[flashforward] I can't give you an answer if you don't ask - Cade&Lex
Recherche de liens ?
Tu as l'idée parfaite d'un lien en tête mais à la flemme de créer un scénario? Le sujet de recherche de lien est pour toi !!! C'est dans ce sujet que tu trouveras ton bonheur!
This are the things, the things we lost, the things we lost in the fiiire... Mon casque enfoncé sur mes oreilles, au tant dire que je ne profitais pas du magnifique spectacle que j'offrais au reste du monde à cet instant présent. Sûrement quelque chose de digne de ces stupides émissions de télé-réalité que regardait les autres enfants de ma classe quand nous étions encore à Washington. Parce que je doutais avoir devant moi une grande carrière de chanteuse. Je n'étais bonne qu'à hurler. Et du coup à faire saigner toute personne m'entendant chanter. En même temps, étant seule à la maison je pouvais bien me le permettre. Shawn était au boulot, heureusement parce que ce n'était définitivement pas la période de l'année pour lui massacrer les oreilles. Et Jace... bonne question mais il n'était pas dans mes pattes. Ce qui voulait dire qu'en plus de faire des vocalises, je pouvais faire ce que je voulais dans cette baraque. J'avais commencé par faire un peu de rangement pour satisfaire mes pulsions psycho-maniaques. Et maintenant, je me vidais un peu l'esprit tout en regardant du coin du l'oeil cette boite posée sur la table du salon. Un soupire s'échappa de mes lèvres et je coupais ma musique. Je m'asseyais à même le sol et retirais le couvercle. Devant moi s'entassaient au fond de la boite en quantité non négligeable de papiers, objets, notes en tout genre depuis dix ans. Fouillant délicatement dedans j'en sortais une carte du pays que j'étalais sur la table basse ainsi qu'un dessin représentant le visage que pourrait avoir Thomas aujourd'hui. Je regardais quelques notes que j'avais bougé au passage, m'attardant sur les lettres que j'avais formé de la pointe d'un stylo. Un nouveau soupire s'échappa de mes lèvres mais celui ci était à mi-chemin du sanglot. Je sentais ma gorge se nouer alors que mes doigts toucher tout doucement le contenu de la boite. Depuis 10 ans, j'y mettais tout ce que j'avais pu trouver sur Thomas, sur l'absence de Thomas, sur où il aurait pu se trouver... Tout ce que j'avais. Même cette photocopie du dossier fait par les collègues de notre père à ce propos. Et les affaires avaient beau s'entasser, j'avais l'impression de ne pas avoir grand chose de plus qu'au premier jour : la certitude inébranlable qu'il était quelque part. J'attrapais un marqueur au fond de la boite ainsi qu'un bout de tissu. C'était une écharpe à Thomas, une qu'il avait porté durant la semaine précédent sa disparition. J'enroulais le tissu au tour de mon poing, retirais mes écouteurs et fermais les yeux. Puis je laissais les doigts de mon autre main au dessus de la carte, à quelques millimètres de celle-ci. Inspirer, expirer. Je savais que bientôt j'allais prendre la notion du temps qui s'écoulait alors que je me trouvais dans cette position. Il fallait juste attendre l'impulsion, le sentiment, la moindre chose à laquelle se raccrocher.
Driiiiiiiing... Je sursautais en entendant la sonnette. Ma concentration venait d'être littéralement brisée. J'aurais presque pu entendre un bruit de verre comme dans les cartoon. A la place de cela, j'avais d'instinct glissé la main sous la table basse pour attraper le poignard que Jace laissait traîner là. Genial. Je vivais dans une famille de psychopathe mais je me fondais drôlement bien dans le décor. Cette pensé m'arracha un rire rapide alors que je rangeais l'écharpe dans la boite et glissait cette-ci sous la table, hors de la vue de tout le monde. Tant pis pour la carte et le portrait parce que la sonnette venait de retentir à nouveau. J'arriiiiiiive. Si c'était un des garçons qui avait oublié ses clefs, il allait se prendre mon pied aux fesses. Mais la porte s'ouvrit sur tout à fait autre chose. Un visage doux et souriant, une masse de cheveux brun... Cadence? Je déposais un sourire sur mon visage, et dissimulais derrière mon dos le poignard de Jace. Ouuups... Je reculais de quelques pas et le glissais dans la poche du manteau se trouvant dans mon dos. Je doutais en avoir besoin en présence de Cadence, surtout qu'on en planquait partout dans cette baraque. Et surtout que j'avais pas envie de passer pour une folle bonne à liée. Mais rentre voyons ! Tu vas bien ? Je peux t'offrir quelque chose ? Un café ? Un thé ? Attendant sa réponse, je pris tout de même la direction de ma cuisine en m'assurant qu'elle me suivait. Je nous servais toutes les deux. Alors, qu'est-ce qui t'amène chez nous ? Tout va bien, j'espère ? Toutefois, elle ne semblait pas particulièrement inquiète et comme les petites voix dans ma tête ne s'étaient pas mise à hurler j'en déduisais qu'elle ne devait pas être en souffrance. Du moins pas gravement en souffrance. Banshee c'est pas un outil de diagnostique 100% malheureusement. Si tu cherches un de mes frangins, ils sont absents tous les deux. Après tout, je ne vivais pas seule ici. Qu'est-ce qui me disait qu'elle était venue me voir moi ?
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Cadence Sullivan
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Jeu 20 Aoû - 23:13
can't give you an answer if you don't ask ft. lexie m.
Laissez-moi vous dire que travailler en tant qu’infirmière au Beacon Hills Memorial Hospital n’était pas de tout repos. Surtout lorsqu’une créature décidait de s’en prendre aux habitants de la ville. Par contre, la nuit dernière avait été très calme. Je l’avais même trouvé très longue. J’avais fait plusieurs rondes afin de prendre soin de mes patients, mais je dois vous avouer que j’avais envie de partir retrouver mon lit. Il était tout près de 7 heures lorsque je terminai finalement. Je pris la direction de mon chez-moi. Je n’ai aucunement pris le temps d’enlever mon uniforme que j’étais étendu sur mon lit. Il devait être tout près de midi lorsque j’ouvris les yeux. J’avais réussi à dormir un cinq heures, malgré un sommeil plutôt agité. J’avais rêvé de Thomas et du Collectionneur. J’avais rêvé aux Montgomery. C’était plus un cauchemar qu’un simple rêve. Je me suis levée de mon lit, les pieds lourds. Je les traînai jusqu’à la salle de bain. J’avais besoin de prendre une douche, afin de bien me réveiller et surtout pour me changer les idées. Après être restée sous l’eau pendant plusieurs longues minutes, je retournai dans ma chambre pour enfiler un jean et un t-shirt de couleur gris foncé. Tout en prenant mon déjeuner, je repensais aux quelques heures de sommeil que j’avais et je pensais aussi à ce que j’avais pu vivre présentement avec Thomas et celle-ci. Je repensais aussi aux différentes rencontres que j’avais faites auprès de sa famille, suite à mes recherches. J’étais bien contente d’être toujours en contact avec eux. C’est pourquoi j’ai décidé de me rendre chez les Montgomery. Bon, je n’avais pas vraiment englouti mon repas, mais je n’avais plus faim après tout.
Sur le chemin vers la maison familiale, je me remémorais tout ce que j’avais pu vivre depuis les dernières semaines. Il y avait eu mon enlèvement par le Collectionneur, mais aussi ma rencontre avec Thomas. Ensuite, il m’avait parlé de sa disparition, mais aussi comment sa famille l’avait oublié? J’avais de la difficulté à croire que sa famille serait capable d’oublier leur enfant disparu, mais c’était ce qu’il croyait. Puis finalement, il m’avait aidée à m’évader. Les jours qui avaient suivi, j’étais devenue tout simplement obsédée par son histoire et j’avais décidé de me lancer dans une recherche plus grande que je ne l’aurais imaginé avant de retrouver ses frères et sa sœur. Lorsque je sortis de mes pensées, j’étais devant ladite maison. Je pris une grande respiration tout en passant l’une de mes mains dans mes cheveux. Driiiiiiiing... Après avoir appuyé sur la sonnette, j’attendis patiemment que quelqu’un m’ouvre. Ils étaient peut-être absents. Ce n’était pas comme si j’avais téléphoné pour réserver l’après-midi de quelqu’un. J’avais simplement besoin de les voir et de discuter avec eux ou l’un d’eux d’un peu n’importe quoi. J’avais besoin de me changer les idées, quoi! La porte s’ouvrit finalement sur une jeune femme. « Cadence? » lança-t-elle. « Salut Lexie! » lui dis-je à mon tour, un sourire accroché à mes lèvres. « Mais rentre voyons! Tu vas bien? Je peux t'offrir quelque chose? Un café? Un thé? » Je m’empressai d’entrer à l’intérieur de la résidence, suite à l’invitation de la jeune Montgomery. « Ça va bien, et toi? Oh rien pour moi, mais merci, c’est gentil. » J’ai suivi Lexie à la cuisine. Même si j’avais refusé l’offre de ma nouvelle amie, celle-ci nous servit toutes les deux. « Alors, qu'est-ce qui t'amène chez nous? Tout va bien, j'espère? » Je pris alors ce qu’elle m’avait servi et en pris une gorgée. Ce n’était pas si mal après tout. Avant même de pouvoir lui répondre quoi que ce soit, elle s’empressa d’ajouter : « Si tu cherches un de mes frangins, ils sont absents tous les deux. » Je déposai mon breuvage sur le comptoir, puis je lui répondis ceci : « J’avais seulement envie de passer. J’ai travaillé toute la nuit et lorsque je me suis endormie ce matin, j’ai fait un drôle de rêve qui vous concernait. Je suis loin d’être médium, mais j’avais simplement envie de discuter avec toi ou avec tes frères pour voir s’il n’y avait pas d’autres détails qui pourraient nous aider! Et je dois dire que j’aime bien passer du temps avec les Montgomery. » Lui dis-je, toujours le sourire aux lèvres.
Invitant Cadence à me suivre dans la cuisine je nous servais à toute les deux une tasse de thé, que j'avais préparer avant ma petite séance devant la carte et qui part chance n'avait pas encore refroidi. Elle m'avait dit que ce n'était pas la peine de lui servir quelque chose, mais c'était déjà prêt après tout. Et puis, qui pouvait dire non à une tasse de thé ? Bon d'accord, beaucoup de monde en dehors de moi mais le thé m'aidait à me détendre et à me concentrer ce qui n'était jamais mauvais. Et puis rien ne la forçait à boire si elle ne voulait pas, mais bon je ne manquais à mes bonnes manières. Ca va aussi. Lui répondis-je en lui tendant la tasse. Rien ne servait de lui dire que j'étais un peu avant son arrivée plongée dans des souvenirs et encore une fois confrontée à l'impasse que représentée mon grand frère disparu. Rien ne servait de lui dire que j'avais regardé son portait en me demandant si je serais capable de le reconnaître si je le croisais dans la rue. J'avais envie de penser que oui j'en serais capable mais comment en être sur ? Peut être même que je l'avais vu hier et que je l'ignorais. Avait-il toujours des cheveux châtains clair presque blonds ? Il avait fini sa croissance depuis le temps, quelle taille faisait-il ? Sûrement à peu près comme Jace et Shawn mais comment en être sur ? Tant de questions sans réponse que je préférais éviter alors il était tellement plus simple de demander à Cadence pourquoi elle était venue, de m'inquiéter un peu pour cette jeune fille, jeune femme que dise-je, que je connaissais depuis peu mais que j'avais apprécier au premier coup d'oeil. Je souris en l'entendant dire qu'elle avait simplement eu envie de passer. Je crois que c'était bien une des premières fois de ma vie que j'entendais quelque me dire ça, si ce n'est la première. J'avais pas vraiment eu d'amies qui passaient juste comme ça parce qu'elles avaient envie de venir jusqu'à lors. Et c'était une nouvelle expérience plaisante. Mais la suite... Je gardais mon sourire, prenais un air concerné en l'écoutant alors que mon cerveau se mit à tourner à vitesse grand v. Surnaturel qu'il me hurlait. Je délirais... Elle avait fait un simple rêve, son subconscient avait simplement associé des informations et la fatigue avait exagéré cela. Je ne pouvais voir du super naturel partout. Car je ne savais pas de manière certaine s'il existait ou non des medium comme elle le disait mais je n'aurais pas eu le moindre geste de surprise si l'on m'avait apporté la preuve que ci. Je lui souris alors, retenant mon envie de lâcher un petit rire devant ce genre d'idée. Merci. De nous aider, c'est... adorable et inespéré. Et crois moi, on aime bien passer du temps avec toi aussi ! Je le pensais sincèrement. J'avais l'impression de recevoir plus d'aide de sa part que des agents qui avaient enquêté sur la disparition de Thomas.
Viens, on va se poser dans le salon et tu me raconteras ton rêve. J'attrapais un plateau où je mettais la théière, ma tasse ainsi qu'une boite de cookies. Quoi ? J'étais une grosse bouffe avec tout ça moi. Le supernaturel ça fatigue et les cookies ça aide à lutter contre la fatigue ok ? C'est comme la café. Je la laissais prendre place sur le canapé et m'asseyait en tailleur sur le sol, comme toujours. Le canapé me servait plus à me chamailler avec mes frères dessus ou à m’endormir devant la télé qu'à m’asseoir dessus. Mes yeux se posèrent sur ce que j'avais laissé sur la table basse et je retenais une petite grimace. Je posais la plateau dessus, évitant soigneusement le portrait possible de Thomas que je voulais surtout pas abîmé. Tant pis pour mon habitude de ne rien montrer à personne, Cadence serait une exception à ce propos. J'attrapais le papier et le montrais à Cadence. C'est Thomas, notre frère aîné. Enfin c'est ce à quoi la police dit qu'il ressemblerait maintenant plutôt. Je haussais les épaules. J'avais tellement ce besoin de savoir ce à quoi ressemblait mon frère. Le savoir en vie avec une autre preuve que mon simple instinct de banshee. Le savoir en vie... Je scrutais le visage de Cade alors qu'elle regardait le portrait, essayant d'analyser sa réaction, chaque petite contraction de ses muscles. Je pouvais pas lui dire de but en blanc que je pensais qu'elle avait des informations dont j'aurais besoin alors je me débrouillais à ma manière pour les avoir. J'attrapais un cookie, qu'elle ne remarque pas que je la dévisageais et en croquais un bout. J'avais vraiment faim, oui oui ! Alors ce rêve ? Raconte moi ! Promis, je ne te la joue pas à la Freud ensuite!
Invité
Cadence Sullivan
Messages : 127
Sam 22 Aoû - 18:28
can't give you an answer if you don't ask ft. lexie m.
Lorsque je passai le pas de la porte de la résidence des Montgomery, Lexie m’avait gentiment offert quelque chose à boire. Ne voulant pas le déranger plus que j’allais le faire, j’avais refusé son offre. Malgré mon refus de boire quoi que ce soit, mon amie me servit une tasse de thé, que j’acceptai. Je n’y avais pas pensé, mais le thé allait certainement m’aider à me calmer, surtout après le cauchemar que j’avais fait quelque heure auparavant. J’avais eu l’impression de vivre mon rêve. Ce n’était pas tout à fait faux, car j’avais bel et bien été kidnappée par le Collectionneur et j’avais été sauvée par Thomas. Thomas Montgomery. Ce dernier m’avait aidée à m’enfuir et maintenant, c’était à mon tour de l’aider. J’avais retrouvé sa famille, suite à des recherches et je m’étais dangereusement rapprochée de ces derniers. « Ça va aussi. » M’avait-elle répondu en me donnant mon breuvage. Je lui souris légèrement. Au départ, je voulais les rencontrer pour les informer que leur frère était toujours vivant, mais aussi pour savoir s’ils se souvenaient de lui. Je m’étais rapidement rendu compte qu’ils étaient de très bonnes personnes et ils étaient devenus de très bons amis et voir même peut-être plus, dans un cas plus précis, mais c’était une tout autre histoire. J’avais eu besoin de voir l’un d’eux pour discuter de ma situation. Peut-être que le cauchemar n’était pas si loin de la vérité et peut-être qu’un petit délai allait nous aider à retrouver Thomas. « Merci. De nous aider, c'est... adorable et inespéré. Et crois-moi, on aime bien passer du temps avec toi aussi! » Me dit-elle. Je lui répondis d’un simple sourire. « Viens, on va se poser dans le salon et tu me raconteras ton rêve. » Je regardai Lexie prendre un plateau pour y mettre la théière et une boîte de biscuits. Pour ma part, j’ai pris ma tasse que j’avais déposée sur le comptoir quelques minutes auparavant. Lorsqu’elle commença à marcher vers le salon, je la suivis. En arrivant dans l’autre pièce, je pris soin de m’asseoir sur le canapé, alors que mon amie s’installa sur le sol. Lexie déposa le plateau sur la table basse, avant de me montrer une image d’un jeune homme ressemblant étrangement à Thomas. « C'est Thomas, notre frère aîné. Enfin c'est ce à quoi la police dit qu'il ressemblerait maintenant plutôt. » Après de longues secondes, voire même minutes à regarder le portrait, je levai les yeux vers ma nouvelle amie, qui avait un cookie dans la bouche. « C’est bel et bien Thomas, à quelques détails près… Je n’ai pas passé beaucoup de temps avec lui, mais je pourrais le reconnaître n’importe où et n’importe quand… Je crois que nous pouvons nous fier à cette image pour continuer nos recherches, qu’en penses-tu ? » Un long instant de silence s’installa entre nous. J’espérais ne pas avoir dit quelque chose qui l’avait blessé, car ce n’était pas du tout mon but. Thomas était vivant et il était sous l’emprise d’un des plus grands méchants de l’histoire de l’humanité concernant les créatures surnaturelles. Il fallait à tout prix le sortir de là, et lorsque je dis « à tout prix » , c’est vraiment le cas. « Alors ce rêve ? Raconte-moi! Promis, je ne te la joue pas à la Freud ensuite! » Lexie avait rapidement changé de sujet. Dans un sens, j’étais bien heureuse parce que j’allais finalement partager ce que j’avais dans la tête depuis mon réveil. « Oh, ça ne me dérange pas que tu fasses ta psychologue par la suite! Ça va peut-être même me faire du bien… J’ai eu l’impression de revivre ma séquestration, mais pire que la première fois. Nous y étions tous. C’était comme un genre de chasse à l’homme pour retrouver le Collectionneur, mais aussi pour sauver Thomas… Mais c’était tout simplement sanglant… J’y pense probablement trop… » Puis, je me suis arrêtée de parler. Je ne me sentais pas très bien, même si je venais de m’ouvrir à Lexie.
Je tendais à Cadence le portrait robot que nous avait fait la police à propos de Thomas. Et j'observais sa réaction, bien entendu. Mais je me contentais pas de scruter son visage et de relever le moindre mouvement musculaire comme mes parents m'avaient appris à le faire et comme Jace savait si bien le faire. Non, j'ouvrais mon esprit et surtout j'ouvrais grand mes oreilles. Le moindre murmure de Banshee serait entendu, je me connaissais assez pour ça. Si je pouvais pas le faire taire, je contrôlais tout de même mon pouvoir. Dommage que je n'avais pas la capacité olfactive de Shawn pour détecter les émotions mais bon, on s'en passerait. Surtout que je ne voulais pas faire peur à Cadence avec mon comportement. Surement qu'elle ne savait pas trop dans quel monde elle avait mis les pieds et ce n'était pas mon but de lui faire peur à propos de cela. Je savais que si notre monde était flippant, il était aussi merveilleux à sa manière. Alors, l'observant toujours, je faisais autre chose : me nourrir. Ca fatigue le surnaturel, faut pas croire. Et sa réponse... sa réponse fit partir mon cœur en vrille, fit monter une drôle de chaleur dans ma poitrine, trembler mes mains... Sa réponse me fit plaisir il fallait le dire : ce portrait ressemblait à Thomas. L'image mentale que j'avais de mon frère lui ressemblait. Mais cela me faisait peur en quelque sorte. Ce n'était qu'une preuve de plus de ce qu'avait vécu Cadence, que Thomas était bien et bien en vie. Et c'était terrifiant à sa manière. Tommy... Les main tremblantes comme jamais, je reprenais le dessin et le fixais. Oublier mon analyse de Cadence, j'avais à lutter avec autre chose. Où étais-tu grand frère ? Que vivais-tu ? Je déglutis difficilement. Il me manquait tellement. J'inspirais. Pourquoi pouvais-je entendre la souffrance de n'importe qui sans jamais y reconnaître sa voix ? Pourquoi arrivais-je à retrouver des gens avec des objets sans jamais le trouver lui ? Quelle injustice. Je relâchais ma respiration, rejetais violemment l'air qui se trouvait dans mes poumons avant de hocher la tête lentement pour confirmer à Cadence que j'étais d'accord avec sa proposition d'utiliser cette image comme base pour nos cherches. Pourtant, je retournais la feuille pour ne pas voir le regarde vide du dessin me fixer. Si je le voyais quelques secondes de plus, je risquais bien de fondre en larme et j'avais définitivement pas le temps pour cela. Cadence était venue nous voir aujourd'hui parce qu'elle cherchait une aide et j'allais lui donner plutôt que de lui en demander. Ca m'aiderait au fond d'aider quelqu'un. Alors, je changeais de sujet, lui demandant de me raconter son rêve avant de reprendre une tasse de thé, laissant la magie de ce liquide parfaitement non magique s'effectuer sur moi. Je souris quand elle me dit que je pouvais faire ma psy. Je grimaçai alors qu'elle me racontais. Malheureusement, que ça implique les Montgomery et que ce soit sanglant, ça colle bien ensemble. Elle ne connaissait pas ma famille ou du moins que la bonne partie. Je continuais de trouver mes parents non seulement sévères mais un peu sanglant. Transformer leurs enfants en machines de guerre était définitivement pas une preuve d’idéaux pacifiques. J'effectuais une grimace pour ponctuer mon annonce en espérant que ça la ferait sourire. C'est normal que ton rêve te perturbe. Tu dois pas te sentir en sécurité avec le collectionneur dehors, après ce que tu as vécu. Ce qu'il t'a fait vivre. J'attrapais sa main, la serrais doucement dans les miennes. Le contact humain est connu pour apaiser. On ne le laissera pas te refaire du mal, tu m'entends ? Quitte à te ne jamais te quitter des yeux, et crois moi on en est capable. Mais il ne te récupérera pas, je te l'assure. Et on trouvera Thomas. J'étais... anormalement sure de moi pour le coup. Il était hors de question que le collectionneur remette la main sur Cadence pas après qu'elle ait déjà vécu ça. Hors de question. Et je n'avais jamais abandonner de trouver Thomas, ce n'était pas maintenant que j'allais le faire. J'avais perdu espoir plus d'une fois mais toujours continuer à chercher. T'as songé à faire du self-defence ? Ca te rassurerait peut-être un peu. Je peux rien te promettre mais je sais que savoir me battre me rassure personnellement, surtout depuis la disparition de Thomas.
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This are the things, the things we lost, the things we lost in the fiiire... Mon casque enfoncé sur mes oreilles, au tant dire que je ne profitais pas du magnifique spectacle que j'offrais au reste du monde à cet instant présent. Sûrement quelque chose de digne de ces stupides émissions de télé-réalité que regardait les autres enfants de ma classe quand nous étions encore à Washington. Parce que je doutais avoir devant moi une grande carrière de chanteuse. Je n'étais bonne qu'à hurler. Et du coup à faire saigner toute personne m'entendant chanter. En même temps, étant seule à la maison je pouvais bien me le permettre. Shawn était au boulot, heureusement parce que ce n'était définitivement pas la période de l'année pour lui massacrer les oreilles. Et Jace... bonne question mais il n'était pas dans mes pattes. Ce qui voulait dire qu'en plus de faire des vocalises, je pouvais faire ce que je voulais dans cette baraque. J'avais commencé par faire un peu de rangement pour satisfaire mes pulsions psycho-maniaques. Et maintenant, je me vidais un peu l'esprit tout en regardant du coin du l'oeil cette boite posée sur la table du salon. Un soupire s'échappa de mes lèvres et je coupais ma musique. Je m'asseyais à même le sol et retirais le couvercle. Devant moi s'entassaient au fond de la boite en quantité non négligeable de papiers, objets, notes en tout genre depuis dix ans. Fouillant délicatement dedans j'en sortais une carte du pays que j'étalais sur la table basse ainsi qu'un dessin représentant le visage que pourrait avoir Thomas aujourd'hui. Je regardais quelques notes que j'avais bougé au passage, m'attardant sur les lettres que j'avais formé de la pointe d'un stylo. Un nouveau soupire s'échappa de mes lèvres mais celui ci était à mi-chemin du sanglot. Je sentais ma gorge se nouer alors que mes doigts toucher tout doucement le contenu de la boite. Depuis 10 ans, j'y mettais tout ce que j'avais pu trouver sur Thomas, sur l'absence de Thomas, sur où il aurait pu se trouver... Tout ce que j'avais. Même cette photocopie du dossier fait par les collègues de notre père à ce propos. Et les affaires avaient beau s'entasser, j'avais l'impression de ne pas avoir grand chose de plus qu'au premier jour : la certitude inébranlable qu'il était quelque part. J'attrapais un marqueur au fond de la boite ainsi qu'un bout de tissu. C'était une écharpe à Thomas, une qu'il avait porté durant la semaine précédent sa disparition. J'enroulais le tissu au tour de mon poing, retirais mes écouteurs et fermais les yeux. Puis je laissais les doigts de mon autre main au dessus de la carte, à quelques millimètres de celle-ci. Inspirer, expirer. Je savais que bientôt j'allais prendre la notion du temps qui s'écoulait alors que je me trouvais dans cette position. Il fallait juste attendre l'impulsion, le sentiment, la moindre chose à laquelle se raccrocher. 
