« Un jeune garçon est retrouvé nu dans les bois, il ne présente aucun souvenir et aucunes traces de maltraitance. Sa famille n’avait plus de nouvelle de lui depuis une journée. Lorsqu’il est réapparu devant une voiture un matin. La voiture a manqué de le renverser. Le jeune homme ne comprenait pas vraiment ce qu’il faisait là, il n’avait aucune affaire sur lui et surtout il ne présentait aucuns stigmates d’une nuit en compagnie de voyous, ni d’animaux. L’adolescent ne présentait aucunes traces de souvenirs de cette nuit. Il était simplement comme une petite brebis égarée qui s’était perdu et qui était revenu à la réalité un peu trop durement. Les autorités ont conclu à une trop grosse prise de psychotropes ayant altérés la mémoire du jeune garçon. Un simple délire d’adolescent qui a mal tourné. Le garçon pourtant reste un cas assez particulier, car il ne présentait aucun antécédent de drogue et il était même plutôt catégoriser comme un élève plus que fameux dans son université. Major de promotion, il survolait ses études. Quelle déception!! »

C’était l’article de journal que j’avais en ma possession depuis ce jour-là. Le jour où toute ma vie avait changé, en effet dans cette forêt il s’était passé quelque chose de particulier, mais contrairement à ce que pensait la police et les journalistes. Je me souvenais parfaitement de ce qui s’était passé. Alors que j’étais allé dans la forêt pour observer les animaux. Je m’étais assoupis sur un arbre, sauf qu’au moment de me réveiller. Il était tard, beaucoup trop tard. Alors que j’étais descendu de l’arbre, je m’étais perdu dans la forêt. Tournant en rond, je m’étais assis un instant pour essayer de refaire le chemin dans ma tête et comprendre comment me sortir de cette mauvaise situation. Sauf que la situation qui ne pouvait pas paraître pire. Allait s’aggraver en une fraction de seconde. Il était vrai que j’étais plongé dans mes esprits, mais de là à comprendre que j’allais voir ma vie défilée en un instant c’était assez spécial. Un bruit sourd étrange et ressemblait au bruit d’une brindille qui se craquait apparut derrière mon dos. Je me retournais en alerte. Aucune silhouette, rien, simplement le vent qui s’amusait à titiller de sa douce caresse la branche. Je me détendais et me remis dans ma position, mais quand je me mis à regarder en face de moi. Je tombais nez à nez avec un renard. Son regard était vif et en un instant, il me sautait dessus. Par réflexe de survie, je me protégeais avec mon bras. La peur, la douleur, le mélange de toutes ces émotions me firent tournées la tête et je tombais dans les pommes. Je ne savais même pas si c'était la dernière chose que je voyais avant de mourir dévorer par un renard.  Le fait est que cela ne s’est pas vraiment passé comme ceci. Je m’étais bel est bien assoupie, mais pas dans le sens littéral de la chose. La morsure, la rencontre avec le renard elle datait de plusieurs mois. J’avais rencontré un renard alors que je me baladais dans la forêt et il m’avait mordu. J’étais rentré chez moi, et j’avais guéri depuis même si cette blessure me faisait de plus en plus mal. Et ce soir, la douleur avait été tellement intense, tellement présente que j’avais commencé à avoir des hallucinations de renard, d’attaque. Sauf qu’en fait je m’étais assoupie. Enfin c’était plus compliqué que ça. Le regard vers la pleine lune, j’avais fermé les yeux.

Je revoyais ma vie en un instant. En partant de ma naissance. J’étais le jeune frère d’un Elias et le grand frère d’une jeune sœur nommée Nila. Je n’étais rien d’autre que le fils légitime d’une famille qui avait beaucoup souffert avant moi. En effet, mon frère était le fruit d’une liaison entre mon père et une femme. La femme ne voulant pas de l’enfant, le laissait à mon père et ma mère avait accepté de l’éduquer comme son propre fils, car au final lorsqu’elle apprit pour le bâtard. Elle était enceinte de moi-même. Un an nous séparait, enfin même pas quelque mois à peine. J’étais de début d’année il était de fin d’année. Il était mon demi-frère, mais à mon sens il était un frère. Même si, on s’entendait plutôt bien. Il était à l’opposé de moi. Si j’étais une réussite scolaire. Lui était un échec ambulant, par contre il était beaucoup plus sportif que moi et il n’hésitait pas à être courageux quand moi je faisais le couard. Je n’ai jamais été quelqu’un qui s’affichait où alors plus dans la prétention de l’intellect. Lui était plutôt un aimant à jeune femme. Je le jalousais pour ça et lui me jalousais pour ma réussite. On était en quelque sorte des rivaux. Quant à ma jeune sœur, elle avait hérité des qualités des deux. Elle était le petit prodige de la famille. Maintenant, mes parents étaient séparés. Ils avaient abandonné, car mon père n’arrêtait pas de tromper ma mère. Elle avait fini par être fatigué de pardonner. Pourtant, j’étais en colère, contre mon père et contre ma mère. Je ne savais pas pourquoi, mais je n’arrivais pas à pardonner mon père de ses tromperies et je n’arrivais pas à pardonner à ma mère d’avoir fait subir l’enfer à mon demi-frère qui au final n’avait rien demandé lui. Cependant, la jalousie et la colère était quelque chose de tellement humain. J’avais passé mon enfance dans ce climat si houleux entre les caprices de mes parents et la contrainte d’une relation forcément conflictuelle sur certains points avec mon frère que je ne trouvais pas mieux pour me protéger que de développer une grande attirance pour les animaux. J’étais devenu au fil des années Monsieur SPA, c’était le surnom de ma famille et de mes amis. J’adorais récupérer des animaux blessés pour les soigner, pour les bichonner. Puis, je les relâchais une fois guéri. Enfin ça c’était lorsque j’étais encore pur et innocent.

Pour revenir au présent de la chose.
Je m’étais réveillé dans la forêt dans un autre endroit. Un endroit où je m’étais retrouvé nu. Je ne savais pas réellement pourquoi, mais j’avais fini nu comme un ver. Je m’étais alors levé pour inspecter mon corps avec minutie. Il semblait plus que bien. Rien, ne semblait aller mal. Je ne comprenais pas. J’avais alors dérivé dans la forêt, jusqu’à tomber sur une route. La suite vous l’avez lu dans le journal de ma petite ville.


Ma réputation fut anéantie et nous fûmes obligés avec ma famille de déménager dans une petite ville du nom de Beacon Hills. Cela fait très peu de temps que nous sommes arrivés dans cette petite ville, cependant un évènement marquant avait fait son entrée. Une sorte d’énorme dôme s’était créé autour de la ville. Bizarrement je pouvais le franchir alors que mon frère ne pouvait pas. J’étais devenu une nouvelle personne, un être différent et maintenant je m’étais rapprochés de la nature que j’affectionnais particulièrement. Et cette chose j’avais découvert une autre nuit de pleine lune, alors que j'étais chez moi. Je m'étais réveillé parce que mon corps me faisait atrocement souffrir. Chaque os de mon corps se mirent à se briser avant de se reformer de manière atroce. Par chance, ce jour-là personne n'était à la maison. J'étais devenu un renard. Un renard aux yeux bleu. J'étais clairement perdu. J'avais voyagé dans une ville, j'avais avaler des animaux entiers. Moi qui était végétarien cela m'avait rendu malade. C’était la seconde fois que je me transformais en renard, mais cette fois-ci j’avais su gardé ma conscience, enfin même si j’avais été spectateur de mes instincts bestiaux. C’était grâce à ça que j’avais compris que le renard de la vision c’était moi et non une autre personne.

J'étais devenu ce que dans les bouquins ils appelaient un werefox dans une ville qui était différente de ce que j’avais pu connaître jusque-là. En effet, moi qui était loin de toutes ces questions de surnaturelles avant de devenir un membre de cette communauté de l’ombre. Je n’avais aucune idée que les loup-garou pouvaient exister ou bien même de l’existence de Banshee. Depuis que j’étais devenu ce mélange d’homme et de renard, je m’étais renseigné fortement sur cette communauté. Je n’y connaissais toujours pas grand-chose, mais j’avais simplement appris que mon demi-frère faisait lui aussi partie de cette communauté lorsqu’il m’avait avoué qu’il ne pouvait pas non plus quitter ce dôme. Il était différent de moi, mais il était un mélange entre coyote et humain. Il connaissait beaucoup mieux cet univers que pour ma part, car cela faisait plus longtemps qu’il était un de ces hybrides. Je le jalousais un peu pour ça, car je détestais être le plus inculte des deux. En attendant, j’apprenais à vivre avec mes pouvoirs et comprendre le fonctionnement de ma modification génétique. Je n’avais jamais su qui m’avait changé en cette chose, je ne connaissais pas beaucoup de monde possédant ces pouvoirs. J’étais encore dans l’optique de le caché. J’étais le petit nouveau major de promotion. En attendant, si c’était un conte de fée je souhaite que tout se finisse bien.