Lost in the echo - Neha + Alejandra&Alycia



 
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Lost in the echo - Neha + Alejandra&Alycia
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Mar 11 Avr - 14:26
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with Neha & Alejandralycia

Lors d’un jour éclairé par l’astre solaire et réchauffé par ses rayons, alors que le dimanche pointait son venin presque imperceptible, déguisant chaque heure festive en rappel sournois que le lundi revenait, la demoiselle qui portait tes gènes ainsi que ceux de son paternel, maudit soit-il et loin si possible, non affectée par cette sentence naturelle, ce début de semaine approchant de la fin d’un week end trop reposant pour réussir à penser à autre chose, t’aborda ce matin là, tandis que Quinn était à son office, prise dans les vices des personnes qui tentaient de la fuir, dans les coulisse d’une scène potentiellement accordée en drame familial, espionnant sans aucun doute le problème d’une douce madame. Ton enfant, sa blondeur et ses yeux bleus accoururent dans ton doux lit, encore réchauffé par le corps de la femme pour qui tu tombais chaque jour, sans réellement le savoir, encore plus amoureuse, et une fois qu’Alycia eut escaladé d’un saut et d’un Mamaaaaaaaan ton corps nappé d’un drap et pleurant silencieusement sur cette grasse matinée gâchée, elle posa devant toi Monsieur Billy, ce poulpe violet qu’elle avait mis en couple avec Emma sans réellement demander son avis à l’intéressée, pour finalement te faire comprendre avec ses yeux de biche que son doudou et elle voulaient une glace.
Roulant des yeux, elle s’assit sur toi, et proclama qu’elle ne bougerait pas tant qu’(elle n’aurait pas eu ton accord, si bien que deux minutes plus tard, elle se relevait déjà, toute contente, filant s’habiller, sûrement très satisfaite d’avoir, une fois de plus, réussi à te faire plier sous son commandement… Mais comment résister à une aussi jolie bouille ?

Alors tu trainas ton corps encore endormi sous la douche, laissant chaque parcelle de ton corps noyé sous l’eau, te rappelant encore ce que la nuit t’avait apporté, et toutes les caresses que Quinn t’avait fait, toutes les douceurs que cette demoiselle pouvait t’apporter. Sous l’eau, caressant ces mêmes endroits, tu laissas ton esprit vaquer au rappel de chaque sensation, lorsqu’un grand Maman ? MAMAAAAn DEPECHE TOI ! te ramena à la réalité. Soupirant tout en gardant ce sourire en coin, ton enfant n’arrêtant décidément jamais de te surprendre, tu terminas ce rituel matinal assez rapidement, te drapant dans un ensemble fleuri et noir, une culotte au tissu déguisé d’une rose ébène, un soutien gorge clôturant ce set d’une marque rouge représentant les lèvres d’une démone, avant de finalement passer ton chemisier blanc par-dessus, ton pantalon en jeans noir suivant le mouvement. Finalement, ce furent les chaussures à talons qui vinrent finir ta tenue, ouvertes pour exhiber non sans un sourire satisfait ce tatouage ornant ton pied gauche depuis quelques années.
Une coiffure plus tard, et tu retrouvais Alycia habillée d’une jupe rose Hell kitty et de son collant de ka même couleur, de la même marque. La petite qui te tirait toujours un sourire, et te montrait tout l’amour que tu pouvais éprouver pour une personne, portait son t-shirt « I’m the Queen, but also a cop’s Daughter, Be Careful », une veste rouge par-dessus, et ses bottines.
Une fois prête, elle attrapa son sac à dos bleu, sur lequel elle pouvait accrocher son poulpe pour partir avec toi…

La matinée se terminant, tu avais sommeillé longtemps, vous décidâtes d’aller d’abord manger, avant de prendre une glace, et ce ne fut que vers une ou deux heures de l’après midi que tu finis, avec elle, devant le marchand de crèmes glacées. Comme à son habitude, la chair de ta chair choisit la glace à la framboise, et le glacier lui fit un joli sourire avant de lui tendre un bonbon, comme petit cadeau, à croire que la bouille de ta fille ne ravissait pas que toi. Tu optas pour un goût noisette-praline, et tu attrapas la main libre de ton enfant pour finalement te promener innocemment avec elle, dégustant chacune votre glace, regardant, commentant la vie qui semblait se dérouler autour de vous. Lorsqu’Alycia te pointa du doigt ka fenêtre cassée d’un magasin quelconque, elle te demanda dans son espagnol natal Fue un accidente? (C’était un accident ?). Remarquant l’enseigne de dit magasin, tu te souvins de cette histoire de vandalisme, et tu annonças à ton enfant que No, estos son malas personas que querían hacer daño al vendedor (Ce sont de mauvaises personnes qui voulaient blesser le vendeur)
Ton accent, parfait et brésilien, semblait réchauffer chacune de tes phrases dites dans cette jolie langue, cet espagnol qui te rappelait tellement de bons – de mauvais aussi, mais chut – souvenirs dans ton pays natal. Néanmoins, ta fille avait un accent un peu moins prononcé, plus international, plus américain… EN t’écoutant parler, elle te demanda Por qué ? (Pourquoi ?)
Et là, tes yeux s’écarquillèrent. Ta fille n’était pas commune, elle avait le cœur sur la main, dans son petit être, ainsi qu’une forte tête. Mais tu ne t’attendais pas à un « pourquoi ? », plus à un « mais ce n’est pas bien ! » ou à un « et tu les as attrapés ? » ou quelque chose du genre. Tu t’agenouillas alors subitement, confiant ta glace – presque terminée – à ton enfant pour la regarder dans les yeux et poser tes mains sur ses épaules. Mi ángel, no sé, pero la razón que sea, esto no justificaba tal acto. (Mon ange, je ne sais pas, mais quelle que soit la raison, cela ne justifiait pas un tel acte.)
Alors la petiote, les yeux interrogatifs, demanda tout doucement Mama ? ¿Por qué los delincuentes hacen estas cosas? (Maman ? Pourquoi les criminels font ces choses là ?)
Tu ne sus pas comment répondre à ton enfant. Tout simplement parce que tu savais, d’expériences, que certains transgressaient la loi pour survivre, ou parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement. Tu savais que d’autres le faisaient pour de mauvaises raisons… EN réalité, tu ne savais pas comment aborder le sujet avec ta fille, tu ne savais que dire…
Tu ne savais pas comment faire.

electric bird.



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Ven 14 Avr - 18:12
Lost in the echo...Neha & Alejandra & Alycia
La grasse matinée ? Cela faisait bien longtemps que Neha ne savait plus ce que c’était. Elle était réglée comme une véritable horloge. S’extirper de sous la couette après neuf heures du matin relevait pour elle de l’exploit. Elle était comme ça depuis l’enfance. Il faut dire qu’au Mexique, avec la chaleur qui pouvait s’abattre sur sa ville natale, il était plus sage de faire ce qu’on avait à faire avant que les températures ne grimpent trop. C’est donc sur les coups de huit heures et demie qu’elle ouvrit les yeux, prête à attaquer sa journée…. Après une bonne douche qui termina de la réveiller, elle descendit à la cuisine dans laquelle il ne tarda pas à régner une bonne odeur de café et de pancakes. Cela dû réveiller le loup qui roupillait à l’étage car elle ne tarda pas à voir débarquer Logan, encore à moitié endormi. Neha déposa sur le comptoir une assiette de pancakes et un mug rempli de café.

T’as l’air bien réveillé, constata Neha avec un sourire en coin, attrapant sa propre tasse de café.  Pour toute réponse, elle obtint une sorte de grognement qui lui arracha un petit rire. L’amabilité de Logan au réveil était presque légendaire. T’as trop d’énergie le matin, c’est épuisant, ronchonna-t-il, le visage à moitié dissimulé derrière son mug fumant. C’est ton visage rayonnant, ça me met de bonne humeur. Un vrai rayon de soleil, lança-t-elle, déposant son assiette de pancakes avant de se percher sur son tabouret.

Le reste de la matinée avança tranquillement, un peu de ménage, un peu de détente et surtout, pas mal de boulot. Neha adorait son boulot, mais si elle avait pu y changer un seul détail, ce serait certainement le fait qu’il la suivait jusque chez elle. Des copies à corriger, des cours à préparer… Elle ne pouvait pas cesser d’être prof dès l’instant où elle passait les portes du lycée, son travail se poursuivait au-delà du campus et parfois elle n’avait qu’une envie : balancer toutes ces copies et profiter d’un vrai week-end. Mais il ne servait à rien de repousser ces corrections. Elles ne feraient que s’accumuler et la rendre folle quand elle n’aurait plus d’autre choix que de s’y atteler. Elle passa donc le reste de sa matinée à parcourir les devoirs de ses élèves, stylo rouge en main, notant les uns après les autres les travaux de ses élèves, passant de la fierté à l’exaspération un nombre incalculable de fois.

C’est avec soulagement que Neha referma finalement son stylo et le déposa sur le dessus de sa pile de corrections. Elle soupira, étirant sa nuque raidie d’avoir passé tant de temps penchée sur son bureau avant de se lever. Boulot, terminé. Elle avait mérité un peu de détente ! Après un repas rapide, elle s’empara donc de son appareil photo, bien décidée à aller faire un tour et à capturer tout ce qui saurait retenir son attention.

C’est donc sans but précis autre que celui de profiter de son temps libre que Neha arpenta les environs, appareil photo à la main. Quelques clichés plus tard, elle prit instinctivement la direction du centre ville et d’un petit café qui vendait des boissons à emporter. Son appareil retrouva sa place dans son sac alors qu’elle flânait, son café à la main. C’est alors que son attention fut retenue par deux voix féminines. En temps normal, elle n’y aurait pas prêté attention – elle n’était pas du genre à se mêler des conversations des autres. Toutefois, la femme et la petite fille parlaient en espagnol, si bien que Neha ne pu s’empêcher d’écouter ce qui se disait. C’est ainsi qu’elle remarqua une chose à laquelle elle n’avait pas fait attention, sujet des questionnements de la petite fille : la devanture d’une boutique vandalisée. La petite fille posa alors une simple question, à laquelle sa mère sembla incapable de répondre. ¿por qué?

Pourquoi ? Pourquoi les gens faisaient ce genre de choses ? Cette question pouvait amener tant de réponses différentes, d’autant plus qu’elle pouvait être spécifique à cette situation, ou plutôt générale. Stupidité. Méchanceté. Vengeance. Question de survie, aussi. Elle était bien placée pour le savoir… Même si elle doutait que la survie ait quoi que ce soit à voir avec ce qui se trouvait sous ses yeux.  

Ciertas personas hacen cosas malas porque no tienen otra opción. Necesitan el dinero, para sobrevivir. Pero en este caso… Creo que sólo son jóvenes estúpidos con demasiado tiempo libre. Lo único que merecen es una patada en el trasero. (Certaines personnes font des mauvaises choses parce qu’il n’ont pas le choix. Ils ont besoin d’argent, pour survivre. Mais là… Je crois que ce sont seulement des jeunes stupides avec peu trop de temps libre. Tout ce qu’ils méritent, c’est un coup de pied au derrière) expliqua Neha, sans détourner son regard de la vitrine de la boutique. Il fut une époque où elle-même aurait bien eu besoin d’un bon coup de pied aux fesses… Si quelqu’un l’avait empêchée de faire n’importe quoi, les choses auraient certainement été très différentes pour elle. Mais on ne refaisait pas le passé, alors à quoi bon rêver ? Finalement, elle quitta du regard la boutique et baissa la tête pour adresser un sourire à la blondinette, dont la maman lui tournait encore le dos.
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Sam 22 Avr - 23:07
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with Neha & Alejandralycia

Alors que dans ton ignorance complète de comment aborder la situation, tu créais une certaine attente de la part de la demoiselle blonde qui ressemblait étrangement bien plus à la femme qui partageait ton lit chaque soir qu’à toi – le côté blonde impertinente sans doute –, une voix étrangement familière perças le silence gênant pour donner une explication, le tout dans un espagnol tirant sur le mexicain, un accent que tu n’avais entendu que quelques fois. Mais ce fut la combinaison de la voix et de l’accent qui te mit sur la piste, si bien qu’avec un sourire tu finis par jeter un regard en arrière, tandis qu’Alycia disait à l’étrangère – pas si étrangère que cela, tu te rappelais fort bien de cette beauté à couper le souffle, cette femme que tu voyais désormais comme une « ancienne » sœur, partie sans un mot du jour au lendemain, te délaissant complètement, Neha – dans un espagnol doux : Gracias señora … (Merci madame …)_ Neha ?, tu lui coupas la parole, surprise, amusée de la situation, ainsi que, sans aucun doute, vexée que jamais plus elle ne te recontacte…

Il fallait savoir que Neha Raquel Álvarez (Melwani) et toi aviez une histoire en commun… Une histoire finie dans le sang et les flammes, dans les larmes et le deuil, dans le chaos et la mort… Une hisoite possédant malheureusement deux versions, et dont chacune d’elles avait ses déboires, mais la tienne était plus erronées que jamais, la sienne plus vraie, et étrange.
En effet, la belle au sang indien avait posé son pied sur le chemin de ton destin alors que tu étais encore jeune, dans les cartels mexicains, et bien que des années auparavant, tu te souvenais encore parfaitement de ce qu’il s’était passé, te liant d’amitié avec la jeune femme de deux ans ton aînée, lui trouvant une porte d’accès pour sortir de la souffrance, de l’horrible vie des Sinaloa. Par la suite, tu l’avais retrouvée dans des dossiers, étudié sa thèse sur les cartels de drogues, et demandé son aide. Retrouvée au Brésil, vous aviez passé beaucoup de temps à lutter contre les Piranhas, finissant souvent dans le même lit… Tu avais même développé de l’amour pour elle, des sentiments jeunes, nouveaux, et complètement surprenants pour la jeune femme ignorante au sujet de sa sexualité que tu étais à l’époque… Grandes amies, ayant peur de tout gâcher avec les premiers sentiments que tu éprouvais à l’égard du même genre, tu avais réprimé cela, la traitant comme une sœur, comme une seconde sœur – la première étant Emma –.
Vos aventures vous avaient alors menées sur les traces de ces trafiquants, de ces criminels, et lors de la fameuse course poursuite, vos chemins s’étaient divisés… Tu étais entrée dans cette voiture de flammes, elle avait couru vers le bandit en fuite, et tandis que tu avais sauvé la famille, retrouvée coincée, tu la vis une dernière fois… alors que ton regard apeuré rencontrait le sien, et que l’instrument de ta mort explosa, t’engouffrant dans les bras de l’horrible faucheuse, sans pour autant y succomber, sauvée par l’esprit d’un chien de l’Enfer, sans même que tu ne le saches… Pour toi, tu avais eu de la chance, avais été blessée, mais avais survécu. Tu ne connaissais point la vérité sur les évènements réels… Alors que Neha t’avait vue périr, avalée par les flammes, et avait préféré partir, pour ne pas avoir à supporter le poids du chagrin, ni à franchir les étapes du deuil dans un endroit trop horrible…
Elle ne te savait pas en vie, mais tu l’ignorais. De ton point de vue, elle était partie alors que tu avais été blessée, t’abandonnant… Tu lui en voulais presque. Du moins, tu croyais lui en vouloir, jusqu’à ce que ton regard bleu turquoise rencontre le sien, brun comme la noisette servie dans ta glace…

Le choc ne dut sûrement pas être le même pour elle, mais n’en sachant rien, tu te relevas, répondant alors à la petite qui te demandait rapidement Neha? Quién es, mamá? Neha ? Qui est-ce, maman ?) _ Una amiga, mi angel… (Une amie, mon ange…). Puis, avancée vers Neha que tu reconnaissais sans mal, elle n’avait pas tant changé, physiquement, en cinq ans, et tu osais croire que cela était pareil pour toi, tu lui souris, constatant que l’amertume de ne point avoir été contactée une seule fois en cinq années avait disparue, et qu’à la place se tenait un réel sourire, un battement de cœur de trop et une envie de la prendre dans tes bras, ce que tu fis sans même t’en rendre compte, la serrant contre toi comme si elle était celle revenue d’entre les morts. Tu la gardas durant quelques secondes ainsi, espérant surtout qu’elle te reconnaisse, avant de lui chuchoter No sé que decir... Como estas ? ¿Por qué te fuiste? (Je ne sais pas quoi dire… Comment vas-tu ? Pourquoi es tu partie ?)
Puis, revenant, plantant ton regard dans le sien, ton visage juste en face du sien, ta fille contre toi qui la regardait avec presque la même intensité que toi – presque –, tu retrouvas cette amertume… Elle n’allait pas s’en tirer comme cela, même si tu pouvais voir qu’elle était choquée… Pleurait-elle ? Pourquoi avait-elle l’impression de voir un fantôme ? En serio, ¿por qué? Me dejaste… Yo… Yo te amaba. (Sérieusement, pourquoi ? Tu m’as abandonnée… Je… Je t’aimais…)
Ton regard, noirci par cette sensation de rejet que tu avais éprouvé, touché d’une larme en coin des yeux ne voulant pas couler, car ton cœur en aimait une autre – Quinn –, avec tellement plus de force que ce n’était que le semblant de trahison qui te rendait triste, se teinta alors, sans le savoir, sans qu’Alycia ne puisse le voir, d’un orange signifiant une seule chose : tu n’étais pas – plus – humaine.
Cependant, ne connaissant pas non plus cette part de toi, cette nature nouvelle – nouvelle depuis cinq ans, mais nouvelle tout de même –, ton attitude ne changea point, et tu voulais que ton amie, que ta « sœur » s’explique…
Sans savoir que ce qu’elle avait vu était complètement différent de ce que tu croyais. Sans savoir qu’elle risquait te révéler quelque chose d’invraisemblable. Sans savoir que tu risquais d’apprendre que tu étais morte… Sans rien savoir…
Ce n’étaient que les mots d’une âme se sentant trahie par l’une de ses plus grandes amies, et ne pouvant se résoudre à la détester, car en son cœur, cette amie avait toujours une place. Différente, mais aussi chère que la première…

electric bird.



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Mar 2 Mai - 12:55
Lost in the echo...Neha & Alejandra & Alycia

Cinco años antes

En quittant le cartel des Sinaloa, Neha avait laissé derrière elle son passé de délinquante, aspirant à une vie plus simple, moins douloureuse, plus tranquille. Pour le coup, en ce qui concernait la tranquillité, elle avait encore des progrès à faire. Assise à l’arrière d’un véhicule de la police brésilienne qui allait bien trop lentement à son goût sur les talons d’une bande de trafiquants de drogues, il aurait été difficile de qualifier les semaines qu’elle venait de passer au Brésil de « tranquilles ». Et pourtant, elle ne regrettait pas d’être venue jusqu’au Brésil pour venir en aide à une vieille connaissance dans sa traque des Piranhas, un groupe de trafiquants en lien direct avec le cartel dont elle avait elle-même longtemps faire partie, par nécessité plus que par vocation. Son seul regret ? De ne pas pouvoir enfoncer elle-même la pédale d’accélérateur pour rattraper ces pourritures. C’était frustrant.

Leur course-poursuite s’interrompit brusquement lorsque la voiture qu’ils avaient prise en chasse en percuta une autre, l’envoyant faire des tonneaux sur le pont qu’ils traversaient à vive allure. James avait à peine eu le temps de freiner que déjà, Neha avait bondit du véhicule. Elle n’était pas flic - elle n’était qu’une simple consultante, engagée pour les besoins de l’enquête. Pour autant, elle ne comptait pas laisser ces ordures leur filer entre les doigts, ou des innocents périr parce que dans leur précipitation, ils n’avaient pas été fichus de maîtriser leur véhicule. Neha commença à se diriger vers la voiture accidentée à la suite d’Alejandra lorsqu’elle entendit des bruits de pas. Elle se stoppa, portant son regard sur l’autre véhicule, et vit que l’un des trafiquants avait réussi à s’extirper de son véhicule et tentait une fuite. Alejandra était trop occupée avec la famille coincée dans la voiture pour y prêter attention mais pas son collègue, qui amorça un geste dans la direction du criminel qui détalait déjà. Mais Neha, plus rapide, l’avait déjà pris en chasse. Sors-la de là ! cria-t-elle à James sans interrompre sa course alors que sa proie enjambait la rambarde de sécurité. Neha accéléra le pas, le voyant hésiter face à la chute qui l’attendait puis finalement, se jeter dans le vide.

Rejoignant elle-même l’extrémité du pont, elle venait d’enjamber la balustrade lorsqu’elle entendit la voix de James. ALEJANDRA ! SORS ! LA VOITURE VA EXPLOSER ! Neha se stoppa net, faisant volte-face juste à temps pour croiser pour la dernière fois le regard bleu de son amie avant que la voiture n’explose dans un bruit assourdissant qui noya le cri de la coyote.


***

C’est face à ce regard azur, à ces yeux bleus qu’elle était persuadée ne jamais recroiser, que Neha se retrouva lorsque la jeune mère se redressa pour lui faire face. Trop sous le choc pour réagir, la jeune alpha se contenta de la dévisager, bouche bée. Si elle fermait les yeux, Neha pouvait presque voyager dans le temps et revenir cinq années en arrière. Elle pouvait encore voir le regard baigné de terreur de son amie, prise au piège du véhicule en flammes, lorsqu’elle avait réalisé qu’elle n’en sortirait pas. Elle pouvait encore ressentir la culpabilité, aussi. Elle aurait dû foncer vers la voiture elle-même, ou au moins venir en aide à Alejandra, plutôt que de foncer tête baissée pour rattraper l’ordure qui tentait de s’échapper. Elle aurait eu la force d’extirper tout ce petit monde, aurait été assez rapide pour se mettre en sécurité à temps, aurait guéri de ses blessures, si blessures elle avait dû subir.

Alors après tout cela, elle avait simplement rattrapé le fuyard qui avait pris la voie des eaux, plongeant depuis le pont, et l’avait traîné – en plus ou moins bon état, il serait mentir que de prétendre qu’elle ne s’était pas passé les nerfs sur le trafiquant – jusqu’au premier poste de police qu’elle avait pu trouver… Et elle avait mis les voiles. Qu’était-elle censée faire d’autre ? Attendre les funérailles ? S’y rendre et faire face à sa famille, sa petite fille nouvellement orpheline, tout en sachant qu’elle aurait pu empêcher tout cela si elle avait pris le temps de réfléchir deux secondes ? Pas question.

Dans son esprit, Alejandra était morte il y a cinq ans. Il était impossible qu’elle ait pu survivre à pareille explosion. Et pourtant… Pourtant elle était là, face à elle, la serrait dans ses bras même. Si Neha lui rendit son étreinte, ce fut davantage par réflexe qu’autre chose, son esprit était trop occupé à retourner toute cette histoire dans l’espoir d’y trouver un sens pour fonctionner correctement. Elle ne s’était même pas aperçue que sa tasse de café avait glissé de ses mains tremblantes, le récipient allant se renverser à ses pieds, recouvrant le trottoir de liquide brun.  

Cette étreinte au eu moins le mérite de chasser un doute de l’esprit de Neha, qui se demandait si elle n’était pas en train d’halluciner, si cette ville ne jouait pas des tours à sa santé mentale – ce n’était pas si improbable qu’on pourrait le croire, depuis son arrivée à Beacon Hills elle avait été privée de ses pouvoirs et faite prisonnière d’un dôme invisible, elle s’attendait à tout maintenant. Mais non. Alejandra était bien là. Bien réelle, et lui demandant des comptes, posant sur elle un regard légèrement accusateur mais aussi quelque peu blessé, lorsqu’elle lui avoua les sentiments qu’elle avait pu avoir à son égard, il y a de ça cinq ans. Neha ne répondit pas tout de suite, cherchant ses mots. Son regard passa d’Alejandra à sa fille, avant de revenir sur la jeune femme. Par sa résurrection inattendue, Alejandra avait réalisé un exploit : faire perdre contenance à Neha. Voilà bien longtemps que plus grand-chose ne la déstabilisait. Elle prenait les évènements tels qu’ils venaient sans se laisser perturber par quoi que ce soit, gérant une situation après l’autre, calmement, jamais décontenancée par quoi que ce soit… Mais comme on dit, il ne faut jamais dire jamais.

No frente a la niña, Alejandra… (pas devant la petite, Alejandra…) murmura-t-elle, son regard passant à nouveau de l’une à l’autre alors qu’elle luttait pour reprendre ses esprits. Dire à Alejandra qu’elle devrait être morte n’était déjà pas simple à envisager – elle passerait certainement pour une cinglés – il était hors de question qu’elle fasse ce genre de réflexion devant sa fille. La pauvre petite n’avait pas besoin d’entendre ce genre de choses, encore moins de la bouche d’une parfaite inconnue.  

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