Bradley avait une nouvelle à annoncer. C’était la nouvelle du siècle et puisqu’elle ne pouvait pas la partager à Greenberg car il était parti en conférence quelques parts à Los Angeles, elle avait décidé qu’elle en ferait part à Stanley. Il savait si bien l’écouter habituellement et cette nouvelle venait complètement chavirer sa vie.  Elle avait donné rendez-vous à Fitz chez elle et l’attendait impatiemment, comme s’il allait pouvoir répondre à toutes ses questions – alors que c’était impossible qu’il puisse véritablement répondre à ce genre de question.  Elle était assise sur son canapé à regarder les actualités de son instagram lorsque son chien, Aramis qui dormait profondément à côté d’elle, leva subitement la tête et se dirigea vers la porte à une vitesse incroyable. C’était signe que Fitz venait tout juste d’arriver. Elle accourut et ouvrit la porte avant même que celui-ci n’ait pu frapper.

« Fitz!! » Elle le tira par le bras pour qu’il entre dans l’appartement et referma la porte en se penchant pour flatter son husky. Elle se releva et replaça ses cheveux derrière ses oreilles. « Merci d’être venu! Je peux t’offrir quelque chose à boire? » Elle avait appris avec le temps que les loups-garous ne réagissaient pas à l’alcool, mais, cela ne l’empêchait pas d’offrir à chaque fois… Elle se dirigea vers son frigo et se sortit une bouteille d’eau en attendant de voir si son invité voulait quelque chose. Elle lui servit et puis s’appuya contre l’ilot de la cuisine en le fixant avec un grand sourire. « Mon père biologique » Elle avait mis de l’emphase sur chaque mot comme s’il devait comprendre de quoi elle parlait. « Moi qui n’a jamais connu ma mère, ni mon père et bien…il s’est pointé à l’université aujourd’hui… » Elle avait la bouche grande ouverte tellement son sourire était large. « J’ai jamais pensé vouloir le rencontrer, mais maintenant qu’il est là…Je ne sais pas ce que je dois faire. » Quittant l’ilot, elle se dirigea de nouveau vers le canapé. « C’est peut-être de lui que je tiens mes pouvoirs ! Il pourrait peut-être répondre à toutes mes questions. » Elle ignorait bien entendu qu’il était un véritable psychopathe qui voudrait probablement tuer Stanley s’il savait que c’est un loup-garou. Elle ignorait que de faire confiance à cet homme était une erreur. Tout ce qu’elle savait c’est que jamais elle n’avait voulu de cet homme dans sa vie – elle avait deux pères aimant déjà et c’était tout ce qui comptait. Elle fixait Fitz, heureuse de pouvoir partager tout ça avec lui – toujours incertaine de ce qu’il y avait entre eux.

 

 

Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’il était parfait. Voilà l’endroit où mon esprit vaguait lorsque j’étais en présence de Fitz et que je ne parlais pas. C’était probablement pour ça que j’étais incapable de rester en place lorsqu’il était là, je ne voulais pas dire ou faire quoi que ce soit pour rendre la situation malaisante – bien qu’elle le fut déjà beaucoup plus qu’en ce moment. Je me dirigeai vers l’endroit où il avait laissé ce qui ressemblait a de la nourriture et j’observai ce qu’il avait apporté – si une chose était certaine, c’était que manger était pour moi l’une des choses les plus précieuses sur terre. Heureusement, j’avais un bon métabolisme et je me gardais en forme comme je le pouvais – même si j’étais beaucoup plus sédentaire que je ne le souhaitais. « Je suis vraiment content pour toi que tu l’as rencontré, mais tu es sûre que c’est une bonne idée ? » Je retournai sur le canapé rêvassant un peu à ce qu’on se ferait à manger et j’inspirai profondément. Il me demanda si c’était vraiment une bonne idée, je ne pouvais pas garantir que c’était la bonne chose à faire, après tout – je n’avais aucune preuve que cet homme était bel et bien mon père biologique. Peut-être que je devrais exiger un test de paternité avant d’accepter tout contact. « J’admets que j’ai pas pensé à tout ce que ça impliquait réellement… Mes parents ne seraient probablement pas très enthousiastes à l’idée de le rencontrer – même s’ils seraient surement reconnaissants envers l’homme qui a permis de mettre au monde leur fille…Et s’il est comme moi – il n’y a rien pour me garantir que ce n’est pas une psychopathe… » On avait eu notre lot de cinglé a beacon hills et très rarement ils n’étaient qu’humains. Aramis appuya sa tête sur mes cuisses et me regardait comme s’il voulait que j’arrête de parler – c’était signe qu’il ressentait un peu mon stress. C’était bien sûr un stress autant positif qu’il ne pouvait être négatif. J’avais envie de découvrir ce que j’étais et ce que ça signifiait, mais c’était comme se lancer dans l’inconnue et je n’étais pas totalement prête à ça. « Je crois que si j’ai à le rencontrer officiellement pour discuter, je ne suis pas certaine de vouloir être seule… Qui sait peut-être que je n’aimerai pas ce qu’il aura a dire. »