Nights terror

Il faisait bon vivre à Beacon Hills, tout était plus calme depuis que le dôme avait disparu. Les créatures qui s’étaient retrouvés coincés dans la ville sans le vouloir avait rapidement pris le large pour revenir sur leurs pas, alors que d’autres, arrivants ou non, avaient pris la décision de créer un foyer dans la ville. Un temps de paix s’installait peu à peu, les humains reprenant leurs vies normales, et les créatures devenaient de plus en plus rares. Ce n’est qu’après quelques semaines, quelques mois même, que les événements marquant le début d’une nouvelle ère faisaient leurs apparitions peu à peu.

En effet, c’était la nuit que se déroulait des choses étranges, un homme, aux cheveux longs, avec des yeux rouges reflétant une réelle colère sortait de l’ombre de la nuit pour se montrer. Pour les plus anciens de la ville, il s’agissait bien de Cade Lewis, un homme connu dans le monde surnaturel pour avoir fait partis d’une meute qui fut chassée quelques 10 ou 15 ans plus tôt dans la ville par la famille Steel. Il avait beaucoup perdu et voilà qu’il réapparaissait depuis maintenant quelques années dans les recoins de notre paisible ville. Au début, ce n’était guère une chose importante, un peu de raffuts les nuits, des bars vandalisés, des bagarres qui éclataient pour un oui ou pour un non. Le shérif de la ville avait bien tenté d’intervenir, mais il avait rapidement compris l’ampleur que prenait ce raffut, les habitants avaient de plus en plus peur, les chasseurs étaient de sortie, sa plus grande crainte était-elle entrain de se réaliser ? La ville allait-elle devenir un terrain de guerre entre chasseurs et créatures de la nuit ?

Ce qui était certains, c’était que Cade ne mâchait pas ses mots, il transmettait à sa meute des informations et peu de temps après, tous les habitants connaissant l’existence du surnaturel ne tardait pas à connaître ces rumeurs. Il paraîtrait même que Cade s’est lui-même présenté au shérif pour expliquer ses projets concernant la ville. De toutes les rumeurs qui circulaient dans la ville au sujet de cette discussion, une seule était certaine, ne sortez pas la nuit.

Hélas oui, c’était le seul mot d’ordre de Stilinski depuis quelques jours. Mais ce couvre feu obligatoire mis en place par le département du shérif n’était pas sans risque. Cela avait également attisé la curiosité de certains habitants... Survivront-ils ? Auront-ils des défenseurs ? Les créatures seront-elles sans pitiés ? Jugez en vous-mêmes désormais…

Nights terror
POINT DE VUE DE CADE LEWIS

Il était tard, ce soir-là, lors d’une petite réunion en grand comité chez ce fameux Konrad. Les gens buvaient, ces êtres abjects que je hais autant. Mais j’avais mon propre plan, j’avais ma propre vision de ce que devait devenir Beacon Hills, cette ville n’était qu’un ramassis d’hypocrites et de gens avec peu de valeurs. La défendre était une perte de temps, il fallait la reconstruire sur des bases bien plus solides. Mais pour atteindre cet objectif… Il fallait que je fasse déguerpir la pire raclure des bas-fonds de cette ville… Les chasseurs. Aujourd’hui… Je vais vous raconter ce qu’il s’est vraiment passé…

Nous étions nombreux à cette fameuse soirée et l’hôte prestigieux qu’était ce Konrad avait gâté la foule de délicieux plats et d’un alcool pur et gouteux. J’étais persuadé que Konrad voulait ma présence en sa demeure, pour des raisons que j’ignorais encore, mais nous avions déjà communiquées rapidement par téléphone, après tout, j’avais annoncé de grands projets concernant la ville et j’avais même organisé la première grande réunion des alphas. Il devait forcément être au courant.

Et effectivement, Konrad n’avait pas tardé à m’inviter dans sa suite luxueuse… En réalité, son plan était encore plus diabolique que le mien, il voulait asseoir la suprématie du peuple Ivian qu’incarnait son acolyte Phoenix. Et pour se faire, il fallait qu’il asservisse de nombreuses créatures surnaturelles, et pour ça, rien de mieux qu’un énorme conflit comme celui qui se préparait. Il m’avait donc proposé une simple chose, que je trouvais idéale, il commençait son discours et entretemps, je kidnappais l’un des chasseurs qu’il avait identifiés, ce fameux « Louis Steel ». En réalité, je ne pouvais pas refuser, car en plus d’être un chasseur, Louis faisait partit intégrante de la famille qui avait décimé ma meute et tuer mes parents. La haine me subjuguait, j’ai du lutter de toutes mes forces pour résister à la pulsion d’en finir avec lui immédiatement, mais un marché était un marché, et j’ai profité de son discours pour créer la panique en forme de loup, kidnappant ce chasseur et créant ainsi la zizanie tout autour de moi, les suspicions se tournaient vers ma meute, et il n’avait pas fallu très longtemps avant que je me retrouve seul, ma meute n’ayant pas eu la foi suffisante pour m’accompagner.

J’étais donc seul, abandonné de tous, avec ce chasseur, je n’avais rien à perdre et tellement à obtenir. Je ne lui avais quasiment pas fait de mal, j’attendais simplement le signe de Konrad. J'étais dans cette caverne, humide, nauséabonde, qui me rappelait l’attachement que j’éprouvais envers mon ancienne compagne. Je comprenais peu à peu que les choses n’allaient pas bien tourner pour moi, bien que puissant, ma tyrannie ne suffisait pas à elle seule et je savais que les chasseurs ne tarderaient pas. Effectivement… J’avais raison.
Il ne leur avait pas fallu plus d’une journée pour se rassembler et me traquer, probablement à l’aide de druide voulant maintenir l’équilibre, mais j’ignorais que j’aurais à faire face à toute une meute de chasseurs, le combat était si rude, si puissants que j’en tremblais encore plusieurs semaines après. J’avais été laissé pour mort, le corps couvert de blessure, maudit par ce nom « Steel », ils me promettaient une mort lente, revenant chaque jour pour en finir un peu plus, mais j’avais déjà perdu tout espoir, mon règne n’avait pas encore commencé qu’il devait déjà s’achever, mes pensées volaient en direction de tout ce que j’avais perdu, aveuglé par l’envie de changer les choses et de donner leur chance aux créatures surnaturelles qui se tapissent dans l’obscurité… N’assumant même pas leur véritable nature

Heureusement… Si je suis encore ici, capable de parler, c’est que j’ai pu survivre… Cela avait pris plus d’une semaine de torture, mais Konrad avait fini par apparaître et me sortir de ce trou à rat. Sans plus d’explications d’ailleurs, peut-être se sentait-il coupable de m’avoir fait tout perdre ? Ou peut-être ai-je encore un but dans cette ville… ? Quoi qu’il en soit, je n’ai plus donné signe de vie depuis, vivant reclus, sans prétention aucune, mais surtout comme un roi qui n’a pas pu accéder au trône…

Alors… Ma petite Beacon Hills… Que se passe-t-il de suffisamment horrible en toi pour que je ressente le besoin de t’observer ainsi… ?