Une soirée qui aurait pu être tranquille ...

... oui mais, quand on à passé deux longues années enfermés, rien n'est facile !

Allez ! S'il te plait, dis oui ! demandais-je, à Thomas, en le suppliant presque. La veille, j'avais été faire quelques courses en ville, le réfrigérateur était vide, et lorsque j'étais revenue à ma voiture, un prospectus avait été glisser entre les essuies glace. Une publicité du Deer hunter's grill, dont le nom me rappelle qui je suis vraiment. Bref, sur cette pub, il était question d'un concert plus ou moins privé et j'ai eut envie de m'y rendre. Avec Thomas, depuis un an, on mange que des pâtes ou de la pizza. Il est vrai que lorsque l'on essaye de faire autre chose, c'est mangeable, mais ça ne ressemble pas à grand chose. Aller manger à l'extérieur et écouter de la musique, ça pouvait être sympa. Car, en dehors de l’appartement, on ne se voyait pas, on vaquait à nos occupations en journée, mais on ne se voyait jamais en dehors de chez nous. Je le voyais hésiter, sans doute qu'il craignait une soirée dans le même genre que les films idiots que je dénichais à la télévision ou sur internet. Mais j'avais gardé le prospectus et j'avais tout de même finis par lui faire dire "oui", ce qui me rendait vraiment contente. Néanmoins, une fois dehors, une fois hors de chez nous, pendant le trajet jusqu'au bistro, l'ambiance était bizarre, j'avais du mal à formuler mes mots. C'était idiot, parce que nous sommes amis, rien de plus, mais voilà, c'était bizarre, comme s'il y avait autre chose que j'ignorais derrière tout ça.

Allison & Thomas

We can't deny that there is something between us. We cant deny that we would die for one another. We can't change the fact that this life is ours.

Si j’entendais une fois de plus les mots « allez s’il te plait, dis oui » J’allais devenir fou. C’est peut-être ce qui m’avait convaincu d’accepter de suivre Allison jusqu’au Deer hunters Grill. Il était vrai qu’on ne sortait pas vraiment et qu’avec nos talents culinaires, nos repas étaient loin d’être très gastronomiques.  L’idée d’une soirée à l’extérieur de la maison me plaisait, mais j’avais encore du mal à me retrouver dans les endroits trop peuplés. J’imagine que d’être captif et en solitaire pendant dix ans était la raison principale de mon malaise.  J’acceptai néanmoins de suivre la jeune Argent car, je savais que si je n’y allais pas, elle allait s’empêcher d’y aller pour ne pas me laisser seul à l’appartement. Pour mettre fin aux demandes incessantes d’Allie, je l’avais regardé et j’avais tout simplement dit «  oui ».   Après avoir aidé Allison à ranger ce qu’elle avait acheté à l’épicerie, j’avais enfilé une veste et puis on avait pris la direction du restaurant. Je n’avais pas encore obtenu mon permis de conduire et je devais suivre des cours alors, j’avais fait appel à un taxi, l’ambiance était tellement étrange que je n’osais pas répondre par autre chose que de simples phrases. En public, moi et Allison, ce n’était pas arrivé très souvent, normalement on s’enfermait chez nous et on regardait la télé. C’était peut-être ma faute, après tout, je n’avais connu que ça. J’avais du mal à me remettre à une vie normale, tout ça, même après un an.

Je payai le chauffeur de taxi et ouvris la porte à Allison. Ce n’était pas pour être galant ou un truc du genre, j’avais été élevé ainsi – grandir avec des gardes du corps et les enfants du président des États-Unis m’avait appris le respect. J’inspirai un bon coup avant d’entrer dans le restaurant. J’avais déjà osé mettre les pieds chez Stilinski lors de la fête pour célébrer un an sans le collectionneur, mais honnêtement, je ne m’étais pas senti très à l’aise. J’avais participé à la capture de la plupart des gens qu’avait torturés le collectionneur. Je suivis discrètement la serveuse jusqu’à notre table et tira la chaise d’Allison pour qu’elle puisse s’assoir. Une fois assis, mon verre d’eau se vida presque aussitôt. J’étais nerveux d’être en public et nerveux d’être assis dans un restaurant avec Allison. Je connaissais ma réputation auprès des gens de la ville, je n’étais pas vraiment apprécié après tout ce que j’avais fait et je ne voulais pas que tout ça déteigne sur la jeune chasseuse. Je lui souris et ouvris mon menu. « Je suis affamé » Normalement, Allison et moi on venait rarement à court de sujets de conversation, mais ce soir, je ne savais pas du tout quoi dire. C’était comme si mon cerveau s’était vidé en un instant. J’avais presque hâte que le spectacle débute, histoire de ne pas être obligé de trop parler.  

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Cette sortie n'était peut-être pas une aussi bonne idée après tout, car je voyais bien qu'il avait accepté, uniquement pour me faire plaisir et surtout pour me faire taire. Mais voilà, depuis que j'étais libre d'aller ou je voulais, j’essayais de renouer des liens avec le monde réel et ce n'est pas en restant sans cesse enfermée, que j’allais y parvenir. Je comprenais Thomas par contre, il était resté captif bien plus longtemps que moi, ce n'était donc pas simple pour lui. D'ailleurs, si je voulais tant sortir, c'était plus pour lui que pour moi, car depuis un an, je n'avais pas beaucoup avancer dans ma recherche de souvenirs. oui, j'avais repris contact avec mes amis, mais quelque chose n'allait pas, j'avais sans cesse cette impression d'être de trop, qu'ils étaient mieux quand je n'étais plus là et ça me faisait mal. Je ne disais rien, cependant, parce que je n'étais pas sûr qu'on puisse comprendre quoique ce soit à tout ça, il n'empêche, j'en avais gros sur le cœur et cette petite soirée allait sans doute me permettre de ne pas y penser. Enfin, dans la voiture taxi qui nous conduisit jusqu'au restaurant et maintenant, dans le restaurant, je me rendais bien compte que j'avais eut une mauvaise idée.Je restais muette et mon amie aussi, alors que c'était pas dans nos habitudes. Certes, Thomas n'était pas très loquace, mais à ce point tout de même. Le problème, c'est que je ne comprenais pas pourquoi j'étais aussi mal à l'aise, je n'avais aucune raison de me sentir nerveuse, je n'avais rien fait de mal, je n'avais commis aucun crime. Quoique le fait de ne pas avoir lever le petit doigt quand mes amis étaient dans l’arène du collectionneur était un crime, et je ne me le pardonnais pas. Thomas s'empara du menu, je fis de même, j'avais les mains moites et en même temps, j'avais froid. "Oui, moi aussi !" je réponds alors. Nous allions aller loin, très loin avec ce genre de conversation. "J'ai envoyé mon dossier d'inscription, ça y est !" dis-je, essayant de prendre un ton joyeux. C'était au moins ça, je n'avais toujours pas vu mon père, mais j'avais fait un grand pas en avant en décidant de déposer mon dossier d’inscription en fac. Sauf que j'avais peur d'y croisé mes amis maintenant.

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« Oui, moi aussi… J'ai envoyé mon dossier d'inscription, ça y est » Le malaise était palpable, pourquoi est-ce qu’il y avait un malaise? J’avais passé deux ans de ma vie de prisonnier en compagnie d’Allison, elle connaissait certains de mes plus grands secrets et je lui ferais confiance avec ma vie. Je ne voyais vraiment pas d’où le problème venait,  tout était si naturel entre nous deux normalement, que cette situation semblait sortie tout droit d’une télésérie américaine. « Ah oui? J’espère que tu vas recevoir des nouvelles rapidement » J’étais certain qu’elle allait être acceptée, après tout, j’avais obtenu mon diplôme de lycée à l’âge de 25 ans et dans la même année, on m’avait accepté à l’université. Le fait d’avoir lu énormément de livres pendant ma captivité m’avait gardé cultivé, c’était déjà l’une des choses positives a cette situation qui m’avait volé 10 ans de ma vie. Le Deer hunters Grill était réputé pour ses viandes alors j’optai pour un bon Steak et un coca. Je buvais rarement de la bière, pas que je n’aimais pas ça, mais je croyais que c’était un élément qui pouvait me pousser à perdre le contrôle que j’avais sur mes pouvoirs et les pulsions qui découlaient de tout ce que j’avais fait sous l’emprise du collectionneur. Lorsque le serveur nous demanda si on était prêt, je lui dictai ma commande et lui redonna rapidement mon menu. Honnêtement, le moins longtemps j’avais une interaction avec quelqu’un mieux c’était.  « Tu connais les artistes qui seront sur place? » Je ne connais rien a la musique, parler moi de Chopin et de Mozart, mais la dernière chanson que j’avais entendue à la radio avant mon enlèvement était When Im gone de Eminem. La musique aujourd’hui me paraissait si ridicule que je n’avais pas vraiment écouté de nouveauté depuis mon retour dans la civilisation.
 

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Parler de l'université pour mettre fin au malaise qu'il y avait entre nous, je ne sais vraiment pas si c'était une bonne ou une mauvaise idée. Après, il n'était pas deux heures du matin et je n'étais pas morte de fatigue. J'avais encore des insomnies, ça ne partirait pas de sitôt, d'ailleurs, j'en aurais peut-être toujours, mais je dormais mieux. Peut-être que finalement, j'avais eut raison de me rendre là ou j'étais morte. Enfin, cela n'enlevait rien au malaise qu'il y avait entre-nous et pourtant, il n'y avait pas de quoi. Il m'avait vu être malade comme un chien quand on était captif et depuis qu'on vivait tout les deux dans l'appartement, je l'avais entendu crier la nuit et je l'avais même vu sortir de la salle de bain. Bref, il n'y avait aucune raison valable pour que l'on se sente aussi mal à l'aise. Et pourtant, c'était bien le cas. J'ai donc parlé du premier sujet qui me passait par la tête. L'université. Sans toute fois dire que je ne m'étais encore arrêter sur aucun cours en particulier. J'hésitais toujours et je me sentais toujours aussi perdue. Je ne lui disais pas pourtant, il avait d'autres choses en têtes que mes problèmes de choix. "Oui, moi aussi. Je commence à en avoir marre de ne rien faire !" Pourtant, je ne faisais pas rien, je cherchais des réponses à mes questions, et mine de rien, ça me prenait du temps. Le jeune homme passa commande de son plat et je fis de même, en choisissant le burger du chef et une assiette de frittes, le tout arrosé d'un jus de pommes. Thomas me demanda alors si je connaissais les artistes. "Alors, je dois sûrement les connaitre, vu qu’apparemment je suis allée au lycée avec eux, mais je m'en souviens pas !" J’eus un petit rire. Cela n'avait rien de drôle, mais c'était le seul moyen dont je disposais.

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Alli commanda un burger et j’eut un doute soudain sur ma commande. Peut-être que le burger aurait été une bonne idée aussi? Je devais vraiment arrêter de tout remettre en doute, ce que j’avais choisi allait être un véritable cadeau comparé ce que je réussissais à cuisiner à la maison. Elle m’annonça qu’elle devait connaître le groupe qui se produirait puisqu’elle avait été au lycée avec eux. Je devais admettre que j’aurais dû y penser, après tout c’était un groupe local et je m’en voulus immédiatement, elle ne se souvenait de pratiquement rien et je la forçais une fois de plus à y penser. « Oh oui… » Le lycée, elle avait eu le temps de profiter de ce milieu plusieurs années, je n’avais été au lycée que deux ans et mes souvenirs n’étaient pas très joyeux. J’étais dans une école privée – bon, j’avais la chance de pouvoir dire que j’avais été à l’école avant les enfants de l’ancien président du pays. Mais il n’y avait rien de très social à notre école, c’était un endroit qui priorisait les études strictes et qui n’offrait pas de période libre a ses étudiants. « Tu y es retournée? » Le serveur arriva avec nos boissons, nous assurant que nos repas seraient prêts rapidement. « Peut-être que de te rendre au lycée t’aider un peu plus? Tu as passé la plupart de ton temps à cet endroit avant de te retrouver chez nous…. » Chez nous, c’était particulier de dire ça en parlant du repère du collectionneur puisque l'on avait techniquement jamais été considéré comme autre chose que des propriétés.

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Le malaise ne semblait pas vouloir se dissiper, aussi, j'essayais de faire comme si de rien n'était. Ça allait bien finir par passé, il suffisait juste de penser que nous étions à l’abri dans l’appartement, non ? Pourquoi est-ce que c'était si simple pour moi de sortir, même toute seule, alors qu'avec lui, c'était difficile ? Enfin, j'ai finis par me décidé à parlé de l'université, ce n'était qu'un sujet parmi tant d'autres et je ne risquais rien avec celui-ci, puis Thomas me demanda si je connaissais le groupe. Ce qui devait certainement être le cas, bien que je ne m'en souvienne pas. Après, ce n'était pas un souvenir très important, je ne pense pas que j'étais liée de près ou de loin à ses jeunes, ils ne faisaient paris de mes amis proches, j'en était intimement persuadée, mais il n'empêche que je voyais bien que Thomas se sentait bête d'avoir mit ça sur le tapis. Ce n'était pas grave, j'avais finis par me faire à cette idée. C'était gênant, quand je tentais de mettre la main sur quelque chose d'important et que ce quelque chose m'échappait. Le cas contraire, je m'en moquais. Un serveur nous apporta raidement nos boissons et je m'empressais de boire une gorgée de la mienne. Le liquide sucré était un délice. Mon ami me demanda alors si j'y étais retournée. Il parlait du lycée. "C'est possible ... Mais non, je n'y suis pas retournée. Je dois t’avouer que je n'y ai même pas pensé ! Alors que ... Non, oublie." J'étais sur le point de lui dire que j'étais aller à Oak Creek, mais au dernier moment, j'ai changé d'avis. Pour lui aussi, le souvenir était pénible, je le savais.

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« C'est possible ... Mais non, je n'y suis pas retournée. Je dois t’avouer que je n'y ai même pas pensé ! Alors que ... Non, oublie. » Je la fixai un moment et décida que ça ne valait pas la peine de tenter de lui extirper les informations concernant ce qu’elle s’était apprêté à me dire pour ensuite changer d’idée. Je la connaissais assez pour savoir que ça ne servait à rien de la forcer à quoi que ce soit. Elle était têtue et n’écoutait que très rarement ce que les autres avaient à dire – surtout si ça l’a concernait. Je pris une gorgée de mon coca et haussèrent les épaules. « Ça fait 11 ans que j’ai pas été dans un lycée, on ira ensemble si tu veux. Tu n’as pas à y aller toute seule. » Je devais admettre que d’aller au lycée n’était pas ma priorité, mais m’assurer qu’Allison allait bien et qu’elle reprenait tranquillement le contrôle de sa vie en était une. Le restaurant commençait à être bondé de monde, le spectacle allait probablement débuter bientôt. J’avais bien hâte de croquer dans mon bon steak. J’étais affamée, les odeurs qui nous enveloppaient me rappelaient tous ces dimanches soir en famille dans le restaurant italien du quartier. Je devais d’ailleurs rappeler Hayley qui m’ laissé un message quelques heures plus tôt. Peut-être qu’elle avait décidé que ça suffisait et que c’était complètement inutile de jouer à cache-cache. J’étais en vie et elle le savait – à quoi bon me tenir loin de ma famille.  

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Je n'avais aucune envie de mentir à Thomas, mais j'étais incapable de le lui dire que je m'étais rendue à Oak Creek. Pourquoi, je ne sais pas, quelque chose me disait de ne pas lui dire, parce que je ne voulais pas lui faire de peine ou quelque chose comme ça. Il s'était passé tellement de choses là bas que j'imagine qu'il pensait que ça serait le dernier endroit ou j'irais, et pourtant, c'est ce que j'avais fais. Je n'avais pas obtenu les réponses à toutes les questions que je me posais, mais j'avais renouer le contact avec Stiles et ça m'avait du bien. Même si je savais qu'il faudrait du temps avant que tout ne redevienne comme avant. Thomas s'est alors proposé de m'accompagner jusqu'au lycée, sans relever le fait que j'avais éviter un certain sujet. Il avait le don pour trouver les mots justes pour me rassurer et ça me rendait triste que mes amis ne lui face plus confiance. "Merci Thomas !" lui ai-je simplement dit, avec un sourire tendre. La salle était presque pleine et je mourais de faim, finalement, ce n'était pas si terrible, si on enlevait le fait que je n'avais pas l'habitude d'être entourée d'autant de personnes. Même le malaise entre nous commençait à se dissiper, peut être parce que certains sujets étaient évités. Après quelques minutes supplémentaires, nos finirent par arrivés.

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Elle me remercia, comme si ce que je venais de dire sortait complètement de l’ordinaire. Je n’allais pas laisser Allison seule dans ce qu’elle vivait. C’était ma faute après tout. Pendant deux ans, elle avait vécue sans véritable souvenirs de sa famille et aujourd’hui, tout lui tombait sur la tête. Elle devait réapprendre à connaitre ceux qui avaient étés ses meilleurs amis, réapprendre  a vivre en étant la fille de quelqu’un et non pas sa captive. Tout le monde était heureux du retour de la jeune chasseuse et moi, je me disais souvent que je n’avais pas fait la bonne chose en la ramenant à la vie. J’avais créé un mensonge énorme que je ne pouvais pas rectifié. Ils avaient tous vécu un deuil terrible pour ensuite se faire dire qu’elle n’était morte que quelques heures en tout. Tout me remémorait ce moment, c’était la meilleure et la pire décision de ma vie. Je l’avais fait par égoïsme, je ne voulais pas être seul avec le collectionneur et il l’avait fait car j’avais fait des menaces qu’il avait prises au sérieux.

Je lui souris et lui lança un clin d’œil. « Je vais toujours être là pour toi Allie. » Ou du moins jusqu’au moment où elle ne voudrait plus de moi. C’était-là l’une de mes inquiétudes. Maintenant qu’elle avait récupéré tous ceux qui l’avait aimé avant moi, elle n’aurait plus besoin que je veille sur elle – elle n’en avait même jamais vraiment besoin. Si elle décidait qu’elle voulait retourner vivre chez son père, ce qui était une option qui me paraissait sensé, je ne pourrais pas le retenir. C’était impossible, il fallait qu’elle apprenne à reprendre des décisions pour elle et elle uniquement. Je ne devais pas faire partie de l’équation.  Même chose pour moi, je devais penser à ce qui suivrait advenant qu’elle décide que je ne suis finalement pas le genre de personne qu’elle veut dans sa vie. J’allais devoir prendre en compte ce que moi – et uniquement moi, voulais. C’était difficile car je n’avais pas pris de décision en 10 ans et aujourd’hui je donnerais tout pour que quelqu’un décide à ma place. Le serveur arriva avec nos assiettes et nous souhaita bon appétit. Je le remerciai et levai mon verre en direction d’Allie. « Aux nouveaux départs » Je souris faiblement, on tentait du mieux qu’on le pouvait et c’était difficile autant pour elle que moi.
 

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Biensûr, je savais qu'il serait toujours là pour moi, Thomas me l'avais déjà dit à plusieurs reprises, mais parfois, j'avais besoin de l'entendre à nouveau, comme ce soir, comme en ce moment. Ses derniers temps, je me sentais comme une pauvre petite chose fragile, ce n'était guerre plaisant, mais c'était comme ça depuis que j'avais repris le contact avec mes anciens amis. Je crois que, maintenant que le choc était passé, ils voulaient retrouver l'ancienne Allison, mais je n'étais plus cette fille-là et même si je tenais à eux, ils n'étaient pas Thomas. Je vivais assez mal le fait qu'ils ne l'apprécie pas, mais d'un autre côté, ça me soulageais, parce que je ne voulais pas le partager. C'était assez confus dans ma tête. "Je sais. Et moi aussi, je serais toujours-là !" lui dis-je, avec un sourire. Par réflexe, je serais doucement sa main dans la mienne. Je ne voulais pas me dire qu'un jour, il en aurait sans doute assez de me voir et que je serais obligée de partir. Parce que, en dehors de lui, je n'avais nulle part ou me réfugier. Un serveur nous apporta nos plats. J'avais faim, je m'en rendais compte maintenant que l'odeur du burger me chatouillais les narines. Je levais à mon tour mon verre pour trinquer avec mon ami. "A notre nouvelle vie !" dis-je, avant de froncer les sourcils. Je venais de remarqué un visage qui ne m'étais pas totalement inconnu, bien que je sois incapable de mettre un prénom dessus. Il nous regardait d'un air mauvais Thomas et moi, enfin surtout Thomas et je n'aimais pas ça. "Il y a un type bizarre qui nous regarde !" chuchotais-je à mon ami.

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Notre sentiment de liberté n’était alors que de courte durée? C’est ce que je me suis demandé lorsqu’elle mentionna qu’un homme louche nous observait. À ce moment, je fus pris d’une rage incontrôlable. Je me retournai sans faire preuve de tact et fixa l’homme qui nous observait sans subtilité lui aussi. Je le reconnaissais – il était l’un des chasseurs de primes du collectionneur – mais qu’est-ce qu’il faisait ici, pourquoi n’avait-il quitté la ville lorsque son employeur avait été emprisonné ? Je me retournai vers Allison et me leva de mon siège. « Allie, reste ici »  Le chasseur n’avait que très rarement été dans le refuge du collectionneur, alors c’était normal que l’homme en question ne dise pas grand-chose à Allison. Cependant, il avait fait partie de l’équipe qui m’avait arraché à ma famille et ça, je ne l’oublierai jamais. Je m’éloignais de la table, laissant derrière moi un repas chaud et la possibilité d’une soirée sans pépin. Lorsque j’arrivai finalement à côté de l’homme il me sourit et ça me mit en colère – j’avais déjà du mal à contrôler ma colère et lui, il venait me narguer ici? « Je peux t’aider avec quelques choses? » Cette question était rhétorique, je n’avais pas l’intention de l’aider. Il m’observa de la tête au pied, j’avais rarement tenu tête à cet homme dans ma vie, mais aujourd’hui, c’était différent je n’étais pas captif, je ne répondais qu’à moi-même. « J’ai besoin de tes…talents. ». Mes talents? Il faisait probablement référence aux quelques fois où j’avais commis des sacrifices – ou j’avais tué des gens sans vraiment m’en rendre compte. Je me fichais bien du pouvoir que je pouvais accumuler, je ne commenterai plus jamais ce genre de chose.  « Non. »  Il fit un signe de tête en direction d’Allison « Si tu ne le fais pas, je la renvoie dans sa tombe ». Ah et bien là c’était trop – Je regardai Allison et j’eus le temps de croiser son regard avant de disparaître devant ses yeux, apportant avec moi le chasseur.

On se retrouvait sur le bord d’une falaise – j’avais étendu la distance que je pouvais parcourir avec ce don et j’allais profiter de l’élément de surprise sur l’homme pour lui donner une leçon. Je l’agrippai d’une main alors qu’il se tenait sur le bord de la falaise, une petite poussée et il ne serait plus un problème pour moi – ni Allison.  « Je ne travaillerai plus jamais pour quelqu’un comme toi. »  Je fis mine de le pousser et ce n’était pas l’envie qui manquait. « Ne menace plus jamais Allison ou c’est dans l’océan que je t’envoie la prochaine fois. »  Je le lâchai, le laissant reprendre son équilibre et en quelques instants j’étais de nouveau au restaurant. Je retournai rapidement à la table et laissa de l’argent près de mon assiette. « Allison, je suis désolé faut y aller. » J’agrippai sa main, c’était évident que le chasseur n’était pas venu seul et j’allais faire la seule chose qui me paraissait logique pour garder Allison en sécurité. On allait fuir et se cacher. Mais on ne pouvait pas le faire dans notre appartement. « On a mis beaucoup de gens en colère en aidant le collectionneur. » Une fois dehors, j’hésitai à prendre un taxi, considérant tout le monde comme un ennemi.

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Je n'aurais peut-être pas du parler de cet à Thomas. Je l'ai su dès le moment ou il s'est levé, me demandant de ne pas bouger ; ce que, de toute manière, je n'aurais pas fais, car je mourrais de faim ; avant de partir dans sa direction. Cet homme, je ne me souvenais pas de lui, mais quand j'avais sentie son regard poser sur moi, sur Thomas et moi plutôt, j'avais compris que ce n'était pas quelqu'un de bien. Je devais reconnaitre que son visage me faisait froid dans le dos, pire encore, il me faisait peur. La bouche pleine, je secouais la tête pour dire à Thomas que je ne bougerais pas, enfin, j'espérais qu'il comprendrait ce que je voulais faire en faisant ce geste. J'avalais ma bouchée de burger avec difficulté, en grimaçant, ça avait un goût de carton. Vraiment dégoutant. C'est clair, je n'avais plus faim. La simple présence de ce bonhomme avait tout gâcher. Incapable de mangé, je repoussais mon assiette sans quitter mon ami des yeux. J'avais vu juste, il le connaissait. Ma main à couper que ce type était un des larbins du Collectionneur, pas étonnant que Thomas est l'air aussi furieux. Je voulais faire quelque chose pour l'aider. Quelque chose me disait que rester assise sans bouger, sans rien faire, ce n'était pas dans ma nature, mais alors que je prenais la décision de me lever, je croisais le regard de Thomas et la seconde d'après, ils disparaissaient tout les deux, à mon nez et à ma barbe. Thomas ne m'avait tout de même pas laissée toute seule en carafe dans ce bar, si ? Ce n'était pas possible. Il avait du emmener ce bonhomme à l'extérieur pour discuter, ce n'était pas possible autrement. Quand je pense qu'il ne voulait pas venir, et moi, je l'ai supplié et voilà le résultat. Personne ne semblait s'être rendu compte que deux hommes avaient disparus du bar en un claquement de doigts et puis, soudainement, Thomas était de nouveau devant moi au point que je me demandais si je n'avait pas imaginer tout ce qui venait de se passé. Et pourtant, mon ami semblait paniqué. J'étais trop soulagée de le voir pour dire quoique ce soit, mais avant que je n'ai le temps de protesté, il avait agrippé ma main et nous étions dehors. "Mais ... Je comprends pas !" dis-je, en m'arrêtant net. Je refusais d'avancer, je ne voulais pas fuir, pas maintenant que je commençais à renouer avec ma vie d'avant. Pas maintenant que je pouvais revoir mon père.

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« Mais ... Je ne comprends pas ! » Allison s’était arrêtée et ne voulait plus bougé.  Je me retournai vers elle, sa main toujours dans la mienne. « Allie, ils veulent me ravoir avec eux et ils sont prêts à tout pour que je les suive »  lorsque le taxi arriva devant nous, je voyais bien qu’elle n’irait pas plus loin sans plus d’explication alors je soupirais. « Allison, je ne pourrais jamais me le pardonner s’il te faisait du mal. Je t’emmène chez ton père » Je lâchai sa main à contrecœur et ouvris la porte de la voiture mon regard se faisant insistant pour qu’elle y entre sans plus de questionnement. J’observai les alentours, les toits des bâtiments qui nous entouraient et j’étais terrifié à l’idée de voir un tireur d’élite ou le nixe qui m’avait si longtemps contrôlé. Si j’avais pu donner l’argent a l’homme qui conduisait le taxi et lui dire d’aller porter Allison là ou je le voulais, je l’aurais fait – mais je n’étais pas dupe, si je n’entrais dans le taxi moi aussi, elle ne bougerait pas d’un poil.

J’ignorais l’opinion que Chris Argent s’était faite à mon sujet, mais s’il avait écouté les autres, j’étais probablement le monstre qui avait corrompu sa fille vers le mal. Peut-être qu’il m’en voudrait d’avoir sorti sa fille de son repos éternel, c’était peut-être une autre règle de la famille Argent que je n’avais pas respectée en offrant une deuxième chance à Allison. J’étais attaqué de tout côté dans ma tête en ce moment, je ne savais pas quoi faire pour garder Allie en sécurité – oui, elle savait se défendre, mais c’était différent cette fois. Ces chasseurs de primes ne me devaient rien, ils ne s’étaient pas occupés de moi dès la première journée ou j’avais mis les pieds chez le collectionneur. Aussi ridicule que ça puisse paraitre, le collectionneur m’avait considéré comme un fils et il m’avait aidé à sauver Allison de la mort. Oui, j’avais menacé m’enlevé moi-même la vie à l’époque, mais il avait accepté et avec son don de guérison et mes quelques connaissances druidiques, on avait ramené la jeune femme à la vie. Évidemment, je m’en étais voulu, j’aurais voulu qu’elle retrouve sa famille et en même temps, je ne voulais pas être seul. J’avais l’impression d’avoir à mon tour kidnappé quelqu’un – comme le collectionneur avait fait avec moi, pour des raisons égoïstes. « S’il te plait… » Je souris faiblement et lui tendis la main pour l’aider à entrer dans la voiture.

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Bûtée, j'étais décidé à ne plus bouger les pieds d'un millimètre, tant que mon ami n'aurait pas répondu à mes questions. Thomas avait du le comprendre, car il m'expliqua, rapidement et sans entré dans les détails, et un peut à contre cœur aussi, ce qu'il en était. Les hommes de main du Collectionneur voulait le récupéré, ça faisait froid dans le dos, on avait eut tellement de peine à s'enfuir ! Je pouvais aussi comprendre qu'il ne veuille pas qu'on me fasse du mal, j'étais dans la même position que lui, je ne voulais pas qu'on le blesse. En revanche, quand le jeune homme parla de m'emmener chez mon père, je sentie comme un courant d'air glacé me traverser le corps. Il tenait l'occasion rêver de se débarrassé de moi, c'est ce qui venait à l'esprit en entendant ses mots, et malgré moi, je fis un pas en arrière. Je ne lâchais pas sa main malgré tout, je la serrais de toutes mes forces, je ne voulais pas le lâcher, mais il était hors de question qu'il me laisse chez mon père. "Non !" dis-je d'une voix faiblarde. Ce n'est pas que je voulais pas voir mon père, bien au contraire, j'en avais très envie, mais pas dans ses conditions, pas comme ça, et puis, il était même pas en ville, d'après Isaac, que j'avais vu quelques jours plus tôt, il était parie sans donner d'explications, sur une une chasse. Et je ne voulais pas me trouver entre Isaac et sa copine. Je n'étais pas jalouse, c'est juste que je ne voulais pas tenir la chandelle et qu'on est pitié de moi. Thomas avait finit par lâché ma main et encore malgré moi, je sentie les larmes roulés sur mes joues. Ce n'était pas mon genre de pleurer, d'ailleurs je ne me souvenais pas à voir pleurer au cours des trois dernières années, mais là, c'était différent, je ne voulais pas que Thomas m'abandonne, parce que j'avais besoin de lui. Mes amis, ma famille, tous avaient continués à vivre après que je sois morte, je n'avais plus vraiment ma place dans leur groupe. Je ne me sentais plus à ma place. Et je préférais encore fuir que de rester ici, seule, sans mon ami. Il me tendis à nouveau la main, pour me faire entrer dans la voiture. J'étais tentée de la prendre, mais je ne le fis pas, au lieu de ça, je m’essayais les yeux et les joues avec la manche de mon pull. Je secouais la tête. "Je veux pas que tu me laisse toute seule là bas !" dis-je, toujours sans bouger. Ma réaction était stupide, j'en avais conscience.

Allison & Thomas

We can't deny that there is something between us. We cant deny that we would die for one another. We can't change the fact that this life is ours.

« Mais tu ne seras pas seule là-bas. » Je faisais référence à Isaac Lahey, Je savais qu’il était un loup-garou et le fait que Chris Argent l’avait pris sous son aile me signifiait qu’il était digne de confiance. C’était hors de question que je mêle Allison à toute cette histoire – c’était mon Problème pas le sien. Et puis, si je le voulais, je pouvais l’agripper par la main et en un instant elle se retrouvait chez son père. En ce moment, je ne lui laissais qu’un semblant de choix, car, ma décision était prise. « Ils vont tous pouvoir veiller sur toi pendant que je m’occupe de la situation. » Cette fois je référais à tous ses amis et je n’avais probablement pas tort. Avec le temps, j’avais réalisé que si quelqu’un se présentait chez Scott McCall en demandant de l’aide, ils n’étaient jamais repoussés et malgré tout ce qui s’était passé, j’étais certain que jamais il ne refuserait d’aider Allison. Le chauffeur de taxi commençait à s’impatienter et sous l’impulsivité je sortit de la voiture, remercia le vieil homme et referma la porte. On allait de retrouver devant la maison de Chris Argent assez rapidement, et ce, avec ou sans voiture. Je déposai délicatement mes mains sur les épaules de la jeune chasseuse et plongea mon regard dans le sien. « Ils ont bien compris que si j’avais à choisir entre toi et ma famille, je ne me poserais pas de questions Allison. C’est pourquoi ils te menacent toi et pas ma sœur ou mes frères. » J’agrippai une fois de plus sa main et cette fois si l’entraina avec moi en direction du quartier résidentiel ou se trouvait la maison de son père. Si ça nous prenait trois heures nous rendre, au moins, on était en mouvement constant et on savait se défendre. Mais s’ils étaient une dizaine, on allait avoir un peu plus de difficultés. Elle était ma plus grande faiblesse – j’avais un détachement émotionnel au niveau de ma famille tandis qu’Allison était tout mon univers. Ils l’avaient tous réalisé lorsque je m’étais battue pour qu’elle ne soit jamais envoyée dans la cage, ou simplement uniquement lorsque j’avais demandé au collectionneur de lui laisser utiliser la chambre qui était voisine à la mienne. Elle m’avait envoûtée – à l’instant où je l’avais vu tuer l’Oni, j’avais su que cette femme était spéciale et qu’elle méritait une deuxième chance à la vie. Mais tout ce que je pouvais lui offrir c’était un cauchemar constant et ça, c’était là, mon erreur. Elle ne méritait pas de vivre dans la peur constante de se faire retrouver par des gens qu’on avait maltraités, pas d’anciens combattants de la cage et d’anciens captifs…

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Je regardais Thomas, il n'avait pas l'air de comprendre que je ne voulais pas allée là bas sans lui. Bien sûr que je ne serais pas seul, même si mon père était absent, il y avait toujours Isaac, mais, m'y rendre, sans Thomas, je ne pouvais pas m'y résoudre. Depuis trois ans, il était là chaque jours, je m'y étais habitué, et je ne voulais pas être loin de lui. Le pire, c'est que je ne pouvais pas lui en tenir rigueur. D'une part, parce que je savais les raisons qui le poussait à agir ainsi et d'autre part, parce qu'il avait passé presque la moitié de sa vie auprès du Collectionneur, sans ami, sans famille, il avait été seul pendant très longtemps avant que je n'arrive. Il n'empêche, ça ne changeais rien, je ne voulais pas aller là bas sans lui. Mais comment lui faire comprendre ? Il était au moins entêté que moi. "Mais je veut pas aller là bas sans toi !" protestais-je. C'était sorti, il fallait bien que ça sorte, le cas contraire, je m'en serais mordu les doigts. Doucement, je reculais. Pourquoi, je n'en savais rien, malgré moi, j’essayais de chercher une pore de sortie, un moyen de me sauver, qu'il sache que je ne voulais pas qu'il parte sans moi. Je n'avais pas besoin qu'on me protège, je savais me défendre. Je savais pourtant qu'il avait raison, mes amis veilleraient sur moi, comme s'il n'y avait rien eut, comme si je n'avais pas agis contre eux en étant sous l’influence du Collectionneur. Il finit par descendre du taxi, il m'expliqua un truc que je savais déjà mais que je refusais d'entendre, d'ailleurs, je m'obligeais à regarder ailleurs tout ce temps, sauf que, alors que j'allais répondre, alors que j'allais protesté encore une fois, il agrippa ma main et l'instant d'après, nous étions dans la rue ou vivait mon père. Je me dégageais une fois de retour sur le plancher des vaches. Muette. Je n'étais plus capable de dire le moindre mot, parce que, quoique je dise, quoique je face, je serais contrainte de rester ici. Je croisais les bras. "Il est même pas là !" dis-je, en désignant la maison qui semblait déserte. L'autre jour, quand j'étais passé dans le but de voir mon père, Isaac avait ouvert la porte, il savait que quelqu'un se trouvait derrière, alors que je n'avais pas encore sonner. Si il y avait quelqu'un, ce quelqu'un aurait déjà mit le nez dehors, mon cœur faisait un tel boucan que tout les loups de Beacon Hills devaient l'entendre !

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Je voyais bien qu’elle était à la fois en colère et à la fois déçue par mon geste. Je ne pouvais pas faire autrement, je ne pouvais pas la garder près de moi et ça me tuait. Elle mentionna qu’il n’y avait personne et j’haussai les épaules. « Je sais crocheter des serrures. »  Malgré avoir affirmer que je pouvais ouvrir la porte, je ne bougeai pas. Elle avait pris la peine d’éviter de répondre à ce que je lui avais dit concernant ma famille et dans ma tête, ça avait confirmé qu’elle n’accordait pas vraiment d’importance à tout ça. Je savais qu’elle ne voulait pas que j’aille affronter les anciens laquais du collectionneur et c’était justement ce que je n’allais pas faire.  Je ne voulais pas la forcer à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas – je l’avais déjà fait en la ramenant à la vie mais, j’allais rester devant elle jusqu’à ce qu’elle prenne la bonne décision. Je ne voulais pas me faire méchant, mais je me disais que la seule chose à faire était de dire des choses auxquelles je ne croyais pas du tout.  « Allison. On savait bien que ce jour viendrait. Tu as de la famille, on doit se faire à l’évidence… Je ne peux pas continuer de te garder avec moi par pur égoïsme. Tu as une vie à vivre et je ne crois pas que ce soit une bonne idée que j’en fasse partie. » On ne pouvait pas me dire le contraire. J’étais responsable pour la mort de plusieurs personnes, et ce, même si je n’avais aucun contrôle sur mes actions. Et puis, si je m’imaginais ma vie avec ma famille, j’aurais probablement été pire que le collectionneur puisque tout ce que mes parents voulaient, c’était du pouvoir et qu’ils avaient eux-mêmes commis des actes inhumains – d’un côté ou de l’autre, ma vie avait été écrite pour que je participe à la montée au pouvoir de sociopathes. « Avec moi, tout ce que tu risques de trouver c’est de la destruction et je ne peux pas te laisser vivre dans la peur constante que quelqu’un te suive ou que ta vie soit en danger – surtout pas par ma faute... » Surtout si mes parents daignaient se présenter à Beacon Hills pour reformer leur fameuse famille parfaite.  

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Je ne comprenais pas pourquoi ça faisait aussi mal, je ne comprenais pas d’où venait cette douleur atroce que je ressentait, c'était comme si je me faisais poignardée une nouvelle fois. Sauf qu'il n'y aurait pas de retour en arrière cette fois parce que c'est Thomas qui me poignardait. Il ne rajouta même une couche en parlant de crocheter la serrure de la porte d'entrée, parce que je venais de dire qu'il n'y avait personne. Il était vraiment prêt à tout pour que j'entre dans cette maison. Il ne bougea pas cependant, mais je cru bon d'ajouter. "C'est pas la peine d'en arrivé là, je passerais par la fenêtre." J'étais sèche, mais maintenant, je lui en voulais. Je lui en voulais de me laisser tomber. "Non ! Toi tu le savais. Moi, je ... Laisse tombé," dis-je, en croisant à nouveau les bras. C'est plutôt moi qui laissait tombé, même si je refusais de croire en ce qu'il me disait, pas après tout ce temps. A ce moment-là, il aurait mieux valu qu'il me jette devant la pore de mon père et qu'il disparaisse, au lieu de ça, il était resté, pour me mieux me pousser vers la porte dès qu'un obstacle se présentait. "Mais il y a une chose que tu ignore Thomas, je déteste qu'on décide pour moi !" D'après tout ce que j'avais appris sur moi, c'était l'une de mes qualités, ou à moins qu'il ne s'agisse d'un défaut, quoiqu'il en soit, je n'aimais pas qu'on me dicte ma conduite, je préférais agir seule, quitte à en payer le prix. Prix que j'avais d'ailleurs déjà payé. Il ne pouvait pas plus clair, il ne voulait pas que je fasse partie de sa vie, enfin, c'est ce que je comprenais de tout ça. Je reculais vers la porte, je n'avais rien d'autre à faire de toute façon, mais j'écoutais tout de même ses paroles, les yeux me picotaient, j'allais finir par pleurer pour de bon et ça, je ne le voulais. Pas devant lui en tout cas. "Dans ce cas, tu aurais du me laissé là ou je me trouvais. Parce que tu peut pas savoir comme ça fais mal !" dis-je, d'une voix blanche. Il n'aurait pas du me ramené, surtout si c'était pour agir de la sorte, par la suite. L'ambiance allait franchement glauque, j'allais me retrouvé prise entre mon père et mon ex copain et la copine de celui-ci, je crois que même more, je n'aurais pas imaginé pire scénario. J'étais devant la porte à présent, mais je ne bougeais pas. Quelque part, j'espérais qu'il change d'avis, qu'il ne décide de resté. Tout plutôt que ça.

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J’avais bêtement écouté tout ce qu’elle m’avait dit, encaissant tout sans vraiment broncher, et ce, même si ça me déchirait.  Le fait qu’elle me dise que je n’aurais jamais dû la ramener à vie m’avait donné l’impression d’un coup de poing en plein visage. J’avais poussé la chose et maintenant je devais accepter qu’elle fût en colère.  Je la regardais alors qu’elle s’approcha de la porte et moi, je restais toujours immobile bien loin de la porte. Si je m’approchais d’elle, si j’étais à distance de pouvoir lui toucher. Jamais je ne serai capable de quitter cet endroit. « Je t’ai déjà vu mourir une fois Allison. Je vais pas le faire une deuxième fois. » A l’époque je n’étais qu’un simple spectateur, ignorant tout de la vie de la jeune femme – aujourd’hui c’était différent, elle faisait partie intégrale de ma vie et sans elle, je ne serai tout simplement pas capable de vivre. C’était le genre de chose que je ne pouvais pas lui dire – le genre de chose que j’avais appris à ignorer pendant tout mon temps chez le collectionneur. J’utilisais le même ton que la jeune femme. « J’aurais voulu que tout soit différent et qu’on puisse partager une soirée au restaurant avant de rentrer à la maison.  Mais il faut être réaliste, je ne suis pas celui qui pourra t’offrir la vie que tu veux.» Son père serait probablement d’accord avec moi – je n’étais pas le genre de garçon pour sa fille – surtout pas si on me comparait à ses ex petits-amis qui étaient tous les deux de véritable héros.

Comme pour prouver que la situation était tout droit sortie d’un film hollywoodien, il commença à pleuvoir. Je ne bougeais toujours pas, fixant Allison cherchant les mots qui pouvaient lui faire comprendre ce que je voulais dire. Je n’étais pas la personne la plus éloquente. « Si je suis certain d’une chose. C’est que la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie, c’est toi. » Voilà, c’était dit, maintenant je voulais prendre la fuite et ne pas avoir à affronter ce qu’elle allait me dire. La pluie était glaciale, c’était un excellent contraste avec la chaleur de cette soirée californienne. L’eau froide ne me dérangeait pas vraiment, je n’avais eu droit qu’a de l’eau chaude que très rarement chez le collectionneur. « Tout ce que je veux c’est que tu sois en sécurité. » Je devais monter le ton pour qu’on m’entende sous le bruit de la pluie. Tout mon corps voulait que j’utilise mes pouvoirs récoltés illégalement pour m’enfuir de cet endroit – mais mon âme voulait rester sur place et ignorer tous les signes qui me disait que de ne pas laisser partir Allison serait une erreur.  

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Dos à la porte, je faisais face à mon ami, je pourrais rentrer à l'intérieur et faire de mon mieux pour oublier cette pénible scène, il n'y avait peut-être personne à l'intérieur, mais je savais que la clef n'était pas loin, je savais comment je pouvais entrer, et je savais aussi qu'on ne me mettrais pas à la porte, que j'étais la bienvenue. Mais le problème, c'est que je ne voulais pas passer cette porte. Entrer à l'intérieur, c'était ne plus voir Thomas et ça, je ne serais pas capable de le supporter. Je tenais bien plus à lui que je voulais le faire croire, mais pas certaine qu'il en est conscience. Je n'aurais pas du m'adresser à lui de cette manière, je le savais, mais j'étais en colère, blessée, je me sentais trahie. Il avait dit pile ce qu'il fallait pour me pousser à lui parler de la sorte, ce que je n'avais jamais fais. Ça faisait trois ans que l'on se connaissais et en trois ans, c'était bien la première fois que j'étais furieuse après-lui. Je détestais ce sentiment, il me donnait l'impression de perdre le contrôle, de ne plus être moi. Il disait ne pas vouloir me voir mourir une seconde fois. Pourtant, ça finirait par arrivé, un jour, dans très longtemps, mais ça arriverait, comme tout le monde. "Non, en effet !" dis-je, sans rien ajouter de plus. Je sous entendais que ça n'arriverait pas puisque, comme il voulait que je reste caché chez mon père, c'était sans doute la dernière fois que l'on se voyait. C'est peut-être bien pour cette raison que je refusais d'entrer dans la maison, parce que je voulais retardé le plus possible le moment ou je ne verrais plus son visage. Étonnamment, il ne bougeait pas non plus, comme si, lui aussi, il voulait retardé ce moment, ou alors, j'espérais que ça soit le cas. Je l'écoutais me dire que je me devais d'être réaliste, qu'il ne pouvait pas m'offrir la vie que je voulais, mais que savait-il de mes désirs ? A part retrouver la mémoire, à ce jour, je n'en avais pas. Enfin si, mais il était en train de tout détruire, alors à quoi bon ? Pourtant, les paroles finirent par sortir de ma bouche. "Sauf que celui que je veux, c'est toi !" dis-je, avant de mettre une main sur ma bouche. C'était trop tard, j'avais dit tout haut ce que je pensais tout bas, mais ça ne servait à rien. Tôt ou tard, j'allais devoir entrer à l'intérieur de cette maison, parce que tôt ou tard, mon père ou bien Isaac allait rentrer. Il ajouta autre chose, quelque chose que j'ignorais, j'étais ce qui lui serait arrivé de mieux. Je ne savais pas quoi dire, alors je fis un pas vers lui, avant de m'arrêter. "C'était avant qu'il fallait me dire tout ça !" dis-je, d'une voix triste. Maintenant, c'était sans doute trop tard. "Tu sais, je sais très bien me défendre ! Je sais me battre, je ne suis pas une débutante. Et ils le savent ... " dis-je, en désignant la maison.

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« Sauf que celui que je veux, c'est toi » Je baissai la tête, je l’avais peut-être toujours su. Je l’avais peut être ignoré, mais avec ce qui venait de se produire, je ne pouvais tout simplement pas accepté ce qu’elle me disait et apparemment, elle trouvait que je n’avais peut-être pas été honnête assez rapidement avec elle et ajouta que c’était trop tard, que j’aurais dû lui dire ça avant et qu’elle sait se défendre et que Isaac et son père le savaient très bien. Je relevai la tête vers elle «i> Oui et on a tous été témoin du fait que – savoir se défendre ou non – ne change rien. » Elle savait se battre lorsqu’elle avait été tuée par les Onis Je me souvenais encore de son corps mutilé par le katana d’un samurai surnaturel. Sans le collectionneur je ne pourrai pas la sauver si elle perdait à nouveau la vie. « Tu veux vraiment briser le cœur de tous ceux qui t’aiment en te remettant en danger ?» J’avançai un peu vers elle, tout ce que je voulais s’était de la protégé, si je pouvais la transporter dans un monde parallèle sans surnaturel ni violence.    Je savais qu’Allison était têtu et que jamais je ne pourrais lui faire changer d’idée – à ses yeux j’avais tort de vouloir la protéger et j’avais tort de vouloir tout régler moi-même, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. « Je sais que tu vas m’en vouloir un bon moment Allie, mais je préfère que tu me détestes que de te voir inanimé dans une robe noire – je ne pourrai jamais me le pardonner alors, déteste-moi autant que tu veux- moi je vais continuer de t’aimer malgré tout. »  À ce stade, ça ne servait plus a rien de nier mes sentiments – elle ne voudrait plus jamais de moi après ce que je m’apprêtais à faire.

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« Ça, c’est vraiment méchant ! » dis-je, en tapant du pied, tandis qu’il me rappelait ce qui s’était passé le soir ou j’étais morte. J’étais trempée par la pluie, mais dans le fond, je m’en moquais, parce que ça empêchait Thomas de voir mes yeux brouillés de larmes. Je savais me défendre, mais c’est vrai, ce soir-là, ça n’avait pas changer grand-chose, parce que je n’en avais fait qu’à ma tête. J’avais cru pouvoir me débrouiller, me croire la meilleure. Et si j’avais trouvé comment m’y prendre pour vaincre ses choses, je l’avais payé de ma vie. Mais, était-il besoin de me rappeler ce passage de mon existence juste pour me forcer à rester et à ne rien tenter ? J’avais mal au cœur, j’avais envie de hurler, mais je me taisais, j’étais trop sonner pour me montrer capricieuse. Il fit un pas vers moi, mais encore une fois, je reculais, me heurtant à la porte. « Non mais je … » commençais-je, sans achever ma phrase. A quoi bon lui dire que je ne comptais pas rester assise sagement dans mon coin à attendre que ça passe, alors que, de toute évidence, il avait déjà décider de ce que je ferais. Rester ici, à attendre. A attendre quoi ? Rien, car il ne reviendra pas. J’étais définitivement seule. « Laisse-tomber, de toute façon, tout est décider. Quoique je dise, quoi je face, je devrais rester seule. » Autrement dit, seule sans lui. J’avais raison sur le fait, qu’il aurait dû me laisser là où j’étais, au moins, je n’avais pas à supporter le poids de la souffrance et les regards de reproches de mes amis qui se demandaient pourquoi je n’avais bougé quand le Collectionneur les avaient envoyés dans l’arène. Je croisais les bras tandis que Thomas reprenait la parole. « Dans ce cas, tu risque de perdre ton temps ! On sait tous les deux que si tu part, tu ne reviendras pas ! Tu as été très clair sur ce point tout à l’heure ! » Il avait raison, je lui en voulais. Pire encore, je le détestais de m’infliger ça. Je me retournais et commençais à donner des coups de poings et de pieds dans la porte de la maison, bien décidée à ne m’arrêter que lorsqu’elle céderait. Il voulait que je me cache, j’allais tirer un trait sur mon nom. La chasseuse n’existait plus, elle était morte depuis trois ans. Moi, je n’étais qu’une pauvre fille qui lui ressemblait mais qui ne devrait pas être là. Une usurpatrice, voilà ce que j’étais.

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« Dans ce cas, tu risques de perdre ton temps ! On sait tous les deux que si tu pars, tu ne reviendras pas ! Tu as été très clair sur ce point tout à l’heure ! »  Même avec toute cette pluie, je me doutais bien que l’eau qui lui glissait le long des joues ne tombait pas que du ciel. De mon côté, j’étais en véritable combat avec moi-même me concentrant pour ne pas laisser les larmes couler à mon tour. J’étais terrifié à l’idée qu’Allison soit blessée et surtout pas parce que des gens étaient à ma recherche – elle ne croyait pas que j’allais revenir et honnêtement, je n’en étais même pas certain moi-même. Le tonnerre se mit à rugir et notre soirée si parfaite était devenue un véritable enfer. Je détachais la montre qui était à mon poignet et m’approchai d’Allison sans savoir si elle allait se laisser faire. « Je te promets Allie. Je vais revenir » Elle était ma famille et on m’avait déjà arraché à la première on ne m’enlèverait pas celle qui m’avait sauvé. J’agrippai sa main et lui donna la montre en or. « Elle a appartenu à mon arrière-grand-père et puis à son fils et puis à mon père…»  Je fermerai la main d’Allison. Je n’avais jamais enlevé cette montre, sauf pour les jours où je devais combattre dans l’arène et mon poignet devait s’habituer d’être libéré de ce poids. Je reculai d’un pas à regret et passa une main dans mes cheveux trempés. « Je vais revenir Allison je te le promets. » Je me répétais, mais c’était tout ce que je pouvais dire.  Je détestais faire des promesses que je ne pouvais pas tenir, mais je devais avant tout m’assurer que les chasseurs de primes allaient laisser Allie tranquille. « Mais quand je vais revenir, ce ne sera pas pour cette montre. » Dis-je en pointant vers la main d’Allison. Ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit je m’approchai un peu plus d’elle et hésita un moment - je pouvais l’embrasser, mais en même temps, je ne voulais pas lui briser le cœur encore plus qu’en ce moment. « Ce sera pour toi. »  Je pris son visage de mes deux mains et l’embrassa sur le front comme j’en avais l’habitude et puis, sans réfléchir je l’embrassai tout simplement. Je regrettai immédiatement cette décision coup de tête, je m’imaginais Allison le cœur briser et ça me dégoutais. Je ne savais pas si je pourrais revenir à Beacon Hills et surtout, j’avais extrêmement peur qu’Allison retombe dans de vieilles habitudes qu’elle avait développées chez le collectionneur avant qu’on réalise tous les deux que ce n’était pas une vie. Je reculai rapidement et la regardant droit dans les yeux, je disparus. Je n’étais pas bien loin, cacher derrière une voiture au bout de la rue, j’observai Allison, espérant qu’elle entrerait chez son père. Lorsque je la saurai en sécurité, je pourrai quitter la ville à la recherche des chasseurs de primes.

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En d'autres circonstances, j'aurais été touchée par le geste que Thomas avait eut en retirant la montre qu'il portait à son poignet pour me la donner. Cette montre qui appartenait à sa famille depuis plusieurs générations. "Je ne te croit pas !" fut la seule chose que je parvient à dire. J'aurais pu le remercier, car en d'autres circonstances, j'aurais pris ce geste pour une marque d'affection,à défaut d'être une preuve d'amour, mais c'était la vérité, je ne le croyais pas, ou plutôt, je ne le croyais plus. Il m'avait promit qu'il serait toujours là pour moi et pourtant, il partait. Ce que je redoutais le plus avait finit par arriver tout comte fait. Seulement, j'avais finis par me persuadé que je ne perdrais pas Thomas, que je perdrais Scott, Lydia et les autres. Et pourtant, c'était Thomas qui me tournait le dos aujourd’hui et c'était aussi douloureux qu'un coup de poignard. Je n'étais pas morte, mais c'était tout comme. Je ne sais même pas si je l'aimais de cette façon là, mais il m'avait permis de vivre, il comptait à mes yeux. En d'autres circonstances, je l'aurais sans doute embrassé à mon tour,là,son baisé avait un drôle de gout, un gout amer, un gout de déception. A quoi bon agir ainsi puisque avant que je n'ai pu dire quoique ce soit,il avait disparu. Je me rendis compte que je ne pleurait plus, j'étais juste en colère. Je serais la montre de toute mes forces, l'envie de la laisser tomber me tenaillais, mais je n'en fit rien. C'était tout ce qui me restait de lui, je n'avais même pas une photo. C'est dingue. J'avais perdu la seule personne dont je me souvenais vraiment et j'allais devoir vivre avec des gens dont je ne me souvenais plus. Écœurée, je fis la seule chose qui me restait à faire, je me tournais vers la porte. Je le savais, il y avait quelqu'un à l'intérieur. Ce n'était pas Isaac, il aurait sans doute ouvert depuis longtemps, c'était peut-être mon père ou alors l'amie d'Isaac. Je ne le saurais qu'en frappant à cette porte. Ce que je fit, à contre cœur, certes car ce n'était plus chez moi depuis longtemps, mais j'aurais du faire ça depuis longtemps. Ça m'aurait éviter de m'attacher à quelqu'un qui finirait par me laisser tomber. La porte s'ouvrit presque aussitôt ... sur mon père, et je lui tombais dans les bras.