I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane



 
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I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane
Invité
Anonymous
Mar 20 Déc - 13:53

• T'es née un 4 avril ensoleillé – coup d'bol –, plus précisément en 1990 à Stafford, d'un père humain et d'une mère kahinâ.
• Ton pays natal, à savoir l'Angleterre, te manque un peu – beaucoup en fait, et même de plus en plus – même si cela fait maintenant quatorze ans que tu es aux États-Unis.
• Tes parents t'ont appelée Kathleen April Jane, et même si c'est très long à écrire sur les papiers t'es assez chiante pour tout mettre.
• Le matin t'as besoin de café, c'est un fait. Sinon tu deviens un dragon, c'est aussi simple que cela.
• T'aimes beaucoup chanter sous la douche, mais seulement quand t'es seule chez toi.
• T'adores les pommes – et le chocolat, même si c'est moins bon pour ta ligne.
• Tu as repris la danse il y a peu et pourtant tu n'as rien perdu de ton talent.
• Il t'arrive parfois d'aller courir pour te dépenser, en général aux abords de la forêt si ce n'est dedans.
• T'hésites depuis un moment à apprendre un sport de combat, d'autant plus depuis que ce fameux dôme est apparu.
• Lorsque tu es seule chez toi, tu t'encombres rarement avec des habits autres qu'une chemise légère et bien souvent transparente.
• T'adores prendre des douches très chaudes, même si après y'a plein de buée dans la salle de bain.
• Tu n'es jamais sortie avec une fille, par conséquent tu ne sais pas si tu es hétéro ou bi.
• Il paraît que tu as un léger problème avec l'alcool – enfin léger... disons que tout est relatif – mais tu préfères le nier, parce que c'est plus simple. Enfin bon, il vaut mieux pas t'inviter à une soirée.
• Aussi, il s'avère que tu n'as plus aucun contrôle sur toi-même une fois saoule, ainsi il n'est pas rare que tu te réveilles le lendemain matin sans aucun souvenir, ou alors avec un inconnu à côté de toi, dans le même lit – ça t'est déjà arrivé, mais peut-être que tu ne t'en souviens pas.
• Tu parles l'anglais, le français et l'espagnol même si cela ne te sert pas à grand chose.
• Il parlait que t'as toujours un accent anglais, chose que tu ne prends pas la peine de cacher. T'es fière de tes origines
• L'une de tes plus grandes peur est celle de ne plus avoir d'argent, en quelque sorte de vivre à la rue, sans doute à cause de la mort de ta mère.
• Bien que tu tentes de le nier, le meurtre de ta mère t'obsède et tu veux plus que tout trouver le responsable. Si on te demandait ton souhait le plus cher, ce serait sans doute cela – enfin, faudrait encore que tu sois honnête.
• Un peu avant sa mort, ta mère t'a offert un carnet dans lequel étaient répertoriés plusieurs savoirs concernant votre nature. Néanmoins, il n'est pas complet et un grand nombre d'informations manquent à l'appel, notamment par rapport aux auras. Tes connaissances sont par conséquent relativement lacunaires, ce qui a encore attisé ta curiosité déjà omniprésente. Ainsi, tout comme tu t'affaires pour retrouver son meurtrier, tu essaies de compléter son carnet.
• Ce fameux carnet est, avec quelques bijoux que ta mère t'a laissés, l'objet auquel tu tiens le plus, et pour rien au monde tu ne t'en séparerais.
• Tu as un don incroyable pour compartimenter tes émotions, ainsi tu ne mélanges jamais ta vie professionnelle et ta vie privée – quoique tu as déjà couché avec l'un de tes collègues, mais vu que t'étais bourrée ça compte pas vraiment.
• Si tu n'as pas besoin de beaucoup de sommeil pour te sentir un tant soit peu en forme, sans réveil tu es capable de dormir plus de quatorze d'affilée sans broncher.
• Les araignées ne te font ni chaud ni froid – étonnant pour une fille ? Pas tant que ça en soit – mais tu as une peur bleu des serpents et des scorpions, tu hais ces bestioles. Et les guêpes aussi, tu n'aimes pas les guêpes.
• Tu es une kahinâ qui prétend ne pas croire – et ne pas connaître – le surnaturel... C'est assez paradoxal, en effet, mais cela prouve déjà que tu aimes manipuler ton petit monde.
• Grâce à ta nature de kahinâ, tu discernes assez facilement si quelqu'un ment, et tu es persuadée qu'un jour prochain tu parviendras à maîtriser ce don qui fera de toi un détecteur de mensonges sur pattes – c'est bien peu élégant dit ainsi.
• Tu passes énormément de temps à analyser le comportement des autres mais tu détestes qu'on fasse cela avec toi.
• Si lorsque tu travailles tu es une véritable professionnelle, en dehors c'est tout autre chose, et tu peux te comporter comme la pire des garces s'il le faut – autant être honnête.
• Tu joues aux échecs, on peut même dire que tu es très douée même si cela t'arrive de moins en moins – d'y jouer hein, pas d'être douée.
• Tu n'as jamais été une grande fan d'enfermement, ce qui peut en partie expliquer le métier que tu exerces mais aussi la haine que tu voues à ce dôme depuis qu'il t'a faite prisonnière dans cette ville qu'est Beacon Hills
• Tu adores les défis stupides, et pourtant tu es loin de l'être.
• Tu es capable de contrôler à la perfection les battements de ton cœur lorsque tu mens, même s'il faut reconnaître qu'il y a déjà eu quelques loupés.
• Tu as déjà couché avec un homme marié le jour de son mariage, et tu n'étais pas suffisamment ivre pour t'en servir d'excuse.
• Difficile de déterminer si tu es une personne fidèle ou non, néanmoins pour toi le secret professionnel est sacré.
• Tu définis l'amour comme un mythe, et tu n'en as rien à faire. Tu préfères les coups d'un soir, voire de plusieurs si cela en vaut vraiment la peine.
• Tu mens comme une arracheuse de dents, et tu n'éprouves qui plus est aucun remord. Tu n'es pas une sociopathe – enfin tu ne penses pas, et vu que tu es psy' tu t'en serais déjà rendue compte si c'était le cas – mais tu as petit à petit appris à ne plus regretter tes actes. Après tout, la perfection ne se trompe jamais, n'est-ce pas ?
• Tu as un certain talent pour manipuler les autres, surtout les jeunes hommes qui tombent facilement sous le charme de ton corps de rêve – ils sont tellement naïfs.
• Tu adores "flirter" pour voir briller dans les yeux de certains une lueur de désir qui te donne l'impression d'être toute-puissante et magnifique – et ce même si tu te sais sublime.
• Tu es tellement différente dans ton rôle de psychologue que l'on pourrait croire à deux personnes bien distinctes.
• Assez égoïste de nature de par ton éducation, tu n'aimes pas qu'on te refuse quelque chose, et évidemment tu ne penses qu'à ta tronche – et à ton père, évidemment.
• Pour voir brièvement l'ordre de tes priorités, on peut simplement dire que ton père et toi êtes au-dessus, et que le reste du monde n'est rien. Bon, y'a quand même des exceptions mais elles sont rares – et puis de toute façon tu ne l'avoueras jamais, question de fierté.
• Rares sont les phrases dénuées de sarcasme qui s'échappent de ta bouche – excepté lorsque tu travailles, cela va de soi.
• Tu manies l'ironie à la perfection, te moquant du monde par mille et un sous-entendus qui te font sourire.
• Tu penses être meilleure que tout le monde, d'ailleurs tu n'hésites pas à t'affirmer supérieure s'il le faut.
• Tu es une personne aussi sûre de toi qu'hautaine, ce qui te rend à la fois admirable et incroyablement agaçante.
• De sang-froid, tu n'es pas du genre à foncer dans le tas ou à agir sur un coup de tête : tu préfères réfléchir à un plan et, une fois certaine que tout est parfait, te lancer.
• La mauvaise foi est ta meilleure amie puisque tu détestes et es quasiment incapable de reconnaître tes torts. Faut croire que tu aimes bien te voiler la face.
• T'es une menteuse confirmée qui ne supporte pas quand on lui ment et qui veut toujours tout savoir – mais puisque tu es supérieure c'est tout simplement dans l'ordre des choses.
• Tu as une excellente mémoire, rares sont les choses que tu oublies.

Kathleen April Jane
  • Quel est ton sentiment au sujet de Beacon Hills ?
  • En arrivant ici tu aimais bien la ville, vraiment. Mais plus le temps passe et plus tu te sens oppressée, notamment à cause de ce fameux dôme qui t'empêche de partir ne serait-ce qu'un week-end. T'aimes ni l'enfermement ni les contraintes, alors autant dire que ça te tapes clairement sur le système. Si tu pouvais partir, sans doute que tu le ferais, oui. Tu refuses de te dire que quelque chose te retient ici – autre que le Nemeton dont tu ne sais rien pour l'instant.

  • Comment vis-tu le fait d'être différent des simples humains ?
  • Très bien puisque tu t'es toujours su exceptionnelle. Tu aimes cette différence qui te rend supérieure, enfin plus que tu ne l'es déjà naturellement, et tes facultés surnaturelles t'offrent de nombreux avantages que tu n'as pas l'intention d'abandonner, autant pour ton métier que pour ta vie personnelle – toujours pratique de pouvoir reconnaître les connards menteurs.

  • Tu n'as plus ou presque plus de pouvoirs, comment te sent-tu face à cette situation ? Comment comptes-tu agir afin de rétablir la situation ?
  • Puisque tu ne possèdes pas encore toute la palette de pouvoirs qui t'attend, tu n'as pas perçu la différence. Tu peux toujours voir les auras et les menteurs, donc ça te va très bien. Par conséquent, tu te moques pas mal des autres, tout ce qui te préoccupe c'est ce dôme que tu meurs d'envie d'insulter – mais tu vas pas le faire pour pas être censurée – et qui doit disparaître. Néanmoins, aucun doute que si tes facultés précédemment citées disparaissent, tu seras plus que furieuse. Tu peux être patiente mais y'a des limites, et honnêtement... vaut mieux pas les franchir, question de survie.

  • Gabriel McCullough demande un Hellhound en échange de la liberté des habitants de Beacon Hills. Quelle est ton opinion à ce sujet ?
  • Tu ne sais pas ce qu'est un Hellhound, et tu ne sais pas non plus ce qu'il veut en faire. En fait, tu ne sais même pas si le dit maître chanteur est honnête, même si cela te semble assez plausible puisque, au vu de ses pouvoirs, il aurait très bien pu faire pire, tuer certaines créatures pour montrer qu'il ne plaisante pas par exemple – simple théorie qui te paraît néanmoins cohérente. D'où ton hésitation et ton besoin de faire des recherches, recherches qui sont d'ailleurs en cours depuis ce fameux message. T'y songes énormément, c'est un fait. Si tu penses que le fameux Hellhound peut t'aider à botter l'cul de celui qui te retient prisonnier ici, tu t'allieras à lui sans hésiter – t'es pas non plus stupide. Si ce n'est pas le cas, il y a de grandes chances que tu le vendes, oui. Garce ou égoïste, à vous de choisir l'adjectif, mais tu ne vas pas supporter longtemps d'être coincée dans cette ville.

  • Âge
  • 26 ans – ah ouais quand même, ça date...

  • Lieu de naissance
  • Stafford, Angleterre

  • Nationalité
  • Anglaise et Américaine

  • Travail/Études
  • Psycho-criminologue qui consulte parfois en tant que psychologue

  • Qualités
  • Sublime – mais pas modeste, faut le préciser –, intelligente, ingénieuse, réfléchie, sûre de toi, observatrice, perspicace, bonne menteuse, excellente mémoire, séductrice hors pair qui sait se faire discrète au besoin, très douée pour analyser ce et ceux qui t'entourent. En bref, parfaite – d'où le fait qu'il y ait un peu plus que trois adjectifs – !

  • Défauts
  • Narcissique, égoïste, rancunière, sarcastique, agaçante – très... trop… carrément chiante en fait, insupportable –, hautaine, secrète – ça elle y peut rien, c'est son job –, perfectionniste, déteste avoir tort, déteste qu'on lui mente, besoin de toujours tout savoir, fort esprit de contradiction, de mauvaise foi... Avouez qu'y a quand même moins de défauts que de qualités.

  • Connais la vérité sur le surnaturel?
  • Oui

  • Groupe
  • Myths

  • Race
  • Kahinâ

  • Niveau de pouvoir
  • Niveau 1

  • Célébrité
  • Leighton Meester

  • Autre
  • Trop de trucs à dire... Elle est parfaite. Et sexy. Et très bizarre.

  • Code de validation
  • Validée par Saleem ! I love you

We are all puppeteers.

   
Ton pseudo/Prénom: Eléa / Julia / Kay / Kat / La reine du monde /out
Ton âge: Seize ans depuis le 9/12 ~ Ouais, j'suis un bébé et alors ? *va boire son bib'*
Comment as-tu connu le forum?: Je suis Dieu, et Dieu sait tout /out Google est mon ami, Teen Wolf aussi (c'est très bizarre) alors j'ai cherché *a l'air de la chanson dans la tête* //SBLAM//
As-tu déjà été sur le forum? Si oui, qui étais-tu?: La superbe Kaylann Morino – oui, superbe est désormais synonyme de victime /out
Quest-ce qui t'as convaincu de t'inscrire sur Every monster?: Le contexte (Teen Wolf *-*), le design (c'est joliiiiii *o*), et surtout Wolfy :hehe: (aussi connu sous le nom de Dayan ou encore Emmy, preuve que la schizophrénie est contagieuse)
Le mot de la fin ? : J'déteste Envy, vive Wolfy !
   
Invité
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Invité
Anonymous
Mar 20 Déc - 14:19

I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane 877y

Tout a commencé à Stafford, en Angleterre, le mercredi 4 avril 1990, aux alentours de quinze heures. C'est sans doute parce que tu as vu le jour en début d'après-midi que tu as des prédispositions toute particulières pour les grasses-matinées. Par chance, ce jour-là il ne pleuvait pas, et c'est un doux soleil aux rayons chatoyants qui t'accueillit sur cette petite planète. Lui et les larmes de tes parents qui étaient aussi heureux qu'émus par ton arrivée – Dieu ce que tu devais être belle pour qu'ils pleurent tant. En réalité, cela faisait des années qu'ils tentaient d'avoir un enfant, et ta mère avait fait quatre fausses couches avant que tu ne sois conçue. Mais tu as été une véritable guerrière, et tu as réussi à survivre neuf mois dans son ventre avant de naître, petit bébé bien portant. Tu étais tout ce dont ils rêvaient, et leurs yeux brillaient de mille et un feux lorsqu'ils t'observaient. Les étoiles qui peuplaient leurs iris te berçaient toute petite, d'ailleurs tu ne pleurais pas beaucoup. En fait, lorsque tu le faisais, c'était parce que tu avais faim, et Dieu sait que tu adorais manger. Évidemment, tu t'arrangeais pour que tout le monde t'entende dans l'appartement, comme ça tu étais sûre qu'on ne t'oublie pas. A croire que tu avais déjà besoin d'être au centre de l'attention.

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Durant les années qui suivirent, tu as fait le bonheur de tes parents qui te gâtaient à longueur de journée. Tu étais la prunelle de leurs yeux, et ils auraient tout donné pour toi. Les cadeaux s'empilaient dans ta chambre, à croire qu'ils faisaient des offrandes à un quelconque dieu pour le remercier de ta venue. Néanmoins, vous ne rouliez pas sur l'or, et tout ce qu'ils sacrifiaient pour toi avaient des répercussions sur leur mode de vie. Tu n'as jamais été à la crèche, ils avaient bien trop peur de te laisser seule pour cela. Ainsi, ta mère a quitté son travail pour s'occuper de toi jusqu'à ce que tu aies l'âge d'entrer à l'école, c'est-à-dire cinq ans. Et même là, ils eurent énormément de mal à t'y envoyer. Ils avaient cette impression dévorante de t'abandonner, et cette idée les terrifiait. Ils avaient plus que tout cette crainte de te perdre, toi qu'ils avaient tant attendue, toi qu'ils aimaient tant. Ils se firent pourtant violence, parvenant petit à petit à se convaincre que tu avais besoin d'une éducation pour grandir, autre que la leur évidemment. Malgré cela, ils ne semblaient pas décidés à être raisonnables, ainsi ils dépensaient tout ce qu'ils avaient – c'est-à-dire bien peu – pour toi. Tes vêtements étaient achetés avant les leurs, repassés dans le même ordre, et ce n'était qu'un exemple parmi d'autres. Ton repas, ta douche, tes loisirs, tes envies, tout ce qui te concernait passait avant eux. T'étais qu'une gosse, tu te rendais pas compte de la gravité de cette situation. Tu trouvais cela normal en quelque sorte, parce que tu avais toujours été élevée ainsi. Le parfait stéréotype de la gamine pourrie gâtée, sauf que tes parents n'étaient pas riches. Ils semblaient simplement avoir trouvé un moyen terriblement dangereux de combler le manque créé par le désespoir qui les avait rongés en t'attendant.

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Parmi tous ces désirs que tes parents réalisaient sans broncher, pas le moins du monde inquiétés par l'état de leur porte-feuille, il y avait la danse. Tu as commencé lorsque tu avais quoi... Six ans ? A peu près oui, et ensuite tu n'as plus arrêté. Un an, deux ans, trois ans... Cette passion faisait battre ton cœur, elle faisait naître sur ton visage un sourire resplendissant qu'elle seule pouvait créer, elle t'amenait loin, si loin qu'à chaque pas que tu exécutais tu avais cette douce impression d'être transportée. Tu aimais cela, plus que tout tu voulais que cela ne cesse jamais. Plusieurs années se sont écoulées, et jamais tu n'as arrêté. La danse te rendait heureuse, elle t'animait, faisait de toi un être complet. Tu prenais des cours en dehors de l'école, et tu voulais à tout prix être parfaite. Il fallait reconnaître que tu avais déjà une exigence envers toi-même assez impressionnante pour une enfant de ton âge, et quelque peu inquiétante sans doute. Alors tu travaillais, encore et encore, tu t'entraînais chez toi lorsque tu avais un moment, tu mettais de la musique dans ta chambre et parfois dans le salon quand tu n'avais pas assez de place, tu répétais chacun de tes pas avec une minutie rigoureuse. Ton assiduité eut un bel avantage : tu étais la meilleure de ton groupe, faisant la fierté de tes parents – rien d'étonnant à cela en somme, tu l'avais toujours été – et même celle de ta professeur qui voyait en toi un grand potentiel. Tu appris ainsi de multiples danses. La valse, le rock, le jive – tu l'aimais bien celle-là, même si tu finissais ta chorégraphie complètement éreintée –, la country – elle par contre tu ne l'aimais pas du tout, faut croire que le courant ne passait pas entre vous –, même la danse classique fut de la partie et te plut étrangement. Tu lui trouvais une certaine grâce que tu trouvais des plus agréables. Néanmoins, la danse contemporaine est encore aujourd'hui celle qui te fait le plus vibrer.

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Tu n'as jamais vraiment compris pourquoi vous avez déménagé aux Etats-Unis alors que tu allais sur tes douze ans. Une histoire de famille de ce que l'on te disait, rien de bien précis, et de quoi t'agacer au plus haut point. Pourquoi te contraignaient-ils ainsi à quitter ton pays natal, la ville dans laquelle tu avais toujours vécu, ton école, tes cours de danse et tes amis à qui, malgré tes allures de prétentieuse superficielle, tu tenais ? Tu n'en savais rien, même si le mot « cousine » revenait sans cesse dans leurs discours. De toute manière, tu avais beau râlé, tu savais bel et bien que tu n'avais pas le choix : à ton âge, aucune chance que tu puisses continuer à vivre dans un tel confort sans tes parents. Tu maugréais, grognais, protestais, mais simplement pour la forme. Tu avais déjà cet insupportable esprit de contradiction qui rendait fous tes professeurs.

Enfin voilà, à douze ans et quelques mois, trois peut-être, tu arrivais à Boston, immense ville de ce gigantesque pays que tu avais rapidement apprécié – sans doute parce que c'était d'ici que venaient toutes les séries que tu dévorais avant de t'endormir. T'as débarqué tout près d'la côte du Massachusetts – d'ailleurs il t'a fallu un temps avant de comprendre la logique de cette orthographe – sans trop comprendre pourquoi finalement, simplement avec une idée en tête : être la reine. Tu l'étais déjà chez toi, alors l'être à l'école ne devrait pas être si compliqué que ça en soi. Certes, tu n'avais que douze ans mais peu t'importait : tu serais une reine, et la plus majestueuse d'entre elles.

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Ainsi, tu es bien vite devenue une demoiselle populaire, et une garce. Si, c'était véritablement le cas. Honnêtement, si au fond ce n'était pas ta vraie personnalité, face à tes camarades de classe tu te comportais ainsi. Les petits-amis ? Des chaussettes, tu en changeais tous les jours ! Bon, c'est peut-être un peu – beaucoup – caricaturé, mais cela résumait bien ta vision de l'amour. Tu n'en avais rien à faire, sans doute parce que ceux qui avaient "l'honneur" de sortir avec toi ne servaient qu'à te faire apparaître plus resplendissante encore. Ils n'étaient que des pantins entre tes mains, et si la plupart étaient décidés à profiter de l'instant parce qu'ils savaient que cela ne durerait pas – après tout, c'était aussi leur moment de gloire, n'est-ce pas ? – d'autres étaient d'une naïveté terrible et, bercés par un espoir utopique qu'une relation durable puisse commencer ainsi, finissaient le cœur en lambeaux, souvent – toujours ? – en pleurs. Pathétique, songeais-tu en levant les yeux au ciel en apprenant que des larmes par centaines avaient été versées après ta déclaration. Enfin, déclaration était un bien grand mot, en réalité tu annonçais seulement rupture, mais pour quelques-uns c'était d'une violence telle qu'il voyait cela ainsi. Pitoyable.

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Entre temps, ta situation familiale s'était dégradée, et ce considérablement. Tes parents continuaient de te couvrir de cadeaux, tu passais avant tout à leurs yeux. Ils étaient prêts à faire n'importe pour toi, pour tes sourires, pour ton bonheur, à tel point que les finances étaient de plus en plus catastrophiques. Mois après mois, ils voyaient leur argent glisser entre leurs doigts sans qu'ils ne puissent protester. Ils se ruinaient pour toi sans que tu ne t'en rendes compte, et même le monstre effrayant qu'était la misère ne sembla pas les faire réagir. Aveuglés par cette seule volonté de te rendre heureuse, ils ne se souciaient de rien d'autre. Ils se ruinaient petit à petit, ta mère peinant à retrouver du travail malgré ses nombreuses aptitudes et le faible revenu de ton père ne suffisait pas pour vous trois, et ce simplement parce que tu te sentais incapable de te priver de quoi que ce soit et qu'ils n'allaient pas t'y contraindre.

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Cette décadence prit fin dans la plus tragique des apothéoses. Tout se succéda : tentatives vaines, échecs regrettables, malentendus, jugements si vite faits, refus d'accepter la réalité, espoir utopique, menaces sourdes, détermination stupide, rébellion suicidaire. Toi, tu étais au milieu de tout cela sans comprendre, perdue parmi des pensées trop adultes sans doute pour l'adolescente que tu étais, ne pouvant définitivement pas saisir le sens de toutes ces histoires. Tout s'est déroulé sous tes yeux pourtant. Alors pourquoi étais-tu si inconsciente, si aveugle, si égocentrique ? Et si avant que cela arrive tu ne voyais rien, aujourd'hui il t'arrive encore de t'en vouloir pour tout ce qu'il s'est passé.

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Ça a commencé par quelques rumeurs, mais tu étais sans doute trop obnubilée par ta propre personne pour les entendre. Tu ne voyais même pas que les dettes de tes parents, en même temps que les factures sur la table du salon, s'accumulaient au fil des mois, et ce en partie à cause de toi. Certes, tes parents ne t'ont jamais appris à être raisonnable, ne serait-ce qu'un tout petit peu, puisqu'ils t'ont élevée avec une cuillère en argent – si ce n'est en or – dans la bouche malgré leurs moyens qui, bien que convenables, n'ont jamais été particulièrement impressionnants. Ainsi, tu n'as jamais jugé nécessaire de diminuer les dépenses te concernant, et tu as continué tout ce que tu faisais. La danse, les sorties, le maquillage... Rien n'a cessé. Pourtant, même si vous viviez encore moins aisément qu'avant, vous n'avez jamais sombré. Selon toute logique, vous auriez dû finir à la rue au bout de quelques mois à peine, un an grand maximum. Mais deux ans après vous étiez toujours là, dans ce même appartement, et malgré le faible revenu de ton père qui avait tout de même eu une augmentation – rien d'incroyable à vrai dire –, vous parveniez à le garder, toute comme votre tête hors de l'eau. Et rien ne pouvait expliquer cela. Rien mis à part quelque chose d'illégal.

C'était la principale supposition de tous vos voisins, mais évidemment aucun n'allait vous le dire en face. Lorsqu'ils voyaient partir ta mère le matin, ils pensaient immédiatement à des affaires frauduleuses, alors que toi, adolescente qui la considérait comme un véritable modèle malgré ton incroyable narcissisme, tu trouvais cela normal. Tu allais en cours – pourtant Dieu sait que ça t'emmerdait au plus profond de ton être d'écouter un prof déblatérer pendant des heures –, ton père allait travailler, et ta mère faisait de même, ou alors chercher un emploi lorsqu'elle n'en avait pas un petit. Serveuse, vendeuse, caissière, elle en a enchaîné par dizaines, mais jamais très longtemps. Souvent elle rentrait à la maison et vous expliquait qu'elle devait en trouver un autre, et dès que vos voisins l'apprenaient ils pensaient à un renvoi, croyant qu'elle avait volé dans la caisse du magasin par exemple. Et si tes parents entendaient parfois quelques-unes de ces rumeurs honteuses car complètement fausses, toi tu n'en avais jamais perçue aucune. Quelque chose d'autre te préoccupait.

I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane Xnrz

Cela faisait plusieurs semaines que tu observais des phénomènes plutôt étranges, et ce à longueur de journée. Sans que tu ne saches pourquoi ni comment cela débutait, tu voyais parfois des sortes de halos colorés autour de certaines personnes, si ce n'est toutes celles qui t'entouraient. Un jour, tu as même vu une silhouette enflammée entourée une fille de ta classe. T'as été tellement surprise – et inquiète – que ton cœur a raté un battement. Tu ne savais pas ce que c'était, et visiblement tu étais la seule à voir ce renard de feu – parce que cette forme orangée ressemblait excessivement à cet animal, même si elle était sur deux pattes –, ce qui était loin de te rassurer. Lorsque ce n'était pas cela, t'avais l'impression que les yeux de certains changeaient de couleur, devenant fluorescents. Ce n'était pas qu'une impression : c'était ce que tu voyais. Mais tu ne comprenais pas, par conséquent cela t'effrayait. T'avais peur d'être folle, ou en tout cas d'être en train de le devenir. Tu voyais du rose partout, autour de tout le monde. Tu ne le contrôlais pas, et ça te terrifiait. En allant au lycée, pendant les cours, au self, en faisant le chemin qui te séparait de votre appartement, cela pouvait se produire n'importe où, et n'importe quand. Ça te frustrait de plus en plus, et si ce n'était pas la preuve que quelque chose clochait chez toi, cela allait sans doute te rendre folle si tu ne découvrais pas la raison de toutes ces étrangetés. Petit à petit, tu devenais de plus en plus agaçante, agressive, insupportable. T'avais toujours été assez pénible, c'était un fait, mais cela ne faisait qu'empirer. Tu grognais presque lorsque l'on te parlait, d'autant plus lorsqu'à nouveau ces couleurs venaient peupler ton champ de vision. Tu t'enfermais seule dans ta chambre, parce que là tu ne voyais rien. Pas de couleur, pas de problème, pas de colère. Seule, t'étais calme. Mais t'allais quand même en cours, et là-bas ça allait beaucoup moins bien. Ça te rendait furieuse de ne pas comprendre, alors tu faisais n'importe quoi. Tes résultats restaient excellents, mais tu étais... une irrévérencieuse rebelle qui répondait sans cesse aux professeurs, une insolente qui ne se laissait pas malmener, une meneuse qui menait la vie dure aux enseignants. Vraiment, tu devenais progressivement une terreur, et sans doute que certains voulaient t'arracher la tête pour que cela cesse. T'étais infernale. Et ça a continué jusqu'à ce que tes parents apprennent cela. Enfin, en réalité, il a fallu une dizaine de jours avant que tu cesses ton petit manège, parce que la première fois qu'ils ont voulu t'en parler, tu les as envoyé paître en beauté. La fois suivante t'as hurlé, ou plutôt t'as gueulé tellement t'étais en colère. Mais comme on dit, jamais deux sans trois, ainsi ta mère a jugé bon de venir te voir seule, dans ta chambre, une fois. Et tu ne sais pas pourquoi, mais ce jour-là elle a réussi. Et tu te souviendras sans doute toute ta vie de cette discussion.

Elle rentre dans ta chambre, ce qui déjà ne te plaît pas. C'est ton havre de paix, il t'appartient. Pourtant tu ne dis rien, tu la laisses faire. Tu la voies s'avancer grâce au miroir accroché au mur, puis s'approcher de toi. « On peut discuter ? » Elle glisse sa main dans tes cheveux sans que tu ne bronches, elle faisait toujours cela quand t'étais petite, et ça te rassurait. Tu fais tout de même ta pénible en maugréant un « Qu'est-ce qu'y a ? ». Tu mériterais une gifle, c'est sûr. Elle s’assoit, te regarde, tu fais de même. Tu te dégonfles pas. « Tu vois des choses ? » Vif hochement de tête pour démentir ces propos : tu ne veux pas le reconnaître. Tu ne veux pas être une folle. « Je sais que tu mens Kathleen, alors dis-moi la vérité. » Froncement de sourcils intrigué. Tu as toujours été une bonne menteuse, et ta mère ne t'a jamais embêtée outre mesure à propos de cela. D'ailleurs, elle ne s'est jamais montrée aussi insistante. « Kathleen, est-ce que tu vois des choses ? » Tu te pinces les lèvres, souffles du nez, détournes le regard, et ta mère soupire. « Kathleen. » T'aimes pas la décevoir. Elle est ton modèle, et toi tu es son trésor, c'est ainsi depuis le début. Tu es sa mélodie, son ange, sa bénédiction, et tu détestes quand elle te regarde ainsi. Alors tu finis par lâche un « Oui » mécontent, agacé, avant d'être surprise par son sourire. « Tu ne dois pas avoir peur. » « J'ai pas peur. » Semi-mensonge, qu'importe, t'es pas prête à le reconnaître. « Ça veut dire que tu grandis, c'est normal. » « Tu vas me dire que tous les ados de quatorze ans voient des couleurs partout autour des gens ? » Légère hésitation de ta mère qui grimace un instant. « Hum... non pas tous. » « Alors explique-moi ! » que tu grognes en te levant, parce que tu détestes ne pas savoir, ne pas comprendre, et parce qu'au fond de toi t'es complètement paniquée. « Tu me promets de m'écouter jusqu'au bout ? » Tu grommelles, fais les quatre cents pas, sans répondre. « Kathleen assieds-toi. » Tu veux pas, t'es agacée. « Promets-moi que tu vas m'écouter. » « Explique-moi ! » Dialogue de sourdes, t'es têtue, et insupportable. « Promets-le moi. » T'es étonnée, parce que ta mère insiste rarement autant, parce qu'avec elle t'as toujours raison – comme avec à peu près tout le monde d'ailleurs. Ça t'inquiète aussi un peu, parce que ça prouve que ça doit être important. Très important. Alors tu soupires, maugrées à nouveau puis murmures : « C'est promis. » D'un geste, elle t'invite à t'asseoir sur le lit et tu t'exécutes. Sans la moindre justification, elle dépose sur ton front un baiser, puis commence à parler. Et tu l'écoutes, encore et encore, t'es fascinée. Tu connais enfin la vérité.

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C'est ce jour-là qu'elle t'a appris la cause de ces étranges formes colorées qui dansaient autour de tout un chacun alors que tu n'avais rien demandé. Elle t'a tout dit, tout expliqué. Une kahinâ, voilà ce que tu étais. Tout comme elle. Ton père était un humain lui. Selon ses dires, un kahinâ ne peut avoir d'enfant humain, ainsi elle a su dès ta naissance que tu serais exceptionnelle. Pour ton père, c'était bien plus étrange, parce que lui n'a jamais vraiment su ce que vous perceviez. Les descriptions ne valent pas le vécu, cela va sans dire, néanmoins le seul fait de ton arrivée avait suffi à son bonheur.
C'est aussi à ce moment-là que ta mère t'a expliqué les différentes aptitudes que tu allais petit à petit développer. L'utilité de toutes ces auras que tu voyais, le fait que petit à petit tu pourrais décider de les voir ou non, la perception des mensonges – tu commençais déjà à t'en rendre compte, ayant d'étranges intuitions qui s'avéraient vraies sans que tu ne puisses toujours le démontrer –, la copie des auras – tu comprends pas trop ce que c'est ça d'ailleurs, mais ça viendra sans doute avec le temps. Et puis l'existence d'autres créatures surnaturelles. Les loups-garous et leurs yeux, les kitsunes et leur feu, les banshees et leurs cris, et tant d'autres créatures qu'elle ne connaissait même pas toutes. Elle t'a parlé d'un carnet dans lequel elle avait noté ses propres observations quant à ces auras au fil des années, te promettant qu'elle te le donnerait un jour. Tu n'avais dès lors qu'un souhait : apprendre.

Même si tout cela paraissait incroyable, fantastique, irréel, tu l'as crue. T'étais plutôt rationnelle comme adolescente pourtant, mais tu l'as crue, et petit à petit elle t'a appris à maîtriser ta perception de ces fameuses auras. A distinguer leurs couleurs pour ensuite être en mesure de les associer aux créatures les plus courantes. Autant reconnaître qu'au départ ça ne te servait à rien, parce que quasiment toutes celles que tu voyais étaient roses. Seuls des humains semblaient peupler ton lycée et ta ville, et en cela tu te sentais plus exceptionnelle encore. Une fois, au détour d'une rue en rentrant chez toi, t'en as vu une blanchâtre, très jolie d'ailleurs. Et t'as vu des yeux jaunes, jaunes vifs, étincelants, fluorescents. Un loup-garou selon les dires de ta mère, ce qui t'a légèrement fichu la trouille, faut le reconnaître. T'as appris quatre couleurs en tout, dont celle des plus simples mortels. Et même si t'en voulais plus, beaucoup plus, t'as attendu. Et aujourd'hui encore tu te demandes si t'as bien fait d'attendre.

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Tu sais pas trop comment ça a pu arriver, un drame pareil. Peut-être que si tu étais resté avec ton petit-ami comme il te le demandait, tu ne l'aurais pas vécu ainsi. Peut-être que si ton père n'avait pas oublié son téléphone sur le bar, tu ne l'aurais pas appris ainsi. Peut-être que si t'avais eu de la chance, tu n'aurais pas eu à vivre une telle épreuve. Mais t'as pas eu d'chance, et le coup fatal est tombé, massue sous laquelle tu t'es écrasée. Tu te souviens ne pas y avoir cru, t'être mordue la lèvre si fort que tu en as saigné, avoir enfoncé tes ongles dans ton crâne pour sentir la douleur que cela procurait. Puis t'as compté tes doigts. Et là t'as compris : tu ne rêvais pas. Pourtant, c'était tellement atroce... T'aurais voulu que ça ne soit qu'un cauchemar, un horrible cauchemar. T'as senti ton cœur battre plus violemment que jamais, ta gorge se nouer avec une telle force que cela semblait irréel, tes yeux te brûler si vivement qu'en une seconde à peine ils furent baignés de larmes ardentes. T'as senti ton sourire se fendre, tes genoux se heurter au sol, tes mains se mettre à trembler. T'as senti ton énergie te quitter, toute cette douleur te foudroyer, ta vie qui t'échappait. Tu t'es brisée.

C'était un jour comme les autres pourtant, un jeudi parmi tant d'autres, une soirée comme il y en avait tant. T'es rentrée chez toi, tout ce que tu voulais c'était danser. T'avais pas l'intention de bosser, de toute façon y'avait pas grand-chose à faire pour le vendredi habituellement. Alors t'as monté les escaliers quatre par quatre – vous viviez au deuxième étage de l'immeuble –, ouvert la porte à toute vitesse, et dès que tu fus à l'intérieur t'as mis de la musique. T'as eu qu'à connecter ton téléphone à la base, un jeu d'enfant. Y'avait personne pour l'instant, tes parents travaillaient et tu n'avais convié personne à passer la soirée avec toi. Tu voulais juste danser. Alors t'as commencé à écouter les notes et leur douce symphonie résonnaient dans tout l'appartement, puis à faire quelques pas. C'était si simple, et ça te faisait un bien fou. T'en avais besoin aujourd'hui, alors tu avais refusé l'invitation de ton cher et tendre qui te proposait de venir chez lui pour quelques heures seulement. T'aurais dû accepter, ça t'aurait évité toute cette douleur.

Tu n'étais qu'à la deuxième chanson de ta playlist lorsqu'une sonnerie a commencé à retentir dans toute la pièce. Au début tu n'as pas compris, parce que si quelqu'un t'appelait sur ton portable alors la musique aurait dû s'arrêter. Alors tu as appuyé sur le bouton, mettant un terme à cette douce mélodie sur laquelle tu dansais auparavant, puis ton regard a commencé à vagabonder pour trouver l'origine du son aussi répétitif qu'agaçant qui résonnait dans l'appartement. Le téléphone de ton père était là, posé sur le bar. Il l'avait oublié. T'as pas hésité bien longtemps avant de le prendre, à vrai dire t'as pas du tout hésité. A quoi bon, t'étais sa fille, donc ce n'était pas un crime. « Allô ? » T'as commencé comme ça, simplement, tu t'es pas cassé la tête. T'as même répondu affirmativement lorsqu'ils ont prononcé le nom de ton père. Là encore, selon toi ce n'était pas un crime, ce n'était qu'un petit mensonge de rien du tout. Alors l'homme à l'autre bout du fil a continué. Et c'est là que tu t'es effondré. En une seconde, t'as perdu toutes tes forces. Tes mains ont commencé à trembler, ta bouche à s'assécher, ta gorge à se serrer, tes yeux à piquer, ton cœur à palpiter. T'as cru qu'il allait s'échapper de ta poitrine, pourtant il est resté, et t'as jamais autant souffert. T'es restée debout une seconde, peut-être deux, avant de t'effondrer, tombant rudement sur les genoux sans te préoccuper de la douleur du choc. T'avais tellement mal. Tu ne pouvais pas y croire. Elle était partie, partie à tout jamais.

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Tu ne sais pas combien de temps tu es restée allongée là. Tu te souviens de ton corps qui glissait sur le côté, de ton épaule contre le sol froid, de ces gouttes d'eau salée sur tes joues brûlantes, et de la voix qui continuait de sortir du téléphone. Mais toi t'étais incapable de parler. Tu ne voulais pas le croire, tu n'y arrivais pas. Et lorsque finalement ton père est rentré, il t'a trouvée là, effondrée à même le sol, dévastée. Tu pleurais encore, comme si toutes les larmes que tu avais versées en l'attendant n'avaient pas suffi à épancher ta peine. « Maman... » C'est le seul mot que tu as pu prononcer avant d'éclater à nouveau en sanglots, brisée. Lui aussi il savait. Il avait les yeux rouges, le cœur lourd, mais il ne pleurait pas. Pour toi, il ne pleurait pas.
Tu ne sais pas combien de temps tu es restée dans ses bras, à écouter son cœur battre pour te dire qu'il était toujours en vie, qu'il était là, que tu étais avec lui. Mais ta mère était partie, et ça tu ne pouvais toujours pas l'admettre. Ton modèle avait quitté ce monde, ton héroïne avait rejoint l'au-delà, ton exemple n'était plus. C'était elle qui t'avait tout appris, tout dit, tout révélé, et sans elle tu te sentais complètement perdue. Alors tu te raccrochais à ton père comme à une bouée de sauvetage, mais t'avais mal. T'as jamais eu aussi mal.

Ils avaient trouvé son corps dans une ruelle pas très loin de ton lycée, proche d'un quartier mal famé de la ville. Tu savais que c'était pas bon signe, sûrement en tout cas, mais sur le coup tu ne t'en es même pas souciée. T'as juste pleuré, pleuré toutes les larmes de ton corps, et hurlé jusqu'à ne plus pouvoir. T'as pas voulu y croire, c'était trop difficile à entendre. T'as voulu le nier, en vain, parce que plusieurs heures plus tard ta mère n'était toujours pas rentrée. Alors t'as pleuré, encore et encore. T'as pleuré dans les bras de ton père comme si c'était la dernière fois, t'as pleuré comme jamais auparavant. Avant, pour ne pas pleurer, tu dansais. C'était le seul moyen que tu avais pour évacuer tout ce que tu ressentais, pour ne pas tout simplement disjoncter. C'était ton échappatoire, le plus beau et le plus efficace de tous les remèdes que tu connaissais, celui qui te soulageait le mieux. Pourtant, tu ne pouvais plus danser.

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T'as tout simplement dû arrêter. Parce que tu ne pouvais plus exécuter le moindre pas correctement, parce que tu n'arrivais plus à rien. Tu tremblais en permanence et tu étais incapable de te concentrer. T'y arrivais plus, t'étais bonne à rien. Tes mains, tes pieds, plus rien ne t'obéissait. Même ton don semblait petit à petit te faire défaut, tu voyais des auras alors que tu ne le souhaitais pas, et t'avais de plus en plus de mal à savoir si l'on te disait la vérité. Et puis il y avait ces rumeurs, toutes ces rumeurs qui ricochaient sur les murs des bâtiments, se baladaient dans les ruelles, bondissaient de toit en toit. Elles accusaient ta mère d'avoir trempé dans de dangereuses affaires frauduleuses, certaines faisant même référence à des mafias dont tu n'avais jamais entendu parler – selon toi cela n'existait que dans les films et les séries, bon sang qu'est-ce que tu pouvais être naïve. D'autres, plus vicieuses, perfides, condamnaient ton père, et sur ses épaules on faisait peser la mort de celle que tu avais tant aimé. Malgré ta douleur, tu n'y as jamais cru. Tu savais qu'ils s'aimaient, et qu'il n'aurait jamais fait cela. Le pire dans tout cela ? On prétendait que tu étais sa complice, que tu l'avais aidé à tuer celle qui comptait le plus à tes yeux. Et ça t'était insupportable. T'en voulais tellement à toutes ces personnes qui colportaient ces rumeurs, à ceux qui prononçaient de mots si infâmes sans connaître ne serait-ce qu'une once de votre histoire, de votre vie, à ceux qui ne songeaient pas que la perte d'une mère et d'une femme n'était pas suffisamment difficile à supporter pour une famille. Ils s'en moquaient, eux, évidemment. L'enquête de police avait commencé elle aussi, et ton père a été soupçonné. Tu te souviens avoir hurlé au point de ne plus pouvoir parler le lendemain lorsqu'ils l'ont amené. Toi aussi ils t'ont interrogée, et t'as répondu sèchement, froidement, mais tu disais la vérité. Et tu te servais des quelques pouvoirs qu'il te restait pour savoir si les flics chargés de l'affaire faisaient de même. Pas tous semblait-il, et cela te frustrait de plus en plus. Tu voulais connaître la vérité.

Faute de preuves, ton père et toi fûtes relâchés après deux jours de détention. Les rumeurs n'ont pas cessé pour autant, elles semblaient même s'amplifier à mesure que le temps passait. C'était horrible, insupportable, intenable. T'allais devenir folle, t'en pouvais plus d'être accusée à tort de la mort de ta mère. T'aurais voulu les faire taire, tous, jusqu'au dernier. T'avais l'impression d'avoir tout perdu en à peine une journée. Ta mère qui n'était plus de ce monde, la danse parce que tu n'y arrivais plus, tes amis qui semblaient croire à toute cette calomnie. Il te restait ton père évidemment, mais c'était différent. A vrai dire, ce fut comme une gifle en pleine figure, parce que tu t'es rendu compte qu'aucun n'était prêt à te soutenir lorsque tu étais au plus bas.

Personne, mis à part ton petit-ami. En douze ans, son prénom s'est petit à petit effacé de ta mémoire, mais nul doute que si tu revoyais son visage tu le reconnaîtrais immédiatement, et ce même entre mille. T'as essayé de l'oublier pourtant, mais il était si important à tes yeux. De tous, c'est sans doute le seul garçon que tu as réellement aimé et dont tu ne te moquais pas. Le premier avec qui tu es resté plus de quatre mois, et aussi ta première fois. Il était vraiment important à tes yeux. Et il a été le seul à t'aider durant cette épreuve, à t'épauler, à rester à tes côtés. Il était là tandis que tant d'autres t'avaient laissée tomber. Comme un rayon de soleil alors que le chaos s'était emparé de ta vie tout entière, une lueur d'espoir, un peu d'amour. C'était en partie grâce à lui que tu n'en voulais pas à ton père qui n'était pas très présent, mais aussi parce que tu savais qu'il se démenait pour que l'enquête soit achevée le plus vite possible, ou en tout cas pour qu'il ne soit plus soupçonné. Ni lui ni toi ne deviez l'être si vous vouliez partir, et c'était votre souhait. Vous ne supportiez plus cette ville, ces rumeurs, ces ragots. Toute cette polémique allait vous tuer, ou vous rendre fous, et au fond vous ne saviez même pas ce qui était le pire. Cela a duré plusieurs mois, parce qu'il fallait que tous les soupçons soient levés, que vous n'ayez plus à répondre à leurs maudites questions. Et lorsque tout fut terminé, conclu, achevé, vous pûtes partir.

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Tu fus contrainte de rompre, parce que tu n'avais pas le choix. Tu ne pouvais pas rester, tout comme lui ne pouvait pas s'en aller, tu le savais. Tu refusais de l'empêcher de vivre sa passion, de concrétiser son avenir simplement parce que toi tu ne supportais plus cet endroit. Tu n'as jamais eu autant de mal à mettre fin à une relation, et ce même avant comme durant les presque douze années qui suivirent. Tu lui as brisé le cœur ce jour-là, et le tien aussi fut réduit en lambeaux. T'es partie vite, tu t'es éloignée pour ne pas pleurer, pour ne pas laisser les regrets t'envahir et faire machine arrière, mais tu n'as jamais eu aussi mal pour un homme. T'as jamais autant souffert, versé autant de larmes, culpabilisé autant. Tu t'en voulais, mais au fond tu as fini par te convaincre que c'était mieux ainsi. Aujourd'hui tu n'y penses plus, mais quelque chose au fond de toi sait qu'il ne vaut mieux pas que tu le revoies, par crainte que les regrets ne ressurgissent. Tu lui avais fait mal, mais grâce à cela il a pu rester à Boston, et y vivre comme il le voulait avant que tout ne dégénère. Tu aurais voulu ne pas le blesser, trouver une alternative, mais il n'y en avait pas. Tu le savais, tu le savais... En tout cas tu t'en étais convaincue.

Pour la suite, tu te demandes encore aujourd'hui ce qui a bien pu te traverser l'esprit pour qu'une idée aussi saugrenue y germe. Pourtant, les faits étaient là : tu étais bel et bien devenue une voleuse. Bon, ce n'était pas non plus un crime. Enfin si, techniquement c'en était un, mais moralement cela ne te posait pas le moindre problème de conscience. A tes yeux, ce que tu avais fait était parfaitement légitime. Ce n'était qu'un petit vol de rien du tout, rien de bien alarmant... si ? Bon, t'avais quand même volé la police, mais est-ce que c'était vraiment grave ? Oui, sans doute, mais merde t'en avais rien à faire. T'as simplement voulu voir le dossier, et les attirer dehors avait été si simple que cela ne t'avait pas empêché de le faire. Tous des imbéciles, que tu t'étais dit avant de récupérer le paquet marron. Tu voulais juste le lire, rien de plus. Mais t'as pas pu. Parce que les premiers mots qu'a rencontrés ton regard furent « meurtre » et « amant », puis « mafia » et « corruption ». Tu ne l'as pas supporté, ce fut aussi bête que cela. Alors tu l'as fermé, et t'as hésité l'espace d'une seconde avant de disparaître avec lui. Tu venais de voler le dossier sur l'enquête de ta mère, mais t'en avais rien à faire. D'ailleurs, personne n'a jamais su que c'était toi la responsable. Ils ont sans doute pensé au meurtrier, ou – bien plus crédible sans doute – à une simple perte de la police elle-même. Et toi t'es partie avec, sans demander ton reste.

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Quatre mois après la mort de ta mère, vous étiez partis. Toi avec le carnet de ta mère et quelques bijoux comme souvenirs d'elle, ton père avec son alliance qu'il n'avait pas quitté malgré son départ. C'est lui qui a choisi le Colorado, Denver plus précisément. T'as pas protesté, de toute manière tu t'en moquais. Tu voulais t'éloigner de Boston, alors cela te semblait être une bonne idée. Après deux mois sans aller travailler, t'as quand même fini par reprendre les cours. Tu voulais être quelqu'un d'autre, et même si celle que tu étais auparavant ne pouvait pas réellement disparaître – les traits de caractère qui te définissaient ne pouvaient décidément pas s'effacer -, tu l'as maintenue loin de toi dès ton arrivée. Personne n'était au courant de ton passé, t'as toujours prétendue être venue ici pour tes études. C'était bien plus simple, parce que tu pouvais repartir à zéro et tu ne demandais pas mieux. T'as même hésité à changer de nom, pourtant tu ne l'as pas fait, en hommage à ta mère. T'étais fière d'être sa fille, et t'as jamais cru à toutes ces rumeurs qui détruisaient son image. Ici, personne pour colporter de telles atrocités, et tu ne demandais rien de plus finalement. Personne ne savait, et personne ne saurait. T'as commencé des études de droit pour elle, parce que tu voulais lui rendre justice. Même si tu n'avais pas encore réussi à lire son dossier en entier, tu avais cet objectif en tête qui jamais plus ne te quitta : retrouver son meurtrier. Tu as hésité à devenir avocate, mais finalement tu t'es tournée vers la psychologie, sans doute à cause de tes pouvoirs. Tu t'avérais d'ailleurs très douée pour cela. Tu avais un excellent esprit analytique, chose qui ne t'a jamais quittée. Si cela peut être très utile, parfois c'est insupportable, autant pour toi que pour la personne visée, m'enfin soit. Aussi, tu devinais assez naturellement si l'on te mentait ou non, tu avais des intuitions qui ne manquaient presque jamais. T'étais une kahinâ, et t'en étais fière.

Quant à la danse, il t'a fallu plus d'un an pour t'y remettre, parce que, même si tu ne tremblais plus, tu sentais ton cœur se serrer à chaque fois que la musique résonnait dans ta tête, et à chaque pas que tu faisais tu souffrais un peu plus. C'était terriblement compliqué à gérer, mais tu as réussi. Là aussi, tu étais très douée, et cela te plaisait énormément. Tu voulais en faire ton métier d'ailleurs, mais quelque chose ne se déroula pas comme prévu et brisa tes rêves sans le moindre état d'âme.

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T'avais vingt-trois ans – et toutes tes dents – lorsque cela s'est produit. Tu étais obnubilée par une compétition des plus importantes, et dont la victoire était pour toi la seule issue possible. Tu ne pouvais songer à un échec, d'ailleurs tu t'entraînais d'arrache-pied pour être la meilleure. Et tu étais la meilleure, tu en étais convaincue. Ton partenaire et toi ne pouviez que gagner, c'était évident. Pourtant, cela ne t'empêcha pas de te blesser une semaine avant le jour J. T'étais furieuse, évidemment, mais tu ne t'es pas découragée. T'as simplement cesser de t'exercer, même si cela te frustrait à l'excès. T'étais persuadée que les sept jours qu'il te restait suffiraient à soigner sa jambe. Le médecin n'était pas d'accord, il ne voulait pas que tu participes. T'as ri, et il n'a pas compris. Il pensait sans doute que tu avais compris, mais il était loin de connaître ton insupportable caractère. Tu n'écoutais rien ni personne, évidemment, et tu t'es toi-même condamnée. Ainsi, deux jours avant la fameuse compétition, tu as décidé de reprendre ton entraînement avec ton coéquipier. A vrai dire, il n'était pas d'accord, mais il n'a pas pu te résister bien longtemps – peut-être parce qu'il te craignait un peu, va savoir. Dans tous les cas, t'allais mieux, t'en étais certaine. T'as simplement fait un bandage, et puis vous avez recommencé. Un porté, voilà ce qui as ruiné tes projets, détruit tes rêves, brisé ton avenir. Un simple porté – enfin simple... non, il n'était pas simple en fait – a réduit à néant toutes tes espérances. T'es mal retombée, et jambe a rencontré le sol dans un effroyable cri de douleur. T'as pas pu te relever, et lorsque le médecin est arrivé son verdict a été sans appel : fracture. Tu ne pouvais plus danser. T'es entrée dans une colère noire, véritable dragon qui vociférait à tout bout de champ. Et t'accusais ton partenaire, encore et encore, tu disais que c'était de sa faute, qu'il t'avait mal réceptionnée, qu'il n'était qu'un bon à rien. C'était faux, parce qu'il était un excellent danseur et tout le monde le savait, mais ta rage était telle que tu n'en avais rien à faire. L'amertume te rongeait sans aucun doute, et sans doute le savait-il puisqu'il n'a jamais réellement protesté. T'as eu le droit à un plâtre, à un arrêt, et intérieurement tu bouillonnais, tu devenais folle. Évidemment, vous n'avez pas pu gagner la compétition tant attendue. Vous y avez seulement assisté, et en réalité cela n'a fait que rajouter de l'huile sur le feu. Ton coéquipier aurait pu participé sans toi, avec quelqu'un d'autre, mais il ne l'a pas fait. Par respect pour toi sans doute, mais tu ne l'as pas remercié. T'en voulais au monde entier.

Un peu plus d'un mois après, lorsqu'on t'a retiré le fameux plâtre qui avait, selon toi, brisé tes rêves, tu as tourné le dos à la danse. Toute la haine que tu ressentais, tu ne pouvais lutter contre. Alors t'as passé le dernier concours qu'il te restait pour devenir psychologue, et puis t'es partie, à nouveau. Sans ton père. A vrai dire, si tu avais pu faire autrement tu l'aurais sans doute fait, mais tu savais qu'en restant à Denver tu deviendrais folle. Tu étais tellement déçue, dégoûtée par la danse qui était autrefois toute ta vie, n'aurais pas supporté d'y vivre encore ne serait-ce que quelques mois. Tu le faisais quelque peu à contrecœur, mais tu savais que c'était nécessaire. Tu regrettais de laisser ton père là-bas, lui qui était ta seule attache à ta famille. Tu ne voulais pas l'abandonner, mais il ne sembla pas t'en vouloir et rien que ses mots t'enlevèrent un lourd poids des épaules. Et puis il y avait cet homme que tu fréquentais depuis quelques mois. Enfin, fréquenter était un bien grand mot puisque vous étiez plus des sexfriends qu'autre chose. Tu ne savais pas grand-chose de lui, de son histoire, mais tu t'en moquais pas mal en fait. C'était ton voisin, un voisin incroyablement sexy que tu avais rencontré en laissant tes clefs – par accident évidemment – à l'intérieur de ton appartement en partant trop vite de chez toi le matin. Erreur pas si négative en fin de compte puisque tu ne regrettais jamais les nuits que vous passiez ensemble, et puis tu aimais beaucoup ses splendides yeux azurs – bah quoi, c'est humain d'aimer des yeux, non ? –. A vrai dire, tu regrettas surtout de le laisser à Denver, m'enfin soit, tu te disais que tu en trouverais un autre ailleurs – naïve que tu étais, t'y as cru, oui. T'appréciais cette ville aussi, parce qu'en neuf ans tu avais fini par t'y accoutumer. Oui, tout cela te manquerait, néanmoins tu décidas de tout ignorer et de t'en aller.

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L'Arizona. Tu sais pas pourquoi, mais tu t'es installée là-bas durant les deux années qui suivirent. D'abord à Phoenix dans un hôtel, mais sans que tu ne comprennes pourquoi tu n'as pas du tout accroché avec cette ville et tu es partie. T'as posé tes valises à Yuma, une grande ville de l'état plus proche de San Diego et se trouvant tout près de la frontière. Tu t'y sentais bien. C'est là-bas que tu as commencé à exercer ton métier, à savoir psychologue. T'avais un petit bureau en ville, rien de bien compliqué. Mais tout cela manquait d'action, d'énergie, de mouvement. T'aimais bien écouter tes patients, les analyser et les aider, mais tu avais besoin de plus. De beaucoup plus. Alors t'es devenue psycho-criminologue, parce que t'avais la formation pour et qu'il t'a suffi d'un simple concours pour cela. A peine quatre mois après ton arrivée, te voilà à travailler parmi la police, sur des scènes de crime. Et même si tu trouvais cela passionnant, cela n'a fait que raviver la flamme de vengeance qui brûlait au fond de toi. Personne n'avait retrouvé l'assassin de ta mère. Soit, alors tu le ferais, tu t'en fis la promesse. Le soir-même, tu ouvrais le dossier que tu avais volé des années plus tôt.

Beacon Hills. T'avais demandé ta mutation sans savoir réellement pourquoi. Tu savais que beaucoup d'affaires n'étaient pas résolues là-bas, et tu étais quasiment persuadée que c'était à cause du surnaturel. Cela faisait si longtemps d'ailleurs que tu n'avais pas eu affaire à cela. Certes, tu utilisais tes facultés à détecter les mensonges quotidiennement, autant pour ton travail que dans ta vie privée d'ailleurs, mais c'était différent. Quant aux auras, tu avais simplement pu rajouter au carnet de ta mère la couleur bleue de celle des banshees, un bleu qui te rappelait étrangement quelque chose – de jolis yeux sans doute. Rien de grandiose en somme, et sans doute que cela te manquait un peu, au fond. Tu étais évidemment à mille lieux de te douter que, plus qu'une volonté de changer d'air, c'était le Nemeton qui t'attirait, cette balise surnaturelle à laquelle ta nature ne pouvait résister. Tu t'y es installée sans mal, et tu t'y sentais bien. Enfin, ça c'était jusqu'à l'apparition du fameux dôme qui ne présage assurément rien de bon.

I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane 80la

Deux semaines après ton arrivée, tu avais répondu à un appel de ton père qui te disait d'avoir besoin de toi à Denver. T'as pas bronché, et vous vous étiez donné une date et une heure pour vous retrouver. Rien de bien compliqué en soit, sauf que tu n'as pas pu quitter la ville. Tu t'es heurtée à un mur invisible. Une fois, deux fois, et évidemment trois fois. Faut dire que t'es une sacrée tête de mule quand tu veux. Honnêtement, les éclairs qui sortaient de tes yeux à ce moment-là auraient foudroyé n'importe qui sur place, mais pas cette barrière qui t'empêcha donc de rejoindre ton père qui t'attendait à plusieurs centaines de kilomètres. T'as raté ton avion, et t'as pas pu le voir. Autant avouer que t'étais furieuse, vraiment. Mais t'es rentrée chez toi et t'as fait comme si de rien n'était. Tu l'as appelé évidemment, parce que tu n'avais en aucun cas eu l'intention de lui poser un lapin ainsi. Il te manquait ton père, oui, même à ton âge. Et t'avais bien l'intention de le revoir, de franchir ce dôme. Tu savais que sa présence n'était pas normale, parce que quelques jours plus tôt tu avais pu sortir de Beacon Hills sans aucun problème. T'aurais peut-être dû te barrer à ce moment-là, oui, mais maintenant c'est trop tard et tu le sais. De toute manière, tu serais forcément revenue, et forcée de constater que c'est possible puisque de nouvelles personnes arrivent régulièrement en ville. Tu trouvais ça étrange, oui, et cela t'intriguait beaucoup plus que ce que tu voulais reconnaître, tout comme cela te mettait en rogne.

Aujourd'hui, t'as toujours autant envie de détruire ce dôme qui t'enferme dans Beacon Hills. Ça fait trois mois maintenant, trois mois qu'il te bloque ici, trois mois que tu expliques à ton père que t'y peux rien, trois mois que tu enrages contre cette barrière invisible. Pourtant, tu fais comme si elle n'existait pas. Personne ne sait pour ta nature, et tu veux que cela reste ainsi. Tu supportes de moins en moins cette situation sans pour autant le montrer, faut croire que tu peux être d'une patience infinie, en tout cas quand tu le veux bien. A vrai dire, ce que tu crains le plus, c'est de voir tes facultés disparaître, surtout celle qui te permet de détecter les mensonges. T'es peut-être pas encore parfaite à ce niveau-là, mais tu y es presque, et ce pouvoir est pour toi une protection contre la dangerosité de ce monde. De même pour ta vision des auras, parce que même si tu ne pouvais pas encore associer chaque couleur à une créature, cela te permettait de prendre en considération les risques, et ce n'est pas négligeable. Une aura rose est toujours plus rassurante qu'une aura blanche, n'est-ce pas ?

Aussi, tu as repris il y a peu l'enquête concernant la mort de ta mère, et ce aussi discrètement qu'illégalement. Tu te moques bien qu'il y ait désormais prescription, tu es déterminée à retrouver son assassin, qu'importe ce qu'en dit la loi. T'as toujours eu ta propre notion de la justice de toute manière, et personne ne pourra t'empêcher de le retrouver et d'aller au bout de ta vengeance. Si tu ne peux pas le faire passer par les tribunaux, alors tu trouveras un autre moyen de le faire payer pour son crime. Son meurtre ne restera pas impuni, tu t'en es fait la promesse.

Néanmoins, quelque chose d'inquiétant s'est passé il y a peu. Enfin, tu restes assez indifférente pour l'instant, parce que tu ne sais pas réellement comment réagir. T'hésites pas mal finalement, parce que t'as pas assez d'informations sans doute. Mais t'es en train de chercher, tu finalement tu sauras quoi faire, c'est certain.

Tu sortais de table, en fait tu venais surtout de manger une pizza parce que tu avais eu la flemme de cuisiner. T'étais seule chez toi, tranquille. Personne pour t'embêter, même pas une mouche, rien à signaler. D'un coup, sans prévenir et sans que tu ne comprennes pourquoi, le sol avait commencé à trembler. Et puis il y avait eu cette voix. « Chers enfants du Diable. » Tu fronçais les sourcils, suspicieuse et surtout intriguée. D'où est-ce que ce son venait ? Et puis qui se permettait de t'appeler ainsi ? « Vous êtes maintenant sous l’emprise de ma puissance divine. » Comme un rouage qui s'active pour enclencher un système complexe, cette phrase sembla t'éclairer. Le créateur du dôme. Salopard. « Je vous détruirai lentement, vous dépouillant de toutes vos forces, avant de vous faire disparaitre à jamais. » T'aimes pas ça, les menaces. Encore moins lorsque tu ne vois pas la personne qui les prononce, parce que c'est une preuve de lâcheté immense. Ça t'agace, tu voudrais l'avoir en face de toi et le forcer à faire disparaître cette barrière invisible qui t'enferme ici. Mais tu ne peux pas, et une colère sourde t'envahit. « Votre destruction est inévitable, à moins que l’un d’entre vous devienne votre sauveur. » A nouveau, tes sourcils se froncèrent. Un sauveur ? « Apportez-moi le chien de l’enfer, mort ou vif, et vous serez libres à nouveau. » Un chien de l'enfer ? C'est quoi ça ? Est-ce que cet homme est honnête ? Des millions de questions envahirent ton esprit en une seconde alors qu'un grognement agacé t'échappait. Tu n'aimais pas ne pas savoir. « Je vous attendrai dans la maison de Dieu. » Promesse en l'air ou non, tu n'en savais rien. T'aurais voulu le voir en face, observer son aura, savoir s'il mentait ou non. T'avais besoin de comprendre.

Alors tu fais des recherches sur ces fameux chiens de l'enfer, ou Hellhound. Ça t'intrigue de plus en plus, d'autant plus que tu n'en connais aucun. Tout cela tourne en boucle dans ton esprit, pourtant tu fais comme si rien ne s'était jamais passé. Comme si tu n'avais rien entendu, parce qu'aux yeux de tous tu es une simple humaine. Tu te demandes si cela ne vaudrait pas la peine, d'en vendre un à cet homme qui t'empêche de t'échapper de cette maudite ville. Parce que t'en as assez d'être enfermée, parce que tu détestes les contraintes, parce que tu ne supportes pas cette emprise qu'il a sur toi. Ainsi, tout en essayant de découvrir à l'aide de ta vision des auras qui à Beacon Hills peut bien être un Hellhound, tu cherches aussi qui est cette personne qui a une telle emprise sur toutes les créatures surnaturelles. Et tu commences à te demander si la tuer n'est pas nécessaire. Après tout, tu n'es sans doute pas la seule à y penser, si ?

I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane Fsom
 
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Mar 20 Déc - 14:20
Re-Bienvenue ! :coeur:
LEIGHTON !!!!!!! :happy: :happy: :happy: :happy: :happy:
Bon courage pour ta fiche ! :calin:
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Invité
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Mar 20 Déc - 14:21
Merci Saleeeeem :happy:
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Mar 20 Déc - 16:37
Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche ! I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane 2615282364
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Mar 20 Déc - 17:42
Merci bel alien bleu I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane 215611160
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Ven 23 Déc - 10:58
Bienvenue :D
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Ven 23 Déc - 19:44
Merci :coeur: (flemme de changer de compte, c'est trop la galère sur téléphone)
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Sam 24 Déc - 6:51
Hello, du coup rebienvenue, car je ne te l'ai pas souhaité ! I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane 1306400883

Avant de procéder à la validation, je te demanderais de mettre ta fiche on vas dire à jour, avec la nouvelle de la MAJ qui par malchance est arrivé une journée après que ta fiche soit finis, sa serais top si tu pouvais la modifier pour qu'elle soit comme celle actuellement. Tu auras de ce que je vois, juste à répondre aux questions et rien changer du reste.
Merci d'avance pour la modification. :coeur:
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Sam 24 Déc - 19:33
Merci Théo :calin:

Mon deuxième prénom c'est "mauvais timing" (oui ça fait deux mots, mais j'tenais à faire cette blague XD), donc ça m'étonne même pas x)
Enfin bref, modifs faites par contre j'ai une petite question :
Est-ce qu'il serait possible de supprimer les messages de ma fiche (celle-là du coup) pour que je puisse mettre l'histoire dans un deuxième post collé au premier mais différent à cause du nombre de caractères (visiblement j'écris trop >3<) parce que je voulais rajouter un paragraphe par rapport à la dernière avancée de l'intrigue (la proposition de Gabriel et tout) mais j'ai fait un test et ça ne passait pas ? Je sais pas si c'est très clair et même si c'est possible, si ça vous dérange y'a aucun problème je m'en passerai :coeur:

Voilà voilà, en espérant que tout convienne ^^
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Invité
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Sam 24 Déc - 21:25
Hmmm I'm addicted to you ஐ Kathleen April Jane 997662135 ton deuxième prénom est bizarre... si tu le mets sur toi, encore plus, mais déjà sur tes persos : "salut je suis Kathleen Mauvais Timing April Jane => Kathleen M. T. A. Jane" :hm:

Bref j'étais pas passé et j'aurais dû xD je t'ai loupée (mais très trop petite aussi Kaykay >.> /out), mais je te dis "rebienvenue" a contrecœur /out/ avec plaisir xD

Si tu supprimes ce message Kay va subir un délicieux trauma de plus /out/ XDDD
Invité
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Invité
Anonymous
Dim 25 Déc - 8:55
Kathleen A. Jane a écrit:
Merci Théo :calin:

Mon deuxième prénom c'est "mauvais timing" (oui ça fait deux mots, mais j'tenais à faire cette blague XD), donc ça m'étonne même pas x)
Enfin bref, modifs faites par contre j'ai une petite question :
Est-ce qu'il serait possible de supprimer les messages de ma fiche (celle-là du coup) pour que je puisse mettre l'histoire dans un deuxième post collé au premier mais différent à cause du nombre de caractères (visiblement j'écris trop >3<) parce que je voulais rajouter un paragraphe par rapport à la dernière avancée de l'intrigue (la proposition de Gabriel et tout) mais j'ai fait un test et ça ne passait pas ? Je sais pas si c'est très clair et même si c'est possible, si ça vous dérange y'a aucun problème je m'en passerai :coeur:

Voilà voilà, en espérant que tout convienne ^^

Aucun soucis, je peux supprimer tous les messages avant celui que tu as écris, je te fais ça et je te validerais une fois que tu auras écris tout ce que tu voulais. :mdr:

edit : je t'ai juste supprimé le premier message d'un membre, tu as ton post comme ça en premier et sans tout supprimer.
Invité
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Invité
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Dim 25 Déc - 9:49
Forcément, c'est moi qu'on supprime, naméhoooooo :boude:
M'en fous je reviens marquer mon territoire

:hehe::

Voilà, et je repars tranquillou :string:
Invité
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Invité
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Dim 25 Déc - 13:48
Envy > C'était nulle comme blague :timide: Donc aucun commentaire, voilà~
Par contre j'suis vexée que tu viennes que maintenant, j'te fais la tronche pour la peine tiens :fuck: /out
Fous la paix à Kay un peu, elle t'a rien fait purée !

Théo > Merci beaucoup, je fais ça dans la soirée :coeur:

Wolfy de mon cœur > Désolé, mais t'étais tellement heureux de mon arrivée que t'as posté en premier :coeur:
Tant que tu fais pas pipi partout, aucun problème /out
Du coup :
Parce que Wolfy quoi:

Edit : modifications apportées :coeur:
Invité
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Invité
Anonymous
Dim 25 Déc - 16:24

Tu es officiellement Validé(e)

Bienvenue officiellement sur ELM ! :coeur: Enfin re-bienvenue dans ton cas ! :calin:
Histoire très longue, mais très détailler et assez passionnante. :**:

Et oui, l’étape cruciale de la présentation est terminée pour toi mon petit loup ! Tu as respecté les différentes demandes et nous trouvons que ton histoire est franchement géniale ! Évidemment, nous ne pouvons pas te  laisser aller sans quelques recommandations. Il est important pour toi de recenser ton avatar puisque sinon, n’importe qui pourrait le croire libre. Ensuite, les demandes diverses sont obligatoires – du genre demande de logement et de communications. La création de ta fiche de Rp et de lien est également nécessaire pour le bon fonctionnement du rp. Il serait préférable que tu crées ta fiche avant d’aller demander des liens aux autres. Il est fortement recommandé de participer au concours du membres du mois. Des liens sont mis à ta disposition pour faciliter ton intégration. Tu as une semaine pour faire ton premier sujet ! Sur ce, bon jeu !
Invité
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