Do your chain hang low, do it wobble to the flo', do ti shine in the lite, is it platinium, is it gold ? Could you throw it over ya shoulda, if ya hot it make ya cold, do your chain hang low ?!  Malia & Elijiah

E
lijiah rentra dans sa salle de cours. Toujours la même. Jamais lassant aussi étrange que cela puisse paraître. Il était pourtant de ceux qui tenaient en horreur la routine. Voyager tout au long de sa vie avait peut être joué dans cet élément de la psyché d'Elijiah. Quoi qu'il en était présentement, il n'aimait pas la routine. Il n'avait pas calé un cours de sport tous les Samedi matin de huit heures à dix heures. Il faisait du sport si il en avait envie, il dormait si il en avait envie. Quoique, il dormait tous les soirs, et mangeait chaque midi. C'était vital certes, mais c'était une routine. Une routine vitale. Cela l'embêtait. Cette vitale routine. Mais il ne pouvait pas vraiment y échapper, alors il faisait bonne figure. Il y prenait même plaisir. Tout comme il prenait plaisir à se présenter chaque matin devant ses élèves, à poser ses affaires devant son bureau et commencer à entamer un discours que de toute façon, personne n'allait écouter. Pourquoi donc ? Parce qu'il aimait cela. Il savait que pour une majeure partie d'entre eux, ce qu'il disait là ne servirait plus jamais à rien, qu'ils ne s'en serviraient jamais. Que l'électron pouvait être particule et onde ? Foutaises. C'était vrai, c'était prouvé, mais dans la vie de tous les jours, on ne s'en servait pas. C'était bien beau d'être cultivé, cela servait toujours, mais il comprenait ses élèves quand il se demandaient à quoi tout ça allait leur servir. Il le savait, il connaissait cet impression d'impasse, ce sentiment de travailler pour rien, d'être au pied du mur. Il se souvenait ne s'être jamais relevé de gifles de diverses natures qu'il avait pris. Il s'était toujours demandé à quoi cela allait servir. Cela lui avait permis d'apprendre à penser, à réfléchir, à raisonner, à se remettre en question, à aller de l'avant. Cela lui avait permis de voir qu'il pouvait monter sur la première marche de l'escalier, mais qu'il pouvait aussi atteindre toute prochaine marche, qu'elle que soit sa marche de départ. Qu'il y avait toujours un après, et aussi différent que l'avant, toujours liés. Il avait essayé de subtilement le leur faire remarquer, il avait essayé de les instruire, mais il n'allait pas le leur dire de but en blanc. C'était trop facile sinon. Et autre que l'utilité, cela allait tout foutre en l'air, cela allait gâcher tout le travail en amont. C'était pour cela que parler dans le vent lui importer peu. Car ce n'était qu'une impression. Finalement, si il ne parlait pas à leur moi conscient, il parlait à leur moi inconscient. Et c'était peut être beaucoup mieux. Tout pouvait servir. Tout pouvait se ré-utiliser. Combien de médecin avaient fini écrivains ? Combien de philosophes étaient aussi des scientifiques ? Si tout pouvait servir, tout était aussi lié. Et cela, Elijiah l'avait bien compris, et s'efforçait de l'utiliser au quotidien. Cela ne faisait peut être pas de lui un humain respectable, avec toutes les horreurs qu'il alignait, mais peut être qu'il réussirait à faire quelque chose des mollusques qu'il avait devant lui. Non mais regardez ces têtes de glands, c'était quand même pas croyable d'avoir l'air aussi con n'empêche. Lui, il avait le regard vide et la bouche entrouverte. Elle, elle faisait les yeux doux. Elijiah sourit intérieurement et lui répondit dans sa tête "Je suis gay ma belle, désolé, et en plus, pas pédophile. Et même si tu avais atteint ta liberté sexuelle, j'exerce un pouvoir sur toi, je suis ton prof, alors me retrouver en prison pour un mauvais coup au lit, désolée mais non merci." En plus elle était un peu moche quand même. C'était quoi cette mode ? Il ne savait pas trop comment le décrire, il savait juste que c'était super moche. Yuk.

Au bout d'heures qui parurent interminables, il put enfin boucler sa sacoche et rentrer chez lui. Il aimait enseigner, il aimait apprendre à d'autres personnes. Il se rendait donc vraiment utile, bien plus qu'en tuant du garou des forêts enfin bon, quand il faisait cela, mais il fallait dire ce qui était vrai, ces élèves étaient quand même de fins abrutis de service parfois. Certains étaient des ampoules, tandis que d'autres étaient des lanternes quoi. Enfin bref, il slaloma dans les couloirs afin d'éviter des collègues trop pénibles, trop collants, trop bavards, pour essayer de rentrer chez lui avant minuit. Et pour une fois, pas de manque de bol, il entra dans sa voiture, un grand SUV noir et fonça, pied au plancher, chez lui. Il posa ses affaires et alla faire un tour dans son artillerie. Il ne savait pas vraiment pourquoi il y allait, peut être qu'il fallait en faire une petite révision. Il n'avait pas tout à fait fini d'en faire l'inventaire et Elijiah était quand même quelqu'un d'organisé. Et si il manquait des choses, ça ne lui plaisait pas trop. Elijiah n'aimait pas la routine, mais il était organisé. L'un pouvait exister sans l'autre bien entendu, mais c'était souvent accompagnés qu'ils allaient. Il fait donc le tour de la pièce, longeant les murs avec un calepin et un crayon. Tant de balles de plombs de tant de diamètre. Tant de dagues de tant de centimètres et de tant de dents. Tant de ça, tant de ci. Tant de mètres de cordes et tant de mètres de ch...ah non, pas de chaînes. Plus de chaînes. Embêtant. Il regarda sa montre. Quelle heure était il ? Dix huit heures, l'animalerie devait peut être encore être ouverte. C'était peut être pas l'endroit idéal pour en trouver, mais pour des animaux, on utilise bien des chaînes hein ? Non ? Il prit place une nouvelle fois dans sa voiture et fonça, encore une fois, vers l'animalerie. Il se gara l’arrache, désolé les enfants, et la ferma en marchant avec sa clef qui fait bip-bip. Il ferma son imper, il commençait à faire frais, enfin il continuait à faire frais. En Décembre à Beacon Hills, il est pas trop de coutume de se trimballer en bikini quoi. Bref, il poussa la porte de l'animalerie et se présenta directement au comptoir. Une jeune femme aux cheveux châtain était derrière. Elle paraissait un peu étrange, mais Elijiah s'en battait un peu les...il s'en fichait, il était pas là pour elle. Il était là pour des chaînes.

- Bonsoir. J'aimerais des chaînes s'il vous plait.

Elijiah croisa les doigts pour qu'elle ne lui propose pas des chaînes à neige. Il attendit, et devant son silence, il se montra un peu plus insistant. Peut être qu'il avait parlé trop bas ? Il ne se rendait pas compte, il avait beaucoup parlé aujourd'hui, peut être qu'il avait la voix cassé hein ? Ou peut être qu'elle parlait pas anglais, c'était possible après tout. Mais non quand même... Il posa les mais sur le comptoir. Il le enleva vite fait. Il était froid bordel ! Il la regarda dans les yeux, drôle de regard au fait.

- Heu...des chaînes, vous savez en métal, des anneaux, pour les animaux.
C'était pas vraiment pour des animaux, mais ça elle était pas vraiment obligé de le savoir. Si ?