabiliser. Le fait que lui ne l’aurait jamais fait. Voilà que je commençais à agir comme une fille. Je ne me reconnaissais pas dans ces agissements. Evidemment que cela allait mal tourné à partir du moment ou j’avais fait cela. Bon, jamais je ne me serais doutée qu’il allait finir par frapper ce garçon. Néanmoins, je pouvais me douter qu’il allait mal réagir. Nous n’étions certes pas officiellement un couple, on ne se voyait pas comme tel. Cependant, nos agissements disaient le contraire. J’aurai donc pu me douter qu’il n’allait pas laisser passer cela. « Pourquoi j'ai réagi ? Car ce genre de type est stupide, il t'aurait emmerdé bien que je suis au courant que t'es assez forte pour le maîtriser. Mais c'est comme ça. Tu préfères quoi dans le truc ? Que je reste dans mon coin à rien dire de te voir te trémousser avec un mec, ou que je réagisse un minimum ? Si tu veux avoir des preuves de mes sentiments envers toi, y'a d'autre façon de le faire. » J’avais baissée le regard lorsqu’il disait ceci. Oui, j’avais honte. Theo m’aidait à ressentir des sentiments, des émotions que je n’avais jamais eu la chance de connaître, je m’en rendais compte à chaque fois que l’on se voyait. Je n’avais jamais réellement culpabilisé depuis mon retour à la vie humaine. La seule chose sur laquelle je culpabilisais était la mort de ma mère et de ma mère, et, encore là, cela avait mit du temps pour que je ressente cela. De même que pour la honte, cela ne m’était pas arrivée du loin que je m’en souvienne. Mais, lui, il avait parlé de sentiments. Je ne savais pas réellement ce qu’il voulait dire par-là. Je restais assez perplexe. Mon regard s’était de nouveau posé sur lui lorsqu’il prononça cette nouvelle phrase. « Je crois que j'vais rentrer. » Oh non, je ne voulais pas qu’il parte. Du moins, pas sans moi. C’était donc peut-être le moment que j’admette mes torts, que je m’excuse. Je ne voulais pas qu’il y ai de malaise entre nous. Je m’étais donc avancée vers lui, en lui lançant un regard assez gêné. « Ecoutes Theo je suis désolé. C’est vrai que je n’aurai pas du faire ça je te l’accore. Et franchement, prends en considération ces excuses, ça n’arrive que très rarement que j’admette mes torts. Par contre évites de réagir comme ça. T’énerver, oui, venir dire au mec de dégager, oui, mais le frapper ? Sérieusement ? Contrôles ta colère. Je sais très bien que tu n’es pas aussi calme et gentil que tu le prétends. C’est le genre de chose qu’on peut sentir, lorsqu’on si intéresses, mais, c’est pas pour autant que je ne crois pas en ta bonté. Je pense qu’il faut juste que tu te contrôles, rien de plus… » dis-je calmement, pour pouvoir un peu plus l’apaiser. Enfin, il avait mentionné cette chose, les sentiments. Il valait mieux que l’on en parle. Que l’on éclaircir les choses entre nous, enfin, je ne savais pas si le nous pouvait entrer en jeu, car il n’y avait pas de nous. Malgré cela, j’avais quand même des interrogations après ce début de soirée. « Bon, comme tu l’as dit, si je veux des preuves de tes sentiments, il y a d’autres moyens de le faire, alors, je vais procéder par questions. Ca marche plutôt bien entre nous ça ! » ajoutais-je en souriant légèrement repensant à cette soirée, celle ou nous avions fait ce jeu des questions. « Notre relation, enfin, si je peux appeler ça comme ça, est cool, on s’amuse bien on ne va pas se mentir. Mais, au final on est quoi ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? » demandais-je d’un ton assez insistant. Je voulais des réponses à ces questions, cela m’intéressait. Certes, on ne se côtoyait pas depuis longtemps, mais malgré tout, nous avions installé un jeu entre nous que j’avais besoin de comprendre. J’avais encore du mal avec tout ce qui était relation, et, ne pouvant en parler à personne, il était le seul à pouvoir m’aider à comprendre. 

Il s’était calmé, complètement calmé, je pouvais le sentir. La colère qu’il dégageait il y a encore quelques minutes s’était dissipée. Cela me faisait drôlement plaisir. Oui, il était incroyablement sexy lorsqu’il s’énervait, son visage était très fermé à ce moment-là, mais, je devais l’avouer, je préférais le garçon lorsqu’il souriait. Bien plus charmant et charismatique un sourire et doux visage. « Dis donc, c'est que Madame me sonderais pour mieux me connaître on dirait. » Effectivement, je souhaitais le cerner, savoir qui il était, ce qu’il cachait, son côté mystérieux m’intéressait et m’intriguait énormément. Bien sûr, il ne savait pas que je faisais cela avec tout le monde, mais, pour être honnête, depuis que le jeune loup-garou et moi on se côtoyais, il était celui en qui je m’intéressais le plus, celui qui était l’objet de mes études si je pouvais dire cela de cette manière. Lorsque je m’étais excusée, il avait posé, très légèrement, sa main sur ma joue, ce qui me fit automatiquement sourire. « Je prends tes excuses, cela me touche. J'ai juste pas envie de voir un truc comme ça se produire, j'ai perdu déjà pas mal de gens assez bêtement que si en plus je te perds pour ça, c'est assez...con. » J’étais contente qu’il accepte mes excuses, qu’il les prenne en considération. De plus, il m’expliqua qu’il ne voulait pas me perdre pour si peu. En réalité, ce qui m’importait réellement là-dedans était qu’il ne voulait pas me perdre. Voilà ce qui m’intéressait. J’étais plutôt satisfaite de savoir cela. Je m’étais habituée à sa compagnie, à le voir, qu’il fasse partie en quelque sorte de ma vie. Il était le premier garçon que je côtoyais hors Stiles, et, cela me faisait du bien. Du bien de penser à autre chose, de voir ailleurs, de vivre de nouvelles expériences. Il avait alors posé son autre main sur mon bras, en caressant celui-ci. A ce touché, comme toujours, un frisson m’avait traversé le corps. Je ne comprenais pas pourquoi à chaque fois qu’il touchait mon corps, celui-ci frissonnait. Lorsque j’avais demandée des sortes d’explications sur notre semblant de relation, sur nous deux, j’avais, rapidement regrettée. Car, je ne voulais pas que les choses changent. Je craignais sa réponse, qu’il veuille plus que ce qu’il y avait, non, je n’étais pas prête à cela. Je n’étais pas prête à me considérer en couple avec un autre que Stiles. Je n’étais pas prête à donner mes sentiments à un autre que Stiles. Je n’étais pas du tout le genre de fille à se dévoiler sentimentalement parlant, Stiles l’avait compris, malgré tout, j’étais bien avec lui, voire très bien. Je ne voulais donc pas vivre ce que j’avais pu vivre avec lui avec un autre, même si je savais que chaque relation était différente. « Je ne sais pas vraiment, Malia. Moi aussi j'aime notre situation. Une bonne partie des gens diraient qu'on est un plan-cul régulier, des sex-friends. Mais je n'aime pas ces termes, on va dire que c'est un peu différent. Je n'attends rien de toi, je n'exige rien. J'ai pas envie d'attendre quelque chose et inversement, car je ne pense pas que je puisse t'offrir ce que tu voudrais . Fin j'en sais rien mais je pense que tu mériterais mieux que moi. Comme tu dis je suis pas forcément un gentil » Voilà un grand soulagement. Merci il pensait comme moi, nos envies étaient les mêmes, j’étais totalement rassurée. Je n’attendais rien de lui, il n’attendait rien de moi, je ne pouvais pas lui offrir une relation comme ce que le reste des gens de nos âges pouvaient avoir, et lui non plus. Nous étions réellement sur la même longueur d’onde. C’était peut-être pour cela que tout marchait si bien entre nous. « Tu sais quoi, on laisse les choses se faire. Pas besoin d’essayer de savoir ce qu’on est ou je ne sais pas trop quoi… On vit le truc comme on le souhaite, on n’a pas besoin de mettre un nom là-dessus ! » Il m’avait alors attiré vers lui, et prit dans ses bras. Cela me rappelait la première fois que nous avions passés la nuit ensemble, lorsqu’il m’avait prit dans ses bras pour s’endormir. Maintenant, cela était devenu une habitude, mais, comme à cette soirée-là, j’avais ressenti une sécurité dans ces bras qui soulageait, faisait du bien. Il posa ensuite un baiser dans mon cou, ce qui afficha de nouveau un sourire sur mes lèvres. Il savait à quel point j’aimais cela, et, il savait qu’il s’agissait de mon point faible. « Bon, j'aimerais bien aller te voir danser maintenant que je suis calmé. Et puis tes amis doivent te chercher avec cette histoire » Je me détachais alors de lui, et pris sa main afin que l’on se dirige de nouveau vers la boite. Je me retournais alors vers lui avant d’y entrer, tout sourire aux lèvres « Promis cette fois-ci je ne danse avec aucun autre garçon que toi… Quoique, pas sûr que tu saches danser ! » dis-je en riant et le regardant de haut en bas. Je l’avais déjà vu en quelque sorte faire une fois alors que l’on se trouvait chez lui, et, j’avais connue mieux, beaucoup mieux. Une fois à l’intérieur, je lui avais lâchée la main, je ne souhaitais aucune questions, de personnes. Nous nous étions alors dirigés vers le groupe d’amis avec lequel nous étions quelques minutes avant cela.

Je savais bien que lorsque je dansais, son regard se portait sur moi. Je sentais son regard insistant, qui, m’admirait. Oui, je pouvais dire qu’il m’admirait. Je commençais à connaître un minimum Theo, voire, connaître la signification de ses regards. Je dansais, mais, je ne l’oubliais pas. Je lui lançais moi aussi énormément de regards, sourire espiègle aux lèvres à chaque fois. Le charmer par simple regard ? Oui, c’est ce que je souhaitais. Je voulais à vrai dire qu’il me rejoigne. Non il ne savait pas danser, mais, cela ne me dérangeait pas. J’avais envie qu’il soit près de moi, j’avais envie de le toucher, le sentir, et, je savais qu’il s’agissait d’un lieu ou ce genre de choses pouvait être possible. Après tout, la boite était remplie de monde, les gens avec qui nous étions accompagnés se moquaient complètement de ce que nous faisions, et, je savais que ce n’était pas le genre des membres de la meute de venir ici, nous étions donc tranquille pour ce soir. De plus, en boite, cela n’avait rien d’anormal que des jeunes dansent ensemble voire plus. Même si, là, les jeunes en questions étaient Theo et moi-même. Je voulais profiter de cette soirée qui avait pourtant mal commencée. Je bougeais donc mon corps, au rythme de la musique tout en faisant attention à ne pas trop en faire, à bouger celui-ci de façon sexy, car, je voulais qu’il me désire, je voulais qu’il ne voit que moi, seulement moi. Et cela semblait marcher, car, dès lors que son regard se levait afin d’y jeter un coup d’oeil sur la foule danser, c’était moi qu’il regardait, et, aucune autre. C’est alors que je le voyais se lever du bar afin de me rejoindre. « Arrête de me regarder comme ça » A cette remarque, je souriais tout en me mordant la lèvre inférieur. Mes regards avaient donc fait effet sur le jeune homme. J’étais d’ailleurs surprise qu’il se rejoigne à moi. Il ne savait certes pas danser, mais, il me semblait qu’il n’était pas cela non plus. Malgré tout, cela me faisait bien plaisir qu’il m’ai rejoint. Comme à son habitude, il passa ses lèvres au niveau de mon coup, pour finir par me mordiller la peau. Je me disais qu’il aimait jouer de ce point faible, car, mon cou était toujours la victime de ses baisers etc. Je passais alors ma main au niveau de sa nuque, en l’attirant vers moi afin de lui souffler à l’oreille un simple « J’ai envie de toi. » Oui, j’étais une fille assez entreprenante. Lorsque je voulais quelque chose, je le disais, le montrais. C’était aussi la première fois depuis que notre relation avait passé ce stade de simple amis que nous passions la soirée entourés d’autant de personnes. Nous avions prit l’habitude de nous voir que tous les deux, à faire ce que bon nous semblait. Ce soir-là, nous étions quelque peu limités et, cela me dérangeait assez. Je m’étais ensuite tournée, afin de lui faire dos. J’avais collée mon corps au sien, tout en continuant à danser au rythme de la musique. Cela m’amusait d’agir ainsi, j’avais d’ailleurs un grand sourire sur les lèvres. C’était assez drôle de nous voir comme cela, en publique. Je ne me gênais plus. Cela était totalement inutile dans un lieu comme celui-ci. Bien sûr, je ne comptais pas l’embrasser devant tout le monde, mais, j’en mourrais d’envie. Je lui pris alors la main, afin de l’attirer dans un lieu bien plus vide, une partie de la boite qui était plus tranquille. Une fois seul, j’avais posée mes mains sur son visage et fini par l’embrasser à pleine bouche. J’avais voulu l’embrasser depuis qu’il était arrivé, je commençais à être fatiguée de ne pas pouvoir le faire. De plus, penser au fait qu’il se soit énervé et qu’il était extrêmement sexy à ce moment-là, savoir qu'il avait été jaloux, cela me donnait encore plus envie de faire ce genre de choses. Lorsque je retirais mes lèvres des siennes, j’avais gardée mes mains sur son visage, le regardant en souriant. « Ca m’avait drôlement manqué. Je deviens accro à tes lèvres ! » dis-je en riant. Non, ce n’était pas ironique. Loin de là, j’étais réellement accro à ses lèvres. Dès que je le voyais, j’avais envie de l’embrasser, j’avais envie de lui, j’avais envie d’être dans ses bras. Ce qui était bien ce soir-là, c’était qu’il y avait certes des gens autour de nous, mais, ils ne prêtaient pas réellement attention à nous, à ce que l’on faisait, ni qui on était. Cela me faisait à vrai dire du bien de passer une soirée comme cela avec Theo, même si d’ordre général je n’étais pas tellement fan des boites de nuit, et encore moins accompagnée, cette fois-ci, j’appréciais, car, je me sentais libre de faire ce que bon me semblait sans pour autant trop me cacher, même si en venant dans cette pièce nous nous étions en quelque sorte isolés, nous n’avions pas besoin d’être chez lui pour vraiment profiter.

On pouvait peut-être considérer que ce que l’on faisait, c’était mal. Pour beaucoup, c’est ce qu’ils penseraient. Pourtant, cela faisait maintenant une semaine entière que nous agissions comme un couple tout à fait normal. Certes, nous n’avions pas ces sorties de couples ou ce genre de choses tout aussi niaise les unes que les autres, mais, le reste, nous l’avions. De l’extérieur, cela pouvait sembler totalement et seulement physique, car, oui, nous agissions comme des sex-friends. Cependant, Lorsque l’on passait des soirées et nuits ensemble, nous ne faisons bien sûr pas que coucher ensemble. Je ne voulais donc pas considérer cela comme une mauvaise chose. Même si parfois, comme des soirs comme celui-ci, on aimait s’amuser. Il m’avait soulevé, comme il le faisait souvent, et m’avait plaqué contre le mur. Nous étions clairement accros l’un à l’autre, physiquement parlant. Nos corps étaient comme deux aimants qui avaient besoin de se retrouver, et qui ne pouvait plus se lâcher une fois ensemble. « Et moi donc. Cela risque d'être compliqué de m'en séparer encore ce soir. » Je savais bien qu’une fois encore, nous allions passer la soirée, et la nuit ensemble. Nous avions eu du mal à se séparer l’un de l’autre à vrai dire cette semaine. Au point ou mon père avait fini par me demander si j’étais de nouveau avec Stiles, car, ne passant presque aucune nuit à la maison, ou alors je rentrais bien tard, il avait pensé que j’étais de nouveau avec celui-ci. Evidemment, je ne préférais rien lui dire, et encore moins que je voyais un autre garçon. Il avait déjà du mal à me voir être une jeune femme alors qu’il m’avait vu pour la dernière fois lorsque j’avais neuf ans, je ne voulais donc pas le choquer. Mais, ce n’était pas le moment de penser à mon père. Je m’abandonnais totalement à Theo, sous son emprise. Il savait comment me satisfaire, comment satisfaire mes besoins. Des souffles de plaisir sortaient de ma bouche, je respirais de plus en plus fort, et, cela était assez bruyant. On pouvait dire que j’étais chanceuse que le volume de la musique soit bien fort. « Viens dormir chez moi. » Ces paroles avaient placé un sourire entre ces souffles de plus en plus rapprochés, rapide et intente. J’étais persuadée que cette soirée allait se finir, comme bien d’autres chez lui, et, je ne voulais pas attendre d’y être. Je ne savais même pas si j’allais pouvoir attendre ce long chemin avant de lui sauter clairement dessus. J’avais envie de lui, énormément envie de lui à vrai dire. Attendre allait donc être difficile. Je m’étais donc retirée de son emprise, afin de remettre mes vêtements et mes cheveux correctement en plus. « J’attendais que tu me le proposes ! » dis-je tout en lui envoyant un sourire rempli de désir. Je passais ensuite une main sur sa nuque et l’autre sur son visage comme je le faisais souvent, et, je lui offrais à ce moment-là de nouveau un baiser passionné et langoureux. Ce soir-là, j’avais encore plus envie de lui que tous les autres soirs. Je ne savais d’ailleurs pas pourquoi, mais, cela était ainsi, je voulais donc en profiter. Je retournais alors dans la salle où tout le monde se trouvait afin d’y récupérer toutes mes affaires qui étaient restées avec le reste du groupe. Avec l’alcool dans le sang qu’ils avaient, ils ne faisaient même plus réellement attention à nous. Du moins, si, pendant quelques secondes, puis ils s’intéressaient immédiatement après cela à d’autres choses. Je regrettais quelque peu de ne pas réellement pouvoir sentir les effets de l’alcool, car, cela avait l’air bien drôle, sauf lorsqu’ils buvaient jusqu’à être malade, là, cela l’était moins. Je jetais donc un dernier coup d’oeil au groupe avant de prendre la main de Theo afin de sortir d’ici. Cependant, je senti une autre main se poser sur mon bras. Il s’agissait de celle d’une fille de ma classe qui nous suppliait de rester. A vrai dire, je me doutais bien qu’elle nous suppliait seulement parce qu’elle était totalement bourrée, et qu’en réalité, elle s’en moquait totalement que l’on parte ou non. Je me disais alors que, la nuit était longue. Que l’on pouvait partir chez Theo plus tard. Bien que je mourrai d’envie d’y aller, et que j’avais du mal à attendre, une soirée dehors ne pouvait pas faire de mal, en profiter pouvait donc être une bonne idée. « On reste un peu ? » demandais-je en lui adressant un sourire en essayant d’imiter le visage d’un enfant, peut-être que cela pouvait l’attendrir pour qu’il accepte. « Allez, je t’offre un verre ! » ajoutais-je en me dirigeant ensuite vers le bar sans attendre de réponses de sa part. Au bar, le barman m'avait d'ailleurs dragué, typique. En attendant qu'il ne serve ma commande, je m'étais alors retournée afin de regarder Theo, sans prêter attention à ce barman.

« Tu sais parfaitement que tu peux venir sans que je le demande, maintenant » J’avais l’impression que cette phrase était un pas en plus dans notre soit disant relation. Cela pouvait paraître débile, mais, c’était comme lorsque dans un couple l’un des deux ramenait sa brosse à dent chez l’autre. Le commencement de la vie à deux. Nous, tout était totalement différent, puisque nous n’étions pas en couple, mais, malgré tout je voyais cela comme si l’on avançait quelque peu. Je commençais à réellement apprécier Theo, cela se voyait probablement, et c’était un fait. J’étais satisfaite de ce que nous avions, nous faisions, je voulais donc en profiter. J’étais alors plutôt contente qu’il accepte de rester. A vrai dire, j’étais réellement heureuse de passer une soirée normale avec lui. Bien sûr par normale je parlais bien sûr du fait que nous n’avions pas réellement besoin de se cacher. Enfin non, on ne se cachait pas forcément, ce n’était pas à ce point là, mais, on évitait, ou du moins, j’évitais de m’afficher avec lui de la façon dont on était lorsque l’on était seul. Bien sûr, cela nous arrivait de nous croiser, nous parler, même à proximité du groupe. Je savais que cela ne plaisait pas à Stiles, surtout depuis que cela devenait récurant. Mais, je ne voulais pas imaginer, ni vivre leurs réactions s’ils apprenaient que nous étions… Eh bien, ce que nous étions. Je ne savais pas quel mot mettre à cette relation, donc, je n’en mettais pas, cela était plus simple ainsi. Lorsque j’étais au bar, je savais bien qu’il pouvait voir et entendre que le barman me draguait, mais, je me disais bien qu’il n’allait pas réagir comme il avait pu le faire quelques temps plus tôt. La situation était totalement différente. Tout d’abord, ce n’était pas rare que les barmans se mettent à draguer, et, on peut en être sûr, ils nous ont oubliés quelques minutes après cela. De plus, ce qui avait énervé Theo, si j’avais bien compris, c’était aussi mon comportement. Alors, ici, je faisais attention à ce que je faisais, pas de regards déplacés ni rien, et c'était mieux ainsi. J’avais alors senti un bras se placer au niveau de mon ventre et un baiser se poser sur mon épaule. Pas besoin de me retourner que rien qu’à l’odeur, je pouvais reconnaître le jeune homme. Ce geste m’avait fais sourire, plaisir. Et en plus de cela, le barman était parti aussi rapidement qu’il avait déposé les vers devant moi, sur le bar. « Vas falloir que tu arrêtes d'être aussi sexy, tu te fais trop draguer » Qu’il me dise quelque chose de ce genre me faisait plaisir, me rassurait même en quelque sorte. Je n’étais pas la seule à me faire draguer, car, toutes les filles bavaient à la vue de Theo. Theo était un garçon simple, qui attirait l’oeil. Il avait un corps parfait, des cheveux parfaits, de beaux yeux, un beau sourire. Que rêver de mieux physiquement ? Alors, savoir qu’il me trouvait belle ou comme ici, sexy, j’étais réconfortée. Non, je n’étais pas jalouse, enfin, je ne pensais pas l’être, mais, malgré tout, je voulais qu’il ne voit que moi. Comme il se trouvait encore derrière moi, je tournais alors le visage vers le sien, qui était encore placé à côté de mon épaule. « Je fais ça pour que toi tu me dragues, pas les autres ! » dis-je en riant pour ensuite prendre les verres qui se trouvaient devant moi, je me retournais alors en lui tendant l’un des deux. Je n’avais pas perdu de temps pour boire le mien, cul sec faisait l’affaire. Si je pouvais profiter quelques minutes des effets de l’alcool, il valait mieux y mettre toutes les chances de mon côté. Je reposais alors le verre sur le bar, avant de me tourner de nouveau vers Theo. « Vas danser si t'a envie, ta copine à l'air d'avoir envie de t'embarquer sur la piste de danse » Pour cela, il s’était approché de moi et avant posé délicatement sa main sur ma joue. Il réussissait toujours à me faire sourire, par de simples gestes. « J’ai pas envie de te laisser seul ! » répondis-je tout en jetant un oeil à cette fille, dont je ne me souvenais d’ailleurs plus du prénom, qui ne faisait que de me fixer, et me faire des signes pour que je la rejoigne. J’étais après tout venu ici pour cela, pour danser, m’amuser, mais, en proposant à Theo de m’accompagner, je ne pouvais pas me permettre non plus de le laisser, et, je savais bien qu’il n’était pas du genre à aimer danser.  

« Ah ouais ? Car tu penses que j'ai encore besoin de te draguer à l'heure actuelle ? Et bien zut alors, faut que je fasse un effort pour te draguer en bonne et du forme. » Il avait donc l’impression que j’étais acquise. Voilà ce que je comprenais dans ces paroles. Mais, il était vrai que je ne montrais en aucun cas le contraire. Cela me semblait d’ailleurs bizarre, d’être cette fille et d’agir comme une fille attachée à un garçon. Du moins, aussi rapidement, sans réelles raisons. Stiles j’avais été attachée à lui dès le premier instant, mais, c’était totalement différent de ma relation avec Theo. Avec Theo, je me disais que c’était plus animal, comme si l’on aurait pu faire partie de la même meute en tant qu’animal, bien qu’il n’était que loup et non pas coyote. « J’attends de voir ce que ça va donner alors ! » Nos parties de jambes en l’air, c’était bien beau, mais, il fallait aussi malgré tout un jeu de séduction entre nous, sinon il n’y avait plus de charmes, cela ne devenait qu’animal, et, j’étais à présent plus humaine qu’animale, il fallait donc que j’agisse en conséquence. « Ok, je viens danser avec toi, tu vas m'apprendre comme ça. » cette proposition m’avais fait doucement rire. Niveau danse, il était plutôt un cas désespérer. Lui apprendre ? Cela allait donc être difficile, mais, j’étais contente qu’il veuille m’accompagner. C’est vrai que lorsque je regardais autour de moi, je voyais bien que peu de gens savaient réellement danser. Mais, la différence entre eux et nous, était l’alcool bien sûr. Je le regardais donc, bouger au rythme de la musique, ou, du moins, il essayait. Je ne pouvais m’empêcher de rire à cette vue. Il m’avait alors prit, attiré vers lui, afin de coller son corps, chaud, au miens. « Te moque pas de moi. Je fais un sacré effort, car les seules fois où je dansais, je ne m'en rappelais pas. Ou je devais ressembler à ces gars, sans doute. »  Il avait raison, au moins il essayait tout en étant totalement sobre. Il avait du mérite, c’était indéniable. J’avais donc jeté un coup d’oeil à ce groupe de garçons qu’il m’avait indiqué. N’ayant jamais eu la chance d’être au moins une fois dans cet état, cela m’amusait de les voir ainsi. Je me disais que parfois, c’était dommage que l’on ne puisse pas ressentir les effets comme eux, les êtres humains tout à fait normal, peuvent ressentir. Mais, je n’imaginais pas du tout Theo dans cet état, c’était pour moi impossible. Il était trop calme, trop sérieux pour que je l’imagine ainsi. J’avais alors tournée de nouveau le regard vers Theo. Il avait posé ses doigts dans mes cheveux, son visage à quelques centimètres du miens. Malgré ce côté très solide, impénétrable qu’il dégageait, Theo pouvait être quelqu’un de très doux, tactile. Ce contraste, je l’appréciais réellement. « J'ai plutôt bien fait de revenir à Beacon Hills, faut croire. » J’étais réellement surprise de cette remarque. A vrai dire, je ne m’y attendais pas. Je me m’attendais pas à ce qu’il me dise cela, car, j’imaginais bien que s’il disait cela maintenant, ici, c’était par rapport à moi. Il était en quelque sorte heureux d’être à Beacon Hills et j’en étais l’une des raisons. Je l’avoue, j’étais assez flattée. J’avais alors posée mes lèvres sur les siennes, je l’avais embrassée comme j’avais tant eu l’habitude de faire. Je ne me préoccupais pas des gens autour de nous, je savais bien qu’ici, à cette heure-ci, on passait inaperçu, et cela n’était pas plus mal. Ne pas me gêner était une bonne chose, une très bonne chose. Je me sentais en quelque sorte plus libre. J’avais ensuite retirée mes lèvres des siennes, tout en gardant mon visage proche du sien. « Moi, je suis contente que tu sois de retour ! » dis-je tout en lui lançant un sourire assez gêné. Le jeune homme me faisait oublier certains de mes soucis, sa compagnie m’apaisait, mais surtout, me changeait. Je me sentais plus proche de mon côté animal comme du côté humain avec lui, et, voir , côtoyer, une autre personne  que ceux de la meute me faisait du bien. Bien sûr, j’aimais passer du temps avec eux, j’aimais les voir, je les appréciais, mais, j’avais réellement besoin de prendre du recul par rapport à ce monde surnaturel. Et, bien que Theo en faisait lui aussi partie, j’arrivais malgré tout à oublier quelque peu ces choses. Je me rendais de plus en plus compte que, certes je ne le connaissais pas parfaitement, certes je ne le côtoyais pas depuis longtemps, mais, j'avais besoin de lui dans ma vie. En plus de cela, il savait se transformer pleinement, et, cela allait m'être tellement important, car, non, je n'oubliais pas qu'il m'avait fait la promesse de m'apprendre à me transformer entièrement, voire essayer. Alors oui, l'arrivée de Theo ne m'avait apportée que de bonnes choses.