Tu as l'idée parfaite d'un lien en tête mais à la flemme de créer un scénario? Le sujet de recherche de lien est pour toi !!! C'est dans ce sujet que tu trouveras ton bonheur!
Il existait, pas si loin de Washington DC, une forêt contenant un maître alpha. Un ours. Il était surpuissant, capable de se transformer totalement en ours, et l’on parlait même de tyran. Il aurait déchiqueter sa meute, un jour de colère, après avoir découvert que l’on voulait lui voler son pouvoir. Ainsi, Oliver Kain, maître alpha de renom s’isola, ne pouvant plus faire confiance à personne… Du moins, il conservait un lien. Un seul. Un ami d’enfance, sur qui il pouvait compter – qu’il croyait –. Un loup garou que l’on appelait, dans le temps, Montgomery. Cet homme qui avait connu Oliver était le seul qui pouvait encore l’approcher, sans risquer de mourir entre ses crocs, ses griffes, ses pattes. Il avait une telle puissance que son simple rugissement suffisait à effrayer le plus vaillant des bêtas. Seuls les autres alphas osaient l’affronter, et par delà les affrontements, il perdit un œil. Oh, certes, il était alpha, et garou, alors pourquoi était-il encore aveugle de cet œil ? Parce que c’était une blessure d’un autre alpha tyran ? Non, pas exactement. Son œil était guéri, bien qu’une cicatrice restait, difficile de la faire disparaître. Mais la vision de cet œil était partie. Pour toujours. Et contrairement à certains alphas, à certains loups, il ne voyait pas en se transformant. Son œil était juste inutile.
Un jour, alors qu’il était en train de chasser les chasseurs venus l’abattre, ces Steels, transformant son corps en énorme grizzly noir et bien plus gros que la plupart des ours qui existaient, il tomba sur un loup garou qu’il reconnut aisément, malgré l’absence de plusieurs années : Montgomery. Et à partir de cet entretien, Oliver eut conclu un marché avec le loup : il transformerait son fils, à condition que jamais les Steels ne pénètrent de nouveau sa forêt. Il fallait la déclarer comme zone protégée, et la défendre… Il fallait que les Steels le croient partis. Montgomery accepta, et ce fut ainsi que tu te retrouvas dans cette forêt, dix ans auparavant, à te faire courser par un monstre. Un monstre qui te détruisit presque, et te transforma en cet ours contraire. L’alpha était noir, tu étais blanc. L’alpha se contrôlait, pas toi. L’alpha était puissant et savait pourtant garder son calme. Tu n’étais pas puissant, mais tu ne savais pas garder ce calme…
Par la suite, de nombreuses années de souffrance eurent lieu, et tu finis à Beacon Hills, avant que le dôme réclamant les créatures que l’on appelait Hellhounds arrivent et résolve tes problèmes, t’empêchant tout simplement de te transformer.
Mais dix ans après cette transformation, un drame arriva. Ton père, le loup qui avait conclu un marché avec cet Oliver Kain, n’avait apparemment pas tenu sa promesse. Ou du moins, pas complètement, et un Steel, nommé Slade Steel – apparemment, une des têtes pensantes – avait pénétré la forêt pour tenter de l’abattre, avant de s’enfuir, une fois que l’ours l’eut projeté contre un arbre, cassant une de ses jambes. Comment s’était-il enfui ? Nul ne le savait, mais Oliver n’en revenait pas de cette traitrise, et attaqua un beau jour – il y avait quelques jours seulement – ton père, le blessant mortellement, le tuant. Ta mère s’en réchappa. Mais tout cela, tu ne le savais pas. Vous ne le saviez pas. Aucun Montgomery ne savait encore ce qui était arrivé à leur père…
Et bien évidemment, le destin voulant leur apprendre, Oliver Kain se dirigea vers Beacon Hills, prêt à t’étriper, toi et tes frères et ta sœur. Toi en premier, le bêta devenu omega, trop imparfait pour exister, puis ensuite ta famille. Mais cela, encore une fois, tu l’ignorais.
En revanche, ce que tu n’ignorais pas, mais que Kain ne savait pas, était que le dôme annulait tous les pouvoirs. Ainsi, lorsqu’Oliver passa les « portes » de la ville, il se retrouva sans pouvoir, et le sentit en se blessant. Ne guérissant pas, il tenta de se transformer, mais n’y parvint jamais, sauf à faire apparaitre le rouge de son œil droit, son gauche n’ayant même plus, depuis la blessure, la lueur correspondante. Oliver Kain était redevenu humain. Un humain avec un seul œil fonctionnel, un humain / alpha tyran sans pouvoirs. Et cette rage d’avoir perdu toutes ses possibilités le fit déverser sa rage sur toi, plus encore que tu ne l’aurais cru.
Ainsi, trouvant rapidement votre maison, à Sibel et toi, Kain arriva, un fusil rangé dans son dos, et sonna. Et toi, comme un con, tu allas ouvrir, dans un grand Oui ? Tu ouvirs, et tu tombas sur un homme que tu n’avais jamais vu dans sa forme humaine. En revanche, sa voix, lorsqu’il te fit Enfin te voilà, pitoyable omega blanc ! te revint en tête dans un flashback perturbant. Et tu ne prononças qu’un seul mot : Vous ? avant qu’il ne t’attrape son cou et te bloque contre le mur.
Tu te pensais mal, il était très puissant, et tu n’étais pas de taille. Mais lorsque tu commenças à abandonner, te disant qu’il ne servait à rien de combattre sa trop grande force, le dôme te revint en tête, et tu frappa son coude de ton poing, le forçant à te lâcher pour finalement t’éloigner, reculant jusque dans le salon. Que faîtes vous là ? _ Oh… je viens te tuer. Et il sortit le fusil, alors que tu te jetais à terre, tandis que les premiers tirs atteignirent la vitre et le mur. Tu te cachais alors, réfléchissant à voix haute, mais tu connaissais Oliver Kain… Il était très puissant, et tu ne savais que faire… Il te fallait réfléchir. Et ne jamais sous estimer cet homme…
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electric bird.
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Mar 7 Mar - 21:02
Sur certains points, Sibel avait de la chance d’être sourde. Cela l’avait aidé à être une élève studieuse. Il était difficile de la déconcentrer lorsqu’elle avait la tête dans ses livres. Tout l’après-midi, ses études avaient accaparées ses pensées. Ses travaux en retards étaient histoires du passé, à un point tel qu’elle prenait maintenant de l’avance. C’était facile, réviser, quand l’atmosphère familiale le permettait.
Aedan était à la maison à faire Dieu-savait-quoi. Dernièrement, il s’était beaucoup amélioré en termes de contrôle de ses émotions. Depuis que le dôme était atterrit, il ne pouvait plus se transformer. Sibel considérait cela une bonne chose. Il fallait bien un point positif à cette malédiction étrange. Elle retrouvait peu à peu son grand frère, il leur arrivait même de rigoler très souvent. Un poids s’était retiré lentement de ses épaules. La Banshee espérait bientôt que Jared rentre à la maison.
La porte de sa chambre était fermée, Dawn dormait, recroquevillée sous le bureau, alors que Sibel la massait avec ses pieds. Le poil doux de la chienne la chatouillait entre les orteils. Le soleil était avait entamé sa descente. Dans moins d’une heure, il faudrait qu’elle allume sa lampe de bureau, déjà, elle voyait la différence dans l’éclairage de sa chambre.
Puis quelqu’un sonna à la porte. Ce fut Dawn qui l’entendit, elle se leva de sous le bureau d’un coup sec, mais Sibel n’y fit pas attention. Elle déplaça uniquement ses jambes pour la laisser passer. Elle ne se rendit donc pas compte lorsque la chienne s’asseilla devant la porte close de la chambre et leva une patte près de son visage. C’était le signe convenu, pour aviser que quelqu’un était à la porte. Parfois, la concentration de la Banshee était imperturbable. Dawn entendit Aedan ouvrir la porte, alors elle n’insista pas auprès de sa maitresse.
Les coups de feux, cependant, affolèrent l’animal. Bien dressée, elle n’aboya pas, afin de ne pas attirer l’attention vers elle. Sibel quant à elle, avait ressenti une légère vibration sur le sol, mais ne s’en inquiétait pas outre mesure. Dawn qui lui sauta dessus en panique, cependant, eurent un autre effet. La chienne montrait ses crocs en direction de la porte de chambre. Enragée. C’est là que la Banshee sut que quelque chose se produisait dans la maison.
Par instinct, elle entrouvrit la porte de sa chambre qui faisait face à l’escalier. Dans l’angle, elle pu voir les trous de balles dans l’un des murs au rez-de-chaussez. Sibel referma la porte pour réfléchir. Des chasseurs ? Des Steels ? La jeune femme ne pouvait laisser sortir Dawn sans la mettre en danger. Elle se souvenait du corps empoisonné qu’elle avait découvert, le jour où elle avait rencontré Forest Walder. Elle se glissa alors à l’extérieur en laissant le chien, après lui avoir signalé de garder le silence.
Lentement, elle descendit une marche, puis une autre, en position accroupie, suffisamment pour arriver à voir en bas sans se faire remarquer. C’est là qu’elle vu l’homme au fusil et les dégat qu’il avait causé. Un chasseur, cela ne pouvait être autre chose. Sibel sut qu’Aedan n’était pas très loin et qu’il se cachait.
Au moment où le chasseur se retourna dans sa direction, elle sauta les deux marches avec une agilité de chat, sans se faire voir, et remonta au premier étage. Elle se colla dos au mur pour se calmer et réfléchir, sa respiration était rapide et son cœur battait à toute vitesse. Deux options s’offraient à elle. Elle pouvait envoyer un texto à Jared, appeler au secours. Ou aller chercher une arme. Son portable était dans son sac, dans sa chambre. Le temps qu’elle le rejoigne, Aedan pouvait mourir trois fois. Elle savait que son jumeau avait laissé un coffre d’arme au fond du placard. Sibel s’élança vers la chambre de Jared.
Oliver Kain n’était pas un abruti, mais un penseur de génie, et un maître des batailles. Il misait tout sur sa puissance de garou, bien entendu, ce qu’il n’avait plus en ce moment, mais l’expérience avait fait de lui un extraordinaire combattant, dans un sens où il avait toujours un plan, une façon de combattre. Voir qu’il n’avait plus de pouvoirs l’avait poussé à bout, mais pas assez pour ne le faire prendre qu’une seule arme. A sa ceinture, il avait un flingue, et un couteau. Il était certe redevenu humain, mais restait dangereux, et avec Sibel à l’étage, tu craignais qu’il n’arrive quelque chose. Tu l’observais, avant de te retirer en vitesse, une munition détruisant le coin de mur où tu étais. Avançant en silence au début, braquant son fusil où il pensait te trouver, il s’apprêtait à parler, avant d’entendre un grincement sourd. Intrigué, il se retourna vers l’escalier, mais ne vit rien. Son imagination ? Etait-ce possible ? Ou un autre Montgomery ? Alors qu’il allait vérifier, tu te levas, et apparus devant lui, lançant l’un des vases du salon. Ce dernier subit alors la colère d’un monstre, et la puissance d’un tir, explosant et renversant fleurs et eau sur le sol, te laissant l’opportunité de te diriger vers la cuisine. S’en apercevant, Kain tira une nouvelle fois, mais ne put te toucher, tu te jetas au sol, avant de rouler derrière un autre mur, et de ramper rapidement vers le tiroir des couverts afin de fouiller et de tenter de trouver un bon couteau. Allons, petit… On sait tous les deux qu’avec ou sans cette chose qui supprime nos pouvoirs, je gagnerais. Ce n’est pas toi qui a l’arme. _ Mais pourquoi ?!? Pourquoi attaquez vous ?
BANG !
Nouveau coup de feu, la fenêtre explosa, et sous les débris de verres tu te recroquevillas, avant de sentir ton cœur battre de plus en plus vite. Durant un instant, tu ne pus plus évaluer la situation, et espéras juste que Sibel se soit enfuie et ait été cherché de l’aide. N’importe laquelle… Seule la voix de celui qui aurait dû être ton alpha résonna dans la cuisine, où il venait de poser les pieds. Pourquoi ? Pourquoi ? Parce que ton cadavre de père m’a fait une promesse de son vivant. UNE PROMESSE QU’IL N’A PAS TENU ! Et là, tu te stoppas net. Ton cœur, tu ne l’entendais plus. Tu n’entendais plus. Comme si tes oreilles se bouchaient. Il venait tout juste de te parler de père comme un mort. Etait-ce vrai ? Que voulait-il dire ? Qu’il avait tué ton père ?
Tu n’avais jamais aimé ton père. Il était tellement fanatique de son culte « de merde » que tu ne voyais pas en lui une figure paternelle. Surtout que la raison de ta naissance n’était que le remplacement de l’un de tes deux aînés. Ton père ne s’intéressait pas à toi, et seul Thomas avait pu prendre ce rôle de « père ». Ton père t’avait forcé à devenir la bête que tu redoutais toujours, ce monstre blanc, cet ours terrifiant. Il t’avait posé au milieu de la forêt, et avait laissé Kain attaquer, t’effrayer, te démolir. Non, ton père n’était pas un être des plus chers, et de nombreuses fois, tu avais espéré ne plus jamais le revoir, jusqu’à ce qu’enfin tu te décides à partir, entraînant derrière toi, sans forcément vouloir le leur imposer mais avec joie, les deux cadets, les deux jumeaux. Pourtant, il restait ton père. Tes yeux écarquillés emplis de larmes le montraient : tu l’aimais encore. AU fond de toi, tu l’aimais, il était de ta famille, et pourtant, cet homme/garou/tyran venait très clairement de te dire qu’il était mort. Comme si cela n’était pas évident, une fois que tu fus finalement de retour dans le viseur de Kain, les mains en l’air et le couteau bien en évidence, tu lui posas la question. Stop. S’il te plait, attends… Avant de me tuer… je… je dois savoir… Est-ce toi qui a tué notre père ? _ Oui. Et maintenant c’est ton… « notre » ? Oh ? Il avait capté ? Ton regard n’était plus focalisé sur Kain, mais sur quelque chose d’autre, quelqu’un d’autre. Une personne rousse se tenant derrière, pieds nus, une arbalète à la main. Sibel. Et lorsque l’alpha comprit qu’il avait un autre ennemi, il se tourna rapidement, mais, malheur pour lui, son œil abîmé fut le premier à arriver en face de la tête de la banshee, si bien qu’il n’eut même pas le temps de voir l’arme qu’elle tirait, le carreau de l’arbalète se plantant dans son épaule dans un hurlement de rage.
SIbel était une Montgomery, une banshee, mais aussi la sœur jumelle d’un chasseur. Elle avait donc autant de talent que sa moitié pour ce qui était des armes à distance, et si elle touchait non pas un point vital mais l’épaule d’un « homme » à moitié aveugle pour voir l’arme, c’était qu’elle était bouleversée. Car si Kain avait été dos à elle en parlant du corps mort de papa Montgomery, ou en répondant à ta question, toi, tu avais été face à elle. Et sur tes lèvres, elle avait pu lire dans ton interrogation la douleur de la perte.
Oliver faillit tomber, et tu te jetas sur lui, le couteau encore dans la main. Mais, préparé à tout, il lâcha le fusil pour attraper son revolver et son couteau, et alors que tu allais lui planter ton instrument de cuisine dans la chair, son réflexe fut le plus rapide, et son arme blanche s’enfonça dans ta cuisse, avant que son flingue s’écrase sur ta main. Et en un tour de main, il te fit passer par-dessus son épaule valide pour alors reculer contre le mur précipitamment, s’occupant de retirer la munition de l’arme de Sibel de son épaule, tandis que tu te relevais difficilement. Et son doigt pressa finalement la détente, alors que tu attrapais ta sœur dans tes bras, l’écartant de la trajectoire de la balle qui s’abattit sur ton épaule dans un cri de douleur. Kain, non content de ne point avoir abattu ni toi ni la banshee s’apprêta à recommencer, lorsque la chienne fonça sur lui. Il ne put que bloquer sa mâchoire de son bras gauche, la frappant alors contre le mur pour la faire lâcher prise, avant de replacer son flingue dans la bonne direction… malheureusement pour lui, et heureusement pour vous, vous étiez déjà derrière un meuble, accroupi et assis.
Tu regardas SIbel, et utilisas tes lèvres pour lui parler. Oh, tu ne fis aucun son, ce n’était pas utile avec elle. Tu formas juste les mots avec ta bouche, vu que ton épaule te faisant souffrir, tu n’arrivais plus à utiliser ton bras gauche. : C’est l’alpha qui m’a transformé. Pas un chasseur, donc pas un de ces Steels. Il n’y a sûrement pas de poison, ne t’en fait pas. Toi aussi, tu avais entendu parlé des Steels. C’était évident. Tout d’abord parce que Jared avait été envoyé chez eux, mais aussi parce qu’étant une véritable menace pour la famille, vous vous étiez préparés en les étudiant du mieux possible. Et Violet t’avait aidée. Tu jetas alors un coup d’œil, et remarquas la position de Kain, lorsqu’il tira, les balles s’incrustant dans le meuble. Oh, bande d’enfoirés ! Si j’avais mes pouvoirs, je vous écraserais lentement. Je vous ferais souffrir. SOUFFRIR, vous m’entendez ?! Tu regardas SIbel de nouveau. Ton cœur battait trop vite. Tu lui caressas la joue avant de lui dire, toujours sans son : Je sais que tu dois être bouleversée pour papa. Je le suis aussi. On s’en occupera après avoir réglé ça, d’accord ? Tu connaissais ta sœur. Elle n’allait jamais laisser la mort de votre père l’empêcher de faire le nécessaire pour votre famille… Tout comme toi. Et ce n’était pas non plus cette jambe blessée – qui t’avait permis d’avoir son couteau –, ni cette épaule blessée qui allait t’empêcher de régler son compte à ce salopard.
electric bird.
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Mer 19 Avr - 21:38
Le coffre d’armes de Jared n’était pas verrouillé, heureusement. Rapidement Sibel trouva ce qu’elle était venue chercher. Une arbalète, seule arme que la banshee appréciait manier et dont elle connaissait parfaitement le mécanisme. L’inconvénient était qu’elle ne pourrait tirer qu’une seule fois, elle le savait. Si elle manquait son coup, elle n’aurait probablement pas le temps de recharger. Elle arma l’engin, et agrippa un autre carreau qu’elle accrocha tant bien que mal sous la manche de sa robe, au cas où.
En sortant de la chambre, elle hésita un instant à ouvrir la porte de sa chambre pour relâcher Dawn, mais elle préféra la garder en sécurité. Puis elle s’élança dans les escaliers. Lorsqu’elle arriva dans le salon, le chasseur lui tournait le dos. Furtive comme un chat, Sibel avait un avantage que les sourds n’ont généralement pas, la maitrise du silence. Jared le lui avait appris. Une personne sourde n’a jamais conscience du bruit qu’elle peut faire et est donc porté à en faire beaucoup, mais pas Sibel. Féline, elle se tenait derrière l’attaquant de son frère aîné, son bras raide devant elle, pointant l’arbalète vers le cœur. Elle avait marché dans du verre brisé, mais ne broncha pas, ignorant la douleur. Son regard croisa celui d’Aedan, alors qu’il disait quelque chose qui la déstabilisa d’un coup.
« Est-ce toi qui a tué notre père ? »
Les yeux de la rouquine s’agrandirent de surprise. Avait-elle bien lu ? Son cœur sembla cesser de battre alors que sa poitrine de serrait comme si une main humaine l’écrasait avec force. Sibel déglutit, ses yeux se mouillèrent et sa poigne ferme devint tremblante. L’inconnu du salon se retourna et elle tira, mais l’angle avait changé, sa main avait tremblé, le carreau rata sa cible et pénétra l’épaule au lieu du cœur. Alors que Aedan se lança sur le géant, le bras de Sibel tomba sur le côté de son corps. Elle ne put bouger, sous le choc de la révélation de son frère. La benjamine Montgomery était celle qui était le moins en froid avec son paternel. Elle avait quitté pour suivre ses frères et briser son lien avec le culte. Leurs parents n’avaient pas apprécié, mais elle gardait tout de même contact avec eux régulièrement. Elle lui avait pourtant parlé quelques jours plus tôt.
Sibel ne vu que le canon pointé sur elle avant que son frère l’attrape et la pousse derrière le canapé. Elle comprit à peine ce qui se passait. Embourbée dans le silence de ce chaos, la pièce tournait autour d’elle comme si elle avait été assise dans un carrousel. Elle vit aussi Dawn s’élancer. Brillant animal qui avait trouvé le moyen de sortir de la chambre. Brillante, mais stupide. De là où elle était, Sibel ne pouvait voir ce qui se passait avec sa chienne, mais elle pu constater l’état d’Aedan. Du sang, du sang partout, sur sa main, sa jambe, son épaule, son visage. Le poison. Forest n’avait pas encore trouvé de remède. Sibel, tremblante et paniquée, agrippa la jambe blessée de son frère à la recherche de quelque chose pour faire un bandage, mais il n’y avait pas de temps pour ce genre de chose.
Aedan posa sa main sur l’épaule de sa sœur et cela la ramena à la réalité. Se concentrant sur les lèvres de son aîné, elle reprit son focus et la pièce cessa de tourner. Pas de poison. Rassurant, mais pas assez. Cet homme était un ours Alpha. Aedan n’était pas un Alpha, mais sous sa forme garou, il était une montagne de violence. Un Alpha devait sans doute l’être encore plus. Même sans ses pouvoirs, cet homme restait dangereux et effrayant. Mais il s’était attaqué à Aedan, à Dawn, et si Jared avait été présent, il s’en serait pris à lui aussi. Ce monstre ne savait pas à quelle famille il avait affaire. Oui, Aed avait raison. Ils auraient amplement le temps de pleurer, après s’être débarrassé de l’Alpha. Le visage de Sibel devint calme, elle leva le menton avant d’acquiescer doucement. L’arbalète était tombée à sa droite. La banshee prit une profonde respiration et s’étira rapidement pour l’attraper de justesse avant qu’une balle ne se plante à cet endroit. Elle extirpa le second carreau de la manche de sa robe, réarma l’arbalète, puis se tint prête.