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Je me réveille en sursaut, dans mon lit. J’entends les cliquetis de la pluie contre ma fenêtre. La première chose que je ressens est la moiteur de mon t-shirt. Je me lève fébrilement et me dirige vers la cuisine. J’ai la chair de poule. Je me sers un verre d’eau et allume une cigarette machinalement. Ce que vous pensez être un cauchemar est bien pire et exceptionnel que cela. Je connais trop bien que cela. La vengeance m’appelle comme un Papillon est attiré par la lumière.
Des flashs m’apparaissent dans mon esprit. Comme des petites bombes provenant de Morphée, elle-même. Ce que je vois ? Un visage. Celui d’une jeune femme blonde, les yeux bleus. Celle-ci m’appelle et réclame ma présence. Cette femme ne m’est pas inconnue, je l’ai croisé lors de mon arrivé en ville. C’était à l’hôpital et je n’avais pas encore calmer certains aspects de ma particularité. J’étais dans un état de panique et celle-ci à tenter de m’aider mais j’ai ressenti en elle, tout ce qui me plait dans une vengeance. La rage et la détermination ainsi que la douleur de celle-ci. J’avais pris mes jambes à mon cou. Je sais que je ne pourrais pas me débarrasser d’elle. Elle reste gravée la, au plus profond de mon esprit. J’expire une dernière bouffée de nicotine avant d’écraser mon mégot dans un cendrier. Je regarde l’heure, 6h du matin, je décide de la retrouver. J’enfile un jean, un sweat noir et mon blouson en cuir puis je m’enfonce dans les premières éclaircies du matin.
J’enfourche ma moto, une Harley Davidson noire. La pluie glaciale touche mon épiderme encore sous le choc de mes aventures oniriques, un profond frisson d’excitation et de froid me parcourt le corps. Je démarre le moteur, le frémissement du moteur résonne dans la rue vide. Je prends plusieurs secondes avant de lâcher un profond soupire et de rouler vers l’hôpital. Mon but n’est pas d’agresser cette femme, ni même de lui parler directement d’ailleurs. Je n’ai pas envie de laisser exprimer pleinement ma nature. Je me souviens de ma réputation et de mon état en France. Je n’étais plus humain et ce n’était plus possible. C’est l’une des pires périodes de ma vie, excepté ma mort. Enfin, de ma transformation. Vous m’avez compris.
La lumière n’est pas extrêmement présente pour cette heure de la matinée, le ciel se couvre mais une légère pluie tombe sur la ville. Je place la capuche de mon sweat sur ma tête, histoire de me couvrir au maximum. Je me gare non loin, de l’hôpital. Je décide de me placer vers l’entrée, dans l’ombre. Dans une distance raisonnable. Je n’ai pas envie de me retrouver nez à nez avec elle. Je pourrais avoir du mal à me contrôler et je me retrouverais enivrer par cette vengeance qui résonne en elle. En temps normal, je suis tout à fait, capable de contrôler cette envie. J’ai réussi avec les années à dompter ce qui est né en moi en 1916. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment cette femme peut-elle réussir à me perturber autant. Il ne faut pas non plus croire que je comprends parfaitement ma nature. De nombreuses choses doivent m’être inconnue. Néanmoins, malgré cette situation toute particulière, je ressens un profond plaisir à rechercher une obsession. C’est comme un enfant qui reçoit ses cadeaux à Noël. Une vengeance est un jouet. C’est mon jouet….
Je fixe durant plusieurs heures l’entrée de l’hôpital. Espérant que la femme apparaisse, étrangement, le temps ne me semble pas long. Je suis plongé dans mes rêves et mes songes. Elle est la source de chacune de mes pensées. La pluie, le froid et le vent n’ont aucun effet sur ma volonté de l’apercevoir, je ne ressens plus rien à part cette envie profonde. Soudain, j’aperçois l’esprit qui hante mes pensées. Elle est aussi magnifique que sa vengeance vibre en elle. Cette dernière m’appelle, j’ai l’impression de ressentir des complaintes provenir d’elle, sollicitant ma soif pour répondre à ses fins. J’observe chacun de ses gestes, je m’en imprègne. J’en profite pour me concentrer et reconnaître les particularités et les finesses de mon obsession. Une telle émotion est si intense qu’elle résonne comme une signature à mes yeux. Chaque personne ayant ce sentiment raisonne et la vie de manière différente. Je m’imprègne de cela pour y trouver les meilleurs mets.
L’infirmière tourne son regard vers le mien. Je ne sais pas si elle peut me reconnaître mais elle ne peut voir que mes yeux bleus qui révèlent l’addiction qui sommeille en moi. Celle-ci a bien compris que je l’observe. Je reste de marbre et je la regarde toujours au loin. Pour m’imprégner au maximum des dernières secondes de mon obsession.
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Mar 3 Oct - 20:26
Obsessionft. Clark David
Depuis maintenant quelques mois, j'avais adopté le même train de vie. Et, malgré mes peurs je m'y étais bien fait. Je travaillais dans le monde de la nuit, je faisais partie de ces personnes qui travaillaient une grande partie de la nuit et qui à l'inverse des autres dormaient la journée. Et bizarrement cela ne me dérangeait aucunement, au contraire. Je savais ainsi que, j'étais à l'abri des regards indiscrets comme celui de Konrad. Même si le temps était passé depuis la disparition de Tim, je n'avais pas abandonné Konrad. Je ne le pouvais, c'était plus fort que moi. J'avais ce besoin constant de rester à ses côtés, même si c'était surtout pour lui servir de punching-ball. J'essayais d'ignorer ce manque d'amour qu'il avait en lui, mais j'essayais surtout de contrôler ma rage. Je n'étais pas du tout le genre de personnes à haïr quelqu'un, mais Konrad ne m'avait pas laissé le choix. En quelques jours, il avait réussi à briser ce que j'avais mis une vie à construire. Je me faisais un nom dans cet hôpital seule, mais non Monsieur a réussi à acheter l'hôpital ou du moins, le silence du directeur. Même si, j'avais ma liberté, j'étais surveillée et je pouvais arrêter de travailler quand cela me le chantait. J'avais après tout un nouveau contrat, m'occuper de Konrad à domicile et non de l'hôpital.
Du moins, c'est ce qu'il pensait. J'avais bêtement accepté dans l'espoir de trouver une vengeance ou une idée pour faire revenir Tim d'entre les morts, j'avais encore bien du mal à comprendre comment Tim a pu disparaître aussi rapidement. Mais cinq soirs sur sept, j'avais trouvé le moyen de m'échapper de son emprise. Il pensait la plupart du temps que je partais faire du sport, ou que j'allais simplement rendre visite à des amies de l'hôpital. Mais ce n'était pas la pure vérité, j'avais besoin d'une activité qui essayerait de me canaliser. Croyez-moi, j'avais besoin d'une activité qui occupe mon cerveau et surtout mes pulsions, mon désir de planter un couteau entre les deux yeux de Konrad. J'en étais capable, c'était certain, mais je m'y résignais à chaque fois. J'avais besoin de sa présence près de moi, besoin de sentir son souffle sur moi ou ses mains. C'était devenu ma plus grande obsession.
Douze heures intensives venaient maintenant de se terminer, j'avais passé ma nuit à travailler dans les urgences. L'endroit rêvé pour ne penser à rien, entre les accidents de la route et les accidents domestiques, je n'avais que très rarement du temps pour penser à mes petits soucis personnels. C'est ce que, j'aimais particulièrement dans ce travail. J'étais enfin sortie du bâtiment avec quelques collègues de travail, je pouvais sentir le froid sur mes jambes des frissons me parcouraient le corps. Je souriais à mes collègues en me frottant légèrement les épaules, leurs histoires m'intéressaient peu. J'étais à présent angoisser de rentrer chez moi, angoisser de voir son doux visage et ressentir une nouvelle fois le manque de Tim. Je jouais nerveusement avec la corde de mon parapluie en regardant la pluie tomber, j'allais une nouvelle fois regretter mes choix vestimentaires. Cette petite robe trapèze noir, n'allait malheureusement pas me protéger des gouttes de pluie très longtemps. Je m'étais retrouvé seule à l'entrée de l'hôpital après un rapide signe de main aux collègues pour leur souhaiter une bonne journée. Je m'étais mise à chercher un de ses soldats sur le parking, espérant que Konrad aurait au moins eu la une bonne idée pour une fois et m'envoyer quelqu'un par ce temps. Mes yeux observaient le parking suivant les voitures du regard, avant de m'arrêter sur le regard d'un homme qui semblait m'observer. Je regardais une nouvelle fois discrètement à gauche puis à droite, j'étais bien seule. Il n'y avait donc aucun doute, ce regard bleu était bien braqué sur moi.
Je m'étais approché doucement en fixant mes pieds, marchant dans sa direction me cachant sous mon parapluie. Je m'étais arrêté face à lui ne le regardant pas .« Faites-moi penser à remercier Monsieur Reed en rentrant, pour une fois qu'il a été intelligent et qu'il n'a pas pensé qu'à sa propre personne. »Je soupirais bruyamment remontant mon regard dans le sien, le fronçant légèrement « Votre visage m'est familier… »J'étais une personne très physionomiste et j'oubliais très rarement un visage. « Vous ne travaillez pas pour Konrad… » Je m'étais reculé me souvenant maintenant de son visage.« Je vous prie de m'excuser, je vous ai pris pour un autre » Je regardais autour de moi me cachant d'avantage derrière ce parapluie pour éviter toute représailles sur sa personne« Que faites-vous encore ici ? »Cachant mon inquiétude derrière un sourire, je l'abritais sous mon parapluie en riant. « Je vais finir par croire que vous me suivez… »
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Mer 4 Oct - 12:47
Obsession
Ft. Emma G. Dietrich
Tout est ralenti. Mon obsession marche vers moi, parapluie en main. Les poils se dressent sur mon épiderme, mon cœur se met à battre la chamade. Je perds toute notion de temps et d’espace. Ne vous m’éprenez pas, ce n’est pas de l’amour. Je n’aime en aucun cas cette inconnue. J’aime sa flamme vengeresse qui brûle en elle et que je chérie. Plus elle se rapproche et plus la flamme vient me caresser, me brûler. Elle réclame ce que toute vengeance souhaite, être libérée. « Non » me disais-je. Je me suis promis de mettre fin à cette quête de la vengeance parfaite. Que cela révélait ce que j’avais de plus sauvage en moi et ce n’était pas bon. Je ne veux plus être à l’état sauvage permanent comme en France. Je dois maîtriser mon désir. Mais Seigneur, que c’est agréable de sentir cette excitation profonde et animale.
Je reste droit, observant la jeune femme qui ne daigne jeter un autre regard vers moi. Elle me parle d’une voix soupirante : « Faites-moi penser à remercier Monsieur Reed en rentrant, pour une fois qu'il a été intelligent et qu'il n'a pas pensé qu'à sa propre personne » Je fronce les sourcils, surpris par cette réponse. Qui peut bien venir chercher cette jeune femme aussi tard ? Peut-être son amant ou l’un de ses amis. Peu importe. J’ai à peine le temps de répondre que celle-ci m’interroge de nouveau. « Votre visage m’est familier.. » elle rajoute également « Vous ne travaillez pas pour Konrad. Excusez-moi, je vous ai pris pour un autre ». Je plonge son regard dans le sien avec une grâce toute distinguée, celle des harpies. J’ai longtemps profiter de cette altérité positive pour arriver à mes fins. J’essaye de cesser de jouer de mes charmes mais ceux-ci perdurent, je n’y peux rien. C’est dans ma nature la plus profonde. Je passe une main dans mes cheveux frisés et trempés pour me dégager le visage. Je lui réponds d’une voix grave.
«En effet, je ne travaille pas pour votre Konrad. »
J’essaye de ne pas tomber sous l’emprise des attaques charmantes de son esprit vengeur. Je remarque que la jeune femme regarde souvent autour d’elle et baisse son parapluie comme me protéger de quelque chose d’invisible. Cet acte ne passe pas inaperçu. Je me demande bien ce qui l’effraie autant…
« Que faites-vous encore ici ? » me demande-t-elle au détour d’un sourire. Je lui réponds d’une voix moins caverneuse que précédemment « Je ne suis qu’un insomniaque qui recherche le sommeil en se promenant dans notre chère ville à bord de sa moto »
Je désigne celle-ci de la main. Elle se rapproche de moi et m’abrite à l’aide de son parapluie. Elle se permet même une plaisanterie sur un ton rieur « Je vais finir par croire que vous me suivez ». Je réponds à sa plaisanterie par un léger ricanement. En effet, elle a raison. Mais la naïveté des gens les poussent à croire que ce ne sont que les personnes laides et étranges qui sont les monstres de nos hantises. Mais c’est tout le contraire, la pire chose qui peut exister en ce bas monde est toute les cachotteries derrière un charmant sourire. Le sien était tout particulièrement charmant. On est loin de se douter qu’elle a envie de se venger. D’ailleurs, le fait que celle-ci se rapproche de moi, m’enivre l’esprit. Je perds de plus en plus de lucidité. Sa haine tambourine mon esprit, cherchant à y pénétrer pour réclamer son dû. Je n’avais pas affronté aussi forte vengeance depuis longtemps. Je n’étais pas parvenu à résister à cette dernière d’ailleurs. Je me recule légèrement, retournant sous la pluie. Je l’observe et je lui tends ma main droite. Je me présente d’une voix calme essayant de masquer le trouble qui règne en moi.
« J’en oublie de me présenter, je suis Clark et vous ? Je suis enchanté de faire une rencontre nocturne de la sorte. On a plus l’habitude d’y rencontrer des monstres. »
Après avoir entendu sa réponse, j’ouvre un compartiment derrière ma moto et lui tend un casque. Il est dur pour moi de me contenir face à cette obsession qui brûle en moi. Mais je ne peux pas risquer de perdre cette vengeance aussi pure au détour d’une rue. Il me faut la raccompagner au moins chez elle. En sécurité. Et ça serait l’occasion pour moi, de connaître son domicile et de ne plus être obligé d’attendre devant l’hôpital sous la pluie. Et je pourrais peut-être en apprendre plus sur ce qui brûle en elle. Je lui propose d’un ton amical
« Une jeune femme comme vous devrez rentrer chez elle accompagnée. Vous n’avez pas peur de monter à moto ? »
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Mer 4 Oct - 19:04
Obsessionft. Clark David
Comment ai-je réussi à faire une erreur aussi bête que celle-ci, je revoyais la scène au ralenti dans ma tête. Je venais vraiment de faire une erreur de débutante, j'avais jugé le premier homme que j'avais croisé trop vite comme étant un serviteur de Konrad. Simplement, car il portait une capuche sur sa tête et qu'il avait l'air sombre, cela faisait forcement de lui un serviteur de Konrad à mes yeux… Qu'elle, idiote, voilà que je venais de mettre mon secret a découvert. Du moins, il y avait un faible risque. Il suffisait qu'il soit un ennemi de Konrad et, j'avais gagné le gros lot pour voir l'un de mes proches perdre la vie. Le simple fait de penser à ce risque fit monter en moi, une rage presque incontrôlable.Heureusement pour lui, j'avais appris à cacher mes sentiments derrières des sourires, il n'y avait donc aucune chance pour qu'il découvre la panique naissante en moi....
J'étais tellement plongé dans mes pensées que, je n'avais pas faites attention à sa réponse. C'est son regard, un regard tellement puissant… Un regard si enivrant que, j'étais comme aspirée par celui-ci. J'avais observé d'avantage ce jeune homme ne lâchant que quelques secondes ce bleu en souriant timidement .« Il m'arrive de travailler dans le privé aussi… Les personnes âgées et leurs incapacités à se déplacer. » Je riais en regardant discrètement autour de nous, j'essayais tant bien que mal de cacher mon angoisse derrière des rires. Mais, je savais qu'il n'était pas dupe et surtout qu'il me menait en bateau. Je ne disais rien, mais je trouvais suspect le fait de le trouver deux fois de suite dans cet hôpital à mes fins de poste. Vous me trouvez sûrement paranoïaque et, je dois vous avouer que c'est devenue le cas depuis que je connais Tim. « Oh… je vois .. Vous souhaitez peut-être que je vous prescrive un somnifère ? Si cela arrive à apaiser vos nuits. Du moins, je trouve cela plus intelligent que de prendre la moto pour trouver son sommeil ».
J'étais tout simplement en train de me ridiculiser face à lui, le simple fait de repenser à son regard et je n'arrivais plus à parler correctement. Je continuais timidement de jouer avec mon parapluie, le faisant tourner dans ma main en regardant sa moto. « Très … jolie » Je n'y connaissais strictement rien en deux roues, je ne savais qu'une chose... Elle savait faire du bruit, mais en homme je m'y connaissais et la partie sombre de moi-même avait envie de lui crier qu'il n'était pas mal lui non plus. Mais vous ne me connaissez que trop bien pour savoir que, je n'oserais jamais draguer un homme. Je m'étais simplement contenté de serrer sa main délicatement en lui offrant un sourire « Emma… Enchantée de faire, votre connaissance » J'avais regardé une nouvelle fois autour de nous avons d'approcher ma bouche et de chuchoter à son oreille .« J'ai arrêter de croire aux histoires de monstre à mes vingts ans cela serait bête d'y repenser maintenant » Je riais à nouveau reprenant de la distance.
Pourquoi je riais ? Simplement, car son histoire me troublait. Soit il était au courant des créatures qui vivaient ici, soit il avait un doute … Soit il essayait de me faire peur et cela était une technique de drague. Je ne savais pas vraiment quoi penser, je n'avais plus aucune confiance à la première rencontre, je regardais le casque le prenant dans ma main en le regardant avant de lui souvenir une nouvelle fois. « Je ne suis jamais montée à moto… » S'il savait le pauvre… Ce n'était pas une honte, mais la pluie continuait à tomber et je tenais a en savoir d'avantage sur ce dernier avant de monter avec lui en voiture. « Je comptais me rendre chez mon client privé … Je n'ai pas d'appartement, une simple chambre dans son domicile » Je secouais légèrement ma robe avant de regarder le casque quelques secondes. « Il faudrait commencer par ....attendre que la pluie ce calme surtout avec une robe» Je plongeais mon regard dans le sien en fermant mon parapluie restant sous les gouttes de pluie froide qui coulaient le long de mes bras .« Un café Clark? »
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Lun 9 Oct - 10:01
Clark David a écrit:
Obsession
Ft. Emma G. Dietrich
J'écoute à peine les réponses de la femme. L'obsession tambourinant mon esprit, criant à la justice. Je m'efforce de rester concentrer d'autant plus que la jeune femme n'arrive pas à se détacher de mon regard. C'est aussi ça être un harpie. Beaucoup d'hommes tuerait pour avoir le droit à toutes les femmes de la terre. Je pensais à cela lorsque j'étais un « mortel ». Mais avoir le cœur des femmes dans sa main est une bien sombre chose quand le nôtre n'est que souvenir. Le plus beau sentiment n'est pas celui de posséder le cœur de l'autre mais bien celui d'offrir son cœur à quelqu'un. J'y vois un acte de confiance. Enfin, je divague…ça doit être à cause de la vengeance qui cherche une faille dans mon esprit. Dans un élan de concentration, j'arrive à comprendre qu'elle travaille également dans le privé, pour des personnes âgées. Les personnes âgées... Je ne connaîtrais jamais ce stade de ma vie. Je ne vieillis pas. Néanmoins, cette jeune femme doit avoir le cœur sur la main pour offrir sa vie aux souffrants. Elle si souriante et rieuse. Et pourtant, un torrent de haine et de souffrance coule en elle... Mais que caches tu ? Je m'enivre de tous ses mystères à déchiffrer.
Pour ne pas paraître idiot et effrayant, je hoche la tête à ses réponses. Le sens de l’écoute, c’est ce que les femmes attendent en général. Notre monde est si individualiste, inhumain que les gens ne se regardent plus. Focalisés sur leurs écrans de téléphone et la routine quotidienne que les autres individus présents deviennent des fantômes à leurs yeux. Au final, ce sont en général les plus solitaires. C’est tout ce qui faut retenir. Une fois que vous avez compris que les personnes ne réclament juste un peu d’attention. Vous serez le plus populaire. La jeune demoiselle me dit que ce n’est pas prudent de prendre la moto lorsque l’on est fatigué et qu’elle pourrait me donner un somnifère pour m’aider à dormir. Je ris allègrement.
« Vous savez, il me faudrait bien plus qu’un somnifère pour calmer mes démons nocturnes. D’ailleurs, ne craignant pas ma conduite. Je suis quelqu’un de très prudent. »
Si elle savait que si j’ai un accident. Je ne serais aucunement blessé. Enfin, je le serais mais seulement que pour un temps court. Elle en profite également pour complimenter ma bécane. Faut dire que c’est une belle moto mais cela est évidemment et certainement un compliment par politesse. Elle se présente également. Emma. Voila le nom de la personne qui m’enivre de ses émotions les plus brutes. Elle se rapproche de moi pour me murmurer qu’elle n’a plus peur des monstres depuis bien longtemps. Je dois bien avouer que sa façon de faire les choses à un certain charme mais je me suis promis de ne plus abuser de mes capacités pour avoir des relations charnelles. Elle semble si confiante…Elle ne croit plus aux monstres. Ça se voit qu’elle n’a jamais vu un harpie en furie. J’espère d’ailleurs pour elle qu’elle ne me verra jamais sous cette forme. En général, ceux qui ont le privilège de me voir ainsi sont mes cibles et elles finissent mal.
Elle m’affirme qu’elle n’est jamais montée à Moto et qu’elle souhaite prendre un café avec moi. Je fais une boue boudeuse lorsqu’elle me dit qu’elle n’est jamais montée sur une moto. Je ne vous cache pas que je joue à pile ou face concernant sa proposition caféinée. Plus je reste près d’une émotion aussi brute que la sienne et plus je risque de craquer et de céder. Je vous entends dire : lâche-toi, ce n’est qu’une émotion ! Vous ne savez rien du mal que procure une transformation. La sensation d’avoir vos muscles en feu, vos os qui se brisent, qui mutent pour se plier aux souhaits de votre véritable nature. Et cette soif immortel et intarissable. Je ne vous parle d’ailleurs pas de l’avant transformation qui est invivable. Mis à part les insomnies que vous avez pu apercevoir. Il y a également des pensées obsessionnelles, des troubles de la concentration et j’ai même déjà eu des hallucinations. La vengeance m’assiège de nouveau, il se faufile dans une brèche de mon esprit. Je sens le gout de sa vengeance en bouche. Je pourrais même deviner le gout de sa cible. Mes pupilles se dilate de plaisir durant une fraction de seconde. Je reprends rapidement mes esprits. Expulsant l’intrusion d’un léger secouement de tête. Je réponds à l’invitation de la femme d’un ton charmant.
« Un Café, n’a jamais tué personne, n’est-ce pas ? Vous voulez vous rendre à la cafétéria de l’hôpital, je présume. Emma ? »
Je pars d’un pas calme vers l’hôpital. J’invite Emma à me suivre. J’entre dans le lieu de repos de tant de malade. En général, j’essaye d’éviter les lieux trop fréquentés. La foule étant un véritable centre commercial pour toutes les harpies du coin. Heureusement, nous sommes peu dans ce coin du continent. A vrai dire, je n’en ai jamais vu d’autres. Enfin bref, nous voici, dans la cafétéria de l’hôpital dont les murs sont d’un blanc malade bien familier aux hôpitaux. Il y a bien quelques tableaux pour rendre le lieu confortable. Ainsi que de quelques tables et chaises ordinaires pour se restaurer en attendant des nouvelles de ses proches. Heureusement, à cette heure, il n’y a personne. Je me dirige vers une machine à café et me prend un cappuccino et m’installe à une table en compagnie de ma nouvelle connaissance. Je lui envoie une question sur un ton risible.
« Vous prenez souvent des cafés avec des inconnus, Emma ? »
Je lui adresse un franc sourire afin de crée une sorte de confiance. Finalement être un harpie, c’est avant tout être quelqu’un d’hypocrite. On se faufile dans la vie des gens pour y retirer la cause de leurs souffrances. Nous sommes une sorte de salvateur. Je me dis ça parfois pour me rassurer. Je lui adresse un autre sourire parsemé d’un léger rire à sa réponse. Avant d’ajouter sous le même ton.
« Dois-je comprendre que j’inspire confiance ? »
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Lun 13 Nov - 11:29
Obsessionft. Clark David
Je ne savais pas comment naissait une obsession et pourtant, je commençais à le comprendre. Depuis maintenant quelques semaines, depuis que je n'avais plus de nouvelle de Konrad en réalité. C'était alors plus compliquer, je ne pensais qu'à lui. Je l'aimais comme, je le détestais. Je mangeais en pensant à lui, même au travail lors de réunion, j'arrivais à trouver un rapport entre Konrad et le cas médical. Comme dans n'importe quelle situation, j'arrivais toujours à parler de Konrad à n'importe quel moment de la journée ou n'importe quelle discussion. Voilà ce qu'on pouvait appeler une obsession.
Et pourtant, la tendance venait de changer. Surtout depuis que, j'avais croisé le regard de ce bel inconnu. Je ne sais pas si c'est son charme qui fait que, je ne pouvais lâcher son regard gris et profond. Où simplement la fatigue de la nuit qui agissait maintenant sur mon corps. Je ne peux vous dire qu'une chose, j'étais hypnotisée par lui. Comme si, je n'étais plus maître de mon corps et surtout de mes paroles. Même si, j'étais bavarde dès que je stressais d'une situation. La ce n'était plus la même, j'essayais de rester souriante polie et parfaite. Même si c'était très compliqué, je me sentais mal à l'aise à sa présence et pourtant. J'avais envie de rester avec lui rien que pour voir ses yeux et pourtant, je ne pouvais pas me permettre de telles folies… C'était trop risqué pour Konrad et ce que, je pouvais ressentir pour lui. Je le regardais continuant de jouer nerveusement avec ce parapluie. « Des … Démons nocturnes ? Un problème avec le surnaturel ? » Je souriais en observant la réaction qu'il pouvait avoir, j'étais trop vacciné parce que, j'avais pu découvrir pour ne pas me méfier d'un étranger qui m'observe dans l'ombre, « C'est en la pluie que, je n'ai pas confiance elle peut être traître et glissante »
Je n'avais plus peur des monstres, oui … Mais, je parlais des monstres qui se trouvaient sous mon lit. Les monstres qui effrayent une petite fille de quatre ans. Je ne serai pas certaine d'avoir l'air si certain de moi si des crocs apparaissaient dans sa bouche, j'en voudrais même à Konrad de ne pas m'avoir fait suivre aujourd'hui. J'avais beau essayer d'user de mon charme sans même savoir pourquoi, peut être pour essayer de me protéger de son charme. En prenant les devants, il aurait sûrement peur et prendrait rapidement la fuite devant une fille … En chaleur ? Mais d'un autre côté, j'avais envie de me servir de ce Clark pour me venger de Konrad. Lui faire comprendre que, je pouvais faire craquer n'importe quel homme et que, je n'avais pas besoin de lui dans ma vie. J'en étais capable et j'avais particulièrement envie de céder à cette passion. « Un café nous réveillera, je pense et la cafétéria sera parfaite avant de prendre la route»
Il ne fallait pas brûler les étapes, donc commencer doucement par un café. Je le suivais calmement en observant tout de même si, je ne reconnaissais personne. Nous étions dans une petite ville et les espions de Konrad étaient nombreux, la rumeur d'un rendez-vous aurait pu se répandre très rapidement. Je m'étais pris un thé avant de m'installer à table à côté de lui, me posant à mon aise. Retirant ma veste pour rester en robe, cet hôpital était comme une deuxième maison pour moi. Voilà pourquoi, je m'y sentais à l'aise. Je n'avais pas le mal du blanc ou de l'odeur que beaucoup de personnes pouvaient craindre, c'était agréable pour moi tout ce blanc qui donnait une atmosphère plutôt apaisante. « À vrai dire souvent oui… » Je riais légèrement plongeant à nouveau mon regard dans le sien « Surtout dans un cadre professionnel, pour aider la famille de patient mal en point. J'aime rester avec eux un petit instant autour d'un café. »
Je caressais doucement les contours de mon gobelet en riant « Mais… avec un homme étranger, je dois avouer que c'est la première fois .. Et vous ? » Et le pire dans l'histoire, c'est que c'était une vérité. Clark était le deuxième homme à qui, j'accordais un instant privé avec moi. Tim avait été le premier et le final de ce premier rendez-vous avait été.. Misérable. J'avais eu un sourire un peu forcé en me souvenant de cette nuit… « Je n'ai confiance en personne ! » Je riais buvant une petite gorgée de mon thé en l'observant m'approchant doucement de lui l'accompagnant dans son rire « Mais vous dégagez quelques choses qui m'inspirent confiance donc, je dois répondre que oui »