Je pense que tout ce qui est arrivé dans ma vie est de ma faute. Faites de bonnes choses et en retour, de bonnes choses vous arriveront. Mais à l'inverse, faites de mauvaises choses et vous attirez le mauvais oeil sur vous. Ça peut paraître idiot pour le premier venu, mais ces dernières années, je me suis rendu compte que certaines choses ne pouvaient pas tellement être expliquées par la science. Depuis que j'ai ces... troubles du sommeil, j'ai commencé à consulter divers médecins jusqu'à aller voir un psychologue, pensant que c'était du à ce que je ressentais. Ce fut déjà dur de raconter que je me réveillais au beau matin, entièrement nu, dans les rues de la ville. Alors apprendre qu'il ne savait pas d'où ça venait, j'avais du mal à l'accepter. Mais commençons par le commencement.

Comme tout être normalement constitué, je suis né d'un père et d'une mère. Ma mère s'appelait Stéphanie Montgomery, épouse de Sébastien Montgomery et soeur de Claudia Stilinski. On peut donc dire que j'ai une famille assez grande et assez imposante. Ma mère était originaire de Beacon Hills et y vivait, tandis que mon père avait toujours apprécié la splendide ville de New York. Vous vous demanderez, pourquoi irait-il se terrer ne serait-ce qu'un jour dans une si petite ville dans ce cas ? Mes grands-parents y vivaient, c'était le rendez-vous familiale de chaque année. Nos vacances, pour revoir tout ceux qui nous étaient chers. Mais dans le cas de mon père, la famille ne l'était pas tant que ça. Il avait décidé de m'écarter du reste de la famille à cause des projets de son frère, assez douteux aux premiers abords de ce que j'ai compris. Mais il ne m'en jamais parlé. De ce fait, dans sa jeunesse, il rencontra ma mère et ils filèrent le grand amour. Autant que possible en tout cas. Ma mère le suivit à New York et ils montèrent leur propre entreprise. Et ils m'eurent moi. Fils de deux entrepreneurs, vivant dans une studieuse maison New Yorkaise, beau, charmant et intelligent. Et riche, de surcroît puisque mon compte était très approvisionné de ce côté là et que j'étais l'héritier de l'entreprise. Inscrit dans la plus prestigieuse école New Yorkaise, mes parents fondaient de nombreux espoirs sur moi, espérant que je sois apte à reprendre la succession comme ils le souhaitaient. Les premiers temps, tout se passa très bien. Je ne vais pas mentir, je savais bien m'intégrer auprès des gens. Je passais bien, c'était comme ça. Ne dis-ton par que le serpent se cache toujours derrière la plus belle rose du jardin ? C'était véridique, en tout cas, avec moi. Je ne mis pas longtemps avant de chercher la petite bête à ceux que je n'aimais pas. Je me considérais un peu comme le chef, ce qui s'avérait finalement vrai vu le nombre de personnes qui étaient derrière moi quand je faisais des conneries. Je devins le meneur ou ce qui s'en rapprochait le plus. Et je n'étais pas complètement le cliché de la star du lycée aimant martyriser les plus faibles, puisque j'étais aussi quelqu'un d'adorable et un élève très brillant. À les filles m'adoraient, les mecs aussi et c'était ces derniers que j'appréciais aussi. Profitant des filles pour cacher mes attirances et profitant des mecs pour faire d'autres choses qu'on évoque généralement moins. L'idée était toujours de rester le plus populaire. Mais comment aies-je bien pu changer au point de ne plus être si " méchant " ?

Le premier tournant de ma vie se déroula quand j'appris que le monde dans lequel je croyais vivre n'était pas tel que je l'imaginais. Les enfants qui s'imaginaient vivre dans un monde fantastique, où les loups et les vampires cohabitaient dans l'ombre, alimentant une société ultra-secrète, s'avéraient plutôt nombreux. Mais durant mon adolescence, j'eus la preuve que le surnaturel existait. Comme chaque année, nous nous sommes rendus à Beacon Hills et j'ai retrouvé ma famille dont mes cousins et ma cousine. Et j'ai été spectateur d'une chose qui aurait pu ou aurait du me traumatiser à vie. Mon cousin, Aedan, se changeant en une bête assez imposante. Ce jour-là, j'ai regretté de l'avoir suivi un peu trop et d'avoir été proche de lui. Oui parce-que, même si on se voyait peu, je l'appréciais beaucoup. Pour tout un tas de raisons, comme le fait qu'il était beau et que je m'entourais que de beaux. Un peu prétentieux, je l'admets. Mais vous voulez savoir le pire ? Mes hormones tournaient mes pensées vers cet homme qui faisait partie de ma famille. Et quand j'étais adolescent, j'avais incroyablement envie d'avoir une liaison avec lui. J'espère ne pas devoir vous faire un dessin. Et pour ma défense, je vous prierais de prendre en compte le fait qu'il est psychologiquement très courant d'avoir ce genre d'attirances et que l'interdit est encore plus excitant. Après cette petite passade, j'ai pris sur moi et je lui en ai parlé. Il m'a appris qu'ils avaient tous quelque chose de spécial dans leur famille. Cela ne me gêna pas spécialement, même si c'était dur à gérer. Je pris la décision de n'en parler à personne, lui promettant que leur secret serait bien gardé. Quand je suis retourné chez moi, j'ai repris ma petite vie et ait traumatisé d'autres camarades de classe. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux, déjà mal dans sa peau, entre en dépression. C'était assez dur comme ça, mais il ne s'en est pas sorti. Il a ingéré tout un tas de médicaments et a mis fin à ses jours. Si je m'en suis sorti, c'est bien grâce aux mensonges. Et je m'en veux terriblement depuis ce jour.

Puis il fallut que je me fasse attaquer par quelqu'un - non plutôt quelque chose - de beaucoup plus fort que moi. Mes souvenirs sont flous sur cet évènement, je me souviens de ses yeux rouges comme le sang... Et puis plus rien. Je me suis réveillé à l'hôpital, blessé. Un grand bandage au niveau du torse. Cela me poussa à me remettre en question, car je n'étais pas si fort que cela et la blessure que j'avais reçu n'était pas une simple blessure. Pas un coup de couteau. D'après les médecins, c'était comme si un animal m'avait attaqué. En plein centre de New York ? C'était assez farfelu, mais peut-être avait-il était amené ici par un imbécile. La ville en était pleine. Puis finalement, je suis retourné chez moi et j'ai repris ma vie. Je ressentais quelque chose d'étrange, d'omniprésent chez moi. Une sorte de force supplémentaire. Je me contrôlais moins, j'avais plus de mal avec ma colère et il m'arrivait de serrer des objets trop forts, les brisant ou les tordant, alors qu'habituellement ça n'arrivait pas. Puis vint la fois où je m'étais réveillé entièrement dénudé dans les rues de New York, ne me souvenant pas de ma nuit. J'avais pour habitude de dormir entièrement nu. Mais par contre, aucune habitude somnambule. Et à partir de ce jour, un jour de pleine lune même si je ne l'avais pas remarqué, je commençais à me réveiller plus souvent dehors. C'était le début de ma vie surnaturelle, sans que je ne le sache, en tant que Kanima. Les jours qui avaient suivi, j'avais trouvé un maître plutôt bon, un ancien flic à la retraite qui se servait de moi pour arrêter les criminels à sa façon. Et si j'étais un Kanima, c'était à cause de tout ce que j'avais fait et de ce fameux mensonge.

Et on en arrive au moment où j'ai l'impression d'être fou et que je vais voir tout un tas de médecins. Des effets peu probants, tandis que cela s'intensifie. Dans l'idée, j'avais eu une vie simple. J'avais été diplômé, m'étais fais attaquer, devenu une créature surnaturelle. J'avais décidé de devenir mannequin, gagnant davantage d'argent sans aller travailler dans l'entreprise de mes parents. Mais quand j'ai vu que ça ne s'arrangeait pas, je suis allé voir la seule personne en qui je pouvais avoir confiance pour cela. Aedan, mon si séduisant cousin. Je suis retourné à Beacon Hills, alors que j'avais hérité - avec mes autres cousins - de la maison de nos grands-parents quelques années auparavant sans y être retourné. Autant dire que je ne suis de retour que depuis peu de temps - deux semaines -, n'ayant encore approché personne de ma famille. J'ai même essayé de repartir, sans succès à cause de ce fiche évènement surnaturel. Preuve que j'en étais, vraisemblablement. Mais j'avais un peu de réticence à aller les voir, avec tout ça.

Mon maître m'avait suivi ici, sans que je le sache. Il continuait son oeuvre ici, ayant vu que je ne pouvais plus partir. C'était un bon endroit pour sa retraite, si on excluait ces évènements assez étranges. Mais une nuit, nous avons eu une altercation avec une jeune femme. Envy Wirorn. J'ai défendu mon maître bec et ongle, autant que je pouvais, mais elle a réussi à le tuer. Tel le génie, j'ai changé d'allégeance, posant ma main sur la sienne et elle est devenue ma maîtresse. Je n'ai aucun souvenir de cela et ne sait donc pas ce qu'elle est capable de me faire faire.

Maintenant, il est temps de m'adapter à ma vie dans cette ville. Sans savoir ce que je suis et ce dont je suis capable. En espérant m'y plaire. Au moins, je ne peux me plaindre, ma famille est présente et j'ai toujours apprécié Aedan. Désormais différemment, je n'ai plus cette attirance pour lui. Ou du moins, elle est inconsciente dans ce cas. Mais c'est clairement celui qui pourra le plus m'aider.