La ville était dans une effervescence que tu n'avais que très rarement vu. Avec tout ce qu'il se passait, la folie, la vie, le changement était agréable, et lorsque tu regardais, spectatrice, les événements, jouissant presque à chaque fois qu'un pion était avancé sur cet échiquier géant que seules certaines personnes voulaient bien voir, tu sentais de plus en plus les personnes détestées dans la ligne de mire de cet idiot d'alpha. Ton cousin ne laisserait de toutes façons jamais ce tyran prendre le contrôle, mais ce que tu appréciais dans ce brouhaha surnaturel, c'était le combat. La beauté, l'adoration de cette épreuve, pour chaque camp, te faisait tressaillir, aussi, lorsque tu entendais les rumeurs comme quoi telle créature avait fait telle action, tu ne pouvais t'empêcher de te demander quo perdait, et qui gagnait. D'autant que selon tes sources, les Steels étaient en ville. Et même si tu n'avais que très peu été confrontée à cette horde chasseurs, tu ne pouvais ne pas connaître leur renommée.

Néanmoins, bien que le conflit attisait ton sourire, la présence d'autant de chasseurs ne pouvait que te gêner, toi, l'ivie de glace, tandis que tu cherchais encore un plan pour faire évader ton paternel, pauvre Collectionneur arrêté injustement. Ta raison de vivre. Avec Raquel. Aussi, alors que tu vaquais à tes dernières occupations dans le magasin, tu entendis soudain McKinley te faire des reproches sur ton oisiveté, et, sous ta bonne petit image de gentille fille, tu souris, t'excusant, alors qu'encore une fois tu te retrouvais, en guise de "punition", à devoir fermer derrière toi, recevant les clés. Tu allais encore veiller.

Ben voyons... Toutes les excuses sont bonnes, n'est-ce pas ?

Assise, donc, derrière le comptoir, ta main posée sur le bois de ce dernier, alors que ta belle tête blonde avait ses longs cheveux dégoulinant du haut de ton crâne, tu réajustais ton chemisier, blanc marqué de bleu par endroit, orné, au niveau du sein gauche, de l'étiquette "NOVA", tandis que ton pantalon de soie, tout aussi blanc, se voyait épousseté du revers de la main, voulant à tout prix retirer les poussières qui s'accumulaient sur la belle pureté du tissu. Te servant un verre d'eau, tu attendais tranquillement. TU serais bien partie plus tôt, mais cet emploi était important. Tu devais assouvir une vengeance qui te serrait les tripes, et pour cela, une étiquette était à respecter. Attendre. Cachée derrière une vie normale. Car si la vengeance était ton plat principal, on disait bien qu'elle était meilleure froide. comme tes yeux. et ta magie.
Mais soudain, ton téléphone vibra, et par sursaut, ta gorgée finit doit sur tes pieds, dans un juron non retenu. Tes chaussures étant à talons, mais ouverte, tu avais les pieds trempés, et ceci étant si désagréable, tu voulais dévoiler tes pouvoirs. Impossible. TU te contrôlais. Ne pas agir; Pas comme cela. TU filas en arrière boutique, cherchant de quoi éponger et essuyer. Un calvaire, lorsque l'on avait la possibilité d'en finir si vite, mais bon...

Il ne fallut tout de même pas si longtemps que cela pour pouvoir revenir dans la pièce principale, mais au moment où tu arrivais, un frisson te parcourut l'échine, alors que étais prise de vertige. Etait-ce les arômes trop forts de certaines plantes, ou la présence d'un(e) inconnu(e) surnaturel(le) en ces lieux ? Car, reprenant rapidement tes esprits, une silhouette attendait devant le comptoir.

Comme quoi... Même à vingt-deux heures, les clients arrivaient.
Quelle plaie !

Un gosse. C’était un gosse. Bon. Un adolescent. C’était pareil non ?
Mais que faisait-il aussi tard dans cette boutique ? Tu repris tes esprits rapidement, te dirigeant vers le comptoir avec un grand sourire, laissant le torchon récupéré dans la remise sur ce dernier alors que tu laissais ta voix enchanteresse demander tout naturellement : Bonsoir, monsieur. En quoi puis-je vous aider ?
Tu étais aimable. Très. C’était la vie parfaite que tu devais mener. Si tu laissais ta vengeance guider même tes actions les plus banales, tu ne ferais que tuer crypté derniere et ce n’était pas ce que tu voulais. Surtout lorsque toi et Maze aviez des plans.

Ainsi, il te répondit. Te répondit qu’il voulait ds renseignement sur les plantes, expliquant que casse-cou, il en aurait besoin. Il parla des soins américains et tu laissais un charmant sourire arpenter ton visage. Il n’avait pas tort. Mais tu préfères répondre en te focalisant sur autre chose, remarquant derrière sa phrase une information intéressante pour faire la conversation.

Bien entendu monsieur. Si vous pouviez me donner plus de détails cela m’aiderait, étant donné que nous avons diverses plantes aux effets bien variés. Et... Vous dites « en Amérique, vos soins... » Seriez vous originaire d’un autre pays ?

Toi même originaire de la petite ville d’Hildesheim, en Allemagne, tu aimais tout simplement rencontrer d’autres personnes venues en Amérique mais nées ailleurs. C’était toujours intéressant et puis cela te permettait de te mettre dans la peau de ton personnage.

Excusez moi d’ainsi vous poser la question. C’est que cela m’intéresse. Depuis mon arrivée en Amérique je ne croise presque que des américains. Haha.

Tu délaissas le comptoir pour t’approcher de lui et lui faire face. Cela te démangeait d’utiliser tes pouvoirs. Après tout il était juste devant toi et en un toucher, les hormones s’agiteraient et la pierre d’émeraude le ferait tien. Une marionnette afin d’accomplir ta tâche. Tu ne savais pas ce qu’il était. Tu ne savais pas s’il était humain ou créature, Beacon Hills attirant les deux. Néanmoins une personne sous ton contrôle était toujours un atout. Mais tu ne devais pas. Si tu perdais le fil. Si tu perdais le contrôle. Alors tu serais automatiquement fichée. Non il te fallait agir en humaine. Tout ce qu’il y avait de plus humaine.

Enfin... Enchantée. Je suis Nova.

L’émeraude étant hors de question, il allait falloir passer par le jeu d’actrice.
N’oubliant cependant pas sa demande tu continuas :

Bien alors... Que vous faut il ? Voulez vous en savoir plus sur les plantes médicinales ? Ou peut être seriez vous intéressé par autre chose ? Des préventions contre les mauvaises ?

Sa réponse te permettrait d’en savoir plus sur lui. Après tout certaines plantes étaient du domaine du surnaturel et si par chance il les évoquait tu pourrais le cerner. Mais il pouvait aussi s’agir d’un gosse s’apprêtant à aller à une fête et voulant des plantes... plus... illicites. Il pouvait très bien parler de son côté casse-cou pour détourner ton attention et avoir de la drogue. Aussi il était important, désormais, de bien faire attention à chacun de ses mots et gestes.

Surnaturel ou pas ?

Paris ? Wow. La ville lumière, rien que cela... Pourquoi avez vous quitté la fameuse et grande Paris ?

TU jouais les impressionnées, mais tu l'étais réellement quelque peu. Il fallait dire que Paris avait joué un rôle déterminant dans l'Histoire, comme les autres grandes capitales, et qu'il existait divers racontars sur des légendes au sein de la cité des Lumières. Et puis... La France avait un certain charme européen que tu partageais, c'était donc toujours plaisant de se savoir en compagnie d'un natif d'une aussi belle langue.
Tu notas d'ailleurs l'accent, avec un fin sourire, sans cependant t'épancher dessus, il ne t'intéressait pas réellement. Un accent n'était pas une langue, aussi, tu n'avais aucun intérêt à apprécier ce dernier. Juste le langage.

Il releva par la suite ses manches, montrant diverses coupures, qui n'indiquaient en rien son appartenance au genre surnaturel. Et prouvait qu'il n'était pas garou, ceux ci pouvant guérir de telles blessures. Ni même Hellhound, ces derniers sachant aussi récupérer - et étant ta principale faiblesse, Ô, toi, glacée -. Tu n'excluas cependant pas ssa potentielle connaissance de la vie au delà des contes et légendes humaines, mais n'en parlas point, ni ne montras une quelconque suspicion. Tu ne fis que répondre à sa demande. Mais avant tu entendis son nom en réponse au tien, et d'un grand sourire, tu lui répondis De même.
Puis tu t'écartas, le conduisant au devant de la première plante, qui dégageait un parfum de fruit rouge. En maintenant ce sourire innocent, tu ne pus t'empêcher de glousser alors que tu lui racontais que : Commençons avec une plante que peu de gens pensent pouvoir utiliser sous un aspect médicinal. Le Cassis. Très efficace pour les inflammations et cicatrisation, entre autres utilisations, elle vous sera très utile. Son bourgeon peut faire des miracles, alors que la plupart de vos voisins ne penseront qu'à son goût acidulé.
TU ne mentais absolument pas. Le Cassis était de loin l'une de tes plantes favories, car son goût n'avait d'égal que sa grande utilité. Et bien que tu étais magique, il fallait savoir se reposer sur autre capacité et connaissance que celle du surnaturel, surtout pour jouer l'herboriste parfaite et normale. "normale".

Par contre, attention, ça tâche. Mais voulez vous essayer ?

Bon, il était tard. Mais peut-être serait-il intéressé ?