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Tag salutjesuispikite sur EVERY MONSTER - TEEN WOLF 1533514866-nooonewSujet: Kaylann ♧ I've always wanted to do my best
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Rechercher dans: Ancienne fiche de prez.   Tag salutjesuispikite sur EVERY MONSTER - TEEN WOLF EmptySujet: Kaylann ♧ I've always wanted to do my best    Tag salutjesuispikite sur EVERY MONSTER - TEEN WOLF EmptyMer 27 Juil - 8:14

Bonjour ! J'ai vu le jour il y a maintenant 17 années, pourtant on dirait que j'ai 15 ans, si ce n'est moins. Mes parents ont eu la brillante idée de me nommer Kaylann Morino mais on me surnomme généralement Kay. On me dit souvent que je suis tête en l'air mais brillante ainsi que réservée et jalouse mais serviable et patiente. Ce sont probablement ces traits de personnalités qui ont fait en sorte que j'ai choisi d'être étudiante à l'université pour devenir médecin ainsi que serveuse dans un petit café. On dit que Beacon hills est une ville particulière et je crois aux rumeurs concernant l'existence du surnaturel. En effet, je suis une kitsune d'eau de niveau {#}1{/#}. Validée par Saleem.  I love you

Kaylann Morino
« Le génie est une forme de magie, et le propre de la magie, c'est qu'on ne peut l'expliquer. » Margot Fonteyn

♧ Elle est surdouée ♧ Elle a fini le lycée à 15 ans ♧ Elle a toujours un livre sur elle, adorant lire depuis qu'elle est enfant ♧ Elle lit de tout mais préfère les histoires fantastiques et les univers magiques qui parviennent à la faire rêver ♧ Depuis qu'elle sait être une kitsune, elle s'intéresse aussi aux légendes ainsi qu'à la mythologie ♧ C'est une passionnée de photographie ♧ Elle se prend souvent en photos dans différentes tenues excentriques, notamment parce qu'elle adore se déguiser ♧ Elle ne connaît pas la puissance de ses pouvoirs et leurs origines, et ils la terrifient ♧ Elle adore porter des colliers et surtout des bracelets de toutes les couleurs ♧ Elle joue avec ses cheveux ou avec son pendentif lorsqu'elle est anxieuse ♧ Elle apprécie énormément la tranquillité de la nature ♧ Elle essaie du mieux qu'elle le peut de s'adapter socialement aux autres malgré son intelligence ♧ Elle a une imagination aussi impressionnante que débordante ♧ Elle adore l'art sous toutes ses formes ♧ Elle a beaucoup d'imagination ♧ Elle écrit, peint et dessine à ses heures perdues ♧ Elle déteste quasiment tous les sports ♧ Elle a une excellente mémoire des dates et des noms ♧ La gourmandise est l'un de ses pires défauts ♧ Les éclairs au chocolat sont son péché mignon ♧ Elle a une très jolie voix mais est trop timide pour chanter devant d'autres personnes que sa mère ♧ Elle rêve de voyager dans différents pays du monde pour élargir sa culture ♧ Elle est incapable de faire la différence entre l'amour et l'amitié, ce qui peut conduire à des situations très embarrassantes, pour elle comme pour les autres ♧ Elle n'aime pas qu'on lui parle de son père qu'elle n'a qu'à peine connu ♧ Elle veut devenir médecin, en partie parce que sa mère est son modèle mais aussi parce qu'elle voudrait sauver des vies ♧ Elle doit quotidiennement faire passer sa mère pour sa sœur, ce qui a tendance à l'agacer ♧ Tout comme sa mère a besoin de café le matin, Kaylann a besoin de jus d'orange, sinon elle a énormément de mal à se réveiller ♧ Elle adore faire des grasses matinées ♧ Elle déteste se coucher tôt et fait souvent croire à sa mère qu'elle dort alors que ce n'est pas le cas ♧ Elle a tendance à se coucher très tard, soit parce qu'elle lit, écrit ou dessine, soit parce qu'elle reste sur son ordinateur à retoucher des photos durant des heures ♧ Abîmer son vernis à ongle fraîchement posé l'agace au plus haut point ♧ Elle a souvent la flemme de se maquiller ♧ Perfectionniste voire maniaque, sa chambre est toujours très bien rangée - exactement le contraire de son esprit ♧ Elle garde des objets extrêmement vieux qui semblent inutiles mais qui, à ses yeux, sont des souvenirs très importants ♧ Elle conserve à peu près tout et n'importe quoi, au grand damne de sa mère qui n'arrive pas à la convaincre d'arrêter cela - néanmoins, tout est parfaitement bien rangé, organisé, à sa place ♧ Elle aime tous les styles musicaux et écoute souvent du rock avec sa mère ♧ Elle a néanmoins une préférence pour les musiques classiques ♧ Elle rêve de savoir jouer du piano et de la guitare mais l'université et son travail à temps partiel lui prennent trop de temps pour qu'elle puisse prendre des cours ♧

« Le génie consiste à voir ce que tout le monde a vu et a pensé ce que personne n'a pensé. » Albert Einstein

Caractère de Kaylann :

Le problème lorsque l'on a une intelligence grandement supérieure à la moyenne, c'est qu'on a tendance à vouloir tout savoir. S'explique alors l'impressionnante curiosité de Kaylann qui se passionne pour énormément de choses. Elle touche à tout et semble tout aimer, quoiqu'à différents degrés tout de même. Ainsi, son esprit est constamment occupé par diverses pensées si nombreuses qu'il lui arrive de s'y perdre. Par conséquent, elle a souvent du mal à se concentrer, de multiples idées vagabondant sans cesse dans sa tête. De la même manière, elle peut s'avérer tête en l'air et il n'est pas rare qu'elle oublie certaines choses dont elle ne se rappellera que par connexions logiques - ses devoirs scolaires ou des tâches qu'elle aurait à faire chez elle par exemple. A cause de cela, on a tendance à croire qu'elle a mauvaise mémoire et qu'elle oublie tout, ce qui est totalement faux. La jeune femme possède en effet une très bonne mémoire et est capable de vous raconter en détails de vieux souvenirs datant de plusieurs années, en particulier ceux l'ayant marquée d'une manière ou d'une autre. Elle est simplement un peu étourdie, voilà tout. Ouverte d'esprit, Kaylann est une personne qui peut parler de tout. Elle adore les débats et fait preuve d'une patience et d'une détermination notables durant ces derniers. Cependant, elle déteste plus que tout perdre ou avoir tort. Têtue et mauvaise perdante, elle l'est sans aucun doute, et jouer au Monopoly avec elle n'est vraiment pas une bonne idée. Loin d'être méchante, elle n'aime cependant pas qu'on lui marche sur les pieds ou qu'on l'écrase, ce qui arrive malheureusement assez souvent de par son apparence juvénile. De plus, n'étant ni impulsive ni violente, il peut arriver qu'elle se laisse un peu trop faire, sa patience pouvant pousser à l'extrême son caractère pacifiste. Elle ne frappe personne et préfère répondre aux coups par des paroles, d'autant plus depuis que ses pouvoirs ont commencé à apparaître. A vrai dire, elle ne ferait pas de mal à une mouche, et cela pourrait lui porter préjudice un jour ou l'autre. Volontaire, active voire fougueuse, elle prend les choses très à cœur, quitte à finir blesser. Sans doute est-ce un défaut d'être aussi impliquée, mais que voulez-vous... Elle est comme ça et ne semble pas prête de changer.
Avec ses amis, Kaylann est une personne loyale capable d'emporter vos secrets dans sa tombe - ce qui n'est pas peu dire pour une kitsune. En effet, même si elle n'est pas exceptionnellement douée pour mentir, elle saura se murer dans un profond silence si elle ne doit rien dire. Elle est aussi une épaule sur laquelle s'appuyer et épancher sa tristesse, cependant elle n'est pas des plus habiles avec les mots. Elle essaiera de vous rassurer sans vraiment trop y parvenir, mais elle fera toujours de son mieux pour vous aider. Généreuse et serviable, elle n'hésite jamais à rendre service et aime faire plaisir aux autres. Néanmoins, elle s'avère assez possessive en ce qui concerne son entourage et peut vite se montrer jalouse si elle sent sa "place" menacer dans une relation. Ses amis sont très importants pour elle, malheureusement elle ne les choisit pas forcément bien. A vrai dire, ce petit génie a toujours eu du mal avec les relations sociales. Être surdouée n'est pas toujours un avantage, et la jeune femme en a fait les frais durant toute son adolescence. Elle a mis un temps fou à comprendre les nombreux sous-entendus qui peuplaient les paroles de tous ses camarades de classe, à vaincre sa timidité due à sa peur d'un rejet, à s'intégrer. Aujourd'hui, bien que moins réservée qu'autrefois, elle n'en reste pas moins une novice dans ce domaine. Comprenant sans doute mieux les livres que les humains - quoiqu'ils ne le sont pas toujours - l'entourant quotidiennement, on peut sans difficulté l'affirmer naïve puisqu'elle a énormément de mal à faire la différence entre l'amour et l'amitié, la haine et la rancœur, la déception et la tristesse... Elle va plus facilement vers les autres qu'auparavant mais est assez maladroite lorsqu'elle parle. Aussi, à cause des nombreuses pensées qui circulent constamment dans son esprit, il lui arrive de décrocher d'une conversation et de penser à autre chose, passant alors pour une rêveuse peu attentive, voire une personne qui se moque de ce qu'on lui dit. Cela vous arrivera sans doute avec elle, mais ne vous vexez pas : penser à des centaines de choses à la fois est loin d'être simple. De par la découverte récente de ses pouvoirs qu'elle ne comprend ni ne maîtrise, Kaylann est devenue plus angoissée qu'à l'accoutumée. Elle ne veut pas blesser quelqu'un par leur faute mais l'anxiété - sans qu'elle ne le sache - attise ses dons qu'elle ne contrôle pas le moins du monde. Ainsi, lorsqu'elle se sent mal, elle a besoin de s'isoler et part souvent dans un coin où seule la nature l'entoure. Sans doute la jeune kitsune a-t-elle besoin de cette tranquillité et de cette proximité avec l'environnement pour s'apaiser. Enfin, Kaylann est une jeune femme à l'imagination débordante qui a besoin de l'exprimer. Ainsi, elle écrit, dessine, peint toutes sortes de choses, et ce très régulièrement. Cependant, ses principales passions restent la lecture et la photographie, d'ailleurs elle a toujours un livre sur elle, ainsi que son téléphone voire un appareil photo.


Kaylann vit le jour à Atlanta il y a dix-sept années de cela, dans un foyer aimant, un foyer qui la désirait, un foyer qui l'aima dès sa naissance. Jolie bouille aux yeux noisettes, elle était le fruit d'un amour inconditionnel au bout de seulement deux années. Cependant, elle ignorait à l'époque ses origines. Sa mère, Paloma, était une kitsune, une créature de légende dont beaucoup doutent de l'existence, chose qu'ignorait complètement son père qui n'était qu'un simple humain nommé Alec. Néanmoins, le couple que formaient ses parents était incroyablement fusionnel, et elle était aimée. Ils formaient à eux trois une petite famille, un petit nid de bonheur qui semblait solide mais, puisque rien d'heureux ne semble fait pour durer, ce petit paradis fut bien vite brisé.

Son premier anniversaire avait été fêté quelques semaines avant le drame. Un diagnostic, un simple et maudit diagnostic qui détruisit tout. Tout s'effondra à cause d'une maladie. Son père avait un cancer. Le bébé qu'elle était ne pouvait pas comprendre ce que cela signifiait, ainsi elle voyait seulement sa mère pleurer et son père enchaîner les traitements en vain. Tout cela dura quatre mois. Quatre longs et douloureux mois durant lesquels ses parents tentèrent de garder le sourire tandis qu'elle, toute petite, grandissait sans comprendre ce qu'il se passait. Elle prononça ses premiers mots et fit ses premiers pas alors que ses géniteurs peinaient pour ne pas fondre en larmes en la voyant, parce qu'eux savaient, ils comprenaient. Quatre mois, puis il partit. Kaylann n'était pas plus haute que trois pommes, ce n'était qu'un bébé. Elle ne savait pas encore pourquoi, mais elle n'avait plus de père. Sa mère en fut anéantie. Elle n'avait plus que sa fille. Ainsi, elle la couva encore plus qu'avant, et leur vie devient bien moins joyeuse. Elles n'étaient plus que deux, et l'adulte devait se battre parce qu'elle n'avait pas le choix, parce qu'elle avait une petite fille dont elle devait s'occuper, parce qu'elle était seule à présent.

Deux années s'écoulèrent ainsi, puis Kaylann rentra à l'école maternelle. En somme, rien de très surprenant à cela pour une enfant de trois ans. A cause - ou grâce - à ses camarades, elle finit par comprendre que l'absence aussi longue de son géniteur n'était pas normale. Parce qu'elle voyait, à chaque fois que sa mère venait la récupérer à l'école, tous ces hommes venus pour leurs enfants. Parce que, lorsqu'ils lui demandaient où était son père, elle haussait les épaules et parlait d'autre chose. Parce qu'elle enviait les autres, d'une certaine manière, et qu'elle ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas leur chance.
« Dis Maman... Il est où Papa ?
-Papa est avec le reste de notre famille, de mon papa et ma maman.
-Et... il va revenir ?
-Il n’est jamais réellement parti, ma chérie. Il est toujours là, près de toi-même si tu ne le vois pas. Tu sais, ma maman m’a un jour dit que chaque petite étoile dans le ciel est le papa ou la maman de quelqu’un. Papa est là, lui aussi. Il veille sur nous et nous écoute.
-Pourquoi les autres enfants ont un papa ?
-Les autres enfants ont un papa car ils ne sont pas malades. Ton papa n’allait pas bien, mon ange. Il avait mal, il était triste et de le voir comme ça me faisait très mal au cœur. Maintenant, il va bien, il est heureux, là où il est, sur sa petite étoile, et il regarde sa fille qui grandit de jour en jour. »

Mises à part ces questions aux réponses douloureuses pour sa pauvre mère, les deux premières années de Kaylann à l'école se passèrent très bien, ainsi que celle qu'elle passa au jardin d'enfant. Néanmoins, l'un de ses instituteurs trouva étrange qu'elle sache lire un an avant tous les autres, et ce sans enseignement. Sans doute avait-elle appris d'elle-même à force d'écouter sa mère lui raconter des histoires lorsqu'elle n'était pas occupée avec son travail. Elle déchiffra bien vite les lettres, aidée de sa génitrice qui semblait ravie de la curiosité intellectuelle de sa fille, et y trouva une logique. Alors elle commença à lire, des petits livres aux pages peu nombreuses et constellées d'images, ceux que l'on lit aux enfants pour les endormir parce qu'ils leur plaisent tant. Elle les lisait seule, assise sur son lit, sur le canapé, sur une chaise, à elle-même ou, parfois, à sa mère qui ne voyait pas de mal à ce que sa fille ait un peu d'avance scolairement. Elle ne la forçait pas à le faire, loin de là même. Lire plaisait à la petite brune qui, très vite, y trouva une véritable passion, s'amusant à lire tout et n'importe quoi - notamment ce qui était noté sur l'emballage de son paquet de céréales.

L'école primaire fut bien plus difficile, notamment lorsqu'elle débuta sa troisième année. En effet, son institutrice de première année ayant remarqué ses étonnantes facilités avait décidé de lui faire sauter sa deuxième année. Ainsi, elle n'avait que sept ans lorsque sa troisième année débuta, tous les autres élèves de sa classe étant donc plus vieux qu'elle. L'un d'eux avait même deux ans de plus qu'elle, ayant redoublé, et il la terrifiait. Elle n'osait pas l'approcher, comme elle n'osait approcher aucun camarade. Elle restait seule, dans son coin, un livre dans les mains, le nez plongé dedans. Extrêmement timide, elle restait renfermée sur elle-même, incapable de faire le premier pas pour aller parler aux autres. Elle tentait simplement d'être invisible, du moins suffisamment discrète pour qu'on ne la remarque pas. Néanmoins, cela ne fonctionna pas, et elle fut la cible d'un petit groupe d'élèves peu sympathiques qui la prit en grippe pour ne plus la lâcher. Ils lui trouvaient des surnoms vexants, riaient dès qu'elle bégayait lorsqu'elle répondait à une question de leur instituteur, lui volaient son livre lors des récréations. Lui mener la vie dure semblait leur plaire plus que tout, et lorsqu'elle osait leur demander pourquoi ils agissaient ainsi, ils répondaient que cela ne servait à rien d'être intelligente si l'on était comme elle. Comme elle. Sans le savoir, ils brisèrent chez la petite fille l'espoir stupide qu'elle avait de s'intégrer.

Ainsi, elle s'isola encore plus, se cachant presque lors des récréations. Elle ne les approchait plus, ne parlait plus, ne vivait plus. Elle voulait disparaître sans y parvenir, continuant d'être la pauvre victime d'un harcèlement continuel. C'était si simple de s'en prendre à une petite fille timide et plus jeune qu'eux que cela dura deux années de plus. Alors qu'elle pensait que tout s'arrêterait lorsqu'elle changerait de classe, elle fut bien vite déçue. De nouveau, ils étaient dans sa classe. Ils recommencèrent et, comme s'ils voulaient s'améliorer, furent plus horribles encore que l'année précédente. Ils cachaient son sac, dérobaient ses affaires sans jamais lui rendre et, quand ça leur prenait, la poussait si fort qu'elle tombait par terre, la tête en avant, s'écorchant généralement les coudes et les genoux pour ne pas se cogner. Ils semblaient fiers, fiers d'avoir trouvé une enfant à persécuter, fiers de violenter une fillette plus jeune que. Elle n'en disait rien évidemment, elle se murait dans un profond silence qui inquiéta bien vite sa mère, d'autant plus que ses notes n'étaient plus aussi bonnes qu'avant. Comme si elle avait espoir que son supplice s'arrête ainsi, elle ne faisait pas les contrôles correctement, cachant son génie pour ne pas être malmenée plus qu'elle ne l'était déjà.

« Kaylann Morino, tu vas t’asseoir ici tout de suite et tu vas m’expliquer qu’est-ce qu’il se passe avec tes notes ! »
Telles furent les paroles qu'avait criées sa mère en voyant son bulletin de dernière année d'école primaire. Sachant qu'elle ne pouvait y échapper, elle la rejoignit malgré sa peur et tenta de se justifier vainement. Elle n'avait jamais été douée pour mentir.
« J'y arrive pas...
-Mais comment, tu n’y arrives pas ? Tu ne m’as jamais apporté de telles notes, et je sais que tu travailles dure. Explique-moi. Je ne te punis pas, ma chérie, je veux juste comprendre ce qui ne va pas. »
Elle n'y arrivait pas. Elle ne pouvait lui mentir, et l'incompréhension qu'elle lisait dans ses yeux lui faisait mal. Elle n'aimait pas décevoir sa mère, d'autant plus que celle-ci ne pouvait pas comprendre pourquoi elle agissait ainsi. Elle ne connaissait pas cette peur que ressentait tous les jours la fillette en allant à l'école, en voyant ses bourreaux se lever à l'autre bout de la cour, en s'asseyant sur sa chaise en classe. Alors elle finit par tout lui avouer, autant pour soulager sa conscience que pour trouver du réconfort auprès de sa mère.
« Ils n’ont pas peur de ton génie, ils ont peur de l’inconnu. Tu es unique, ils n’ont rien vu de tel. Alors prends avantage de ça, et épanouie-toi. Tu verras, tu accompliras de grandes choses, Kaylann.
-Je ne peux pas m'épanouir avec eux... » avait simplement répondu la fillette d'un air triste.

Même si Paloma aurait voulu la changer d'école pour qu'elle ne soit plus avec ses persécuteurs, sa fille termina sa cinquième année avec eux - tentant néanmoins de s'en éloigner le plus possible et de ne jamais les regarder. Grâce à sa mère, elle partit dans un collège différent du leur et put se débarrasser ainsi de ses bourreaux. En quelque sorte reconnaissante, la jeune fille âgée de dix ans ramena enfin d'excellents résultats chez elle, faisant plaisir à sa mère qui avait espoir que le traumatisme passe. Elle resta néanmoins très renfermée, si bien que, par peur d'être à nouveau harcelée, elle cachait ses notes à tout le monde, refusant que les professeurs disent les siennes à voix hautes, et ne montrait son intelligence que sur sa copie. Elle avait pour seuls amis ses livres, ne parlait à personne de ce qu'elle avait vécu, s'isolait constamment, sa timidité ne l'aidant pas. Elle profita néanmoins de cette période de répit où personne ne venait l'embêter, sans pour autant abandonner cette peur d'être à nouveau harcelée. De par ses copies, son intelligence grandement supérieure à la moyenne fut remarquée par ses enseignants qui lui firent à nouveau sauter une classe. Elle entra donc en troisième année de collège à onze ans au lieu de treize, chose très rare. Elle l'acheva brillamment, ramenant désormais d'excellentes notes à sa mère dont elle était la fierté. Néanmoins, l'école continuait de l'effrayer, et les vacances lui firent le plus grand bien.

Bientôt arriva sa rentrée dans un nouvel établissement, le lycée, rentrée qu'elle redoutait énormément de par sa différence d'âge avec les autres.
« Je suis obligée d'y aller ?
-Et pourquoi tu ne voudrais pas y aller ? C’est ta chance de pouvoir faire briller tes talents. »
Kaylann haussa simplement les épaules, peu convaincue par les paroles de sa mère. Non, vraiment, cette rentrée l'effrayait. Elle allait être la plus petite, la plus chétive, la plus fragile. A nouveau, elle serait la victime désignée, et honnêtement cette idée la terrorisait.
« Promets-moi que ça ne va pas recommencer. »
Elle ancra son regard dans celui de sa génitrice, comme pour être certaine qu'elle ne mentirait pas. A vrai dire, c'était assez étrange venant d'une jeune fille de treize ans, mais elle semblait beaucoup plus mature lorsqu'elle le souhaitait, malgré son visage juvénile.
« Cela ne recommencera pas si tu y vas la tête haute et prête à affronter les différents obstacles. Tu es une Morino, une femme forte, une femme pleine de surprises. Surprends-les, et laisse ta marque. »

Kaylann fit donc sa rentrée au lycée avec deux ans d'avance, ayant toujours l'impression d'être cette petite fille si jeune qu'elle se retrouvait exclue. Ainsi, malgré tous les espoirs de sa mère, la jeune fille avait toujours autant de mal à aller vers les autres. Elle ne parlait quasiment à personne, restait dans son coin et cachait son intelligence, acceptant mal les regards surpris qu'on lui lançait. Elle avait toujours fait plus jeune que son âge, et voir une adolescente de douze ans en première année de lycée n'était pas chose courante. Ainsi, elle commença à maudire à nouveau son intelligence, et les paroles de ses persécuteurs d'antan lui revinrent bien vite à l'esprit. Elle restait seule parce qu'à ses yeux son génie était un poison. Elle était différente des autres et ne voulait pas de ce cadeau empoisonné. Elle se découvrit durant cette période une passion pour le dessin et l'écriture, deux arts qui lui permettaient de s'évader de ce monde qui la rejetait. Elle aimait cela, énormément, et même s'il était certain à ses yeux qu'elle n'en vivrait pas, elle ne pouvait faire une croix dessus.

Tout bascula en deuxième année. Elle avait treize ans lorsqu'elle rencontra cette personne qui fit basculer sa vie toute entière. Une jolie blonde aux yeux bleus ayant deux ans de plus qu'elle qui ne semblait rien avoir en commun avec Kaylann. Ce fut elle qui fit le premier pas, la jeune fille brune en étant incapable, et elles devinrent vite amies. Meilleures amies. Elle lui apprit à considérer son intelligence comme un don et non une malédiction, puis à s'ouvrir au monde. Ne comprenant par pourquoi elle refusait de le faire, elle insista tant et si bien que son amie lui avoua tout. Depuis ce jour, elles n'eurent plus de secret l'une pour l'autre, et elles se promirent de s'aider à tout affronter. Petit à petit, elle réussit à être moins renfermée, moins timide, et même si elle était toujours effrayée par l'idée d'un cercle vicieux, elle le faisait. Parce qu'elle avait confiance en son amie, parce qu'elle ne voulait plus être sa gamine peureuse malgré ses années de différence avec les autres, parce qu'elle voulait être acceptée comme elle l'était, et ce même si elle n'avait jamais réussi avant. Alors elle se fit violence, s'intégrant petit à petit. Elle ne fut jamais la plus populaire de sa classe, loin de là, et beaucoup continuaient à la jalouser à cause de son intelligence, mais elle finit par s'y habituer sans doute puisqu'elle ne répondait pas. Il semblait que le harcèlement qu'elle avait subi enfant l'avait rendue purement et simplement pacifiste : elle était incapable de faire de mal à une mouche.

Durant cette même année, Paloma prit la décision de lui expliquer leurs origines surnaturelles dont elle n'avait même pas connaissance. La jeune fille fut bien vite plongée dans une terrible incompréhension le jour où sa mère la fit asseoir dans le salon pour discuter. Elle commença alors à parler longuement, lui détaillant l'histoire des kitsunes, créatures légendaires dont peu de personnes affirmaient l'existence - souvent sans raison d'ailleurs -, qui seraient en fait des esprits décrits comme des renards et cachés en certaines personnes - du moins c'était ce qu'elle comprit du haut de ses treize petites années de vie. Il en existerait sept genres, dont un maléfique, tous possédant différents pouvoirs car maîtrisant différents éléments. Sa mère affirmait être une kitsune de terre et prétendait que Kaylanna aussi était un être surnaturel. Par conséquent, elle affirmait que cette dernière développerait sous peu ses pouvoirs et qu'elle aurait besoin de temps pour les maîtriser. Perdue, l'adolescente hésita longuement à croire sa génitrice. Si celle-ci semblait infiniment sérieuse lorsqu'elle lui parlait, elle se demandait réellement si elle ne devenait pas folle tant cette histoire lui semblait tirée par les cheveux. Pourtant, face au discours très soutenu de sa mère, elle finit par décider d'y croire, comme si cela lui donnait un seul et unique espoir : un futur meilleur.
Ainsi, elle attendit pendant des mois l'arrivée de ses pouvoirs. Ne sachant quel type de kitsune elle était, elle ne savait même pas comment les aider à apparaître. Elle tenta - bêtement - de glisser son doigt dans la flamme d'une bougie mais le seul résultat fut une douloureuse brûlure accompagnée de quelques cris inquiets et furieux de sa génitrice. Ensuite, elle souhaita arrêter un ventilateur sans même le toucher, et ce pendant dix longues minutes qui furent tout simplement vaines. Puis elle essaya de respirer sous l'eau et but la tasse, écopant pour toute récompense une remarque moqueuse de son subconscient qui affirmait qu'elle était stupide - ce qui, dans une telle situation, semblait vrai. D'autres expériences toutes aussi idiotes les unes que les autres eurent lieu durant ce mois d'espoir, puis elle finit par simplement les attendre. Finalement, après plus d'une centaine de jours à regarder ses mains en espérant voir apparaître un quelconque phénomène surnaturel, elle abandonna. Peut-être sa mère était-elle folle, ou alors elle n'était simplement pas sa digne héritière. A vrai dire, elle se déçut elle-même, parce que c'était devenu très important à ses yeux, et surtout parce qu'elle savait que c'était important pour sa génitrice. Elle détestait la décevoir, et cette défaite lui fit mal.

Quoique Kaylann ne parla jamais à son amie de cela, les deux jeunes filles restèrent très proches les deux années qui suivirent, et ce même si elles ne furent pas dans la même classe. Elles se soutenaient à chaque mauvaise passe, s'entraidaient pour tout et n'importe quoi, révisaient ensemble en vue d'obtenir le plus de crédits possibles pour leur diplôme. Si la blonde était persuadée que Kaylann l'aurait, cela n'empêcha cette dernière de travailler du mieux qu'elle le pouvait pour obtenir la meilleure mention. Les résultats arrivèrent bien vite et elle obtint la mention A à sa Graduation à seulement 15 ans, faisant la fierté de sa mère. Elle lui offrit un appareil photo, faisant le bonheur de sa fille qui se fichait bien du fait qu'elles ne roulaient pas sur l'or. Elle était heureuse, heureuse parce qu'elle avait réussi, mais complètement perdue quant à la suite de ses études. Sa meilleure amie lui annonça alors qu'elle déménageait justement à cause de ses études, mais qu'elle reviendrait sans doute un jour. Déboussolée et peu apte à réfléchir à son orientation, Kaylann s'accorda une année sabbatique durant laquelle elle se consacra uniquement à l'art, et en particulier à la photographie.

Après cette année de repos, elle trouva enfin le domaine d'étude auquel elle voulait se consacrer : la médecine. Sans doute parce que sa mère était infirmière et parce que son père était mort d'un cancer, maudite maladie quasiment incurable, mais elle avait surtout envie d'aider les autres. Elle fêta ses dix-sept ans puis se mit à chercher des universités à Atlanta lorsque tout commença à dégénérer. Au début, elle crut à des hallucinations tant cela semblait irréelle. Elle voyait des images floues et confuses lorsqu'elle fermait les yeux, avec cette impression étrange d'être dans l'eau et d'entendre des voix inconnues. Elle avait vu de l'eau bouger dans les verres ou les bassines l'entourant lorsqu'elle s'énervait, à tel point que sa colère avait déjà brisé un verre sans qu'elle ne le touche, le liquide ayant débordé et entraîné son contenant. Et puis un jour, alors qu'elle rentrait chez elle, elle sentit de l'eau sur ses épaules. Là, de nul part, il pleuvait. Elle était à l'intérieur pourtant, mais il avait bien plus. Dans sa maison. Sur elle. Pendant à peine quelques secondes. Elle était trempée lorsqu'elle appela sa mère en hurlant presque.
« Maman ! »
Aussitôt sa génitrice était apparue dans l'encadrement de la porte que déjà la jeune femme commençait à crier.
« Maman, pou... pourquoi il pleut... dans une maison... à l'intérieur... sur moi... alors que dehors il fait grand soleil ?! » demanda-t-elle tout en semblant réfléchir, décontenancée.
Elle fixait sa mère, perdue, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. L'air calme de cette dernière la surprit presque, comment pouvait-elle être aussi sereine après ce que lui avait dit sa fille ? Trouvait-elle cela normal ?
« Je crois qu’il est grand temps que je te parle un peu plus de notre famille. Viens t’asseoir dans le salon, je vais faire un peu de thé et on va discuter. »
Stupéfaite par ses paroles, Kaylann suivit sa mère jusqu'au salon et, après que cette dernière ait préparé, comme elle l'avait dit, du thé, elle commencèrent à parler. Elle lui expliqua non seulement les origines des kitsunes mais aussi un passé beaucoup plus compliqué que tout ce que la jeune femme aurait pu imaginé. A vrai dire, elle n'avait jamais vraiment cru à ce que sa mère lui avait dit concernant sa "race", tout simplement parce que ses pouvoirs ne s'étaient, à l'époque, jamais montrés. Pourtant, ce jour-là, tout lui sembla si vrai qu'elle en fut complètement bouche bée, et qu'elle écouta longuement sa mère lui expliquer tout ce qu'elle savait. C'était étrange, vraiment très étrange, et pourtant, quelque part, cela lui plaisait. Parce qu'elle se sentait différente mais meilleure, parce que son intelligence n'était plus sa seule différence, parce qu'elle avait des pouvoirs. De vrais pouvoirs. Elle n'en revenait pas, cela lui paraissait si irréel... c'était subjuguant.

Si tout paraissait fantastique dans le fait de posséder des pouvoirs, en réalité c'était loin d'être le cas. Kaylann, qui s'était tout d'abord réjoui en les découvrant, finit par les trouver effrayants. En effet, ne les maîtrisant absolument pas, elle avait toujours peur de faire mal à quelqu'un. Sa mère lui ayant expliqué que ses émotions pouvaient énormément influencer son contrôle sur eux, elle tentait toujours de rester calme, en présence de ses amis au moins. Mais elle ne maîtrisait rien, vraiment. Parfois, sans qu'elle ne le veuille, de la pluie se mettait à tomber dans sa chambre, et l'arrêter était vraiment trop compliqué pour elle. Alors elle attendait simplement que cela cesse, soupirant en voyant le sol de sa chambre trempé. Evidemment, elle devrait nettoyer, et cela ne l'enchantait guère. Lorsqu'elle voulait s'entraîner, elle prenait un verre et tentait de faire bouger l'eau qu'il contenait sans la toucher. Cela fonctionnait rarement d'ailleurs, et le plus souvent le liquide finissait sur la table, voire sur ses vêtements lorsqu'elle ne parvenait à rien. Et cela l'agaçait profondément.
Ce qui l'effrayait le plus finalement n'était pas le fait d'en avoir, mais le fait de ne pas les contrôler. Parce qu'à tout moment cela pouvait déraper. Parce qu'à tout moment elle pouvait perdre le contrôle. Parce qu'à tout moment ses amis pouvaient découvrir la vérité. Alors elle essayait de les cacher, du mieux qu'elle le pouvait, de ne jamais s'énerver, de ne pas être triste. C'était difficile, notamment pour une jeune femme aussi sensible qu'elle, et même si elle faisait de son mieux, elle craignait toujours d'être découverte. Elle ne voulait pas perdre ses amis, surtout pas. Ils étaient si précieux à ses yeux, elle ne pouvait s'imaginer loin d'eux.

« Beacon quoi ?!
-Beacon Hills.
-Mais pourquoi ? Maman, on est bien ici. C'est notre maison, notre ville, et notre vie est ici. Je veux pas m'en aller ! Et puis y a tous mes amis ici, et elle a dit qu'elle reviendrait bientôt.
-Je sais. Ça déchire mon cœur aussi, de partir. Mais tu sais qu’on est différentes, que je ne peux pas expliquer le fait que je ne vieillis pas. En plus, tes pouvoirs commencent à éclore et rien de mieux que d’avoir l’aide d’autres kitsunes. J’ai une amie à Beacon Hills qui saura mieux t’expliquer notre héritage.
-Mais qu'est-ce que ça peut me faire de mieux connaître notre héritage ?! » grogna alors Kaylann, franchement remontée contre sa mère.
Elle quitta alors la pièce et partit s'enfermer dans sa chambre, furieuse. Sa mère venait de lui annoncer qu'elles allaient bientôt partir d'Atlanta, la ville où elle était née et avait toujours vécu, pour aller dans cette ville qu'elle ne connaissait pas mais qu'elle détestait déjà. Elle ne voulait pas y aller. Comme elle l'avait dit à sa mère, sa vie était ici. Sa maison, ses souvenirs, ses amis étaient ici,  et puis l'université dans laquelle elle voulait aller, la bibliothèque qu'elle aimait tant, les parcs dans lesquels elle aimait rester avec ses amis, les champs dans lesquels elle s'isolait parfois, les forêts où elle dessinait... Tout était ici. Elle ne voulait pas partir.
Quelque part, elle en voulait à sa mère aussi. Parce qu'elles devaient déménager maintenant, alors qu'elle avait enfin réussi à s'intégrer, à avoir des amis, une vie. Fini le harcèlement, les coups, les insultes, à présent elle vivait. Elle n'était plus rejetée pour son intelligence, critiquée pour son apparence quelque peu juvénile, regardée de travers pour bien peu de choses. Elle avait une vie, elle savait ce qu'elle voulait devenir et sa meilleure amie allait revenir prochainement à Atlanta. Que demandait de plus ? Un déménagement ? Sûrement pas !

« J'en reviens pas que tu me fasses ça ! »
Quelques semaines plus tard, elles avaient déménagé dans cette fameuse ville qu'était Beacon Hills et que Kaylann décida immédiatement de détester. Parce que sa place n'était pas ici, parce qu'Atlanta lui manquait, parce qu'elle voulait retourner chez elle. Elle ne considérait pas cet endroit comme sa maison, refusant d'admettre qu'elles allaient vivre ici. Non, elle ne pouvait y croire, elle voulait rentrer. Ses amis, la bibliothèque, le parc, tout cela lui manquait. Elle voulait retourner dans cette magnifique forêt où elle prenait tant de photos, dans ces champs où elle s'allongeait pour se reposer loin de tout, dans cette chambre qui avait été la sienne pendant des années. Celle-là même dont les murs étaient remplis de centaines de photographies qu'elle avait prises, le bureau recouvert de dessins, de peintures et d'écrits inachevés mais très bien triés, le dressing plein à craquer de mille et un souvenirs auxquels elle tenait tant. Elle avait tout ramené ici, parce qu'elle refusait de s'en séparer, parce qu'elle aimait regarder ces images avec nostalgie, parce que cela lui manquait. Elle voulait retourner chez elle. Rentrer à la maison malgré les protestations de sa mère, c'était ce dont elle rêvait. Parce qu'elle ne se sentait pas à sa place ici, et qu'elle ne rêvait que d'Atlanta. A ses yeux, ce déménagement était une énorme erreur, et quoiqu'en dise sa mère elle continuait de le lui répéter, infiniment têtue. Elle lui en voulait, oui, parce qu'elle voulait rentrer chez elle. Elle n'avait rien à faire ici, elle en était certaine.

Un mois s'était écoulé depuis le fameux déménagement, puis deux, et la jeune femme avait peu à peu changeait d'avis. Pas qu'elle était tombée amoureuse de Beacon Hills, ni même parce qu'elle avait oublié Atlanta, mais parce qu'elle avait sans doute fini par comprendre qu'elle allait devoir vivre ici. Dans cette ville, loin de ses amis, de sa meilleure amie, de ses souvenirs qui lui semblaient si loin que cela lui brisait parfois le cœur. Nombreuses étaient les fois où, nostalgique, elle contemplait des photos qu'elle avait prises avec ses amis qu'elle avait aperçues en rangeant sa chambre. Elle s'asseyait par terre et les observait, capable de faire cela des heures durant. Elle ne pouvait nier ce manque évident qu'elle ressentait au creux de sa poitrine, notamment celui de sa meilleure amie qu'elle n'avait pas vue depuis maintenant deux longues années. Cela lui faisait beaucoup plus mal que ce que l'on pourrait croire, et parfois elle pleurait devant ces souvenirs si importants à ses yeux. Elle lui manquait, Atlanta lui manquait, ses amis lui manquaient, pourtant elle était à Beacon Hills et commençait à s'y habituer. Sans doute parce qu'elle avait commencé à se faire quelques amis, chose qui l'effrayait plus que tout à son arrivée, parce qu'elle avait déjà arpentée mille et une fois la ville pour chercher de jolis endroits où prendre ses photos, parce qu'elle avait fini par se convaincre qu'elle devait faire des efforts. Elle en voulait moins à sa mère, commençant à comprendre et à accepter sa décision qu'elle avait à l'époque maudite des dizaines voire des centaines de fois. Parfois, la rancune refaisait surface et la colère parlait à la place de la jeune fille, mais généralement elle réussissait à trouver des bons côtés à ce déménagement. Elle ne voulait pas la blesser. Et puis, cette dernière disait faire cela pour son bien, et sans doute avait-elle raison quelque part. Mais c'était difficile pour la jeune femme d'être séparée de tout ce qu'elle avait connu pour tout recommencer à zéro, seule... ou presque.

A présent, cela fait plusieurs mois qu'elles ont emménagé à Beacon Hills. Evidemment, Kaylann ayant dix-sept ans et sa mère ayant cessé de vieillir - de par ses pouvoirs surnaturels - depuis ses vingt-six ans, elles se prétendent sœurs pour ne pas attirer l'attention. Ce n'est pas toujours facile mais il est évident qu'elles y sont contraintes, sous peine d'être prises pour deux folles qu'il faut envoyer dans un hôpital de toute urgence. Tout comme sa mère a trouvé un hôpital où elle peut travailler en tant qu'infirmière, la jeune femme a finalement trouvé une université qui lui convenait dans la petite ville où elle commence en session d'hiver. Il ne fait aucun doute qu'elle attire énormément l'attention puisque, bien qu'elle n'ait qu'une année de moins que les autres élèves de sa classe, savoir qu'elle aurait pu y entrer à seulement quinze ans en surprend plus d'un, d'autant plus que son apparence excessivement juvénile fait que la plupart des personnes qu'elle croise lui donnent cet âge-là. Devenue une jeune étudiante qui tente de vivre comme tous les autres malgré sa vraie nature, elle veut devenir un peu plus indépendante, et c'est pour cela qu'elle est à temps partiel serveuse dans un café de Beacon Hills - notamment parce qu'elle adore faire des cadeaux à ses amis mais surtout à sa mère. Toujours passionnée par l'art sous toutes ses formes, elle n'a jamais cessé d'écrire, de peindre et de dessiner, même si elle passe la plupart de son temps avec un appareil photo ou le nez plongé dans un livre aux personnages surnaturelles. Combien de nuits a-t-elle passé à retoucher des photographies qui ne lui convenaient pas, à parcourir de ses yeux de nombreuses lignes trépidantes, à terminer un dessin ? Enfin, sa mère lui ayant promis qu'elle rencontrerait sous peu son amie kitsune ainsi que sa fille plus âgée que Kaylann de deux ans, elle espère bien s'entendre avec elle, en particulier parce que l'arrivée de ses pouvoirs l'effraie de plus en plus, et ce quoiqu'elle en dise. Elle voit la belle Yukimura comme un modèle qui a appris à maîtriser son don et qui a - entre autre - réussi à se construire une vie dans cette ville où elle n'est pas née.

« Je ne veux pas regarder le temps s'écouler comme l'eau de toutes ces rivières que nous voulons contrôler sans raison. »
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« Je veux profiter de chaque journée comme si c'était la dernière, je veux contempler indéfiniment chacun des magnifiques recoins de notre monde, je veux savourer le moindre instant passé bien entourée... Je voudrais vivre comme une personne normale même si je suis immortelle, tout simplement. »

 
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Tag salutjesuispikite sur EVERY MONSTER - TEEN WOLF 1533514866-nooonewSujet: Dayan Z. Greene ✖ They don't know me
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Rechercher dans: Ancienne fiche de prez.   Tag salutjesuispikite sur EVERY MONSTER - TEEN WOLF EmptySujet: Dayan Z. Greene ✖ They don't know me    Tag salutjesuispikite sur EVERY MONSTER - TEEN WOLF EmptyMar 26 Juil - 10:11

Hello la compagnie. J'ai vu le jour il y a maintenant 20 années. Mes parents ont eu la brillante idée de me nommer Dayan Zéphir Greene. On me dit souvent que je suis parfois insolent mais serviable quand je le veux, sarcastique ainsi que téméraire. Ce sont probablement ces traits de personnalités qui ont fait en sorte que j'ai choisi d'être mécanicien. On dit que Beacon Hills est une ville particulière et je crois aux rumeurs concernant l'existence du surnaturel. Je suis un were-wolf et je suis oméga. Validé par le copain de sarcasme  Tag salutjesuispikite sur EVERY MONSTER - TEEN WOLF 1621535100

Dayan Zéphir Greene
✪ Dayan adore l'aventure et l'adrénaline. Donnez-lui un défi, même absurde, et il acceptera de le relever sans même hésiter.
✪ Il semble très doué pour les mensonges. Il peut être franc, mais il est bien plus souvent malhonnête.
✪ Il a tendance à se sur-estimer jusqu'à parfois en devenir arrogant. Mais, parfois, il n'est pas aussi sûr de lui.
✪ Son père en prison, il a dû prendre sa place très tôt à la maison. Il est donc indépendant et très débrouillard, mais il n'apprécie pas lorsque l'on parle de sa famille.
✪ Le sarcasme est peut-être le mot qui le définit le mieux. Même dans les pires situations, il sort des remarques stupides qui peuvent vite en agacer plus d'un. Posez-lui une question débile, il répondra par une réponse débile.
✪ Il déteste que l'on fouille trop dans ses affaires personnelles. Il n'a jamais été trop ami avec les personnes trop curieuses, intrusives et qui cherchent à tout savoir sur tout, surtout sur lui.
✪ Il n'aime pas non plus les personnes qui se prennent pour des petits génies. Ou même les petits génies tout court. Il se sent imbécile à côté d'eux.
✪ Malgré sa façade de voyou et de mauvais garçon, Dayan n'est pas aussi méchant qu'il le laisse croire. C'est juste un masque pour cacher ses faiblesses.
✪ Il a un réel problème pour exprimer ses sentiments, chose qu'il ne fait jamais.
✪ Il est dur de réellement s'attacher à lui. Il semble se braquer rapidement lorsque l'on entre véritablement dans «sa vie» ou lorsque l'on en sait un peu trop sur lui.
✪ Mais si on apprend à le connaître, Dayan peut se montrer très sympathique, voire même serviable. Et si il vous apprécie vraiment, il peut même devenir protecteur avec vous.
✪ Il aime bien se moquer, gentiment ou méchamment, cela dépend des personnes.
✪ Les voitures et la mécanique font intégralement partie de sa vie. Il peut réparer n'importe quel véhicule et vous fabriquer tout et n'importe quoi. Il s'avère avoir un don pour l'informatique aussi.
✪ Depuis quelques années déjà, Dayan a des activités disons… peu communes. Et encore moins légales, comme les vols et des piratages en tout genre ainsi que les courses de nuit qui lui rapportent de l'argent pour sa famille.
✪ Aussi étrange que celui puisse paraître, il déteste son pouvoir. Il a eu tendance à refouler ce côté animal qui l'habitait, mais il n'hésitera pas à l'utiliser si il le faut.
✪ Il adore le surf. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi.
✪ Il est de retour à Beacon Hills après deux ans d'absence.


À ma naissance, ma mère a tout de suite su que sa vie allait être compliquée. Elle avait épousé mon père deux ans auparavant, après une dizaine de mois de relation seulement. Ils filaient le parfait amour, à ce qu'il paraît. Perso', j'y ai jamais cru, à leur folle histoire d'amour. C'était surtout un tissu de mensonges que ce qui me sert de géniteur avait fabriqué au fur et à mesure du temps, et ma mère était tombée droit dans le piège. Et je suis arrivé. J'étais désormais la seule lueur d'espoir de ma mère dans les ténèbres de sa vie qu'elle menait avec un mari menteur, absent et hors-la-loi.
Je n'avais que deux ans à peine lorsque mon frère Doryan est né à son tour. Mon père était encore là, ne s'étant – par miracle – pas encore fait attraper pour toutes les conneries qu'il faisait. Ma mère était partagée entre la joie et la peur, mais elle ne laissait rien paraître et a donc commencé à nous élever, seule et démunie. Seulement la famille ne cessait de s'agrandir. Trois ans après la naissance de Doryan, ce fut Maddy qui débarqua, la première et l'unique fille de la fratrie. C'est à peu près à ce moment-là que mon père est parti pour la première fois en prison – la première fois, oui, car il n'y en a pas eu qu'une –, laissant ma mère encore plus seule qu'elle ne l'était déjà. J'étais jeune, et pourtant, l'image de ma mère pleurant chaque nuit dans le salon, les cheveux en bataille et la mine tirée par la fatigue, restera sûrement gravée dans ma mémoire. J'étais jeune, mais j'avais déjà compris que j'étais destiné à aider ma famille coûte que coûte.
Les années passèrent. On grandissait tous avec rapidité, nous habituant peu à peu à l'absence de figure paternel. Doryan en faisait voir de toutes les couleurs à la famille, Maddy était devenue une petite fille adorable aux grands yeux pétillants, et moi… moi je me démenais du mieux que je pouvais. Je rendais des coups de main aux voisins et à mes copains contre un peu d'argent que je donnais à ma mère. Elle refusait toujours, disait que je devais profiter de mon enfance et qu'elle en avait déjà assez. Alors que les factures s'empilaient et qu'elle enchaînait les heures supp' à l'hôpital où elle travaillait en tant qu'infirmière. Je n'étais pas dupe. Donc je continuais.
Jusqu'à ce qu'il revienne, comme par magie.
Je le vois encore ouvrir la porte d'entrée, tout souriant, un sac à dos sur les épaules. Il avait pris un coup de vieux, avait les cheveux grisonnants et une petite barbe. Mais il souriait, comme un imbécile, comme si de rien n'était. Maddy ne l'a même pas reconnu. Doryan a couru dans ses bras. Maman pleurait de joie. Et moi je le regardais, immobile, comme un con. Mon père était revenu, il allait désormais s'occuper de nous comme il avait toujours dû le faire. On allait redevenir une vraie famille, je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie. Si seulement.
J'avais donc dix ans et des poussières quand mon père a commencé à m'initier à la mécanique. Il tenait autrefois un garage dont il avait dû se débarasser pour son séjour en prison. Et je me découvrais un réel don pour ça, rendant mon père fier et moi heureux comme jamais. Le dernier de la famille, Eythan, naquit quelques mois après le retour de mon père. Seulement ce dernier le regardait toujours avec cette absence d'amour, de joie ou même de fierté dans les yeux. Comme si il n'était rien d'autre que quelque chose sans valeur, sans importance, sans vie. À l'époque, je ne comprenais pas pourquoi, jusqu'à ce que ma mère nous explique un peu plus tard ; Eythan n'était que notre demi-frère, et n'était donc pas le fils de mon père. Ma mère, dans une tristesse infinie, avait flirté avec un collègue, et Eythan n'était autre que le fruit de cet amour interdit. Mon père l'a donc toujours détesté, rejeté de la famille comme si il n'était qu'un vulgaire déchet. Et après cet épisode, emprisonné dans sa forteresse de colère, il est retourné dans ses affaires illégaux, et on l'a rejeté en prison. Laissant toute la famille dans un désarroi immense. Pourtant, je n'arrivais pas à en vouloir à Eythan comme mon père lui en voulait ; ce n'était qu'un bébé, et on le considérait tous comme un membre de notre famille malgré tout. Enfin tous… pas vraiment. Doryan le détestait autant que mon père. À vrai dire, à part pendant ses leçons de mécanique, mon géniteur n'avait jamais vraiment passé de temps avec moi durant ces quelques mois de liberté, ni avec Maddy. Mais Doryan était presque devenu son «enfant préféré», le fils qu'il avait toujours voulu avoir. Il est vrai que Doryan était déjà un petit garçon fort et courageux pour son âge, n'ayant peur de rien, une vraie tête brûlée faisant la fierté de mon père qui le voyait déjà prendre le même chemin que lui. Mais moi, je n'étais qu'un gamin chétif et presque peureux par rapport à lui, malgré mes deux années en plus. Alors, quand l'homme de la famille est retourné en prison, Doryan et moi avons commencé à se détester. Il rejetait la faute sur ma mère et Eythan, tandis que je les défendais du mieux que je pouvais, brisant peu à peu notre lien fraternel déjà fragile. Depuis ce temps, nous nous sommes plus jamais considérés comme frères.
Ma mère pleurait de nouveau tous les soirs sans que je ne sache comment la consoler, tandis que Maddy commençait peu à peu à devenir une vraie petite maman avec Eythan. Doryan, lui, était devenu presque méprisant et exécrable avec toute sa famille. Et moi, j'étais littéralement coincé dans un monde qui n'était pas le mien. Je recommençais à aider ma mère grâce à mes nouvelles connaissances en mécanique, mais ce n'était jamais assez pour qu'on puisse s'en sortir, surtout qu'il y avait encore une nouvelle bouche à nourrir. Et puis, à l'aube de mes treize ans, j'ai rencontré des gamins qui m'assuraient pouvoir m'aider si je me joignais à eux. Peut-être que je n'aurais jamais dû, et pourtant, ils avaient tenu parole, d'une manière ou d'une autre. D'abord, on volait des vélos, des bricoles dans les épiceries, des scooters parfois. Puis c'est devenu plus grand, plus dangereux, plus risqué. On volait des voitures, des vieilles bagnoles jusqu'aux voitures qui valaient le prix d'or. Je ramenais de l'argent à tout va à la maison, et même si ma mère devait normalement en voir une précieuse aide, elle avait bien vite compris que c'était de «l'argent sale» comme elle disait. Elle m'interdisait de retourner voir ce que j'appelais des «amis», mais j'avais changé. Je n'étais plus le même, je n'étais plus ce gamin sage et obéissant. J'étais devenu aussi téméraire que borné, rivalisant ainsi avec mon jeune frère qui me voyait désormais plus comme un adversaire que comme un ennemi ; mais il n'a jamais su faire ce que je faisais, ce qui me rendait presque fier. Alors qu'il n'y avait aucune fierté à faire ça, car, sans vraiment le savoir, je suivais la même voie que mon père.
C'est dans ces années-là que ma vie a réellement commencé à tourner au cauchemar. Ce n'était déjà pas tout beau tout rose chez moi, mais ce soir-là, tout a empiré. J'avais pris un raccourci dans la forêt, à vélo, pour rentrer chez moi. C'était en hiver, et il était plus ou moins tard ; c'était donc dans le noir complet que je pédalais comme un fou en évitant les arbres. Et puis j'ai entendu cette respiration forte et bruyante, ce long râle animal, et deux yeux rouges sont apparus dans la pénombre. Je me souviens encore voir cette gigantesque masse noire foncer sur moi à une vitesse incroyable alors que j'étais pétrifié par la peur, incapable de faire quoique ce soit tant cette chose inconnue m'intriguait et me terrifiait à la fois. Je suis tombé de mon vélo, cette bestiole sur moi, une douleur m'arrachant l'épaule. Je m'étais fait mordre par un loup-garou, rien que ça. Du moins, je ne l'avais pas vraiment compris sur le coup, moi qui n'étais absolument pas au courant que ces êtres existaient pour de vrai. J'ai commencé à paniquer, tandis que mes pouvoirs prenaient peu à peu contrôle sur moi au fur et à mesure des jours. J'ai réussi à m'en sortir de peu, seul, malgré les pleines lunes et toutes ces conneries, sans que personne ne sache ce qui m'était arrivé cette nuit-là, et je n'ai jamais revu l'Alpha qui m'avait mordu contre mon gré. Car, malgré toutes les capacités que m'offrait cette morsure, j'aurais tout donné pour ne pas devenir ce monstre que je suis désormais. Je me sentais terriblement seul, comme la tâche noir sur un tableau blanc, effrayé qu'on apprenne ce qui m'est arrivé et qu'on me rejette. Peut-être que j'ai simplement appris à oublier cette partie de moi qui était pourtant devenue si importante.
De nouveau, les années passèrent sans de figure paternel à la maison et avec de nouveaux pouvoirs que je refoulais malgré tout… du moins, du mieux que je pouvais – personne ne devait savoir. J'avais arrêté l'école pour me consacrer dans ce que je faisais, même si je m'étais fait arrêter une fois pour le vol d'une voiture. Mes «amis» m'avaient littéralement abandonné alors que les flics nous poursuivaient, et depuis ce jour je la joue solitaire. Et c'est donc environ à cette période que j'ai rencontré Saleem, à l'hôpital. Après mon arrestation, on m'avait forcé à m'occuper des enfants, tâche peu compliqué puisque j'étais déjà habitué à faire ça à la maison. Saleem, elle était à peu près tout le contraire de moi, ou du moins presque, et je pense sincèrement que, si on s'était rencontrés dans d'autres circonstances, notre histoire n'aurait jamais ressemblé à ça. Nous sommes sortis ensemble, et, inconsciemment, elle me faisait oublier la galère que je vivais depuis des années, cette galère qui continuait encore et encore. Sauf que je ne pouvais pas arrêter ce que je faisais, malgré ses menaces. Je ne pouvais pas laisser ma famille. On a donc rompu… du moins, c'est elle qui a mis fin à notre relation. Et quelques jours plus tard, il revenait.
De la même façon.
Souriant, semblant encore plus vieux qu'il ne devait l'être. Et tel un cercle vicieux, les réactions furent les mêmes. Ma mère pleurait, Doryan s'est jeté dans ses bras, Maddy souriait, Eythan ne le reconnaissait pas. Mais moi, je n'étais plus le même. C'est comme si son retour, sa simple présence détruisait tout ce que j'avais construit pendant toutes ces années. Je le détestais. Je l'ai insulté, lui ai reproché la misère dans laquelle était notre famille. Et lui s'est tut, il n'a absolument rien dit, pas même des excuses. J'étais en colère, vraiment, et la bête enfouie au fond de moi semblait peu à peu se réveiller. Avant que tout ne dérape, je me suis enfui de la maison et est couru jusque dans la forêt sans réussir à me calmer ; le problème, c'est que Doryan me suivait. Je ne saurais dire pourquoi, pourquoi il m'a suivi alors qu'il aurait très bien pu profiter de ces retrouvailles avec son «papa chéri». Je me suis transformé, toujours en colère, et il m'a vu. Je me souviendrais toujours de ses paroles, ce soir-là.
« Tu es un loup-garou… toi aussi. »
Toi aussi. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Toi aussi. Il était surpris, mais pas surpris par la bête que j'étais. Surpris car c'était moi. Et puis, il m'a fixé avec mépris et rage, cet air qui lui allait si bien mais qui n'avait été rien d'autre qu'un masque. Du moins jusqu'à cet instant.
Je ne pouvais plus rien supporter. Saleem qui m'avait finalement quitté, mon père qui était revenu, Doryan qui avait appris mon secret...
Alors je suis parti. Pendant deux ans, j'ai fui tout ce à quoi j'étais attaché auparavant. Je continuais ce que j'avais toujours fait, envoyant parfois de l'argent à ma mère, mais je restais loin de Beacon Hills. Et à présent, je suis de retour. J'ai retrouvé ma famille, j'ai retrouvé mes racines, ou du moins ce qu'il en reste. Et à présent, qu'importe les obstacles qui se dresseront sur mon chemin, j'y ferais face, coûte que coûte, peu importe le prix à payer.
Because they don't know me.

   
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