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La crécerelle d’Amérique est un oiseau magnifique. Un véritable joyau. Il fallait bien que cet affreux continent ait quelque chose à m’offrir. Menue représentante de la famille des rapaces, ce faucon avait les plumes beiges, grises et blanches, avec les ailes presque bleues. À peine plus grosse qu’une perruche, Daphnée était une nouvelle membre de ma meute d’oiseaux de proie. Elle était si petite que je n’avais besoin d’aucun gant pour la tenir sur ma main, ses serres ne me blessaient pas. Je lui caressai la tête avec deux doigts en lui chuchotant quelques mots doux. Je ne connaissais la tendresse qu’avec mes oiseaux, mais aussi avec Médée.
Médée. Je pensais à elle, transmettant mes songes à Daphnée, pour qu’elle s’imprègne de son visage, même de son odeur que je me remémorais encore. Ma petite espionne écoutait sagement les instructions silencieuses que je lui donnais. Maintenant que je savais que mon ex-petite amie se trouvait à Beacon Hills, je n’avais plus d’autre option que de la faire suivre. Il était pourtant hors de question que je délègue cette tâche à l’un de mes employés. Il y avait trop de risques que cette information voyage jusqu’à mon père. Mes Ivians m’étaient fidèles, mais me croyaient aussi dévoué à la cause de Colin Walder. Je n’avais confiance qu’en mes oiseaux, et en Timotheus Reed.
J’entendis la porte de métal grincer derrière moi. Le toit de mon immeuble était mon endroit préféré de tout Beacon Hills. Même le confort de mon appartement ne m’apportait pas autant de contentement. J’étais un Ivian après tout ; c’était dans mes gènes d’être bien au grand air et cela même si la nature elle-même me laissait indifférent. Lorsque Médée était partie, j’avais regardé son taxi s’en aller depuis mon toit et je regardais toujours dans cette direction à présent. Peut-être étais-je fou. Avec ce que je croyais avoir découvert sur elle, je devais l’être. Car j’allais la revoir à nouveau, alors que je devrais garder mes distances. Je lui avais promis. À elle, je voulais tenir mes promesses. Si je pouvais tenir celle-là, au moins elle repartirait en Grèce, et ne serait plus un problème pour moi. Bien que l’idée qu’elle reparte me déplaise.
Je sentis la présence de Tim à mes côtés, mais donnai un baiser sur la tête de Daphnée avant de lui donner une lancée vers l’avant. L’oiseau décolla et suivit le chemin qu'avait prit le taxi, une éternité plus tôt. Satisfait de la voir virevolter dans la bonne direction, je la quittai enfin des yeux pour donner mon attention à mon bras droit.
« Te voilà. » dis-je enfin. Je remarquai qu’il avait fait un effort de toilette. Je mis la main sur son épaule et le regardai de bas en haut prenant un air intrigué. « Des plans pour ce soir ? »
Je lui posai la question par simple camaraderie, même s’il était, en réalité, obliger de me dire où il allait. En théorie, Tim devait toujours m’aviser avant de faire quoi que ce soit. C’était comme ça que nos pères nous avaient élevés. En pratique, il savait déjà qu’il pouvait bien faire à sa guise - sachant évaluer de lui-même si le moment était opportun ou non - et il ne m’avisait que par principe. Si Colin s’en enquérait, chacun de mes Ivians pourrait lui dire que Tim était un druide irréprochable. Et il l’était. Mais il n’était pas venu uniquement pour me demander la permission de sortir, il était là, car je l’avais demandé. Il fallait qu’on parle de Médée. J’avais besoin de ses conseils, et il ne quitterait pas mon toit sans mes les avoir donné.
J’étais quelqu’un de particulièrement propre, je n’aimais pas me sentir sale sur moi. Ironie du sort, j’étais régulièrement dans des situations ou je devais me salir les mains, que ce soit pendant mes expériences au sous-sol ou même pendant mes expéditions à la recherche de cobaye pour ces mêmes expériences. Mais ce soir-là, il n’était pas question d’expérience ou de se salir les mains, il était question d’un simple rendez-vous. Enfin, rien n’était simple avec moi, et ce rendez-vous n’en était pas vraiment un. J’avais repéré depuis quelques temps déjà une jeune femme magnifique, blonde, et de surcroit, elle était infirmière. Je cherchais depuis longtemps une assistante dans mes recherches qui serait absolument intéressée par mes pouvoirs et mes connaissances, même si tous les assistants les plus compétent du monde aurait pu faire l’affaire, j’avais besoin de quelqu’un avec qui j’apprécierais parler, que je pourrais dominer à souhait. Une espèce de « copine » assistante. Ce n’était pas Phoenix qui allait pouvoir m’aider à trouver ça, il n’était malheureusement pas très doué en ce qui concernait les femmes. Mais ça ne m’empêchait pas de vouloir absolument lui en parler.
Pour cause, Phoenix était comme un frère à mes yeux, un frère à qui je devais un profond respect. Et c’était ainsi depuis notre naissance, nous étions nés la même année et nous étions tous deux destiné à être profondément proche tout en suivant des voies différentes. Phoenix était l’héritier de son père et moi j’étais censé devenir son conseiller le plus proche, un druide. Ce n’était pas un destin qui me déplaisait, au contraire, loin de moi toute les idées politiques, je préférais bien plus être dans mon laboratoire et faire des expériences. Mais ça ne m’empêchait pas de dispenser des précieux conseil à Phoenix et d’entretenir une relation intéressante de respect et de fraternité avec lui.
Ce soir-là, j’avais besoin de prendre l’air et de rencontrer finalement cette demoiselle à la chevelure or, j’étais très confiant, je m’étais habillé en conséquence, un costume très bien taillé, sur mesure, noir avec une chemise blanche, des chaussures de soirée en cuir noir et une hygiène irréprochable, un parfum d’homme attirant, j’étais fin prêt. Mais je devais passer chez Phoenix, il voulait me parler et je devais lui faire un rapport de situation. Je ne voulais rien lui cacher mais je sais qu’aborder le sujet des femmes était complexe avec lui, il ne souhaitait pas que nous soyons dérangé dans notre objectif de prise de trône et de puissance. Mais j’avais besoin de sortir de cet appartement et de ce laboratoire, ça faisait presque deux mois que je n’avais pas vu la gente féminine de près. Je montais donc dans l’ascenseur, m’amenant jusqu’à l’appartement de Phoenix, il n’était pas dedans, mais je n’étais pas inquiet, je savais parfaitement où il était.
Les oiseaux de proie était l’une des passions de Phoenix, il n’en avait pas énormément, c’est pourquoi il était particulièrement intéressant de l’observer chérir ces oiseaux, parano comme il était, il devait probablement ne faire confiance qu’à ses oiseaux et à moi-même. Cette idée me faisait sourire légèrement, j’étais toujours de bonne humeur à l’idée de parler avec Phoenix, il était très agréable à analyser, c’est ce qui le rendait unique par rapport aux autres. En ouvrant la porte de métal qui me donnait l’accès au toit, j’avais déjà une vision parfaite de la situation, il s’occupait d’un oiseau, probablement lui donnant des ordres. C’était une capacité particulière de sa race que Phoenix adorait. Il est vrai qu’il n’y avait rien de plus utile que des animaux pour espionner et rapporter des choses. Je pris position à ses côtés, ma main frôlant le rebord du toit, je ne devais pas parler en premier, il était probablement en pleine concentration et ça serait déplacé de ma part. C’est quand il prit la parole que je me permis de répondre avec calme et d’une voix neutre, hochant la tête. « Mon prince...» J'inclinais ma tête légèrement en avant, j'avais pour habitude de le respecter à ce point là, surtout quand il me convoquait. « Quelque chose comme ça, un rendez-vous. » Je marquais une pause, je n’étais pas du genre à beaucoup parler avec les gens de manière générale, plutôt asocial, mais avec Phoenix, j’étais totalement différent, j’étais prêt à discuter de nombreuses choses, il connaissait tous mes secrets après tout. « J’ai peut-être trouvé la perle rare que je cherchais pour m’assister dans mes expériences… Sinon ça sera toujours un cobaye de plus. »
FICHE ET CODES PAR ILMARË
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Sam 11 Mar - 18:58
Tim me confirma qu’il allait à une sorte de rendez-vous. Bien sûr, j’avais saisi le concept en voyant son apparat. Je retirai ma main de son épaule en hochant la tête. Une soirée de repos était toujours bénéfique pour le moral. Je n’étais pas un tyran et laissais à mes employés des soirs de repos hebdomadaires ; les traiter en esclaves ne m’apporterait certainement pas leur support, le temps venu. Tim n’avait pas toujours cette liberté, et quand bien même, il refusait souvent lorsque l’opportunité se présentait.
Il était aussi assoiffé de pouvoir que moi, si ce n’était plus. Nouvellement Darach, il était déjà plus puissant que moi et pouvait me dominer s’il le désirait. J’étais presque chanceux qu’il ne possède aucun intérêt pour la politique et la monarchie. Encore, lorsque le monde m’appartiendrait, il lui appartiendrait aussi. Il allait être d’ailleurs ma meilleure arme contre mon père et son armée. Détruire mon géniteur allait être un jeu d’enfant. Cela uniquement après avoir vaincu Rowena et renversé la matriarchie. C’était cette tâche qui allait être la plus complexe, et c’était pour cette raison que mon père vivait encore.
Tim mentionna qu’il avait trouvé une assistante à son goût. Je ne comprenais pas pourquoi il s’entêtait à chercher uniquement auprès de la gent féminine. Pourquoi demander à une femme lorsque de meilleurs candidats mâles pouvaient faire l’affaire ? J’oubliais parfois qu’il était né homme et non Ivian. La nature des hommes m’échappait parfois. Quoi qu’il en soit, j’obtenais toujours de meilleurs résultats lorsque je laissais mon druide faire comme il lui plaisait. Ce n’était pas moi qui allais travailler avec cette « perle rare ». J’imaginais qu’elle était sublime, pas trop bête ni trop brillante. C’était comme ça qu’il les aimait. Elle devait être capable de faire ce qui est demandé, tout en restant sous son contrôle. Si elle mettait, d’une manière ou d’une autre, en péril mon opération, Tim allait devoir la faire disparaître.
« Soit. Elle sera sous ta responsabilité. » dis-je en croisant les bras. Mon bras droit savait ce que cela signifiait. Il disait toujours qu’un sujet n’était jamais sérieux, si je n’avais pas les bras croisés. Le sujet étant clos, je pouvais maintenant aborder la raison pour laquelle je l’avais fait monter. Lorsque Médée m’était apparue la veille, j’avais frôlé un état de choc. Plus encore par la suite, quand elle avait fait… je ne savais exactement ce qu’elle avait fait, mais je pouvais affirmer avoir connu la peur. Déjà, Tim en serait probablement décontenancé. Les bras croisés, je regardai au loin.
« Tu dois être ici demain avant midi. Médée nous rendra visite. Elle est ici, à Beacon Hills. » Je laissai un court moment à mon druide, afin qu’il assimile l’information, avant d'ajouter : « Prisonnière. »
Autrefois, nous avions cru que la douce Médée n’était qu’une simple humaine. Le fait qu’elle soit enfermée tout comme moi dans le dôme était une surprise. Si son état était nouveau ou ancien, je n’en savais rien, quoiqu’un doute fût bien planté dans mon esprit. L’expérience qu’elle m’avait fait vivre me laissait un indice de taille quant à ses capacités. Je voulais que Tim confirme mes suspicions, mais aussi peut-être qu’il l’aide à se rappeler.
Je savais très bien que Nix n’était pas du genre à me refuser une sortie. Il avait une totale confiance en moi pour ce genre de chose. Je ne sortais pas pour seulement m’amuser, je sortais aussi pour réfléchir, pour ne pas devenir complètement fou, mais ça n’arrivait pas très souvent. Mais quand même, mes sorties étaient toujours bénéfiques pour tout un chacun. Car quand je restais trop souvent dans l’ombre, mes pulsions me rendait encore plus dingue qu’avant, et je perdais en lucidité. Mais en effet, ça n’arrivait pas souvent, j’étais plutôt du genre à avoir un rythme de sortie très faible, bien plus faible que la plupart des employés de Nix, même si nous savions tout deux que je n’étais qu’un simple employé. Je l’avais aidé à bâtir cette entreprise, le conseillant et dirigeant certains corps du personnel. Mais ce n’était pas la question, je savais très bien où était ma place, et la politique n’était clairement pas mon objectif, seulement la puissance et le pouvoir, pour Nix, puis pour moi. Une fois que j’aurais accomplis tous les sacrifices que j’ai lu dans ce foutu bouquin, j’aurais accès à des pouvoirs inimaginables, bien plus puissant que ce qu’un simple druide peut faire, j’allais pouvoir mettre Nix sur le trône sans grande difficulté.
Nous étions tous deux de grand stratège, et notre plan était infaillible. Mais avant d’être simplement un conseiller et son prince, nous étions aussi deux amis, deux frères, bien que le respect que j’avais pour lui m’avait toujours relayé au simple rang de conseillé, ce qui m’allait très bien, je me rappellerais encore le jeune enfant puis l’adolescent qu’il était. Il avait toujours eu cette différence que tout le monde ne comprenait pas, quand les autres enfants riaient aux larmes, était heureux d’être des enfants, lui ne l’était pas, je l’avais toujours trouvé passionnant, et j’avais toujours été là pour lui, il n’avait pas souffert de la solitude, je ne le quittais pas d’une semelle étant enfant, nous étions tous deux dans le même bâtiment, comme aujourd’hui, notre éducation n’avait pas été bien différente, violente et stricte pour ma part.
Je lui avais parlé d’Emma, c’était une belle blonde que j’avais rencontré dans une application qu’on m’avait conseillé. Elle était douce et gentille, mais je souhaitais la changer, en faire une assistante, déjà pour avoir de la compagnie, mais aussi pour ne plus avoir à sortir pour faire de la sociabilité, je voulais parler à une personne qui comprenait un minimum mes expériences, qui pourrait aussi me conseiller et qui serait aussi curieuse que moi sur les choses qu’on pourrait apprendre grâce à la science et à la magie. Mais Nix savait mon type de femme, et je n’avais pas besoin de lui expliquer pendant des heures comment elle était pour qu’il accepte ce rendez-vous, j’avais hâte de la rencontrer et surtout de lui présenter, c’était toujours un rite de passage intéressant. « Evidement. » Il avait croisé les bras, c’était signe qu’il était très sérieux et qu’il ne rigolait pas, mais je comptais bien en prendre la responsabilité. « Si elle apprend quelque chose sur mes pouvoirs, je m’assurerais qu’elle soit parfaitement loyale et obéissante, ou elle mourra, mon prince. » J’étais très sérieux, qu’importe combien j’allais m’attacher à elle, j’étais prête à la tuer s’il le fallait.
C’était à mon tour de croiser les bras devant l’information qu’il venait de me donner. Médée, ici ? C’était très intéressant, je ne l’avais jamais vraiment rencontré, de visuel, je lui parlais de temps en temps, mais sans plus, je ne m’intéressais pas vraiment aux conquêtes de Nix à cette époque. Mais c’était peut-être l’occasion, mais je n’osais presque pas me demander dans quel état d’esprit devait être Phoenix, il était certainement troublé. « Je vois. » J’hochais la tête réfléchissant un peu. « Elle n’est donc pas humaine, voilà qui est très intéressant. » C’était un sujet d’expérimentation intéressant en effet, j’étais curieux de savoir ce qui se cachait derrière le seul amour que Nix eut. « Je serais là, peut être avec Emma si elle est sage et obéissante, ça sera l’occasion pour elle de te prêter allégeance, qu’en penses-tu ? »
FICHE ET CODES PAR ILMARË
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Mar 25 Avr - 19:36
Je n’avais aucun intérêt pour cette Emma, qui que fut-elle. Son allégeance m’importait peu. Si elle la donnait à Tim, elle me la donnait par défaut. Si je devais la rencontrer comme mon druide le suggérait, c’était par obligation. Je devais connaitre le visage de tous ceux qui entraient au service de Tim, par ricochet le mien. Mais l’affaire qui nous concernait le lendemain était trop importante pour que j’accorde ne serait-ce qu’une seconde de mon temps à cette étrangère. Je fis non de la tête.
« On ne me déclarera aucune allégeance en présence de Med. C’est une affaire privée. Il est hors de question que tu traine ton joujou avec toi, durant cette rencontre. Je la rencontrerai après, si tu y tiens. Les deux femmes ne doivent pas se croiser. Pas maintenant. »
Pour Médée, j’était chef d’entreprise, pas Prince des Ivians. Je ne lui avait pas dévoilé ce détail, durant notre conversation de la veille. Quelle impression je ferais, si une femme venait s’abaisser devant moi pour me jurer fidélité. Je n’étais pas un menteur, je dévoilerais mes cartes à ma douce Grecque le temps venu et seulement si cela m’était nécessaire. Après avoir appris ce qui lui était arrivé, je ne savais plus si elle était toujours la même femme d’il y a onze ans. Il me fallait être prudent, et il fallait que mon druide le soit tout autant. Je décroisai les bras et regardai vers la ville.
« Tu devras t’abstenir de m’appeler « mon prince », je ne veux pas l’effrayer. Elle ne sait encore rien sur mon historique familial. Elle est fragile. Il lui est arrivé quelque chose d’important. Quelque chose de grave. Un faux pas et je sens qu’elle peut briser en morceau. Une minute elle est avec nous, consciente, éveillée, puis une autre, elle est incohérente, terrorisée. Il faut rester prudent. J’ai besoin que tu sois là, complètement, et seul. »
Médée serait là dans l’après-midi, cela donnait assez de temps à Timotheus pour se remettre de sa soirée. Mais je savais que lendemain de veille ou non, mon « ex » saurait éveiller son attention. Elle était un cas étrange, comme il les aimait. Cela ne m’inquiétait pas.