[Libre] Le loup du campus



 
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Louis Steel
Louis Steel
Messages : 529
Sam 16 Déc - 9:26
ft. Maiween, Rory & Davina
Le loup du campus
Vous étiez tous là, assis en file indienne devant vos bureaux de bois. L'ambiance était terne, presque mystique... Face à vous, une femme observait la situation. Un gourou de secte, donnant ses directives à son assemblée. L'heure tournait lentement, la pluie pouvait s'entendre jusque dans cette pièce obscure... En cette fin de journée d'hiver, le soleil avait rapidement mis les voiles, vous laissant à la merci de ces vieilles lumières électriques.
Bref, vous étiez en heure de colle...
Comment toi, Louis Steel, avec toute ta discrétion avais-tu pu te retrouver là ? À prendre les professeurs pour des cons, tu avais probablement oublié qu'ils possédaient, eux aussi, des yeux... Tenter de voler les produits de chimie en plein cours ne devait pas être l'action la plus intelligente de ton séjour à Beacon Hills. Non, c'était clairement idiot ! Pourtant, tu ne t'arrêterais sûrement pas là. Cette chaux, si pratique afin de faire disparaître un corps, tu mettrais la main dessus, un jour ou l'autre ! Un petit bonus non négligeable afin de conclure un assassinat parfait.
Ces quatre heures interminables s'étaient ainsi fini par la voix de la surveillante. Vous pouviez désormais vous échapper de cette salle des enfers. Ce trou noir, aspirateur de temps et de lumière. Enfin la capacité de sortir son cul de cette chaise douloureuse et de se diriger vers la sortie ! Tu devais être le premier à quitter la pièce, à moins que l'un de tes camarades se soit échappé bien plus vite... Quoi qu'il en soit, ce fut ta fonction que d'ouvrir la dernière porte de sortie afin de quitter le lycée. Tu l'avais enfoncé violemment, il n'était pas question de rester une seconde de plus dans ces couloirs ! Les autres élèves te suivaient de près. Bien assez près pour se permettre d'observer le même spectacle que tu eus droit en quittant l'établissement... Face à vous, un homme à terre, défiguré... En sang... Probablement mort... Une large flaque rouge coulait lentement dans les canalisations, suivant les courants de la pluie.
Un hurlement animal te mis immédiatement la puce à l'oreille. Ton retour à la maison pouvait légèrement attendre... Lentement, tu fis marche arrière en direction du lycée, invitant sans aucune parole quiconque à suivre ton exemple. Une créature rôdait dans les environs. Peut-être même cherchait-elle en ce moment d'autres proies à abattre. Si tel était le cas, sortir était désormais synonyme de mort...
Louis Steel
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Maiween E. Byrne
Maiween E. Byrne
Messages : 53
Mer 20 Déc - 12:35
Maiween & Classmates
Red is such an interesting color to correlate with emotion, because it's on both ends of the spectrum. On one hand you have happiness, falling in love, infatuation with someone, passion, all that. On the other hand, you've got obsession, jealousy, danger, fear, anger and frustration.
T.Swift
Tic... Tac... Tic... Tac....

Mes yeux posés sur l'horloge, je regarde l’aiguille se promener sur le cadrent. Je n'ai qu'une envie, sortir de là. Je déplace mes yeux sur mon sac et glisse ma main à l'intérieur. Entre un bloc note et ma trousse se trouve ma pochette et mon petit bébé. Ce dernier, c'est mon appareil photo. Je le sors discrètement et le pause sur la table. Je suis au fond d'une sale avec pas mal de monde et puis il s'agit de moi, pourquoi me remarquerait-on? J'allume mon reflex et zoom sur le dos de mes camarades. Je règles la luminosité, je fais 2/3 test pour voir si ça ne fait pas trop de grains et je me décide finalement à prendre la photo. Je pose l'appareil et regarde l'historique de mes photos. Je suis plutôt satisfaite de mes dernières. S'il y a bien une chose que j'ai chez moi, ce sont mes photos. C'est drôle que quelqu'un qui ressent si peu de chose soit capable de faire ressentir autant d'émotion. Ma bouche s'étire légèrement vers la gauche et je lève la tête vers l'horloge. Nous sommes libres, c'est bon ! Un long soupire soulève ma cage thoracique. Je voies tous les élèves se précipiter vers la sortie, mais je prends mon temps. Je range mes affaires et passe le cordon autour du coup pour laisser mon appareil photo se loger juste en dessous de ma poitrine. Je les vois tous derrière Louis qui semble leur ouvrir les peuples à la "foule' c'est amusant de les voir si attroupé. Moi? Je compte partir prendre des photos et prendre mon temps pour rentrer chez moi. Mes parents ne s’inquiéteront pas, je leur ai dit que ce soir j'avais réunion avec le club photo dont je suis à la tête. Mes affaires rangé j'avance dans ce long couloir si froid physiquement et visuellement. Quand il est plein de monde, c'est le moment où je me sens le plus seule et où je me fond le plus dans la foule. C'est agréable et blessant à la fois. Personne ne me fait du mal tandis que je suis seule dans mon coin avec mes idées noires. Je n'aime pas vraiment avouer qu'elles sont là mais ces pensées sont comme des petites voix. Elles m'insultes, me dégradent et m'encourage à me faire du mal. J'ai le cœur serré, je me sens oppressée par cette tristesse immense qui m'empêche presque de respirer. Peut-être qu'on fond le but de cette tristesse est de me voir sans vie. Je me secoue la tête et me concentre sur mes pieds. Je passe à peine la porte du lycée lorsque j'entends une voix féminine crier. Je m'approche de l'attroupement et voix ce qui semble leur faire si peu. De derrière leurs épaules, je voies simplement du sang. Je m'approche un peu plus et voit un cadavre. Je baisse les yeux sans vraiment réagir. C'est donc à ça que ressemble un cadavre? Celui-ci n'est pas vraiment beau. J'avoue que le voir me donne la nausée, mais rien de plus. Soudain, un hurlement de loup se fait entendre. Je soupire encore. Bon, il vient finir son repas quoi... La jeune femme à côté de moi semble paniquée. Je pose une main sur l'épaule de ma camarade en lui lançant un sourire se voulant rassurant.

- Ne t'en fais pas, ça va aller, il faut juste que l'on parte de là.

Je suis le mouvement, nous entrons dans une pièce étrange mais aucun élève ne semble avoir pensé à ferme la porte d'entrée du lycée ou du moins, je n'y ai pas fait attention. J'espère ne pas rester enfermée ici toute la nuit, mes parents vont encore en faire tout une histoire. Même si je leur dit que tout va bien, ils ne peuvent pas s'empêcher de me surprotéger. L'armoire à pharmacie est verrouillée, je suis obligée de me faire surveiller quand je veux me raser, etc... Je trouve ça terriblement malsain.
©️Pando
Maiween E. Byrne
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Louis Steel
Louis Steel
Messages : 529
Sam 3 Mar - 17:49
ft. Maiween, Rory & Davina
Le loup du campus
Tu étais rentré dans l'établissement scolaire sans laisser transparaître une seule once de stresse. La peur se transmettait très facilement, et tu n'avais aucune raison de transmettre ce sentiment à tes camarades. Afin de s'en sortir, d'être efficace, vous deviez avoir toute votre tête ! Malgré quelques sueurs froides à l'idée de combattre un loup dans l'enceinte du lycée, tu gardais comme à ton habitude ton calme. Tu espérais que tes camarades en fassent de même, et ce afin de ne pas attirer la bête trop proche de vous... Tu n'étais pas armé, seul un mince couteau te tenait actuellement compagnie, bien rangé dans ta poche. Un ou deux flacons de venin devaient probablement se cacher dans ton casier, mais rien de très concluant afin de mener à bien une chasse... Non, il n'était définitivement pas question ici de chercher la bête afin de l'abattre. Tu devais, toi comme tes camarades te cacher et attendre le plus longtemps possible. L'enceinte du lycée te rendait extrêmement vulnérable, tu n'avais le droit à aucune erreur...

Une fois à l'intérieur, ton regard croisa celui de Maiween. Elle tentait vraisemblablement de calmer les autres élèves, chose qui t'arracha un léger sourire. Tu pouvais te fier à elle afin de guider vos camarades. Il était question ici de ne faire aucun mort. Si Maiween était en capacité de t'aider dans cette tâche, tu l'acceptais avec plaisir. Vous aviez ainsi rapidement guidé le petit groupe vers une salle de classe encore ouverte. Certains élèves présents en retenue ne vous avaient pas suivi... Tu espérais qu'ils aient quitté le périmètre du lycée au plus vite. Tu hésitais dangereusement à appeler la police... Ces gars-là n'étaient définitivement pas tes amis. De vulgaires idiots n'arrivant pas à garder leur ville sous contrôle. Pourtant, en cette situation, alors qu'aucune tentative "chasseresse" ne pouvait être tentée devant les élèves du lycée, il était bien pratique de miser sur ces incompétents afin de faire diversion face au loup qui rôdait dehors...

« 911 Maiween » lui chuchotes-tu, une fois arrivé dans la salle de classe.
« Je sais, ils sont un peu cons et inutiles, mais ce sera toujours du temps de gagner si on veut sortir sans égratignure »
Louis Steel
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Maiween E. Byrne
Maiween E. Byrne
Messages : 53
Dim 4 Mar - 12:03
Maiween & Classmates
Red is such an interesting color to correlate with emotion, because it's on both ends of the spectrum. On one hand you have happiness, falling in love, infatuation with someone, passion, all that. On the other hand, you've got obsession, jealousy, danger, fear, anger and frustration.
T.Swift
La jeune fille semble être rassurée. Tant mieux, l'entendre crier et devoir gérer un malaise aurait été embêtant avec ce loup. Mais elle n'est pas la seule a paniquer alors je dois servir de maman un peu. La joie d'être la plus âgée. Je leur répète que tout ira bien et qu'on pourra sortir et qu'au pire quelqu'un finira bien par nous venir en aide. Une voit me lance d'appeler le 911. Je me tourne et lance un regard interrogateur à Louis. Vraiment? Je ne pense pas qu'ils puissent s'en sortir fassent à un loup aussi enragé. Le jeune homme semble avoir lu dans mes pensées puisqu'il me répond que même s'ils sont un peu inutiles, ils pourraient nous faire gagner du temps. J'aquièce et passe l'appel.

- Bonsoir. Je suis Maiween Byrne et nous sommes bloquée au lycée de Beacon Hills à cause d'un énorme loup, est-ce que vous pouvez intervenir rapidement?

Je ne sais pas vraiment si mon interlocuteur m'a prise au sérieux, mais il m'a dit que quelqu'un viendrait... Je range mon téléphone dans mon sac et relève la tête vers Louis. J'hausse les épaules et me retourne vers les élèves paniqués. Soudain, un hurlement de loup se fait entendre. Quelque chose tembourine à la porte, je regarde Louis, commençant à avoir bien peur.

- Qu'est-ce qu'on fait?
©️Pando
Maiween E. Byrne
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Rory Eastwood
Rory Eastwood
Messages : 75
Mer 14 Mar - 17:51
Le loup du campus
FT. Maiween, Louis & Davina
Encore un appel. Il fallait s'en douter, les coups de fil fusaient à toute vitesse ces derniers temps dans le commissariat... Parfois et malheureusement des canulars -car certains imbéciles inconscients voyaient vraisemblablement encore une raison de rire de la situation de Beacon Hills-. Pourtant, tu faisais toujours l'effort de décrocher... C'était avec les policiers trop abusés par les faux appels que les véritables incidents vous passaient sous le nez ! Il n'était pas question de rater n'importe quel réel coup de fil de détresse !

En ce début de soirée dans le commissariat, nombreux furent les idiots bourrés à qui tu décrochas le téléphone. Tu tenais à rester poli, malgré le danger perpétuel que vivait cette ville. C'était là un effort mental considérable ! Le dernier appel que tu pris sembla néanmoins bien plus sérieux que tous les autres de la journée. La voix de cette jeune fille était froide. Loin d'être apeuré certes, mais tu sentais en son ton une certaine dureté exprimant une situation difficile. Des élèves étaient vraisemblablement bloqués dans le lycée de la ville... Une histoire de loups te resta cependant quelque peu en travers de la gorge. Les loups n'existaient plus depuis longtemps dans cette partie des États-Unis...

Tu avais ainsi rapidement pris la voiture de police, droit vers l'établissement scolaire de Beacon Hills ! Les girophares en marche, le volant fermement entre tes mains, seulement cinq petites minutes furent suffisantes afin d'atteindre le lieu de l'appel. Ton arme restait cachée dans ta ceinture, tenue légèrement par ta main, prête à toute éventualité. Tes pas étaient prudents, ton regard à l'affut et tes pensées en direction de la porte d'entrée de l'établissement.

Ce ne fut que quelques secondes plus tard que tu remarquas le cadavre, gisant sur le sol. Ta main s'était comme instinctivement agrippé plus solidement à ton revolver, tandis que tu prenais le pouls sans vie de la victime... Tu ne restas que très peu de temps ici, et entrepris immédiatement d'entrée dans le lycée à la recherche des élèves. Tu devais les trouver rapidement, et ce avant le danger qui rôdait autour du bâtiment !

« Les enfants ! Ici, pas de panique ! » lanças-tu à la troupe de cinq lycéens groupé dans une salle de classe.
« On va trouver une façon de sortir tranquillement, sans problème, okay ? »

Tu n'avais pas vraiment l'habitude des enfants... Aussi pouvais-tu parfois les prendre pour bien plus jeunes qu'ils ne l'étaient vraiment...
(c) sweet.lips
Rory Eastwood
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Louis Steel
Louis Steel
Messages : 529
Mar 3 Avr - 1:06
ft. Maiween, Rory & Davina
Le loup du campus
Tu observais les quatre autres élèves qui vous accompagnaient. Ils étaient paniqués... Heureusement que Maiween et toi étiez là pour rattraper le coup. Sans vous, les probabilités étaient minces pour que ce petit groupe de gringalets fasse long feu. Sans vous, ils seraient déjà là à hurler dans les couloirs, prêts à se faire cueillir bien gentiment par la bête... Sans vous, la créature aurait été pleinement rassasié d'horreur et de mort... Tu te sentais véritablement comme un berger menant son troupeau pour ne pas le perdre. Si tous ces jeunes de Beacon Hills n'avaient pas été des assistés, les morts seraient bien moindre ! Il y avait vraisemblablement là un grand problème de self-défense... Comme quoi, la légalisation des armes à feu dans ce pays ne changeait rien ! Tu n'avais tout simplement jamais vu autant d'attaque de loups en quelques semaines qu'à Beacon Hills...

Une fois l'appelle passé, Maiween revint finalement à toi. Elle attendait vraisemblablement elle aussi une idée afin de sortir de ce pétrin...

« On attend la police, comme des enfants sages » lui chuchotas-tu ironiquement en levant les yeux au ciel.
« Il y a de cela longtemps qu'on serait tiré d'affaire si nos camarades moutons n'étaient pas dans nos pattes... » tu ajoutas à son oreille.

Ce fut une dizaine de minutes plus tard, après maintes tentatives afin d'éliminer tout stresse des quatre élèves qui vous accompagnaient que la police pointa le bout de son nez... Un agent vous avait rapidement repéré, arme en main, le regard inquiet. Ton regard devint bien facilement las dès les premiers mots de l'homme. Tu ne pouvais très clairement pas blairer les policiers, et celui-là ne risquait pas de déroger à la règle. Mais qu'est-ce qu'il avait l'air con !

« Ouais ouais, on va trouver une sortie, c'est pour ça qu'on vous a appelé... » lui lanças-tu nonchalamment, échangeant un regard consterné avec Maiween
Louis Steel
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Davina S. Fraser
Davina S. Fraser
Messages : 237
Mar 10 Avr - 16:42
le loup du campusDavina & LIBRE
Courage in danger is half the battle ••• Comment elle avait atterri devant le lycée ? C’était une bonne question. Mettons ça sur le dos de son sens de l’orientation parfaitement inexistant. Parce que le lycée de Beacon Hills n’était clairement pas sur sa route, habituellement. Elle avait pris le but pour revenir de l’université et, une fois arrivée en ville, il ne lui restait plus qu’à terminer le reste du chemin à pieds, direction la galerie d’Elliott où elle bossait de temps à autres, pour lui filer un coup de main. Mais beaucoup de choses tournaient dans la tête de la jeune écossaise ces temps-ci. Elle se faisait du souci pour ses parents et avait bien du mal à se sortir tous ces tracas de la tête.  La pluie battante n’aidait pas non plus son moral d’ailleurs mais en tout écossaise qui se respecte, la pluie, ça la connaissait. Il en fallait plus que ça pour l’arrêter. Capuche sur la tête, écouteurs dans les oreilles, elle marchait donc tranquillement sans se rendre compte qu’elle ne se rendait absolument pas dans la bonne direction. Distraction et mauvais sens de l’orientation ne faisaient pas bon ménage.  

Tête basse pour protéger son visage de la pluie, Davina avançait donc tranquillement lorsqu’un détail pour le moins étrange attira son attention. La pluie qui ruisselait vers le caniveau, à ses pieds, était… rouge sang. Elle fronça les sourcils et releva la tête, remontant du regard cette rivière rougeâtre jusqu’à son origine, et se figea, portant une main devant son visage pour étouffer une exclamation de surprise. D’un pas pressé, elle se dirigea vers la silhouette. Vu la quantité de sang qui s’écoulait, elle savait au fond d’elle que lorsqu’elle prendrait le pouls de l’homme, elle n’y sentirait aucun battement, mais elle devait vérifier. Sans surprise, rien. Se débarrassant de ses écouteurs, Davina plongea la main dans sa poche pour prévenir les secours mais arrêta brusquement son geste. Derrière elle, un grognement s’était soulevé. Et il ne lui disait rien de bon… Lentement, elle pivota sur elle-même mais fut bien incapable de distinguer quoi que ce soit d’autre qu’une silhouette s’avançant au travers des buissons, non loin de là. Elle ne prit de toute façon pas le temps de chercher plus loin puisqu’à peine son regard s’était-il posé les yeux luisants de la silhouette qu’elle détalait déjà. Son téléphone lui échappa des mains alors qu’elle partait en courant, ses talons résonnant sur le sol carrelé du couloir. Elle n’avait pas la moindre idée d’où elle allait… mais elle y allait. Elle devait trouver un refuge. Ou une autre sortie. Ou une arme…

Dans sa course folle, elle venait de tourner à l’angle d’un couloir et de se diriger vers les escaliers lorsqu’elle senti une main armée de griffes agripper un peu trop fermement son bras, les griffes pénétrant sa peau à travers sa veste, avant de l’envoyer s’étaler quelques mètres en arrière sans le moindre ménagement. Voyant le loup approcher, elle glissa vers l’arrière, toujours au sol, jusqu’à se retrouver dos au mur. eh merde… Mais sous ses allures de petite demoiselle sans défense, accoutrée de sa petite robe et d’une paire de bottes à talons, Davina ne manquait pas de ressource. Et puis son père était, accessoirement, un loup-garou qui s’était assuré que sa petite princesse n’ait pas besoin d’un prince charmant pour la défendre. Son allure inoffensive, c’était un atout en fin de compte car lorsque le loup s’approcha, il ne s’attendait pas à se prendre un violent coup de pied dans le genou. Un sourire satisfait étira ses lèvres alors qu’elle sentait l’articulation craquer sous son pied. Son père serait fier d’elle. Sa blessure guérirait, certes, mais au moins elle aurait le temps de détaler.

Récupérant son sac au passage, elle ne prit pas le temps de demander son reste et partis en quête d’un endroit où se planquer. Une fois qu’elle fut certaine d’avoir mis assez de distance entre elle et la créature qui rodait, elle arrêta de courir et pris le temps de se débarrasser de ses chaussures. Ses talons faisaient bien trop de bruit sur le carrelage, et il y avait déjà bien assez de son cœur qui tambourinait dans sa poitrine. A pas de loup – mauvais jeux de mot ? – elle s’avança donc à travers les couloirs, l’oreille tendue… C’est là qu’elle entendit des voix, masculine si son ouïe ne la trompait pas. Elle accéléra le pas, ses yeux bruns scrutant partout autour d’elle à la recherche du moindre signe de danger jusqu’à l’angle du couloir d’où provenaient les voix. C’est là qu’elle découvrit un homme, trop âgé pour être un lycéen et portant un uniforme l’identifiant comme un policier, à l’entrée d’une salle de classe. Elle soupira de soulagement avant de s’avancer vers le policier, et les élèves avec qui il discutait à l’intérieur de la classe. Faut pas rester là. Le loup-g Non Davina, ne parle de pas loup-garou se sermonna-t-elle. Espérons qu’ils mettraient  ça sur le compte des nerfs… Ce… Ce truc est à l’intérieur… se reprit-elle, tenant son bras blessé. Trempée jusqu’aux os, pieds nus, blessée… Le top du top, elle vendait du rêve. Et puis c’était quoi cette météo, sérieux ? Ils auraient pu prévenir qu’il pleuvrait, elle aurait mis un manteau plus épais et aurait évité de se faire transpercer le bras. En plus, elle l’aimait bien cette veste…
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Davina S. Fraser
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