Chapitre 1 : L’Enfance. J’aurais apprécié naître dans une famille modèle, avec deux parents s’aimant, vivant dans la même maison, avec un travail stable ou non, mais pas aussi original que celui de chasseur. Je ne parle pas ici du simple chasseur avec son fusil, qui part chasser des cerfs les jours de beau temps. Mais plutôt d’un autre type de chasse. Mais ce n’est guère important pour l’instant. Intéressons nous à moi.
Je suis né à Ontario, au Canada, dans une grande ville fort sympathique et sans trop d’histoire, Toronto. C’est l’une des plus grandes villes du pays, et pourtant, tout était tranquille là bas. Pour ce qui m’en reste de souvenirs du moins, car rapidement, mes parents ont pris des chemins opposés, ma mère souhaitant la paix, mon père prônant les valeurs familiales et ancestrales. Cela rendait la chose compliquée, d’autant que je n’eus pas d’autres alternatives que de suivre mon père à l’âge de mes 7 ans.
Mon père c’était quelque chose, un vrai dur, à l’ancienne, un visage fermé et très peu de paroles réconfortantes, il était soldat dans l’infanterie pendant plus de 20 ans avant de se consacrer à la chasse. Il m’avait déjà inscris, très jeune, à des sports d’art martiaux et de combat. Il voulait que je sois aussi dur que lui, tout en restant un peu plus prudent. Je gardais souvent contact avec ma mère, même si je ne la voyais plus. J’espérais au fond qu’un jour, elle rebrousse chemin en revenant vers nous.
Mais c’était un espoir vain, comme tant d’autres.
Mon enfance n’était pas des plus heureuses, mais je ne me sentais pas exclu de la société pour autant, je discutais de temps à autres avec des « connaissances » de l’école, j’essayais de faire des sorties pour ne pas paraître asocial. Mais comment réellement grandir quand deux fois par jour on se doit de faire des entraînements de survie, de résistance à la torture, de combat… Ce n’était pas une vie banale, mais pas non plus désagréable, je me sentais confiant, protégé tout au long de mon adolescence… Mais pourtant…
Chapitre 2 : Le Changement. Ma vie était simple à expliquer. Je m’entrainais, je participais aux réunions familiales le dimanche, avec toute la famille du coté de mon père. Et la semaine, j’essayais de combler mon manque d’assiduité à l’école par des notes un peu moyenne. Je ne pouvais pas vraiment me concentrer sur les études, même si très jeune, j’en avais compris l’importance.
Je ne vous ai pas parlé de ma famille dans son ensemble, d’ailleurs, j’ai un grand frère. Je ne le voyais plus trop à cette époque, sauf aux dîners de famille bien sûr, car pour cause, il est bien plus âgé que moi et bien plus occupé. Il a sa propre famille avec ses propres problèmes. Je ne le côtoyais pas vraiment. Je suppose que la différence d’âge y était pour beaucoup de chose.
Ce n’est qu’à mes 15 ans, alors que j’étais devenu le plus grand espoir de mon père et d’une bonne partie de ma famille, de part mes aptitudes pour survivre et me battre, mais aussi pour mon, expertise, ma sagesse et mon ambition, que ma famille avait été trahis. On ne savait pas vraiment le pourquoi du comment, mais peut être qu’on nous avait retrouvé, peut être que ce n’était qu’une histoire de vengeance, mais je me retrouvais seul. J’avais fuis le plus vite possible, coupant à travers la forêt, esquivant les dangers qui me guettait dans l’ombre… Pour en devenir une à mon tour…
Chapitre 3 : La Naissance de l’Ombre. J’avais grandis, je n’avais pas cherché les survivants, je ne voulais plus de ces réunions de familles, le crédo à respecter m’ennuyer, je voulais autre chose que des règles. Bien sûr j’étais triste pour ma famille, j’en voulais aux gens qui avait fait ça, mais quand on chasse des créatures, il faut les exterminer jusqu’à la fin, qu’il n’en reste que des vestiges.
Ce n’était pas la façon de voir les choses de ma famille, pour protéger, ils voulaient simplement se défendre et contre attaquer. Je respectais cette voie, mais désormais seul, j’avais pris la décision qu’il n’y avait que la survie de l’humanité qui m’importait. Qu’il y est des créatures gentilles et appréciables, elles n’en restent pas moins dangereuse et si elles ne doivent pas finir enterrée sous terre, alors elles se doivent d’être enfermé derrière des barreaux.
C’était ma vision des choses à 15 ans, et ainsi je renaissais sous un nom différent, sous une bannière moins conciliante et avec une vision des choses et une ambition plus large et surprenante.
« Dans l’ombre, mes proies je traquerais, dans les cieux je me reposerais, l’humanité je préserverais. » Chapitre 4 : La raison l’emporte toujours sur l’impulsivité. C’est triomphant que je rentrais chez moi après chaque chasse. A seulement 16 ans, j’étais déjà un homme mature et prêt à me battre contre les prédateurs rôdant la nuit aux abords de ma petite ville Canadienne.
Mais de ce talent, naissait de l’impulsivité. Je n’étais pas parfait, pas encore du moins. Je ne savais pas attendre, et après un an seulement, j’occasionnais ma première défaite à domicile. Un loup avait réussit à me piégé, alors que je lui avais tendu mon propre guet apens, je m’étais retrouvé en infériorité numérique et j’avais tenté le diable, m’efforçant de les affronter.
Je n’eus la chance de survivre qu’avec l’arrivée d’une voiture militaire, se rendant à la base militaire un peu plus loin. C’est ainsi que ma première remise en question fut l’une des plus importantes, car dans leur sourire et leur taquinerie en me voyant boueux et saignant des bras et des jambes, que je compris ou était ma place.
J’étais bien trop jeune pour être l’Ombre que je voulais être. J’avais un physique plutôt banal et je devais de mon expertise et de mon esprit pour pouvoir avoir le dessus. Ainsi, j’avais compris que la voie que mon père avait suivit tantôt était également la mienne. L’armée.
Mais j’avais plus d’ambition que mon aïeul, je souhaitais rejoindre le meilleur régiment, celui des commandos.
La Deuxième Force Opérationnelle Inter Armées (JTF2). Dix ans. Dix longues années de ma vie à servir et à protégé mon pays contre le terrorisme. Au diable les chasses, au diable les créatures, j’avais beaucoup appris. Que ce soit sur le plan moral ou sur le plan stratégique. Désormais, je me sentais prêt à devenir l’être que je souhaitais tant incarné. La peur sur le visage des prédateurs…
Je m’étais promis une chose, ne pas agir par vengeance. Ma famille avait tué des prédateurs, et eux même n’ont fait que se venger. Mais moi j’étais différent, je voulais plus que la vengeance, je voulais cette dose d’adrénaline quand je me fais poursuivre par un ours-garou. Je veux cette jouissance que de tirer dans la tête d’un loup loin de sa meute… Je veux jouer.
Chapitre 5 : Grandir.
De longues années de chasse, je venais de passer la trentaine quand j’avais compris tout le potentiel que je pouvais avoir. Je décimais des meutes canadiennes sans la moindre vergogne. Sans le moindre remord, une machine à tué, et pourtant, personne ne connaissait mon nom. On ne m’appelait que par ce mot : « L’Ombre ». C’était le but du jeu, être méconnu, être dans l’ombre des événements et tirer les ficelles de l’explosif au bout.
Je souhaitais élargir mes horizons, j’avais un arsenal correct et j’utilisais ce que j’avais appris dans les forces spéciales pour vaincre les créatures et protéger l’humanité. Mais une découverte m’interpellait. J’avais retrouvé un vieux bouquin dans le grenier dans mon ancienne maison, sur une cache que ma dynastie possédait depuis plusieurs centaines d’années refermant de nombreuses réponses et informations sur ce monde. Elle devrait se situer dans une petite ville en Amérique, Beacon Hills.