Sleepless Beauties [Galey ♥]



 
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Sleepless Beauties [Galey ♥]
Invité
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Sam 19 Mar - 10:38
Gaëlle
Chevalier
Sleepless Beauties
La musique perçait les tympans de la jeune française qui en demandait toujours plus. Les spots et les silhouettes lui brouillaient la vue, ils devaient des masses informes devant ses yeux. Elle passait en coup de vent sur le bar, juste assez de temps pour boire quelques verres, avant de repartir sur la piste. C’était inhabituel chez elle, de vouloir à se point se fondre dans la masse. Mais ce n’était pas comme si elle voulait leur ressembler ou quelque chose dans ce genre, elle voulait juste oublier qui elle était ou ce qu’elle avait été, même si ce n’est que le temps d’une soirée.
Alice était venue à la rencontre de Gaëlle, peu après les cours. Cette dernière l’avait vue dans le miroir de la salle de bains, alors qu’une crise arrivée à grande vitesse. Elle l’avait reconnue sans son maquillage, les cheveux qui avaient un peu trop poussé, les yeux brûlés de larmes. Le miroir était presque devenu un écran de cinéma où se joua une rencontre entre deux sœurs, des retrouvailles douloureuses dans un même corps. La chasseuse avait détruit cet écran, se blessant le poing au passage.
Elle avait juré en français, la douleur lui avait pris entièrement son esprit. Le sang fut nettoyé rapidement et elle avait posé un bandage solide sur ses phalanges avant de se mettre en action pour partir en vadrouille cette nuit. Elle n’avait pas envie d’aller en forêt cette nuit, sa dernière rencontre ne l’avait pas trop réjouie et elle ne pouvait se lancer dans une chasse dans cet état. Elle avait donc misé sur le Triskellion, déjà parce qu’elle avait entendu parler de cet endroit par des connaissances de la fac, mais aussi parce que son sang de Bretonne l’attirait dans tout lieu où un symbole celtique était représenté.

Elle avait mis une petite heure à se préparer, des vêtements au maquillage. Un long débardeur blanc qui dévoilait une partie des tatouages de la jeune fille, un court short en simili cuir ainsi que docs fétiches et le tour était joué. Par dessus, elle avait enfilé son long manteau noir et était parti pour le Triskellion. Elle n’avait pas eu grand mal à y rentrer, elle avait les papiers pour.

La soirée –ou la nuit arrivait à son terme et Gaëlle en avait assez de danser avec ces inconnus. Son asociabilité était de retour et elle alla se réfugier au bar où elle commanda une pinte de Guinness. Ça lui valut une petite fortune, mais mamie devrait renflouer les caisses dans pas longtemps, elle lui devait bien ça après tout.
Le barman était assez sympa, elle parla un peu avec lui, des questions assez bateaux pour le lieu, mais ça lui allait parfaitement, elle n’allait pas se mettre à parler de ses activités extrascolaires de toute façon. Elle paya son coup et sortit prendre l’air un peu à l’extérieur, de toute façon, l’établissement fermera bientôt ses portes. Elle leva les yeux vers le ciel, l’alcool la détournant de ses pensées. C’est assez ce moment qu’elle la vit, une tête blanche à sa droite, qui arrivait à toute vitesse. Elle aurait juré l’avoir déjà reconnue dans le club, mais avant de savoir ce qu’il se passait, elles tombèrent en se percutant.

Gaëlle jura une nouvelle fois en français, des mots les plus grossiers les uns après les autres, à en faire pâlir un rappeur des quartiers. Lorsqu’elle fut de nouveau sur ses pieds, elle eut un regard lourd de reproche pour l’autre jeune femme avant de lui tendre la main. Elle prit un sourire à la fois amusé et agacé avant de prononcer ces mots :

« J’suis pas contre du rentre-dedans, mais la subtilité à du bon. »
ft. Riley
B. Jenkins
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Lun 21 Mar - 12:09

Sleepless Beauties

ft. Galey ♥

« We wrote a story in the fog on the windows that night »
N’était-ce pas une belle soirée pour sortir en boite. L’amertume et l’angoisse se mêlaient dans une douce alchimie pour laisser, affalée dans son lit, une Riley regardant la lune de sa fenêtre. Elle avait envie de faire quelque chose, de bouger, de parler, de chanter, de danser peut-être – ce qui était assez rare pour elle. L’effervescence la saisissait à la peau, et bientôt son corps s’agita sans qu’elle puisse réellement en décider autrement. L’autonomie de son corps ne la surprit guère, c’était presque devenu une habitude que de passer son temps libre au Triskellion. Presque une seconde maison, finalement ; l’odeur d’alcool pénétrant par les narines lui provoquant des haut-le-cœur, la musique bien trop forte et bien trop techno pour la rockeuse qu’elle était, les cris et hurlements de joie et d’insouciance des gens à ses côtés. Magnifique ; vraiment. Elle aimait ça, ça lui plaisait : elle aimait cette agitation, cette sensation de ne pas faire parti de ce bouillon devant elle, d’être à part. Cette pensée un peu trop Hipster, même pour elle, lui arracha un sourire, et elle se réfugia dans sa garde-robe, avant de se décider sur ce qu’elle allait porter. Elle n’avait pas énormément de vêtements, et tous se ressemblaient : des jupes un peu trop courtes pour les parents outrés de son accoutrement, des shorties, des jeans assez slims, de simple T-shirts blancs, noirs, gris, souvent à l’effigie d’un groupe qu’elle trouvait assez sympa, ou des débardeurs. Au dessus de tout cela, sa fidèle veste en cuir. Elle avait décidé alors qu’elle passait sous l’eau brûlante de la douche qui lui touchait le corps sans une once de pudeur, et, tout en chantant quelques paroles de la chanson qui jouait dans sa chambre – Aurora, Warrior – elle se dit qu’un simple débardeur blanc avec un jean noir lui irait bien. Des converses, avec ceci ; elle détestait les talons, et n’avait pas envie de mettre ses docs aujourd’hui.

Elle se faufila jusqu’à l’extérieur, elle devrait marcher un petit quart d’heure avant d’arriver là-bas. Sortie de sa maison, elle fit sa petite inspection régulière : elle avait son briquet, ses cigarettes, et ses petites feuilles magiques dans une poche cachée de sa veste. Parfait ; elle était prête pour la soirée. La Britannique se lança en sautillant et chantonnant vers sa destination. Elle ne savait pas pourquoi elle allait dans ce club en particulier : ses pouvoirs y étaient sollicités à chaque instants. Il y a encore quelques mois, elle aurait évité ce genre de lieux, où elle voyait ces auras de toutes les couleurs. Mais depuis qu’elle comprenait mieux la nature de ces visions si arc-en-ciel, elle avait décidé de s’y plier. Et de s’y abandonner. Si elle avait reçu ses pouvoirs, c’était bien pour une raison.

Bien loin de toutes ces préoccupations, elle pénétra dans le club, et laissa ses cinq sens se faire agresser par l’ambiance si surnaturelle et torride des lieux.
Ses yeux restèrent ouverts et exorbités une dizaine de secondes face à l’afflux de tant d’auras toutes si différentes, et de personnes à la fois si désirables et étrangères à Riley.
Ses oreilles mirent une longue minute à s’habituer au bourdonnement qui résonnait ici, ainsi qu’aux cris perçants dans la salle.
Ses pieds restèrent fermement sur le sol, essayant d’éviter le mieux possible de tanguer et de perdre leur équilibre déjà précaire – tout le monde savait que Riley avait tendance à se retrouver les quatre fers à terre à la moindre bousculade.
Son nez flaira une odeur familière, puis une deuxième, une troisième, et enfin une quatrième. Le tabac. L’alcool. L’herbe. Les hormones ; les mâles et les femelles cherchant un partenaire.
Sa bouche goûta la première chose qui lui vint, le premier verre qu’elle commanda au serveur. Une bière ; elle sentait la mousse et le goût fort lui piquer à la gorge.
Toutes ces sensations, toutes les mêmes, toujours, à chaque fois ; c’était presque jouissif. Une sensation encore plus forte que celle d’un concert si planant, d’un amour si fort.
C’était peut-être ça, finalement, le bonheur ; se mêler au monde, savoir qu’on y est une étrangère, et pourtant tout faire pour en saisir son essence principale : le plaisir.

Elle capta le regard d’une demoiselle dans la salle. Style atypique, cheveux entre le beige, orange, et rouge, une pâleur caractéristique – oh, que Riley adorait les Vampires – et un regard puissant. Elle fut invitée à danser par un homme, un beau mâle. Elle fut l’attraction principale de la soirée, presque : elle se déhanchait et bougeait telle une véritable artiste, et les regards convergeaient vers elle. C’était beau et simple à la fois, aucun geste ne semblait superflu, et ses cheveux volant et virevoltant, tous comme certains pans de son débardeur légèrement trop large, soulignaient à la fois sa légèreté et sa grâce. Lorsqu’enfin elle s’arrêta pour reprendre son souffle, la demoiselle n’était plus là. Dommage. Elle aurait aimé plonger le jais de ses yeux dans la noisette des siens une fois encore.

Riley se retira de la scène, une main glissant sur la joue de l’homme avec qui elle avait partagé cette danse, déjà bien heureux d’avoir obtenu son numéro. Un petit sourire satisfait au visage, elle marcha jusqu’à la sortie. Elle allait prendre l’air – ou bien partir, elle ne savait pas trop. Elle n’avait aucune obligation pour le lendemain, et ne prévoyait pas de rentrer chez elle de toute façon. Elle entendit des cris derrière elle, qui semblait lui être adressés. Oh, non, elle avait bien assez d’un numéro, et n’allait certainement pas passer du temps avec un beauf comme lui. Elle se mit à courir, plus rapidement, et sortit en toute vitesse.

Et…

Bang.

Aie !

Elle était rentré dans quelque chose. Ou quelqu’un. Elle était tombée en arrière en voulant se rattraper – Riley et sa fameuse stabilité – et n’avait pas pu voir ce qui avait causé sa chute. Regardant devant elle, elle remarqua que la personne aussi était tombée. Woops. Oh. Le scénario digne d’un scénariste Hollywoodien a en plus voulu qu’elle soit la splendide créature dont elle avait capté le regard il y a peu.
Et si de loin il était intense, il était presque insoutenable de près. Ses deux prunelles semblèrent pénétrer en elle, facilement, comme si elle ouvrait tout simplement un livre et en tournait les pages les unes après les autres. L’espace d’un instant, elle en oubliant tout autour d’elle : elle était au sol, les gens se moquaient légèrement d’eux, et même son prénom passa à la trappe. Riley qui ?

Elle eut un frisson qui s’étendit dans tout son corps lorsqu’elle vit l’autre se relever et lui tendre la main. Elle lui adressa la parole, une voix douce et plus grave que la sienne. Un accent étranger, des ‘r’ prononcés. Difficile de l’imaginer Américaine – mais Riley ne l’était pas non plus. Elle n’avait pas compris les mots qu’elle avait soufflé au début, sûrement son propre langage. Cela ressemblait à du Français.

Avec un sourire, et prenant son plus bel accent Britannique – comme pour lui dire « oh, enfin une étrangère ici ! » –, lui répondit.

« Désolé, j’ai la subtilité d’une tigresse. »

Un petit sourire en coin, elle saisit la main et se releva. L’autre avait l’air un peu énervé. Qui ne le serait pas ? Riley lui avait rentré dedans. Au moins, elle n’avait rien renversé sur la demoiselle devant elle. C’était déjà ça…

« Riley Hepburn – et toi ? »

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Mer 23 Mar - 10:53
Gaëlle
Chevalier
Sleepless Beauties
La voix de la demoiselle à terre chanta dans les oreilles de Gaëlle. Elle était très sensible aux accents, et ces paroles firent envoler les derniers signes d’agacement sur le visage de la française. La main chaude de l’inconnue la ramena soudainement sur terre, tout comme son regard sur elle.
Finalement, Gaëlle n’était pas si mécontente de s’être fait rentrer dedans, surtout lorsque l’accident est causé par une femme avec des yeux de jais. Ça avait le mérite de lui ramener l’esprit au présent et non cinq ans en arrière. Alors que la jeune femme à la chevelure blanche, se redressait, Gaëlle la détailla rapidement du regard. Au premier abord, elle semblait aussi fragile qu’une flamme au milieu d’une tempête mais l’œil expert de la chasseuse ne s’arrêtait pas à ça, l’intuition lui disait qu’il y avait bien plus que cette allure gracile.

L’inconnue déclina, toujours avec ce joli accent, son identité « Riley Hepburn. Gaëlle tilta sur ce nom, il lui disait quelque chose, elle fronça les sourcils avec une moue pendant quelques secondes avant d’avoir l’illumination :

« Hepburn ? Comme l’actrice ? »

Elle pencha la tête sur le côté le temps que Riley réponde, le regard un peu joueur. C’était un joli prénom, Riley, ça ressemblait à « galet ». Enfin, au goût de Gaëlle. Après un petit silence, la chasseuse se décida à répondre à l’interrogation de la seconde jeune femme, malgré une petite hésitation. Sa crise de toute à l’heure lui revient en mémoire, et elle était sur un fil de ne pas en recommencer une. Mais elle n’avait pas envie de se retrouver seule avec ses pensées ni de laisser filer Riley aussi finalement. Elle prit alors le risque de dire sur un ton qui se voulait nonchalant :

« Gaëlle Chevalier, pour vous servir. »

Malgré le sourire qu’elle afficha, Gaëlle dut retenir une grimace lorsqu’elle entendit une toute petite voix lui chuchoter « Menteuse ». Elle se détourna soudainement en sentant une douleur à sa main droite et elle pesta une nouvelle fois en français. Le choc avait réveillé la blessure qu’elle s’était infligée plus tôt et le bandage commençait à rougir. Elle finit par hausser les épaules et faire retomber sa main le long de son corps.
Il y eut des cris derrière elle, des messieurs apparemment qui ne tenaient pas l’alcool et dont les hormones s’étaient considérablement affolées. Gaëlle leva un sourcil exaspéré et répondit aux appels sans les regarder :

« Retournez dans vos niches, chiens galeux. »

Une salve d’insultes lui arriva aux oreilles et Gaëlle se tourna vers Riley en montrant du pouce les gentlemen :

« On s’en occupe, tu me laisses faire ou on court pour être tranquilles ? »

De toute façon, Gaëlle avait la nuit devant elle, enfin, ce qu’il en restait.
ft. Riley
B. Jenkins
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Lun 11 Avr - 19:17

Sleepless Beauties

ft. Galey ♥

« We wrote a story in the fog on the windows that night »
You, are, the only exception. ♫

C’était une rencontre faite de douces mélopées et de doux sons. Le doux accent Français de la rouquine faisant chanter ses paroles et sa voix ; et l’accent so British de la blondie calmait l’atmosphère, la figeant dans le temps, dans un instant, un court instant, un instant si fugace. Elle priait intérieurement que ce genre de moment ne s’arrête jamais – il ne durerait pas plus qu’une seconde, mais semblerait l’éternité aux yeux de Riley. Et puis, comme on le disait, parfois, l’éternité ne dure qu’un simple instant. La demoiselle fixa l’autre, et un jeu de regard commença. Elle sentit se faire détailler, mais cela ne la dérangeait pas. L’Autre n’avait rien de mauvais, rien qui lui donnait envie de fuir. Au contraire. L’Aura rosée de la rouquine rassura Riley – pas une de ces fichues créatures – et tout ce qu’elle dégageait n’était que sérénité et tranquillité. Plus calme et paisible encore qu’Allison Argent lorsqu’elle se battait et laissait agir son corps à sa guise et s’abandonnait à ses réflexes. Elle sentit une fluidité même dans son immobilité – et cette impression la fit frissonner de tout son corps. C’en était impressionnant. Et Riley sourit. Ce sourire fut la traduction de ce que son corps lui faisait comprendre : elle appréciait déjà la fille, et en était impressionnée. Impressionnée car il y avait de quoi ; la stature et le flegme de Gaëlle étaient très impressionnants, mais aussi par sa propre réaction : elle, envoutée par un être humain ? Mon Dieu, Riley, que deviens-tu…
Elle sourit en entendant le nom de l’actrice : elle trouvait Audrey magnifique à souhaits. Elle aurait certainement tué pour ses sourcils, sérieusement. Et personne n’était plus belle qu’elle avec les cheveux courts. Elle l’avait aimée dans My Fair Lady. Elle avait aimé le livre, la pièce, et se retrouvait dans le personnage d’Eliza, la fille du peuple émergeant et incarnant l’esprit du Rising Feminism. Elle répondit.

“Yes... I do love her; what an odd coincidence to share her last name!”
« Oui… J’aime beaucoup cette actrice ; quelle coïncidence que de partager son nom ! »


Elle pencha sa tête de côté elle aussi, fixant Gaëlle dans les yeux. La rouquine était un peu plus grande qu’elle – ce qui n’était pas très compliqué, en même temps – et cela amusait beaucoup la blondie de devoir lever le regard pour fixer les deux noisettes. Elle lui fit un de ses plus beaux sourires, si craquant et mignon, se rendant compte qu’elle avait par inadvertance imité la réaction de Gaëlle.

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Le flegme presque brute de Gaëlle arracha un sourire mental à Riley. Surtout alors qu’elle se présentait. Comme si elle n’aimait pas son nom – elle supposait et supputait bien plus loin que ce simple ton ne la laissait deviner – tout comme Riley. Ce n’était peut-être que son caractère qui la faisait agir ainsi, mais elle avait apprécié. Et elle avait apprécié d’entendre ces deux mots si Français, ce nom si Français, suivi de l’Américain. Le contraste était si drôle, elle adorait ça. Et puis, son nom de famille la fit tilter.

‘’Che...va...lier... Knight... Just like... Those of the past era? Haha, how romantic! ‘Like that...”
« Che-va-lier… Chevalier… Comme… Ceux de l’ancien temps ? Haha, si romantique ! J’adore… »


Au sourire de Gaëlle, Riley ne put s’empêcher de murmurer quelque chose.

“Would you be mine for tonight, darling?”
« Serez-vous le mien pour la nuit, très chère ? »


Elle aimait jouer avec elle de cette façon, elle adorait le mélange et le choc de ces deux cultures. Si drôle et attendrissant à la fois. Le regard endolori de son amie de la nuit lui fit froncer les sourcils ; puis elle vit la blessure à sa main. Elle prit un regard peiné et s’adressa à la demoiselle qui haussait les épaules, comme si la blessure n’était rien et ne la faisait pas souffrir. Fierté de Chevalier, mwé…

“That seems a lil’ bit painful; wanna go somewhere quieter- to take care of your hand, of course?”
« Ca a l’air un peu douloureux ; tu veux aller dans un endroit plus calme- pour s’occuper de ta main, bien sûr ? »


Sans répondre de suite, elle s’occupa de gérer la situation des messieurs plutôt pas très sobres juste à côté. Elle l’en remerciait mentalement pour ça : elle avait bien du mal à s’occuper des gars bourrés, généralement… ‘Retournez dans vos niches, chiens galeux.’ Celle-là, elle allait la retenir ! Et la foultitude d’insultes ne se fit pas attendre, bien sûr, mais cela l’importait bien peu, en vérité.  Et le sourcil exaspéré de Gaëlle la ramena sur Terre, lui faisant comprendre qu’elles étaient sur la même longueur d’ondes. A qui de s’en occuper ? Hm, bonne question…

“Well... since you’re a knight, I guess this ordeal –how hard might it be- should be yours... but since you’re hurt, I, your princess, shall take care of that situation. And... I suggest we should run.”
« Eh bien… Puisque tu es un chevalier, j’imagine que cette épreuve –ô combien difficile- devrait être tienne… Mais… puisque tu es blessée, moi, ta princesse, va s’occuper de cette situation. Et... Je suggère que nous courrions. »
dit-elle, en un sourire, saisissant l’autre main de Gaëlle, et commençant à courir vers la rue, tirant tout doucement sur elle.

Elle aimait déjà cette soirée ; et elle voulait la faire continuer plus longtemps encore.

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Jeu 14 Avr - 10:21
Gaëlle
Chevalier
Sleepless Beauties
Riley était une créature fascinante pour Gaëlle, chacune de ses réactions semblait rendre l’atmosphère autour de Gaëlle moins oppressant, comme on libérait Atlas du poids du monde qui pesait sur ses épaules. Si ces charmants messieurs n’étaient pas venus les importuner, la jeune rousse aurait aimé répondre aux paroles de Riley qui ne manquaient pas de la toucher, tout comme son sourire. Knight ? C’est vrai qu’elle s’était toujours amusée de son nom de famille. De par son nom, la ligné Chevalier ne laissait aucun doute sur ses racines. Avant d’être des chasseurs, ils avaient été de fiers combattants selon les dires de la matriarche actuelle. Mais Gaëlle ne s’était jamais vraiment comme un sauveteur, elle n’arrivait déjà pas se libérer de ses propres démons pour pouvoir s’octroyer ce titre. Chasser, c’était presque un automatisme, même si l’idée d’être un chevalier des temps moderne tel un Batman fauché la faisait sourire. Et puis, si être un chevalier digne des romans romantiques faisait plaisir à Riley, Gaëlle pouvait toujours essayer de prendre sur elle.
La réponse de sa partenaire la ramena soudainement sur terre, ainsi que le contact de sa peau contre la sienne. Qu’avait-elle ce soir ? Peut-être est-ce ses sentiments mis à vifs, l’alcool aidant, qui s’emballaient pour un rien ou est-ce Riley qui possédait un quelconque pouvoir d’attraction.

Ses jambes suivirent le mouvement de ses semblables, alors qu’un rire franc jaillit de la gorge de Gaëlle. Une princesse qui emmène son chevalier blessé à l’abri, l’ego de la Française aurait pu en prendre un coup si le vent sur sa figure ne lui faisait pas le plus grand bien. How romantic ! Bien vite, elle dépassa sa partenaire de fuite et serra sa main un peu plus fort.
Évidemment, elle aurait aimé mettre une droite à un de ces énergumènes avant de détaler, mais bon, vu la vitesse à laquelle elles filaient, peu de chance qu’ils puissent être à porter de poing. Les lumières de la ville ressemblaient à des lucioles, des traits de lumière qui éclairaient tant bien que mal le chemin sur lequel elles évoluaient. Cette course dura quelques instants encore avant de se terminer… Quelque part. Gaëlle, à peine essoufflée par sa course (si elle n’était très rapide, elle avait une très bonne endurance), jeta un coup d’œil aux alentours. Elle ne savait pas vraiment où elle s’était arrêté avec Riley. C’était un parc, déjà ça, c’était à peu près sûr, éloigné du centre-ville. Assez joli d’ailleurs, de là, on pouvait voir la forêt qui surplombait Beacon Hills, ce qui attira le regard de la Bretonne. Elle avait toujours la main de Riley dans la sienne, et fit comme si elle ne l’avait pas remarqué, pour ne pas avoir à la retirer tout de suite.
Après un pincement de lèvres, la jeune rousse regarda sa partenaire avec un regard mi-désolé mi-amusé :

« Hum, désolée Riley, je suis assez nouvelle ici, donc je ne connais pas encore les lieux enchantés où emmener une princesse. »

Bon, elle connaissait déjà quelques tanières de loups, coyotes et autres bestioles, mais ce n’était pas des endroits où l’on pouvait se réfugier, surtout lorsqu’on est chasseur. Elle leva sa main meurtrie pour voir l’étendue des dégâts : son bandage teinté de différentes nuances de rouges, plus ou moins intenses en fonction de la proximité avec les phalanges à vifs. Elle leva sa main meurtrie pour voir l’étendue des dégâts : Avec un petit rire qui dévoila ses dents, Gaëlle secoua sa flamboyante chevelure.

« Tu parles d’un chevalier ! Lança-t-elle avant de continuer. Tu penses que si je fais un vœu à la lune, il se réalisera ? »

Elle garda ses yeux rivés sur le ciel, l’astre se couchait doucement, bientôt, il laisserait place à son homologue. Gaëlle se demanda combien de temps y avait-il encore avant le levé du soleil, le nez toujours haut. Mais si son vœu se réalisait, il y aurait des secondes en plus dans les minutes, et des minutes en plus dans les heures.
ft. Riley
B. Jenkins
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Lun 16 Mai - 14:03

Sleepless Beauties

ft. Galey ♥

« We wrote a story in the fog on the windows that night »
L’ovni sous ses yeux semblait virevolter au gré du vent si tardif en ce soir noir. Petite vagabonde aux yeux noisettes, Riley était complètement sous le charme de l’inconnue si typique des romans Romantiques – dans tous les sens du terme. Telle une petite fée, elle avait eu envie de danser à son contact, de s’épanouir bien loin de toutes traces de civilisation. Elle n’était pas fatiguée après la petite course durant laquelle elle avait, avec une douceur presque infinie, tenue sa main pour la forcer à la suivre. Pas question qu’elle ne s’éclipse, pas question qu’elle ne disparaisse – elle avait envie de s’amuser un peu, de s’amuser tellement que cela en serait presque indécent, plutôt. Elle ne lui avait pas laissé le temps de répondre avant de la dérober au club de nuit, et l’avait emmenée quelque part, avant que l’ego de la chevalière reprenne le dessus, et qu’elle ne décide de mener la course. Qu’à cela ne tienne, petite princesse se laissa faire. Ce n’était pas tous les jours qu’un petit alien si bizarre lui saisissait la main et la menait en un lieu si romantique. La verdure qui se dessinait petit à petit lui plaisait énormément. Si douce royauté menée dans le piège de l’amour par un petit lapin blanc, ô quel adorable lapin, elle se mit à sourire, dévoilant certainement toutes les beautés du monde à Gaëlle. Elles s’étaient éloignées de Downtown Beacon Hills, et c’était certainement tant mieux ; petite fée et petite chevalière n’appartenaient certainement à ce monde si jeune et si sauvage : blondie n’était que conte de fées et magie.

Elle avait gardé sa main dans la sienne – et ne comptait pas tout à fait la lâcher. Elle ne rougissait pas, et en était fière. De là où elles étaient, elles voyaient la sombre forêt de Beacon Hills – tous les ingrédients du conte de fées étaient réunis. Il ne manquerait plus que la vilaine sorcière arrive de cette forêt et ne sépare le prince de sa princesse – oups, la princesse de sa princesse ; petite touche de modernité dans ce compte de fées si attendrissant et original – causant moult et moult péripéties au chevalier, se battant pour l’honneur de sa damoiselle.
Les prunelles des yeux de Gaëlle et ses pommettes semblaient jouer sur son visage pour former un air entre la culpabilité et l’amusement. Ne pas connaître les lieux ? Riley n’en savait pas plus, et tout ceci était bien suffisant à ses égards. Au contraire, c’était même tout à fait splendide. Riley remarqua le petit étang et les bancs à côté : si joli qu’elle aurait pu se demander si Gaëlle ne l’avait pas fait exprès. Elle savait que non, elle avait bien vu que l’autre ne mentait pas grâce à ses pouvoirs de petites fées.

« Ne t’en fais pas Gaëlle, je suis quasiment nouvelle ici moi aussi… Et je trouve cet endroit bien plus féerique que bien des autres! Il ne manquerait plus que les lapins blancs... »

Les seuls endroits qu’elle connaissait étaient la route vers l’université, l’université, la maison d’Allison Argent, celle de Bradley, la sienne, et la planque du petit loupiaux qu’était Theo… Pas grand-chose, donc. Et elle n’allait certainement pas emmener Gaëlle dans ces lieux. Lui tenant toujours la main, elle vit l’état de son autre main. Elle devait avoir mal, pensa-t-elle, soudainement chagrinée par la vue écarlate qui ne ravissait guère la peau si pâle de son amie. Et même à travers ses bandages, elle pouvait imaginer la peau si douce si meurtrie. Faire un vœu à la lune ? Quelle drôle d’idée !

« Faire un vœu à la Lune ? En tant que petite fée, je pourrais lui faire passer ton message, si tu veux ! Et puis… »

Elle fixa Gaëlle droit dans les yeux, et rapprocha doucement son visage du sien, scrutant chaque expression de son visage. Elle était plus grande qu’elle – même si ce n’était pas bien difficile d’être plus grande que la petite blondie – et cela la rassurait dans une nuit noire comme celle-ci.

« …je peux peut-être exaucer ce souhait moi-même, si tu le souhaites… »

Vile tentatrice sortie tout droit des ailes de fées ; les lucioles dorées de Cupidon entourent et jouent avec ces deux filles comme elles le feraient pour Orphée et Eurydice.

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Jeu 23 Juin - 7:14
HRP:

Gaëlle
Chevalier
Sleepless Beauties
Les paroles de Riley la rassurèrent, elle n’était pas donc la seule à être complètement perdue ici. La remarque sur les lapins blancs, cependant, ne manqua pas de la faire sourire. Intérieurement, elle avait l’impression que Riley l’avait entrainée dans un autre monde, comme le Lapin Blanc avait entrainé Alice dans son terrier. Elle était sûre que si elle tendait l’oreille, elle pouvait entendre le chant du Chapelier et du Lièvre de Mars (ce qui, dans la triste réalité, serait le chant des hommes saouls après une bonne nuit de cuite.)
La pensée du nom « Alice » fut l’effet d’un pic dans son cœur, elle avait presque oublié comment elle avait atterri dans ce bar et pourquoi sa main était si douloureuse. Déjà, elle se demanda si elle avait le droit de partager cet instant magique avec ce ravissant lapin.

Ce dernier répondit à sa remarque sur la lune, ce qui ramena la jeune chasseuse dans cet univers assez nouveau pour elle. Enfin, nouveau, c’était un mensonge. Elle avait déjà eu cette sensation de bien-être il y a bien longtemps, dans les bras d’un jeune homme, dans une vie qui n’était plus la sienne. Elle plongea ses yeux dans ceux de Riley, elle tenta de se noyer dedans, elle tenta de se laisser envoûter par sa voix, douce et basse, tentatrice.
Mais elle se sentait déchirée, quand même si elle ne la voyait pas, elle sentait la présence de l’Alice originelle se faufilait doucement vers elle. Elle se sentait démunie, sans arme, sans autre moyen. Si son visage restait le plus impassible possible, elle avait l’impression que le monde merveilleux se transformer peu à peu au monde des cauchemards, dont elle savait qu’elle était le monstre. Informe, meurtrie, ingérable. Off with her head.
Elle appela tout ce qu’il lui restait pour se concentrer sur les paroles de sa fée, qui lui proposait d’exaucer son vœu. Alors, la jeune femme, voulu se laisser tenter par ses lèvres qui lui criaient « Drink me ». Elle remarqua à peine les lucioles autour d’elle, lorsqu’elle passa sa main valide sur la joue de Riley. Elle se rapprocha doucement, lentement de ses lèvres, elle allait l’embrasser. Elle allait l’embrasser, car elle avait l’impression que ça la sauverait, car elle voulait rester aussi longtemps que possible auprès de cette femme, loin de cette voix qui lui hurlait de retourner aux Enfers.

Pourtant, elle mit son geste en suspens à la limite du point de non-retour. Elle murmura contre ses lèvres :

« Es-tu sûre de vouloir exaucer le vœu d’un pauvre chevalier déchu ? »

Le ton était presque amusé, mais le message derrière était réel. Mais elle attendit à peine la réponse, car, lorsqu’elle eut l’impression d’une main glacée sur son cou, Gaëlle prit possession des lèvres de cet ange descendu du ciel. Elle ne savait pas si ce bonheur durait longtemps, ni si elle le méritait. Elle ne réalisait pas vraiment qu’elle ne connaissait rien de cette jeune femme, elle savait juste qu’elle avait envie d’être avec elle. Peut-être avait-elle été ensorcelée, mais là maintenant, elle fuyait quelque chose de plus grand.
Il y eut un hurlement de loup dans la nuit, elle se sépara doucement de Riley pour regarder en direction de la forêt avant de hausser des épaules d’un air désinvolte. Ce n’était pas son problème cette nuit.
ft. Riley
B. Jenkins
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Lun 4 Juil - 18:50

Sleepless Beauties

ft. Galey ♥

« We wrote a story in the fog on the windows that night »
Promise me you’ll take care of me.
Please.

Son esprit et son âme crièrent. Ils ne se déchirèrent pas. Au contraire. Ils venaient d’être reformés : ils n’étaient plus qu’union et paix. Un sentiment qu’elle n’avait pas ressenti depuis un bon moment. ‘Riley la mélancolique’ venait de laisser sa place à une autre Riley, une plus douce, plus gentille encore, et surtout plus heureuse. Et tout ça grâce à un petit Chevalier. Elle n’était physiquement pas forcément impressionnante : elle était de taille normale pour une fille, et sa carrure, bien que taillée, ne rivalisait pas forcément avec celle des autres. Et pourtant, dans chacun de ses souffles, de ses mots, la blonde ne sentait que réconfort et sécurité. Elle savait ce qu’était l’amour. Vouloir s’abandonner à l’autre, être capable d’écouter sans écouter l’autre. Être absente mais présente à  la fois, sentir que le réel échange n’était pas physique mais l’œuvre de deux âmes tournoyant l’une autour de l’autre. Elle aurait presque pu voir l’âme de Gaëlle, et lui donner une couleur. Aussi se concentra-t-elle, puis, d’un coup, son univers devint rouge. Pas un rouge effrayant, pas celui du sang. Il n’était ni intense ni sombre. C’était… Rouge. Le Rouge. Celui d’une personne qui avait souffert, mais aussi celui d’une personne qui aimait intensément, passionnément. Elle aimait ce monde, même si elle ne s’en rendait pas compte, même si elle ne souhaitait pas l’avouer.
Et l’âme de Riley fusionna avec celui de Gaëlle lorsque leurs lèvres se touchèrent pour la première fois. De quelle couleur était celui de Riley ?
Aussi Bleu qu’était sa mèche. Le bleu de la volatilité, de l’oisiveté, de l’insouciance et de la gaieté. Le bleu de la petite fille qui court et danse dans l’herbe. Le bleu des yeux de la personne qu’on aime. Mais son âme ne serait plus jamais Bleu : il y aurait désormais, et pour toujours, une petite, même infime, nuance de Rouge.
Elle avait posé, par réflexe, sa main si glacée sur le cou de la demoiselle en face.

« Eh bien, petit chevalier, quelle impétueuse tu fais d’embrasser ta princesse ! Je me vois dans l’obligation de me venger… »

Elle eut un petit sourire narquois, avant de se rapprocher d’un petit pas de fée, et posa ses lèvres sur celles de Gaëlle.
Allons, c’était à la Princesse de faire le premier pas : Riley n’aimait pas tous ces contes si prévisibles et one-sided, elle aimait prendre par surprise les clichés et les retourner. Cela expliquait sûrement son amour pour l’originalité d’Alice. Elle eut un sourire pendant le baiser, et, alors qu’elles se séparèrent, Riley dit, dans un murmure :

« Il semblerait que les loups ne soient pas d’accord avec ce que nous faisons… »

Elle passa ses bras autour du cou de l’autre, et posa sa joue droite – littéralement gelée – sous la gorge de son… amie ? Difficile à dire. En tout cas, elle était très confortablement installée, là, et n’aurait pas osé bouger d’un grain de poussière de fée. L’autre arqua les épaules : oui, elle avait raison, il fallait s’en ficher des autres, et se contenter de saisir l’amour à pleines mains, voire à pleins bras si ce joueur si taquin tentait de fuir !

« Je suis sûre de vouloir exaucer tes vœux, mon chevalier plus si déchu… mais à une condition. Qu’il exauce les miens. » dit-elle, inclinant sa tête afin que, toujours posée sur le buste de Gaëlle, puisse la regarder droit dans les yeux.

Et elle s’y perdit, une fois encore. Et ce ne fut ni la première fois, ni la dernière.

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Ven 8 Juil - 11:08
Spoiler:

Riley&Gaëlle → Galey

« They think I'm insane, they think my lover is strange ♪ »

« Coup de foudre », il parait que c’était une expression typiquement française. Mais Gaëlle ne pouvait trouver d’autres mots pour exprimer son élan soudain d’émotion pour une femme qu’elle avait rencontré depuis à peine une heure. Elles ne connaissaient rien l’une de l’autre à part leur nom et leurs lèvres. Pourtant, la main glacée dans son cou de la jeune femme à la chevelure blanche lui semblait comme une ancre dans son brouillard continuel de mensonge et de délire.
Aussi effrayée que tentée par cette nouveauté de sentiment, car cela faisait si longtemps qu’elle n’était pas tombée amoureuse et jamais de cette manière, elle répondit au nouveau baiser, douce vengeance, de celle qui était maintenant sa princesse. Si peu de temps et déjà tant de surnoms, il n’en fallait pas longtemps pour qu’elle se sente happée par l’envie d’aimer et de l’être. Gaëlle se sentait comme un monstre qui avait longtemps regardé les lumières des fées sans jamais espérer en faire partie, et qui tout d’un coup sentait une main chaleureuse l’entraîner dedans. Elle en était aveuglée et si fascinée, mais elle savait aussi qu’elle y serait totalement perdue sans cette main dans la sienne. Mais pas si chaleureuse que ça, plutôt glacée, mais la jeune française se souvenait avoir lu quelque part que les mains glacées étaient la preuve d’un cœur chaud.

« Il semblerait que les loups ne soient pas d’accord avec ce que nous faisons… »

La fée était maintenant installée contre elle et Gaëlle renferma ses bras sur elle, pour la garder dans cette position. Elle avait une boule d’amour dans le ventre qui ne demandait qu’à grandir, mais à mesure que le peu de raison qui lui restait revenait, elle se posait des questions. La paranoïa est toujours là, cachait dans son esprit. Pourquoi était-elle enchantée aussi vite, y avait-il une sirène soit les traits de Riley ? En la regardant dans les yeux, elle passa sa main valide dans ses cheveux platine et joua avec sa mèche bleue.
Afin de faire taire ses craintes et éviter qu’elles ne viennent foutre en l’air ce doux moment, elle essaya de se rappeler tout ce qu’elle savait des possibles manipulations surnaturelles. Bien vite, elle comprit qu’elle était juste amoureuse, car toutes ces manipulations ressemblaient à une prise de drogue et Gaëlle, ayant vécu quelques expériences savait faire la différence. Et puis, elle avait enfin trouvé un autre moyen de sortir de sa prison mentale, ne serait que le temps de sa rencontre avec Riley. Dans le pire des cas, elle acceptait de s’enfoncer un peu plus profondément en Enfer si la jeune femme était avec elle. Mais il restait une crainte, celle que cet amour parte aussi vite qu’il est venu.

« Je suis sûre de vouloir exaucer tes vœux, mon chevalier plus si déchu… Mais à une condition. Qu’il exauce les miens. »

Elle fondit presque sous le regard de Riley avant de rire doucement, sa main descendant sur sa joue. Elle fit semblant de réfléchir, avec une moue qui se voulait amusante et finit par répondre, d’une voix douce qu’elle ne se connaissait plus.

« Tes vœux sont les miens. Et il n’y a rien qui ne m’arrêtera pour les rendre vrais. »

On ne pouvait pas faire plus chevaleresque et la Française était persuadée qu’un écrivain romantique, au sens premier du terme, allait arriver pour prendre des idées pour divers poèmes. Que fallait-il de plus à ce tableau ? Un cheval blanc pour amener sa princesse dans son château. Château qui était pour l’instant un appartement mal rangé et assez dangereux vu toutes les boites de médicaments et les recharges d’armes qui trainaient à terre.
Une musique venue des profondeurs de son enfance vient se faufiler dans sa tête. Celle du dessin-animé de la Belle et la Bête, que les jumelles Chevalier aimaient beaucoup, petites. Leurs parents, Gaëlle en était convaincue, avait essayé de leur offrir une enfance aussi normale que possible, si tenter que le mot « normal » ait un véritable sens, et qu’ils avaient souhaité, au fond d’eux, qu’elles ne deviennent jamais chasseuses à leur tour. C’était pour ça qu’aux anniversaires, ils essayaient de faire une fête « dans les normes » avant toute cérémonie lié à la chasse du surnaturelle. C’était pour ça que…
Se rendant compte du souvenir qui allait venir la hanter une fois de plus, Gaëlle baissa les yeux de nouveaux dans ceux de Riley et tenta de s’y noyer.

« Tu sais, ajouta-t-elle, je n’ai jamais été aussi heureuse que quelqu’un me fasse du rentre-dedans. »

Il est vrai que leur rencontre fut renversante et Gaëlle sourit une nouvelle fois, fière de sa blague. Avant de nouveau grimacer, fichue main blessée.

Histoire éternelle
Qu'on ne croit jamais
De deux inconnus
Qu'un geste imprévu
Rapproche en secret

Et soudain se pose
Sur leur coeur en fête
Un papillon rose
Un rien, pas grand chose
Une fleur offerte...

© Chieuze

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Sam 9 Juil - 11:51

Sleepless Beauties

ft. Galey ♥

« We wrote a story in the fog on the windows that night »
Petite blonde essaya de se souvenir de la dernière fois qu’elle avait autant aimé. Elle se souvint alors de William, celui qui l’avait tiré de la dépression après la mort de sa mère. Elle se souvient de ses fossettes, de ses pommettes et des yeux d’un bleu si profond qu’il semblait être celui du ciel. La pâleur de sa peau et le moindre de ses grains de beauté lui revenait en mémoire. Elle savait qu’elle était du genre à s’intéresser très vite aux gens ou à les laisser tomber. Et Gaëlle n’avait pas fait exception à la règle, comme l’avait fait William auparavant. Elle tombait amoureuse d’un regard, tout comme elle « s’empassionnait » d’autres en une seconde, en un instant même. Elle savait que ni l’Anglais ni le Français n’avait de mots pour ça, aussi en avait-elle cherché un. Apaixonar. C’était Portugais, lui semblait-elle. Le fait de tomber amoureux. C’était beau. Un mot pour résumer tout ce qui lui arrivait. Les âmes dansantes et le portrait si idyllique et romantique pouvait être résumé en un mot, un simple mot qui avait la puissance de faire naître tant de choses, tant de souvenirs et de sentiments en la petite princesse, qui n’avait à l’heure actuelle qu’une envie : elle qui passait son temps à sautiller et flottiller pour mieux disséminer sa poussière de fée – sa joie de vivre, voilà qu’elle souhaitait rester figée dans les bras de l’autre. Elle avait laissé tomber toute son ironie et tout son sarcasme pour son autre côté taquin, celui qu’elle employait avec les gens qu’elle trouvait si spéciaux. Elle avait tout laissé tomber pour ça.

Pour un peu de couleur. Un peu de chaleur.

Gaëlle avait l’aura propre aux êtres humains. Elle était tout à fait normale. Mais elle n’était pas banale. Elle pouvait sentir sans difficulté ce qui lui courbait l’échine, elle pouvait voir à travers ses yeux et son regard, même si amoureux, que quelque chose l’avait détruite. Elle pouvait le voir même sans ses pouvoirs. Elle le voyait en tant qu’être humain, de la façon la plus naturelle : elle se contentait de regarder, et de payer attention à elle. Riley fixait Gaëlle et sa vie se révélait à petite fée ; chaque attitude, chaque tic, chaque façon de respirer, de regarder, de sourire. On est façonné par notre vie et notre expérience, et Riley voulait connaître celle de Gaëlle, et, plus que ça, voulait faire partie de ce façonnage. Elle voulait être là pour mettre un peu de Riley en Gaëlle. C’était peut-être un peu trop demandé sachant qu’elles ne se connaissaient que depuis une demi-heure, mais n’était-ce pas ça l’amour ?

Savoir que l’on a trouvé la bonne personne au premier regard.

Savoir que l’on a trouvé la seule personne capable d’exaucer tous nos vœux.

Actuellement, elle voulait rester dans ces bras si forts. Puis, éventuellement, se retrouver dans un lit, devant une série, enserrée par ces mêmes bras, à disposition de ses petites mains un petit peu de chocolat. Oui, ça lui semblait être une bonne idée ! Mais d’abord, il fallait chasser ces vilains songes de l’esprit du petit lapin blanc. Attendez, qui était le petit lapin, déjà ; Riley ou Gaëlle ?
Hm…
Elles l’étaient toutes les deux, sûrement.

Elle passa tout doucement sa main droite sur la joue gauche de la chasseuse, et lui dit :

« Je ne sais pas à quoi tu penses, mais oublie ça. N’y pense pas, n’y pense plus. »

Oui, il fallait se détacher du passé. Il fallait oublier ce qu’on avait vécu et embrasser l’avenir – et l’avenir était Gaëlle pour Riley. Elle ne voulait pas se souvenir de la mort de sa mère, de celle de William dans ses bras lors d’un conflit de gangs. Elle voulait oublier ça, au moins un fugace instant, et se créer d’autres souvenirs qui pourraient lui amener du bonheur.

Elle voulait l’oublier, cette phrase.

‘’And yet what purpose doth heartache serve, when the infinite dark blanket that is death falls softly upon our still beating corpse ?’’

Elle se mit à rire lorsque Gaëlle lui répondit qu’elle n’avait jamais été aussi heureuse que quelqu’un lui fasse du rentre-dedans.

« Et moi, je n’ai jamais été aussi heureuse de ne pas regarder où je marchais… »

Elle lui fit un petit sourire. Le temps passait et il rafraichissait. Elle voulait rester même si son corps lui faisait comprendre qu’elle n’était pas vêtue pour résister à cette nuit fraiche. Elle se mit à frissonner et à trembler. L’aura de l’humaine était restée rosée lorsqu’elle avait dit ça. Elle était sincère. Mais ça aussi, même sans ses pouvoirs, elle avait pu le sentir. Tout cela était bien trop réel et puissant pour que tout ne soit qu’un songe.

Pas vrai ?

Elle ferma les yeux et les ouvrit. Tout était encore en place. Elle n’hallucinait pas. Non. Elle avait arrêté d’halluciner. Plus depuis qu’elle avait assumé sa nature et avait arrêté de se droguer. Elle savait que tout était réel. Elle était tombée amoureuse d’un regard. Riley l’incorrigible.

« Que dirais-tu de rentrer quelque part ? Le cadre est idyllique, mais la douce brise est très… douce, justement. » dit-elle, un petit pincement au cœur de devoir renoncer à ce cadre.

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Mer 20 Juil - 11:20
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Riley&Gaëlle → Galey

« They think I'm insane, they think my lover is strange ♪ »

« Je ne sais pas à quoi tu penses, mais oublie ça. N’y pense pas, n’y pense plus. »

Ne plus y penser. Gaëlle avait toujours essayé de trouver des solutions, au départ, elle avait voulu s’endormir à coup de somnifères. Mais Alice s’était frayé un chemin jusque dans ses rêves, alors il fallut une nouvelle solution. L’alcool d’abord, mais trop nuisible sur le terrain, les drogues, les dopants vinèrent ensuite. Puis l’adrénaline, le risque, les imprévus, les traques presque suicidaires, ça marchait bien pour la jeune française. Les médicaments s’invitèrent à la fête, le psychiatre lui en prescrivait à tour de bras pour calmer ses crises de plus en plus fortes.
Ne plus y penser. Au prix de sa santé physique, qui se consumait déjà à petit feu. Les maladies physiques n’étaient pourtant pas un problème pour elle, mais un esprit détraqué et un système de vie dissolu auraient raison d’elle.
Ne plus y penser, au prix de l’autodestruction.

La main de Riley, pourtant, ne semblait pas la détruire, au contraire. La jeune femme menue dans ses bras la fixait avec une lueur que Gaëlle ne connaissait pas, ne connaissait plus. Elle faisait attention à elle, elle la scrutait pour mieux la connaître. Pas comme un objet d’étude, de quête ou de curiosité, juste parce qu’elle voulait la connaître. Parce qu’elle avait autre chose pour elle que des sentiments matérialistes.
Comment de temps la présence de la jeune blonde suffirait-elle à calmer les pulsions autodestructrices de Gaëlle, elle en n’avait aucune idée. Mais elle voulait goûter de ce sentiment sain, et connaître cette jeune femme qui l’avait renversée au détour d’une boite de nuit. Qui était-elle, une simple humaine, un être tout droit sortir du bestiaire, un être que la chausseuse avait déjà mutilé par le passé ? Une créature familière sur son tableau de chasse ? Si c’était le cas, l’héritière des Chevalier accepterait de se damner aux yeux de sa famille pour la protéger et se faire pardonner.

« Et moi, je n’ai jamais été aussi heureuse de ne pas regarder où je marchais… »

Avait répondu la petite blonde aux paroles de Gaëlle. Cette dernière sourit avant de resserrer sa prise : Riley frissonnait entre ses bras. La température avait dégringolé et leurs vêtements n’étaient plus une barrière efficace contre le froid. Elle vit aussi sa petite ingénuee fermait pour rouvrir les yeux, comme pour vérifier qu’elle n’était plus dans un songe, ce qui fit rire la française. Elle lui offrit un nouveau baiser. Au fond, elle ne voulait pas savoir si ce n’était qu’un doux rêve, elle l’acceptait avec joie comme réalité. Transie par l’air glacial, Riley lui demanda.

« Que dirais-tu de rentrer quelque part ? Le cadre est idyllique, mais la douce brise est très… Douce, justement. »

Gaëlle ne pouvait qu'acquiesçait, l’alcool ne lui donnait plus l’illusion de la chaleur. Un regard circulaire autour d’elle lui rappela une triste réalité : sa moto était restée au Triskellion. Très bien, elle savait ce qu’elle avait à faire demain matin. Heureusement, elles n’étaient qu’à quelques minutes, à peine, de son appartement.
Elle écarta doucement ses bras pour se détacher de Riley avant de déclarer d’un ton se voulant chevaleresque :

« Mon fidèle destrier est resté auprès des alcooliques, mais ma modeste demeure se trouve à quelques minutes. »

En guise d’invitation, elle présenta son bras. Elle avait aussi envisagé de la porter en princesse qu’elle était, mais Gaëlle risquait de les blesser toutes les deux à cause de la fatigue.

© Chieuze

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