L’université lui semble soudainement un pur enfer dont il faut s’échapper. Depuis son départ de Manhattan, Aya a beaucoup voyagé. Pourtant, c’est à Beacon Hills qu’elle vint. Ne lui en demandez pas plus, elle ignore tout de cette ville et n’y connait strictement personne. Pour une raison lui étant d’ailleurs inconnue, elle eu l’impression de vouloir y rester. C’est ainsi qu’elle finit par s’inscrire dans la seule université qui lui tapa à l’œil. Et surtout la plus proche du motel où elle réside. Même en ne faisant pas partie de la catégorie des filles qui pètent les plombs à la moindre difficulté, Aya vint à s’en demander si elle ne ferait pas mieux de faire demi-tour. Visiblement, les écoles privés et les ‘publiques’ ne sont pas les même. Encore moins l’université. Dans ses souvenirs, l’université qu’elle avait visité en étant encore à Manhattan était bien plus organisée que celle-ci. Il n’y avait pas de guide pour vous faire visiter la faculté. En autre mot, un enfer pour quelqu’un ayant grandi toute sa vie entouré de personnes prêtes à lui tenir la main pour lui montrer le chemin.

Cela fait donc une heure que la Kitsune traine dans les couloirs. Bien que clairement excentrique au niveau de son look, boots à talons d’une dizaine de centimètres, vêtements noirs et mèches rouges dans les cheveux, ce ne sont pas les regards intrigués qui vinrent la perturber. Elle n’est pas habillé de la sorte pour être discrète, elle a donc l’habitude qu’on la fixe pendant cinq minutes le temps de comprendre ce qu’un spécimen pareille fait en ce lieu. Mais même en ayant la meilleure volonté au monde, ce n’est pas parce qu’on est extravertie qu’on apprécie forcément de se faire  bousculer et d’être au beau milieu d’une foule d’inconnus. Elle peut donc presque sentir les battements de son cœur sur le bout de sa langue, le stress et l’énervement ressenti la paniquant encore plus. Aya n’a qu’une devise depuis trois mois, rester zen. Il faut dire que se voir faire des actions d’un avenir inconnu dans un présent bien réel a le don de vous inquiéter. Certes, elle est une Kitsune et encore plus une Kitsune du temps. Ça ne veut pas dire que c’est là une chose tout à fait banale. Elle s’était attendue à tant de choses sauf à ça. Peut-être aurait-elle aussi du dormir un peu plus la nuit précédente. Oui. C’est ça.

Ses pas la mènent donc vers un escalier qu’elle s’empresse de descendre. Qui sait, sa nature de renard cherche peut-être à fuir sous terre dans sa tanière. L’heure à la plaisanterie est cependant bien loin. Elle le sent, elle sait qu’elle va faire une gaffe d’une telle ampleur qu’elle va le regretter. S’appuyant contre un mur d’un couloir semblant peu fréquenté, elle ferme les yeux et respire. « Zen. Je reste zen, tout va bien, c’est une saloperie d’unif je ne vais pas en mourir. » Inspirer, expirer. Tout va bien. Jusqu’à ce qu’une voix l’interpelle, des bruits de pas s’en suivent. Un bon samaritain voulant l’aider ? Non non non ce n’est pas le moment. Il est cependant déjà trop tard. Quand elle ouvre les yeux, tournant son regard vers la gauche, elle voit deux étudiants à moins d’un mètre d’elle. Figé dans le temps, pétrifié comme l’avait été Neville dans Harry Potter. Aya en a des frissons, un sentiment de peur l’envahit tout comme un sentiment de puissance. Tout ce termine aussi vite que c’est arrivé. « … va bien ? » Et elle met deux secondes de trop à répondre, seulement deux. « Oui. Oui oui, je vais bien.  Tu es sûr ? Oui. Je suis juste nouvelle et… perdue. Merci. Au revoir. » S’éclipser entre les deux étudiants, check. Marcher vite jusqu’aux escaliers. Check. Relâcher un peu sa prise sur son sac à main, innocent dans toute cette histoire. Check. Une fois quelques marches montées, la pression redescend, les muscles se détendent. Fascinante peur. Bravo, bravo ! Et la prochaine fois, on fige le prof en guise de blague, pourquoi pas ! Sa grand-mère devait à l’heure présente se retourner dans sa tombe. Ah, quelle horreur.

Et bien sûr, ce coup, nous étions deux. J'étais moi-même nouveau si on pouvais dire, dans un sens. J'étais de retour à Beacon Hills, après dix ans. Oui, cela faisait quand même un bon moment, bien des choses avaient changer. Des personnes avaient changé. Mais je n'étais pas vraiment là pour me concentrer sur eux, sur ces gens qui n'avaient aucun intérêt pour moi, du moins...les purs humains on vas dire ça comme ça. Mais je pensais surtout pas que ma journée soit aussi..Divertissement. Je ne pensais pas que j'allais rencontrer une personne comme toi, dans une faculté aussi pourrave que celle de Beacon Hills. Oui, ce n'était pas l'une des mieux classés du pays, elle était même carrément loin. Mais faut dire que c'était incroyable de voir ce que j'avais vu, il y a quelques secondes.

Un arrêt dans le temps. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je n'avais pas été ''figé''. Mais sans ça, je n'aurais pas eu la chance de voir que tu étais une créature surnaturelle et en plus, une créature fort intéressante. Bon ok, je ne savais pas ce que tu étais mais en tout cas pas quelque chose de semblables aux loups-garous, ni même aux banshees et j'en passe. J'avais l'esprit assez embrouillé mais surtout émerveillé par un tel pouvoir. Elle leur plairaient, c'était même obligé. Et de toute façon, il devrait la laisser car je la voulais. Qu'importe ce qu'elle était, elle pouvait remonter le temps, je suis certain de l'avoir vue. Mais il fallait que je sois sur de mon coup et de savoir si elle pouvait le contrôler et être si efficace que ça.

Par chance, elle était dans le même cours que moi, aujourd'hui. Pas un cours spécifique donc j'allais en profiter. Je me dépêche donc de dépasser les gens pour pouvoir regarder ou elle allait, sans forcément trop m'approcher. Je ne savais pas trop comment aborder la chose. Devais-je lui parler clairement ? Genre : « Ouais j'ai vu ce que t'a fait ? » Non. Elle allait me brouiller l'esprit avec son pouvoir, j'en étais presque certain. Fallait que je me la joue cool, avant de passer à l'attaque.
Nous avions donc un cours commun, j'en profite donc pour m'avancer et m'avancer vers la place libre à côté de toi :

« Je peux m'asseoir ? » Te demandais-je en te gratifiant d'un de mes sourires un peu fatal, un peu innocent mais surtout adorable et timide. Fallait le prendre bien que je veuille m'asseoir à tes côtés, il y avait encore quelques tables libres et pourtant, c'était vers toi que je voulais venir m'asseoir. Une fille assez idiote soit-elle, prendrait ça pour un ''signe''. Ouais, les filles, je connaissais. Ma sœur en priorité bien qu'elle n'est pas vécue longtemps mais j'en avais déjà bien entendu quand j'étais gosse et que j'écoutais derrière sa porte, et des filles de mon bahut autrefois.
«  A moins que tu attendes quelqu'un bien sur. »

Ce qui vient d’arriver ne doit jamais se reproduire. Sa grand-mère lui avait toujours appris à rester loin des regards, à l’abri, comme elle l’avait dit. Il y a des hommes, simples humains, qui n’ont rien de mieux à faire que de chasser les êtres comme elle. Il y en a d’autres, eux aussi créatures surnaturelle mais néanmoins mortelles qui pourraient s’opposer à elle. Lui faire du mal. Sa grand-mère avait toujours eu l’art et la manière d’expliquer tout cela comme si la vie était un film d’horreur où il fallait chercher à survivre. Aya n’est pas du genre à faire de telles erreurs, paniquer pour une chose aussi débile que se retrouver entouré d’inconnus. L’erreur commise, elle ne peut plus faire marche arrière. Enfin, si. Mais c’était sans doute une chose qu’elle apprendra à contrôler dans un avenir proche. Pas sûr qu’elle en ait envie.

Un énième couloir. Elle se calme, par nécessité et par peur. Sa mère n’a jamais accepté d’être Kitsune, n’a jamais rien voulu savoir des capacités qu’elle possédait. Non. Non, elle préférait vivre sans. Comment faisait-elle donc ? De toute façon, un jour ou l’autre elle devra fuir elle aussi. Sauf si par miracle elle trouve un stratagème pour vieillir comme tout humain banal. Tout en cherchant le cours où elle doit se rendre, elle se rend compte que ce jour-là son père risque d’être dévasté. Pourrait-elle seulement prétendre le consoler en sachant la raison de cette fuite ? Sans doute pas. Une fois qu’elle trouve le cours en question, elle cherche une table du regard, une entouré d’autres tables vides, de préférence. Et elle en trouve une. Se dépêchant de s’y asseoir, elle pose son sac sur cette dernière et résiste à l’envie d’y plonger la tête. C’est ça ou avoir envie de se la cogner contre les murs, au choix. Stupide. Stupide. Ce n’est pas son jour, ça commence déjà. Alors qu’elle cherche de quoi noter, on ne sait jamais, quelqu’un semble s’approcher d’elle. Craignant que cela ne soit un des étudiants figé auparavant, elle ne relève pas le regard. Quand elle entend la question posée, c’est une toute autre histoire. Elle regarde d’abord devant elle, oui, les autres tables sont encore libre. Alors pourquoi vouloir s’asseoir à côté d’elle ? Si c’est un nerd, elle l’envoie balader, tant pis les bonnes manières.

Quand elle relève enfin le regard, ce n’est pas un nerd première classe qui se trouve là mais un jeune homme. Ha. Il n’est pas mal, oui, mais pourquoi doit-il absolument s’asseoir ici ? Et pour tout ce qu’elle en sait, il s’assit toujours à cette table et elle lui a volé sa place… Il n’avait qu’à arriver avant. Socialise, socialise. « Oui. Enfin, non, je n’attends personne tu peux t’asseoir. » Car c’est toujours bien de montrer aux gens qu’on est stressé, oui. Quoiqu’il en soit, elle se contente d’accrocher son sac sur sa chaise et de poser son bloc-notes devant elle. Ce n’est pas en acceptant que quelqu’un s’assit à côté d’elle qu’elle va pouvoir s’assurer ne plus faire de gaffe aujourd’hui. C’était sans doute le sourire et l’air légèrement innocent et timide qui l’avaient convaincu. Ça lui apprendra à avoir du cœur, tiens. Quoique..

Ne faisant pas attention à ce qui allait se dire ou non dans ce début de cours, elle lança un rapide regard à celui qui, sans qu’elle ne le sache, en savait déjà trop. « Au cas où tu es de la trempe à intimider les autres pour avoir la place que tu souhaites, je te préviens, j’ai un redoutable crochet du gauche. Et sinon… tant que ton nom n’est pas inscrit sur la table je ne cèderais jamais ma place. » Cela étant dit, malgré le niveau de l’université, autant ne pas prendre tout à la rigolade. C’est délivrant de ne plus être dans un lycée privé, entouré de filles qui n’avaient jamais su l’intéresser par leurs caractères de biches en détresse. Ni par la discipline et les bonnes manières. Tant de comédies pour en arriver aujourd’hui à une liberté qui lui coûtait des mèches rouges dans ses longs cheveux noir. Et un style vestimentaire qui choquerait sa mère. Être commode est d’un ennui. Tout comme ce cours. Génial. Elle vient de menacer son voisin mais il est le seul assez près à qui faire la discussion. Fantastique. Et pas de stylo en vue, non plus. « Tu.. n’aurais pas un stylo de réserve par hasard ? » À son tour de se la jouer gênée et innocente, tiens.

Pourquoi je m'attendais à avoir en face de moi une fille avec un fort tempérament ? Car cela se lisait sur ton visage ? Car par ton style un peu rock&roll, tu donnais cette apparence-là ? C'était peut-être que des préjugés stupides après tout, mais la preuve que non, quand tu me donnes déjà ta première réponse et puis cette explication en second plan, alors que je m'installais mine de rien. Je fus un peu surpris quand tu me lances cette menace car oui, c'était bien une menace pour dire : « Tu vois, si t'étais là avant, c'est pas mon problème, maintenant j'y suis et je compte pas changer de place. ». Je ne pus donc m'empêcher de rire, assez discrètement alors que je posais mon regard un court instant sur la salle. Mon regard gris finis par se poser sur toi, t'observant un court instant en mâchouillant un stylo à bille, avant de lancer :

« Tu sais, je suis nouveau aussi. Je sais pas qui y 'avait ici avant nous et pour être honnête, je m'en fou complètement. » Dis-je d'un ton sympathique et toujours aussi adorable, ne me dévalorisant pas trop et pas paraître pour un petit garçon tout gentil et trop timide, c'était mais alors très loin d'être le cas. Autrefois peut-être, mais plus à l'heure actuelle. J'ajoute toutefois :

« En tout cas, merci, je suis ravie d'avoir eu cet avertissement, j'éviterais donc de te mettre en colère et me prendre un de ce coup du gauche, ce serait bien stupide n'est-ce pas ? » Un sourire fin et amusé se dessine donc sur mes lèvres, en tout cas, je ne devais pas faire le con avec toi. Fallait que je trouve les mots justes, que je ne fasse pas de faux pas car j'avais bien peur de ne pas réussir à t'aborder plus tard. A moins de jouer de mon charme mais pas sur aussi que je sois ton genre donc c'était assez compliqué. En tout cas, je ne lâcherais pas le morceau. J'avais vu quelque chose d'incroyable, d'inédit. Tu semblais avoir un pouvoir très important et très intéressant donc...hors de question que tu me passes sous le nez sans que je puisse obtenir quelque.. faveurs grâce à ton pouvoir qui pourrait m'être utile en vue de ce que je voulais obtenir ici, à Beacon Hills.
« Je dois avoir ça oui. » Lançais-je en fouillant dans une poche de mon sac, t'en sortant donc un stylo, croisant ton regard des plus magiques. Ces yeux que t'avais, c'était fou. Et quel style. Franchement tu pourrais faire fureur ici, si tu avais un caractère moins trempé, c'était sûr.

« Cela fait longtemps que t'a débarquer à Beacon Hills ? » Demandais-je alors, comme simple question de base pour faire connaissance. Oui, même si je crevais d'envie de te dire : « C'est quoi ton pouvoir » ,je ne pouvais pas. Sa ferrait trop...Direct.

Normalement, elle possédait un filtre pour éviter de dire tout et n’importe quoi. Quand on est millionnaire, on sait se taire. On apprend à se taire. Ça ne lui avait jamais vraiment plu. Aya est comme sa grand-mère, quelqu’un qui cherche la liberté d’être qui elle veut, qu’importe l’avis des autres. Après tout, elle qui avait reçu une éducation, citons biens, digne de son rang social, s’en trouvait aujourd’hui parfois avec un vocabulaire peu commode. Et une façon de dire les choses peu plaisante pour ceux qu’elle n’appréciait guère. Au moins, même si elle vient de le menacer, il semble s’en amuser. Fut un temps où elle aurait cru qu’il ne la prenait pas au sérieux et où elle l’aurait assez mal prit. Toujours vaut-il mieux ne pas se mettre tout le monde à dos le premier jour. Non, autant garder ça pour demain. Pour autant, il lui dit être nouveau lui aussi. Quelque chose lui dit que question caractère, il va bien lui plaire. Et pas seulement niveau caractère. Tout le monde à des yeux pour regarder, non ? Haussant les épaules, elle lui répond en souriant en coin. « Ça dépend, si je te frappe je serais soit obligée de te tuer pour ne pas avoir une note d'agression sur étudiant dans mon dossier, soit je serais obligée de m’occuper de toi. Une de plus dans la horde de filles qui doit te suivre à la trace. » D’un mouvement de la main, elle pointe vers deux autres étudiantes qui semblent faire les yeux doux au jeune homme depuis leur table. Ces dernières font mine de rien en tournant la tête. Mais quel âge elles ont ces gamines ?

Il lui dit bien avoir un stylo, donc pendant qu’il cherche dans son sac, elle l’observe. Ce n’est pas qu’aucun beau gosse ne lui ait jamais adressé la parole. Non. C’est juste que les mecs ont toujours une intention en tête. Et même si c’est généraliser la masse, il y a quelque chose chez lui qui la dérange. Cependant, alors qu’il lui donne un stylo, leurs regards se croisent un instant. Il est trop craquant pour être louche, tant pis pour le sixième sens. « Merci. » Elle écrit tout de suite deux ou trois choses sur son note bloc, mais le prof ne raconte rien de bien intéressant. Aya ignore si elle a envie de faire la discussion, néanmoins, quitte à rester un an dans cette ville, autant se faire des connaissances.. voir des amis. « Non, je suis arrivée le soir de la fête organisée pour le retour des disparus ou je ne sais quoi. Ça fait très 4400 comme truc, ce n’est pas vraiment très rassurant. Et toi, qu’est ce qui te mène à finir dans ce coin ? » S’il est nouveau, il ne doit pas connaître grand-monde lui non plus. Pour finir, l’idée de socialiser n’était pas la plus mauvaise de la journée. Et puis, ça lui permet d’oublier la gaffe monumentale d’un peu plus tôt.

Très honnêtement j'espérais que mon caractère te plaise, car cela ruinerais pas mal ce que j'attendais de toute cette histoire. Après, je pouvais parfaitement rester moi-même, jusqu'à présent je n'agissais pas en mentant mais en restant un minimum moi-même. Et il faut dire que ton caractère me plaisais. Tu étais pleine de vie mais surtout tu avais un caractère fort, ce qui allait être amusant à dompter. Je ne pu d'ailleurs m'empêcher de rire discrètement quand tu me parles de me tuer pour éviter que je cafte et surtout que je devais avoir une horde de filles après moi. C'était la meilleure celle-là tien. Oh ça non, je n'avais pas eu une horde de filles après moi. Enfin...Depuis que j'étais un ''loup-garou'', c'était pas tout à fait la même chose. Je garde ce sourire fort amusé, avant donc de répondre à tes paroles :

« Et bien, que j'aime ta vision des choses. Limite cela pourrait être effrayant, on pourrais presque croire que tu as déjà fait ça plus d'une fois pour savoir parfaitement comment agir dans ce genre de circonstance. » Lançais-je d'un ton amusé, avant donc de suivre le moment de ta main. En effet, deux filles de la promo avaient les yeux tournés sur nous enfin...Sur moi. Je ne les regarde qu'un court instant, m'en moquant franchement. J'étais pas là pour m'offrir ce genre d'amusement, tu étais bien plus important que ses filles. Elles, elles étaient purement banales. Elles ne pourraient pas m'être utile si jamais j'avais un problème, contrairement à toi du moins...j'espérais que tu pourrais m'être utile.
« Ce genre de filles est pathétique. Dés qu'elles voient un nouveau qui est potable, c'est la ruée vers l'Ouest pour tenter de l'obtenir. » Soupirais-je. Et encore, je retenais mes mots. A l'époque, j'aurais aimé avoir cette popularité mais pour l'heure, j'avais tellement plus à faire... Donc impossible de m'en soucier. Ma fois bref, je te donne donc un stylo en écoutant d'une oreille discrète ce que disait le prof. Même si j'avais pas mal d'occupation, j'étais bon élève, je voulais quand même avoir des cordes à mon arc et je voulais réussir mes études un minimum si j'arrivais jusque-là. Quand je te pose donc la question, j'écoute en ayant donc posé mon regard sur toi, t'analysant un peu. Un très fin sourire se dessine quand tu me parles de cette soirée, organisé par je ne sais qui pour le fait que des personnes avaient été retrouvées, après plusieurs semaines enfermées par un fou. Ou plutôt la bonne version pour nous serais tout bonnement qu'un collectionneur de créatures faisait des combats de ''poules'' dans une baraque paumé. Et que les gens coincés avaient été retrouvés et sauvés du moins..Ceux qui avaient survécu.

« Je vois, oui c'est assez..particulier. Mais Beacon Hills est une ville un peu particulière. Je suis née ici, je suis partie à mes neuf ans. Et me re voilà. Nostalgie peut-être ? Fin voilà. » Dis-je simplement tout en soufflant un peu, me calant contre mon siège.
« Et puis y'a d'autre raison, mais ça...C'est une autre histoire. » Dis-je en posant mon regard sur toi, avant que mes yeux ne s'illuminent pour devenir jaune or, avant de redevenir normal. Rien qu'à voir ta tête, cela m'amuse.

Comment s’est-elle retrouvée à Beacon Hills ? Elle l’ignore. Au début, son seul plan était de devenir fauconnière et d’en faire sa vie, trouver une troupe médiévale ou elle pourrait participer aux spectacles. Bien loin du destin d’une millionnaire. Cependant, aujourd’hui, elle se retrouve à suivre des cours. Sa mère lui dirait si bien qu’elle pourrait au moins aller à Oxford ou Harvard. La simple idée la dépasse. Comme ce qui l’avait poussé à venir dans cette ville. Inconsciemment, en lisant le nom sur une carte, un lointain souvenir de visites rares mais précieuses à ces yeux en était la raison. Bref.

Il ne semblait pas s’inquiéter plus que ça de ses paroles. Elle commence vraiment à bien aimer son caractère, il doit ne pas avoir froid aux yeux. Oui, certes, tout est sur le ton de la rigolade mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’elle peut lui ôter la vie pour de vrai si ça lui évite une seule mauvaise remarque dans son dossier. « Qui te dis que ce n’est pas le cas ? » lui répond-elle sans hésiter. Elle a toujours eu le chic de pousser la blague un peu loin. Son sens de la préservation étant des moins commodes. Non comme son sens de l’observation. Un mec qui se fout du fait que des filles lui courent après ? Soit il est gay, vu que son radar n’a pas sonné intérieurement ce n’est pas le cas, soit il est en couple. Ou alors ça ne l’intéresse pas plus que ça… Un beau gosse avec des manières et qui ne pense pas encore comme un adolescent pré pubère. Ha. Elle ricane en l’entendant traiter ces filles de pathétiques. Il faut dire qu’elles n’ont pas l’air d’avoir de nombreux neurones pour prendre le temps d’apprendre à connaître un gars avant de lui mettre le grappin dessus. Stylo en main, elle s’amuse à dessiner ce qui ressemble être une caricature d’un petit ânon. C’est quand il vient lui répondre que Beacon Hills est une ville un peu particulière qu’elle le regarde. Il veut dire quoi par là ? Parce que s’installer dans une ville rempli de criminels n’est pas exactement ce qu’elle considère être une bonne idée au vu de son nom de famille. Bien que, faut-il encore savoir qu’à Manhattan les Malone gèrent plusieurs entreprises et surfent sur les bourses comme s’il s’agissait d’un jeu d’enfant.

Elle ne peut qu’avoir un pressentiment, sixième sens qui se repointe quand il lui sort le mot nostalgie. Et si d’abord elle penche légèrement la tête, ne comprenant pas où il veut en venir avec la suite, elle écarquille les yeux en voyant de quoi il parle.  Et en sursautant presque de dix ou vingt centimètres de sa chaise et en s’éloignant légèrement de lui par l’occasion. Yeux jaunes. Loup. Meute. Danger. Combien de chance il y a-t-il qu’elle sache quitter la ville si elle l’assomme et part en courant chercher ses affaires au motel ? Pas beaucoup. Bon sang ! De  tous les endroits où elle s’arrête elle finit là où il y a sans doute tout un nid de loups garous ! Fantastique, bravo Aya, tu bats les records ! Sauf qu’il est lui aussi nouveau. La surprise se lit sur son visage, la panique ne s’y affichant cependant pas. Elle était entraînée au combat et savait cacher de telles émotions. Même s’il devait sans doute savoir repérer  ça autrement. Bien que… « Tu m’as vu dans le couloir, c’est ça ? » Etonnamment, son ton se veut bien plus calme et posé qu’elle ne l’est pour l’instant. Certes, elle en connait une tonne sur le monde surnaturel, ce grâce à sa grand-mère. Elle avait déjà rencontré d’autres créatures dans le passé, mais c’était différent. Ici, Aya est seule. Ici, elle n’hésitera pas à s’assurer d’un anonymat le plus absolu, quitte à couper des langues et disparaître par la suite. Qu’on sache ce qu’elle est n’est pas grave, l’aura du renard s’affichait généralement pour les loups donc il ne devait pas ignorer qu’elle est une Kitsune. Mais qu’on sache qu’elle est une Kitsune du temps est une tout autre chose.

C'est vrai que mon comportement en vue de ses gonzesses pouvaient porter à se poser des questions sur si j'étais seule, ou si j'étais en couple et encore plus sur ma sexualité. Mais non, c'était tout simplement que je m'en préoccupais pas. Et comme tu le disais, je n'étais pas de ce genre qui voulait mettre le grappin sur quelqu'un juste en un simple coup d’œil. Certes, les coups de foudre, ça existait mais moi je n'y croyais pas vraiment. Je n'avais pas vraiment le temps pour ça , tout bonnement. Peut-être que si je n'avais pas toutes ses choses à faire, peut-être que ouais, je me serais plus attardé que ça, mais là..C'était vraiment le cadet de mes soucis.

Je ne savais pas vraiment ce que tu pouvais penser de moi, au fond cela n'importait pas tant que ça puisque je ne cherchais pas à gravir une certaine place dans ton cœur. Tout n'était que pour l'intérêt et bien que je savais que tu étais une kitsune, je voulais savoir quel genre de kitsune que t'étais. Tu semblais avoir une emprise avec le temps mais je n'étais pas sur à 100%. Et je ne préférais pas trop m'avancer si ce n'était pas vraiment ça, donc j'allais bien voir par moi-même et en faisant le maximum pour l'obtenir de ta bouche, qu'est-ce que tu étais vraiment.
« Et bien si c'est le cas, tu m'en vois désolée. Mais tout le monde à son passé et comme dis, c'est du passé et pas l'instant présent. Ce qui a pu se faire avant ta venue ici, ce n'est pas important. À mes yeux bien sûr. Je ne dis pas que ton voisin par exemple, osera venir s'asseoir à nouveau à côté de toi s'il sait ça. » Ajoutais-je d'un ton assez amusé, prenant alors quelques notes pour quand même pas me paumer. Ouais, je ferrais presque studieux moi.

Ah...Je m'en doutais que tu réagirais assez..vivement à mon changement de couleurs des yeux. Je dois dire que t'avoir vue autant sursauté m'amuse, c'était toujours amusant de faire découvrir à quelqu'un que t'es pas ce que tu parais être. Je t'offre un petit sourire en coin.
« Possiblement. Mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas du genre bavard vis-à-vis des secrets des gens. En tout cas tu m'as impressionné, vraiment. Au fait, moi c'est Théo. » Dis-je simplement en faisant quand même un minimum les présentations, venant croiser mes bras contre mon torse, tout en regardant à nouveau devant moi. Ouais je me doutais que tu étais pas confiante maintenant, mais tant pis. Il valait mieux jouer la carte de l'honnêteté dés le début. Car si je te l'avais dis genre après qu'on est lié des liens plus fort, cela aurait été plus compliqué on va dire. Donc c'était le meilleur moment.Je repose brièvement mon regard sur toi, avant de lancer d'un ton assez détaché :
« Quoi ? Tu ne vas pas faire la fille qui me parle plus car j'ai découvert ton secret ou je ne sais quoi quand même ? »

Elle s’attend à toutes les réponses, sauf à celle-là. Avait-elle cherché à faire dans la plaisanterie, ou à lui faire croire qu’il avait à faire à quelqu’un qu’il vaut mieux éviter ? Elle ne le sait pas elle-même. Mais la réponse du jeune homme est toute aussi confuse. Il est sérieux, là, quand il lui dit ça. C’est étrange, même si ceci avait été une discussion sérieuse ce n’était pas là ce qu’on répond d’habitude. Aya a déjà fait du mal dans sa vie, bien généralement par ses mots. Il faut dire que quand on est comme elle et qu’on n’a pas sa langue dans sa poche, on a tendance à avoir certains débats bien pimentés. Et au vu d’un entrainement depuis son plus jeune âge, elle pouvait se permettre de foutre des raclées. Chose qu’elle se permet facilement quand elle voit des choses qui ne lui plaisent pas. Et oui, il y a déjà eu certains incidents plutôt graves. « Ôla, je ne suis pas un serial killer non plus. Pour le même prix c’est toi qui l’es et je suis ta prochaine victime. » dit-elle à son tour sur un ton amusé.

Dès qu’elle comprend ce qu’il est, les choses changent. S’il l’a vu faire, alors il n’est là que pour ça. Et ça l’’inquiète. Car tout ceci est supposé rester un simple secret. Certes, il y a des créatures qui peuvent la repérer, dont les loups. Mais à peine arrivée, déjà grillé ? Theo. Un nom à retenir, mais même s’il disait garder le secret, elle ne peut que douter. Les omégas ne vivent pas longtemps, du moins s’ils restent seuls. Donc un jour il fera partie d’une meute. Pire même, il en fait partie d’une. Bien qu’elle ne croie pas que dans ce cas il serait revenu ici si c’était le cas. Et soyons honnête, ce n’est pas parce qu’un loup s’assit à côté d’elle qu’à l’autre bout de la classe il y en a dix autres. Elle fait mine de se concentrer sur le cours. Ça ne lui est jamais arrivé, les êtres surnaturels qu’elle croisait avant, sa grand-mère et sa mère les connaissaient. Ou même elle. C’est plus facile d’être celui qui découvre un tel secret que celui dont le secret est découvert. Sa voix vient la sortir de ses pensées. Le temps défile et elle ne le voit pas passer, l’ironie. Elle le regarde en voyant le professeur donner quelques conseils sans importance au final. « Ça peut peut-être étonner mais je n’ai pas l’habitude de me retrouver dans une telle situation. » Il faut bien dire que son premier instinct la poussait à vouloir fuir sur ce que son sixième sens présageait de très mauvais. « Je… je m’appelle Aya. Et il va de soi que je garderais aussi ton secret. Bien que tu n’aies pas trop de mal avec ta nature. Rassures-moi, tu n’es pas revenu dans cette ville en fuyant des chasseurs ? Parce que l’idée de me faire poursuivre comme du gibier c’est pas trop mon truc et au moins je serais préparé à voir débarquer des mecs armé. » dit-elle en levant les mais comme pour s’excuser d’avance de ses propos avant de reprendre d’une manière presque exaspéré. « Ou parce que il y a tout un nid de loup-garou, mon dieu, me dit pas qu’il y a toute une meute dans cette ville et que tu es revenu les rejoindre. No offense mais… » Elle s’emballe sur des théories infondées. Soupirant, elle reprend sur un ton un peu moins haut en voyant quelques étudiants les regarder.  « Renards et loups ne font pas très bon ménage. Enfin,  il parait en théorie. Kitsune dans la place. Tu es un oméga ? »

Le même sourire restait collé sur mes lèvres, je me doutais bien que tu étais pas une sérial-killer, du moins...J'espérais. De toute manière, ce n'était pas pour me déplaire. Je n'étais pas déjà très net moi-même, alors accompagné d'une autre personne tout aussi peu claire, qu'importe ! Au pire des cas, je te tuerais plus tard mais là...Je voulais vraiment savoir qui tu étais et surtout qu'est-ce que tu étais, complètement. Oui, j'avais bien remarqué ton aura, je n'étais pas stupide. En ayant laissé mes yeux se colorer de la sorte, je pouvais le voir ce fameux renard. Mais je ne pouvais pas déterminer l'origine de ton pouvoir quand même. Donc c'était bien sur une question qui bouillonnait.

En effet, j'étais un oméga seul. Pour le moment. Je ne souhaitais pas le rester, c'était évident. Un loup-garou ne restait jamais seul bien longtemps, c'était déjà une faiblesse d'être seul dans ce genre de situation et en plus, c'était une marque de pouvoir, d'avoir une grande meute. Mais moi, je ne voulais pas juste être un membre de meute, je voulais être l'Alpha. Je voulais être celui qui domine, qui soit le leader. Tel était mon envie.

Après quelques minutes de silence, qui c'était installé assez vite entre nous, je finis par écouter ton petit monologue, voyant quand même que cette situation te mettais dirons-nous...mal à l'aise. Pas étonnant, j'avais quand même été assez franc sur ce coup et pas forcément pas quatre chemins. Mais il valait mieux, je pense.
« Non, aucunement. Je suis ici car c'est ma ville natale et que j'avais envie de revenir, aucun chasseur n'a croisé ma route, du moins pas que je m'en souvienne. Faut dire que cela fait pas super longtemps que je suis transformé. Enfin pas longtemps...C'est relatif. Donc t'a pas forcément à t'inquiéter, je n'en ramène pas avec moi. C'est promis. Par contre je ne peux pas te promettre qu'il n'y en a pas ici, à Beacon Hills. Vu le taux de surnaturel qu'il y a ici... » Avouais-je malgré tout. Oui, fallait dire que tout ici, attirait le surnaturel. Toi aussi, tu n'étais pas là par hasard, tout était relié sans forcément qu'on le sache.

« Je n'ai plus de meute, pour le moment. Mais tu sais, je connais vaguement une kitsune ici, elle a une meute tu sais ? Une meute avec un alpha et cela se passe parfaitement bien. Je dirais même plus. » Dis-je en souriant finement. Oui, les kitsunes arrivaient un minimum à se sociabiliser avec les loups, du moins cela devait dépendre avec qui. Faut dire que Scott n'est pas vraiment l'Alpha super agressif qu'on pourrait imaginer, surtout pour un True Alpha.
« Oui, je suis un oméga. Et toi alors ? Qu'es-tu vraiment ? Car ce que j'ai vaguement vu tout à l'heure, est vraiment impressionnant. »

Une telle situation n’est pas pour déplaire à son sens de l’aventure. Renard un jour, renard toujours. Mais côté préservation, elle n’allait pas s’en tirer en étant aussi facile à repérer. Chose étant dite faite, pas besoin de ruminer ses erreurs. Son sixième sens avait beau lui dire qu’il avait quelque chose qui cloche, elle semblait vouloir l’ignorer à tout prix. Un oméga qui n’était donc pas un loup depuis bien longtemps. Remarquons que c’est mieux ça que la théorie de la meute. Quant aux chasseurs, oui, n’en parlons pas. Aya avait déjà eu à faire à des chasseurs et autant dire que les choses ne s’étaient pas bien déroulées. La première fois, c’était quand sa grand-mère vivait encore et autant vous dire qu’il ne faut pas tenter de s’en prendre à une Kitsune possédant toute ses queues. La deuxième fois fût à peu près la même chose, avoir de l’argent semble très pratique pour faire disparaître les corps. La troisième et dernière fois avait été peu de temps après son départ. Et.. Oui, elle pouvait dire avoir du sang sur les mains mais comme certains le diraient, c’était soit elle, soit eux.
« Je ne savais pas qu’il y avait beaucoup de surnaturel ici, tu parles d’une ville tranquille.. » Encore une fois, elle semblait avoir fait le bon choix. Franchement. Next time, son gps décidera pour elle. Theo lui dit alors connaître une autre Kitsune qui elle vivait en meute. Aya ne pu que froncer les sourcils en entendant ça. Une Kitsune en meute ? Elle était tombée sur la tête ? Un ricanement suivi les paroles du loup. « Même plus ? Tu veux dire qu’elle couche avec un membre de la meute et que c’est pour ça qu’ils font tous copains copains ? Ha, ça va être beau le jour où ça casse.» Le franc-parler de la jeune femme pouvait parfois la mener dans de mauvaises situations, ce n’était d’ailleurs pas son point fort que de se taire. Mais les renards sont solitaires et même si la kitsune du temps n’a rien contre un peu de compagnie, de là à courir avec des loups… Bonjour l’ambiance aux soirs de pleines lunes. « Tu dis que tu n’as plus de meute pour l’instant, donc tu en avais une ? Et tu comptes en rejoindre une autre ? » Il n’y avait qu’elle pour remarquer un tel détail et prolonger sur un tel sujet. Il faut dire qu’elle en connaissait assez sur les loups pour savoir qu’il était rare qu’ils deviennent oméga de leur propre choix. Soit la meute les foutait dehors, soit la meute disparaissait. Et en rejoindre une, dépendant de la meute, n’était pas forcément facile.

Elle haussa les épaules quand il lui demande enfin ce qu’elle était. Même si à la base elle n’aimait pas en parler. C’est étrange, elle n’a aucun problème à être ce qu’elle est mais ça la fait tellement flipper par moment qu’elle aurait aimé ne rien être du tout. Si sa grand-mère aurait vécu un peu plus longtemps les choses auraient sans doute été plus… facile. Dire à cet inconnu ce qu’elle pourra faire en apprenant à se contrôler mieux ou se taire et le laisser faire lui-même quelques recherches ? Non, trop risqué. « Je suis une Kitsune du temps. Ce que tu as vu n'est pas vraiment impressionnant dans un sens. » Ce n’était l’acte que d’une débutante, du moins, en quelque sorte. Elle savait déjà faire d’autres choses mais n’avait en soi pas la capacité de contrôler ses faits et gestes dans de tels moments. « On peut contrôler le temps, si j’en étais déjà là je pourrais retourner dans le passé, du moins t’empêcher de voir ce que tu as vu dans ce couloir sans que tu t’en rende compte. Ou je pourrais me retrouver dans un futur proche, te tuer et revenir ici en sachant que tu profites de tes dernières heures.» Elle ne lui précise pas jusqu’où elle peut retourner ou même avancer, si on peut nommer ça ainsi. « Et ce que tu as vu n’est qu’à petite échelle. J’ai paniqué et j’ai figé dans le temps ceux le plus proche de moi. Enfin, c’est plus qu’en fait le temps continue à défiler mais que les personnes visées ratent quelques minutes de leurs vies, rien de bien méchant. » dit-elle comme si cela n’avait réellement d’importance. Ce qu’elle ignorait c’est qu’elle en parlait sans doute à la mauvaise personne, mais au final, qu’importe ?

Le professeur pouvait bien raconter ce qu'il voulait, je n'étais plus du tout concentré. Ta voix mais également tes mots avaient attiré, avait captivé mon attention. Et bon sang que c'était important ce que tu disais, car cela me permettait d'en savoir plus sur ces Kitsunes. Je ne savais que peu de choses sur eux et Kira était encore un grand mystère pour ma personne. Les Kitsunes étaient une vraie question de manière générale et en toute franchise, j'appréciais déjà ce que tu offrais et les perspectives que je pouvais voir en toi. Il ne fallait pas que je laisse passer ma chance, il ne fallait pas que tu sois avec la meute de Scott qui allait être victime de mon terrible coup monté. Il fallait que je t'ai tout simplement dans la poche et j'avais plutôt de bonnes idées qui se préparaient, dans mon esprit.
« On vas dire que oui, c'est un peu ça. Après je ne suis pas contre les histoires d'amour, mais bon c'est vrai que la meute de ce garçon est assez...Diversifié on vas dire. Cela choque pas mal de gens et toi la première j'ai l'impression. » Dis-je d'un ton légèrement amusé, voyant la tête que tu tirais quand je t'avais dit cela.

« En effet, ce n'est pas très intelligent de sortir avec quelqu'un qui à toute une bande d'amis et qui vas être aussi ton ami, cela divise quand ils sont plus ensemble, mais c'est leur problème, n'est-ce pas ? » Dans un sens, cette situation me rappelait quand même quelque chose, car dans cette meute, il y avait bel et bien des histoires de cœur mais bon, rien encore de bien sévère . Je comptais bien sur mettre mon petit grain de sel dans tout ça surtout que j'avais remarqué, que j'attirais plutôt bien l'œil d'une des filles de la bande et qui était en couple avec l'un des gars qui me posais le plus de problème alors...Je pourrais jouer un jeu plutôt osé mais qui pourrais être sacrément gagnant. Je replonge un court instant dans mes écrits, soupirant un peu. Cela me gonflais joyeusement, en toute franchise. J'avais envie d'aller me coucher, n'ayant pas énormément dormi, les nuits précédentes.
« Un oméga seul ne tiens jamais bien longtemps, il me faut une meute, c'est pas comme toi, qui peux parfaitement survivre sans. Je suis exposé bien plus qu'un kitsune ou une créature qui n'est pas du genre à faire partie d'une meute. En effet, j'en avais une, mais ils ont tous été tués, j'ai eu de la chance on va dire. » Mensonge. Mais je mentais tellement bien que c'était presque impossible que tu le vois. Je savais que trop bien jouer la comédie que même Stiles gobait certaines de mes paroles, alors qu'il était terriblement méfiant.

Toutefois, je me re concentre vite sur tes propos. Une Kitsune de temps...Voilà quelque chose qui venait de ravir ma journée. Une chance maligne que je sois tombé sur toi, qui était vraiment un rayon de soleil dans ma vie. Parfait, vraiment parfait. Grâce à toi, je pourrais survivre en cas de problème, il fallait donc que je la joue vraiment bien avec toi, vraiment.
« Incroyable. Je ne pensais pas que cela pouvait exister, mais je sais que maintenant, faut s'attendre à tout. En tout cas t'a un don franchement incroyable. Et bien si c'est du débutant ce que tu nous a fait, tout à l'heure, je me demande ce que tu dois donner à plein régime. Incroyable. » Dis-je en t'offrant un petit sourire amusé en coin, étant vraiment impressionné. Oh ça, il fallait que je le cache aux Doctors, car je ne voulais pas qu'ils te mettent le grappin dessus. Hors de question, tu devais être avec moi, pas avec eux.
La sonnerie résonne enfin. Je range donc mes affaires calmement, tout en lançant après t'avoir brièvement jeté un œil :
« Garde le, t'en aura besoin pour ta première journée. » Dis-je en pointant du menton mon stylo. Tu me le rendrais à l'occasion et cela ferrais une raison pour que tu reviennes me parler.

Bien sûr que ça la choque une kitsune n’a rien à faire avec une meute de loups, chacun chez soi et c’est tout. Bon, après s’ils s’entendent comme ça, pourquoi pas. Elle n’est pas là pour juger les actions et les décisions des autres, ce qui n’empêche pas qu’elle à son avis à ce sujet. « Oh tu sais, chacun sa vie, chacun ses choix. Si ça ne dérange pas la kitsune en question, tant mieux pour elle. » De toute façon, ça ne dura pas. Logique et éternel fait qu’est là la réalité toute simple. Aya acquise aux dires de Théo, il a bien raison, ce sera le problème du loup et de la kitsune le moment venu. Peut-être que pour finir elle devrait apprendre qui c’est et faire ami avec la jeune femme, qui sait, un bon drame théâtral ne tue personne de temps en temps. Theo lui expliquait alors qu’un oméga n’avait que peu de chance, seul et sans meute. Aya le sait déjà, les premiers êtres surnaturels dont sa grand-mère lui avait parlé étaient les loups garous. La jeune femme n’avait pas apprécié les histoires des meutes, tuer l’alpha pour obtenir son pouvoir, normal quand on a de l’ambition. Mais en terme de lien d’amitié ou quoique ce soit d’autre, bonjour la confiance. Comment savoir et être absolument sûr qu’un de ses bêtas ne profitera pas d’une mauvaise situation pour vous tuer et avoir à son tour les yeux rouge ? Une bande de barbare, voilà les premières pensées d’Aya sur les loups. Et pourtant, aujourd’hui et au vu de certaines actions perpétuées par la kitsune du temps, elle était aussi cruelle qu’eux. Hm.

Son regard se pose sur Théo quand elle lui répond. « Désolé pour ta meute dans ce cas. » lui dit-elle, sincère même si l’histoire d’une meute entière décimée et d’un seul survivant lui semble peu plausible. Seuls des chasseurs pourraient éradiquer une meute, hors il est rare qu’ils ratent une proie. Si on peut le dire ainsi, pourtant, pardonnez ça sous ce qui serait maintenant l’effet Théo, Aya ne se pose pas plus de questions et se décide à croire le jeune homme. Une erreur de plus, à ce qu’il semble. Le loup semble impressionné par ce qu’elle vient de lui dire, inconsciemment, elle chipote un peu trop avec son stylo. C’est qu’elle n’a pas l’habitude d’expliquer son don et encore moins de se retrouver en face de quelqu’un qui semble trouver ça exceptionnel. « Il n’y a rien qui n’existe pas, dans notre monde. » Lui dit-elle amusé, faussement confiante alors qu’elle se sent mal à l’aise vis-à-vis de ses révélations. Et sauf les vampires genre Edward Cullen, ça va, on peut s’attendre à tout. L’heure du cours vint cependant à sa fin, elle observe Theo se relever et lui tend son stylo. Visiblement, lui aussi y a penser et lui dit qu’elle peut le garder. « Merci » dit-elle en souriant avant de ranger à son tour ses affaires, avant que leur route ne se sépare, elle se tourne une dernière fois vers lui. « Comme je te suis redevable, tu m’as presque sauvé la vie » dit-elle sur un ton moqueur en tenant dans sa main le stylo tout en pointant le ciel, oui oui, les cours c’est très important il vient de lui sauver des heures d’incompréhension totale devant le tout, même si elle n’avait pas fait attention l’heure précédente, soit. « Si un jour t’as besoin d’aide ou quoi, n’hésite pas à me demander. Je sais botter l’arrière-train de n’importe quelle armoire à glace alors d’autres comme nous ne me font pas peur. »Forcément, il n’aurait pas besoin d’aide contre un humain alors si elle venait de lui proposer de l’aide si un jour il se retrouve à avoir des ennuis avec d’autres loups ou autres être surnaturels, elle pourrait l’aider, sans trop de problèmes. Sur ce, elle sort de la salle et commence sa deuxième recherche de la journée, trouver la salle numéro 9C.