[Sensible] Lay your hands on me [Envy & Kaylann]



 
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[Sensible] Lay your hands on me [Envy & Kaylann]
Invité
Anonymous
Jeu 8 Sep - 15:10



Kaylann



& Envy

Lay your hands
on me
S'il y avait une chose à savoir sur Kaylann, c'était qu'elle détestait être en retard. Extrêmement ponctuelle, arriver ne serait-ce qu'une minute après l'heure prévu était quelque chose qui l'insupportait, notamment pour les cours. D'une part parce que c'était un manque de respect flagrant - quoique pas toujours voulu - envers le professeur, et d'autre part parce qu'arriver après les autres signifiait être observé par tous les élèves déjà installés. C'est-à-dire une majeure partie de la classe puisqu'à l'université, les retardataires étaient extrêmement rares - sans doute parce que les enseignants étaient très stricts quant à la ponctualité. Ainsi, que ce soit au collège, au lycée ou à l'université, la jeune fille avait pris l'habitude d'arriver en avance pour ne pas prendre de risques. A vrai dire, elle était persuadée qu'elle ne supporterait pas une telle situation, capable de fondre en larmes si cela devenait trop angoissant. Vraiment, il valait mieux pas la regarder, tout simplement. Evidemment, si elle n'était pas en retard pour aller en classe, elle ne l'était pas non plus lorsqu'elle avait des rendez-vous ou devait rejoindre des amis à tel ou tel endroit de la ville - quoique cela n'arrivait pas non plus tous les jours puisqu'elle passait la majeure partie de son temps seule. Elle n'aimait pas l'idée de faire attendre quelqu'un, sans doute parce qu'elle n'aimait pas se sentir comme un boulet que l'on traîne derrière soi. Et puis, elle était bien assez patiente pour arriver en avance et attendre seule un long moment, notamment lorsqu'elle devait voir Dayan qui était loin d'être l'homme le plus ponctuel de cette planète.

Néanmoins, si quelque chose pouvait mettre en retard Kaylann, c'était le travail. Parce qu'elle était passionnée et s'investissait énormément dans ce qu'elle entreprenait, notamment dans ses études auxquelles elle consacrait un temps suffisamment important pour s'assurer d'excellentes notes à chacun de ses examens. Ainsi, elle rédigeait un devoir de biologie renforcée lorsqu'elle s'était rendue compte qu'elle avait un rendez-vous sous peu. Elle s'était isolée après les cours, ayant préféré rester à l'université pour ne allonger sa route en passant par chez elle puisqu'elle devait se rendre au lycée un peu plus tard, et n'avait pas vu l'heure tant elle était concentrée. Elle avait rangé ses affaires à toute vitesse, jeté son sac sur son dos puis descendu deux à deux les marches de l'établissement pour le quitter en courant. Elle traversa toute la ville en courant presque tandis que son cœur battait affreusement fort dans sa poitrine - décidément elle n'était pas une athlète, loin de là -, et tout cela dans le seul but de ne pas être en retard. Elle finit par arriver devant le lycée dans lequel elle put entrer sans mal, le professeur avec qui elle avait rendez-vous lui ayant expliqué comment faire pour ne pas avoir de problème - preuve que la jeune fille avait tendance à s'angoisser pour bien peu. Elle avait donc pu reprendre son souffle dans le hall de l'établissement, respirant profondément pour se détendre tout en sortant de son sac de quoi prendre des notes durant la discussion qu'elle devait avoir avec le fameux professeur. Elle passa plusieurs fois sa main dans ses cheveux pour se détendre avant de se remettre à avancer. Il ne lui faudrait pas beaucoup de temps pour monter les marches et trouver la salle, ainsi elle avait quelques minutes - à peine deux ou trois en réalité - pour marcher dans le rez-de-chaussée et ralentir les battements de son cœur qui était beaucoup trop rapides. Elle marcha donc en direction des escaliers, ne pouvant s'empêcher d'observer tout autour d'elle tant elle était curieuse et fascinée par ce lycée qui ne ressemblait pas du tout à celui dans lequel elle avait étudié à Atlanta.

Son regard était rivé sur les casiers des élèves qui cachaient les murs du couloir lorsqu'elle heurta quelqu'un avec tant de force qu'elle tomba à la renverse, sur les fesses. Elle lâcha un piètre gémissement quasiment inaudible avant de relever la tête et de se rendre compte qu'elle n'avait pas regardé devant elle. Il ne lui fallut qu'un instant pour devenir rouge coquelicot, maudissant alors sa tendance à rougir n'importe quand. « Pardon... » Elle avait parlé si bas qu'elle n'était même pas certaine d'avoir été entendue. Son bloc-note était évidemment tombé par terre, tout comme son stylo qui avait roulé un ou deux mètres plus loin. Elle ramassa le premier qui était à côté d'elle tout en se redressant, ne parvenant pas à reprendre une couleur plus naturelle que celle d'une fraise bien assez mûre pour être cueillie. « Je...je suis vraiment désolée, » murmura-t-elle alors que ses lèvres tremblaient honteusement et qu'elle bégayait, terriblement gênée. Elle se dépêcha d'aller récupérer son stylo, forcée de s'agenouiller une nouvelle fois pour cela, avant de se relever et de poser son regard sur la personne qu'elle avait percutée. Vu son âge, c'était sûrement une enseignante, ce qui effraya encore plus la jeune fille. Elle se sentait horriblement mal, haïssant sa maladresse et sa tendance à être tête en l'air. Il ne lui fallut que quelques secondes de plus pour en vouloir aussi à ses bégaiements incontrôlables « Je... j'aurais dû faire attention, je suis désolée, » s'excusa-t-elle tout en serrant fermement contre son ventre son bloc-note, ses ongles enfoncés dedans comme si elle voulait calmer les tremblements de ses mains.
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Invité
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Sam 17 Sep - 17:15
Qu’est-ce qu’une enseignante modèle ? Comment peut on définir le professeur parfait ? - certainement pas comme cet imbécile d’Elijiah – Que dois faire un professeur pour obtenir ce titre ?
Telles étaient les questions qui passaient dans ta tête, entre deux séances mentales de vaudou pour assouvir tes désirs envers ton frère, au moment où tu déversais ta beauté – il fallait avouer que dans ce chemisier blanc serré autour de ta poitrine qui se tordait à l’endroit où tes seins prenaient du volume, et cette jupe grise longue d’à peine cinquante centimètres et laissant couler tes longues jambes parfaitement musclées et attirantes ; tu étais d’une beauté à couper le souffle – dans le hall principal du lycée. Ayant délaissé ton jogging habituel – ben oui, c’est pour cela que tu attirais tous les regards vers toi –, tu portais des bottes qui remontaient quasiment jusqu’à tes genoux pour te procurer une allure divine.
Et bien évidemment, tu ne collais pas au cliché de l’enseignante de l’année, tu étais bien trop provocatrice – bien trop hot – et bien trop colérique – bien trop honnête – avec tes élèves – avec ces petites enflures qui osaient seulement participer à tes cours pour se rincer l’œil (t’avais de ces fesses aussi, on pouvait les comprendre) –. Evidemment, sans te connaître, toi, et surtout ton inestimable talent à la manipulation – toi et ton corps de déesse – et ton CV, on pouvait aisément se demander pourquoi tu enseignais encore ici… Pourquoi on ne t’avait pas encore virée. Pourquoi tu voulais rester ici…
Les réponses étaient pourtant simples… Personne ne savait ce que tu faisais subir à tes classes – à ces petites fientes –, et donc officiellement, on aurait pu dire qu’outre tes choix vestimentaires, tu étais le cliché même de la prof parfaite – quelle blague –. Et personne ne connaissait la véritable raison qui te poussait à rester dans ce lycée : Elijiah Donovan. Ce – putain de – frère. Cet être – abominable – qui partageait le même sang que toi. Celui là même dont tu t’étais jurée de te venger.

_________

Tes talons claquaient contre le sol, tandis que tu te dirigeais vers l’une des salles pour les conseils d’administrations qui se tenaient régulièrement dans l’année. Et alors que tu allais tourner dans le couloir pour faire une entrée magistrale – pour exhiber ta beauté –, une collision t’en empêcha. Tu perdis ton souffle durant une petite flopée de secondes, tandis que ta force physique te permettait de tenir encore debout. Et une petite chose toute frêle, toute faible, se tordit d’excuses, au sol – un insecte –. Tu la regardas un moment, ton visage ne reflétant absolument pas ce qu’il se passait dans ta tête – la rage de perdre tes pensées ; la fureur de ne pas pouvoir te venger sur Elijiah (pourquoi ? aucune idée) ; l’ignominie de cette petite idiote qui pensait sûrement s’en sortir aussi aisément après avoir osé te peloter avec sa tête durant une microseconde ; l’envie de la frapper ; l’envie de la réduire à néant ; l’envie de faire d’elle ton nouveau punching ball pour exterminer toute la frustration qui te gagnait de devoir attendre pour ne pas craquer trop vite face à ton ennemi qui ignorait encore l’être, ce pour lui prouver qu’en matière de manipulation et d’intelligence tu le surpassais de loin – : en effet, ton visage adopta une expression de pseudo sympathie, et un sourire vint l’illuminer pour permettre à Kaylann de se calmer – pour mieux la détruire ensuite –.
Et tu analysas celle qui se perdait en excuses à tes pieds – elle ne te baisait même pas les pieds, l’ingrate –. Elle était jeune, devait avoir facilement l’âge d’être parmi tes élèves, mais tu ne l’avais jamais vue. Alors te revint en tête la liste de ceux qui avaient eu leur diplôme les années passées, et sa tête te revint en mémoire car elle faisait partie des petits génies qui obtenaient leur diplôme avec des années d’avance. Rapidement, tu tentas de te souvenir de son nom. Morino. Mais son prénom t’échappa.

Et vous êtes ?

Tu avais dit cela d’une façon froide, qui laissait une interprétation de mauvais augure pour cette demoiselle en détresse. Tu ne l’avais pas excusée – et puis quoi encore ? Tu n’excusais jamais ceux qui se permettaient de te toucher la poitrine sans ton consentement, et encore moins ce qui se mettaient sur ton chemin –, et tu voulais voir si elle était de ces enfants mal éduqués et malpolis qui s’enfuient avant d’avoir vu leurs excuses acceptées.
Et alors que tu attendais ta réponse, tu tentais de te souvenir de ce que tu avais lu dans le dossier de miss Morino, la petite je-sais-tout. Mais rien ne te revint dans l’immédiat, et tu lui en voulus encore plus – par principes, tu ne t’en voulais jamais personnellement, que ce soit pour tes fautes ou celles des autres –.
En l’analysant d’autant plus, tu pus comprendre qu’elle était du genre réservée – sans amis –, et qu’elle n’allait sûrement pas s’enfuir de sitôt, aussi aggravas tu ton regard porté sur elle. De l’extérieur, on pouvait se dire que tu attendais quelque chose de l’enfant – du cloporte –, mais pour cette dernière, il était possible qu’elle sente toute la culpabilité que tu voulais lui imposer – il fallait bien que tu relâches un peu de la méchanceté que tu préservais tendrement pour Elijiah de temps en temps, sinon tu pouvais finir par exploser… EXPLOSER ! –. Et le coin droit de tes lèvres se releva pour lui montrer que tu souriais… Mais pas de la bonne façon. C’était un rictus. Machiavélique. La pauvre – bien fait ! –, elle allait déguster. Elle allait regretter de ne pas avoir regardé devant elle. Tes talons claquèrent, signe que tu attendais une réponse dans les trois prochaines secondes, sinon, elle allait connaître un enfer inimaginable… Sale mioche… mais qui donc l’avait élevée ainsi ? Lorsque, plus tard, tu allais avoir la réponse, tu n’allais pas en revenir…

Bref… Les secondes défilaient. Un… Deux… TROIS ! Mieux valaient pour elle qu’elle se décide à parler immédiatement.
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Lun 19 Sep - 13:49



Kaylann



& Envy

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Kaylann détestait un grand nombre de choses chez elle. D'abord son intelligence, parce qu'elle l'avait empêchée de vivre durant toute son enfance. Elle avait fait d'elle une faible victime de harcèlement qui avait été incapable de se défendre face à quelques gamins pas plus malins que leurs pieds simplement animés par une volonté stupide de se sentir supérieure à une fillette inoffensive. Mise à l'écart, rendue pacifiste et encore plus craintive que ce qu'elle était déjà auparavant, elle avait fini traumatisée, incapable de faire de mal à qui que ce soit, et – lorsqu'elle ne se maudissait pas elle-même – tenait pour responsable son QI supérieur à la norme.
Il y avait aussi son imagination. Pas qu'elle la haïsse réellement, mais parfois elle aurait voulu qu'elle soit moins présente, parce que songer constamment à des centaines d'idées ne l'aidait pas à réfléchir, notamment à l'université, ou même lorsqu'elle discutait avec quelqu'un.
Puis son incapacité à mentir qui était de plus en plus handicapante au fur et à mesure des années. Qui, aujourd'hui, pourrait prétendre ne jamais avoir dit de mensonges de toute sa vie ? Elle, oui, évidemment, parce que personne n'était assez stupide pour croire en les siens, mais elle était persuadée que tous les autres jeunes adultes de son âge n'en était pas à leur première duperie. Une différence de plus entre elle et les autres, c'est-à-dire une raison de plus pour elle de se sentir seule et à l'écart. Pas qu'elle pense que mentir soit une bonne chose, mais elle ne pouvait nier détester cette impression d'être incapable de faire ce que tout le monde fait. Parce qu'elle se sentait rejetée, exclue, à part, et qu'elle avait suffisamment vécu cela pour pouvoir prétendre ne pas en mériter plus.
Enfin, il y avait sa maladresse. Non, en réalité, elle aurait pu citer beaucoup d'autres détails – plus ou moins importants d'ailleurs – qu'elle ne supportait pas chez elle, mais disons que cela pourrait prendre la nuit, notamment parce qu'elle avait une facilité désespérante à voir en elle tous les défauts du monde qui allait de paire avec un mal fou à se trouver des qualités. On pouvait au moins dire qu'elle n'était pas narcissique, c'était certain.

La jeune fille haïssait donc sa maladresse, celle-là même qui la mettait désormais dans une situation infiniment gênante. Elle en voulait aussi à son côté tête-en-l'air à vrai dire, à sa curiosité, à cette stupide habitude qu'elle avait de toujours tout dévisager sans prêter attention au reste... et plus que tout à sa tendance à ne jamais regarder devant elle lorsqu'elle marchait – encore quelques détails blâmables chez elle, semblait-il. Parce qu'à présent elle venait de percuter quelqu'un, une enseignante qui plus est, et elle se sentait infiniment mal. D'abord parce qu'elle avait heurté une professeur qu'elle ne connaissait pas, et ensuite parce qu'elle n'étudiait même pas ici mais bel et bien dans l'autre établissement scolaire de la ville, c'est-à-dire l'université. Génial, vraiment, parce qu'en plus de se sentir excessivement mal à l'aise et stupide, elle avait l'impression de ne pas être à sa place et même de n'avoir absolument rien à faire ici. Qu'importe le sourire qui commençait à étirer les lèvres de la jeune femme face à elle, Kaylann avait terriblement honte, et ce qui se traduisait par la couleur coquelicot de ses joues et – parce qu'elle ne faisait jamais les choses à moitié – par les tremblements incessants de ses mains et de ses lèvres, bien indépendants de sa volonté. Maudissant ses réactions que l'on pouvait sans mal qualifier d'excessives, elle se mordit la lèvre l'espace d'une seconde, essayant de calmer sa nervosité sans réellement y parvenir avant de finalement abandonner. Elle n'y arrivait pas, et de toute façon elle arrivait rarement à contrôler ses angoisses, ses peurs, ses craintes. Elle n'était même pas capable de se contrôler elle-même, c'était pitoyable. Plus les secondes s'écoulaient et plus elle était honteuse, s'en voulant profondément. Elle aurait voulu disparaître, se cacher dans un trou à dix pieds sous terre, partir en courant et ne jamais revenir. Pourtant, elle était incapable d'esquisser le moindre mouvement, son corps refusant de répondre aux appels désespérés de son cerveau en détresse. Elle tremblait sans pouvoir s'en empêcher, et pourtant elle ne pouvait rien faire d'autre, pas même certaine d'être en mesure de parler. La peur la tétanisait, et le regard de l'enseignante braqué sur elle n'aidait en rien : elle avait l'affreuse impression d'être épiée, analysée, piégée et de ne rien pouvoir faire contre.

« Et vous êtes ? » La voix terriblement glaciale de la jeune femme l'effraya un peu plus encore, et elle se rendit compte à cet instant précis qu'elle n'arrivait plus à prononcer le moindre mot. Comme si ses tremblements seuls étaient capables de faire bouger ses lèvres frémissantes, et ce malgré son cerveau qui bouillonnait. Elle aurait voulu s'excuser à nouveau au moins un milliard de fois, comprenant sans mal que si elle n'avait eu le droit qu'à ces trois mots c'était parce qu'elle n'était pas encore pardonnée – et elle détestait cela. A vrai dire, sensible comme elle l'était, elle commençait déjà à culpabiliser, se demandant même combien de temps elle tiendrait avant d'éclater en sanglots. Elle ne contrôlait plus rien, son corps refusant de lui obéir alors qu'elle avait désespérément besoin de lui. Il fallait qu'elle lui réponde, qu'elle s'excuse à nouveau, qu'elle fasse quelque chose pour montrer qu'elle n'était pas seulement une petite idiote incapable de regarder devant elle lorsqu'elle marchait.
Toujours aucune réponse de sa bouche pétrifiée lorsque la jeune fille sentit le regard de l'enseignante se durcir, ne faisant qu'accroître son effroi et sa culpabilité. Il fallait qu'elle lui réponde, et pourtant elle n'y arrivait pas. Elle n'arrivait plus à rien, tétanisée par la honte, la peur, l'angoisse, seulement capable de ressentir une culpabilité de plus en plus grande et douloureuse pour une adolescente si sensible. Elle tenta de se concentrer sur ses ongles profondément enfoncés dans son bloc-note, inspirant profondément pour essayer de se calmer et de reprendre un tant soit peu le contrôle. Si seulement l'adulte cessait de l'observer, alors elle pourrait peut-être se détendre un peu plus et parvenir à prononcer quelques mots. Pourtant, cela ne semblait pas être dans sa liste de choses à faire aujourd'hui – contrairement au fait d'effrayer une pauvre gamine, ce qu'elle faisait à merveille à vrai dire –, puisqu'elle gardait ses yeux rivés sur elle. Doucement, Kaylann remarqua que le coin droit de ses lèvres se relevait, dessinant sur son visage un sourire absolument terrifiant qui lui glaça sans mal le sang, le pire étant qu'elle était incapable de détourner le regard. Simple victime d'un effroi sans pareil, elle commençait à se rendre compte qu'elle était piégée, et il lui sembla que, pendant un instant, l'air lui manqua. Elle aurait suffoqué si elle en était capable, néanmoins elle ressentit seulement une douleur abominable dans sa poitrine, preuve d'un manque d'air évident qu'elle compensa du mieux qu'elle le pouvait par une profonde inspiration. Dans une telle situation, c'était à peine si elle parvenait à respirer, et elle avait l'impression grandissante que ses malheurs n'allaient pas s'arrêter là.

Soudain, les talons de la jeune femme claquèrent méchamment le sol, et le cœur de l'adolescente rata un battement. Elle déglutit, sentant les larmes lui monter aux yeux tandis qu'elle lisait une impatience aussi folle qu'effrayante dans les siens. Elle supplia un quelconque dieu de lui venir en aide – ce qui était une tentative absolument désespérée venant d'une personne athée –, se demandant bien à quoi cela pouvait lui servir d'être une kitsune si elle n'était pas capable de contrôler son corps pour répondre à une simple question. En quoi était-ce si difficile de décliner son identité ? Elle trouva dans le regard gelé et terrifiant de l'enseignante une réponse : elle lui faisait froid dans le dos. D'ailleurs, elle crut lire dans ses iris glacés une lueur de cruauté, préférant  néanmoins se dire qu'elle avait simplement rêvé. Elle concentra alors toutes ses pensées sur ses parents, espérant qu'ils puissent lui venir en aide de là où ils étaient. Tentative emplie de désespoir qui lui serra douloureusement la gorge. Elle ne sut combien de secondes il lui fallut pour reprendre le contrôle, mais elle put finalement répondre – sans doute pas assez vite pour l'adulte face à elle, cela semblait évidemment, mais elle avait au moins réussi à parler. « K...Kaylann... Morino, » articula-t-elle dans un souffle, la poitrine compressée par l'affreuse étreinte qu'était la peur, les mains serrés autour de son bloc-note, les ongles enfoncés dans sa couverture. « Je... je suis vraiment désolée j'aurais dû re... regarder devant moi... je... » Elle peinait à parler, comme si les mots se mélangeait dans sa tête et perdaient toute logique. « Je... ne voulais pas vous... vous rentrer dedans je... j'aurais dû faire attention... » Ses paroles semblaient vaines et, au fur et à mesure qu'elle les prononçait d'une voix tremblante et infiniment craintive, elle avait la claire impression qu'elles n'étaient d'aucune utilité et ne pourraient la sauver. Comme si toutes les excuses du monde ne pouvaient lui permettre d'échapper aux griffes de la jeune femme face à elle qui semblait peu amène à les accepter. Ne sachant que dire de plus pour se faire pardonner, elle se tut, comme une condamnée qui attendait simplement son sort, effrayée.
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Lun 19 Sep - 18:36
C’était dans ces moments-là que tu te rendais compte que tu adorais ton métier. Parce que c’était dans ces moments-là que les petites élèves – les petites fientes – se recroquevillaient dans leurs coquilles… Et sans coquilles, elles étaient perdues. L’enfant – elle avait vraiment réussi à avoir son diplôme ? elle semblait tellement terrorisée alors que tu n’avais rien fait… c’était pitoyable – qui ne devait pas avoir les qualités requises pour affronter le monde extérieur – non mais sérieusement… regardez la ! elle pourrait se pisser dessus tellement elle tremble ! – pleurnichait presque, ses mains tremblaient, et si cela était une façon de t’émouvoir, c’était raté. Les secondes défilaient, et ton rictus s’agrandissait tandis que ta patience s’écroulait. Il allait t’être impossible de la pardonner – c’était clair comme de l’eau de roche – mais tu allais bien t’amuser, et passer ta frustration de ne pas avoir encore fait subir à ton crétin de frère ce qu’il méritait – ce salopard qui, il y avait de cela quelques jours, avait rendu visite à une prostituée Satsuki Umehara… heureusement que tu étais allé lui rendre visite à elle sous un faux nom… qu’elle était bonne… c’était la crème de la crème en matière de putes, elle savait y faire, et même avec les femmes… tu avais adoré passer du temps en sa compagnie et… euh… reprenons… –. Tu ne l’écoutas plus lorsqu’elle se confondit en excuse, et tu lui fis une seule remarque, tu lui demandas – ordonnas amèrement – Suivez moi, je vous prie, mademoiselle Morino.
Ratatinée comme elle était, il y avait très peu de chances qu’elle tente de fuir. Et si cela arrivait, tu avais les mots justes à lui dire pour l’arrêter. Et même si cela ne marchait pas, tu avais quelques autres atouts dans ta manche… et en dernier recours, tes pouvoirs. La peste ne pouvait pas – ne devait pas, si elle voulait rester indemne – fuir, et tu la conduisis dans le bureau du proviseur, absent pour la semaine. En arrivant près de la porte, tu jetas un regard à l’homme de ménage – cela faisait du bien de voir que les clichés des femmes de ménages ne prenaient pas, ici – qui était sous ton autorité – tu lui avais rendu un service important : tu lui avais dévoilé les photos de sa femme en train de coucher avec une autre personne, un type lambda que tu avais contrôlé pour qu’il la baise… puis tu avais égorgé cet homme afin qu’il ne révèle jamais ton don, et tu avais fait porter le chapeau à une autre de tes victimes afin de récupérer des informations sur le « gouvernement » de cette ville ; et en échange, Alvine, l’homme de ménage, surveillait le lycée. – et celui-ci fit en sorte que personne n’entre dans ce même bureau sans ton accord…

Tu étais donc seule, avec cette peste – ce microbe, cette vermine – pour passer du bon temps à la torturer mentalement, à faire passer tes pulsions bien gênantes sans pour autant te laisser à découvert. Tu lui intimas d’un regard et d’un geste à s’asseoir, et tu allas de l’autre côté du bureau. Tu disparus un instant dans la pièce juste à côté, là où étaient rangés tous les dossiers des élèves des années précédentes et de celle en cours, et tu trouvas rapidement celle de la dénommée Kaylann Morino. Ceci fait, tu revins en face d’elle, pour t’asseoir – en t’asseyant, tu remarquas que l’enfant avait une belle vue, entre les deux boutons de ton chemisier blanc, sur ta poitrine… tu la regardas donc froidement, bien que tu aimais cela (qui n’aimerait pas attirer les regards ?) –.
Alors que tu la zieutais, tu t’éclaircis la gorge avant de dire tout simplement, d’une voix froide Savez vous que vous n’êtes plus étudiante de ce lycée, mademoiselle Morino ?
Tu analysas sa réaction, et qu’elle ait commencé à parler ou non, tu continuas, espérant lui couper la parole – c’était super marrant de pouvoir couper la parole des élèves aussi librement… – Et vous êtes tout de même entrer ? Quel culot ! Petite effrontée ! Votre père ne vous a donc t il rien appris du monde réel avant de crever ? Vous croyez vous dans un monde de bisounours ?!? – PAF ! superbe référence au père apparemment décédé de la victime (le dossier parle de lui-même) – et sans lui laisser le temps de répondre, tu haussas le ton en ajoutant ET REPONDEZ QUAND ON VOUS POSE UNE QUESTION, MADEMOISELLE MORINO !!!
Tu avais accompagné cet ordre mesquin et gueulant d’une frappe sur la table et d’un relevé de buste signifiant que tu étais outrée et en colère – alors qu’en vrai tu t’amusais comme une petite folle… tu étais tel un obèse dans un magasin de confiseries, c’était magique et si exaltant de la voir trembler comme une feuille à la moindre de tes paroles… AAHHH… Qu’est ce que tu aimais les enfants… leur briser les rêves était si jouissif… si magique… si orgasmique… tu aurais juré que tu étais en train de mouiller… –.
Et tu n’avais plus qu’à l’observer. Allait elle fondre en larmes ? Allait elle se révolter ? Allait elle se taire ? Allait elle oser répondre ? Tu n’attendais que cela, pour pouvoir l’abaisser encore plus. Tu considérais que tu ne gagnerais ce jeu qu’en la voyant dégouliner littéralement au sol, sous l’emprise de la peur. Peu t’importait qu’elle ait un rendez vous ailleurs – ce devait être cela, ou une autre raison, qui l’avait poussée à revenir au lycée après en être sortie –. Elle allait rester ici. Et maudire ce moment où elle était entrée dans le lycée. Et maudire ce moment où elle t’était rentrée dans la poitrine. Et maudire ce jour, même… D’ailleurs, tu allais jouer encore un peu avec elle avant de convoquer sa mère afin de la voir se recroqueviller encore plus. Les enfants aussi craintifs étaient en général si introvertis et sages que la simple référence au mot « convocation » était synonyme d’échec social… Tu frappas le sol de tes talons – encore, mais cela lui avait fait si peur l’instant d’avant – pour voir l’effet que cela faisait, tout en te disant que cela serait parfait si el plus, elle n’était pas réellement humaine… Si seulement Riley était là. Elle aurait pu te dire si ta dernière interrogation mentale au sujet de l’enfant – du cloporte – était fondée ou non…
Bref. Tu te délectais intérieurement de ce que tu produisais chez elle, et tu te demandais combien de temps il te faudrait encore passer avec elle pour la traumatiser à vie – AAHHH… sublime mélodie que la peur de la victime… –.
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Lun 26 Sep - 14:30



Kaylann



& Envy

Lay your hands
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Kaylann mit bien vite fin à ses excuses, consciente qu'elles ne lui étaient d'aucune utilité. Vraiment, elle se sentait mal, stupide, idiote, espérant - bêtement - que la professeur finisse par accepter ses excuses pour qu'elle puisse enfin s'en aller - et disparaître, qu'importe son rendez-vous. « Suivez moi, je vous prie, mademoiselle Morino. » Elle sentit son cœur manquer un battement et se raidit, terrorisée. Non, non, non. Elle ne pouvait plus fuir. Elle avait bien trop peur pour faire le moindre geste, effrayée à l'idée de contredire une personne qui parvenait à la figer d'un regard, et puis elle n'avait jamais été très douée en sport. Elle ne pouvait rien faire. Cernée, piégée, pétrifiée, elle n'avait plus aucun échappatoire. Alors elle la suivit, le regard rivé sur ses pieds. Elle jeta un coup d’œil à la porte et remarqua l'inscription : Proviseur. Non, cela ne pouvait pas être cela. Elle ne pouvait pas être... Non, elle ne préférait même pas y songer. Crispée, elle entra à son tour et le bruit de la porte qui se fermait la fit sursauter. Elle était pitoyable. La professeur - peut-être proviseur, elle n'en savait rien - la fit s'asseoir - évidemment, elle s'exécuta, ne voulant pas l'énerver plus qu'elle ne l'était déjà - avant de disparaître dans une autre pièce pour finalement revenir et s'asseoir en face de l'adolescente qu'elle accabla d'un regard froid - effrayant, tétanisant, horriblement angoissant - sans qu'elle ne comprenne pourquoi. A vrai dire, ses yeux étaient désormais rivés sur ses cuisses, alors elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle pouvait lui reprocher d'une telle manière. Elle se contenta donc d'attendre, incroyablement inquiète, apeurée à l'idée d'entendre à nouveau cette voix terrifiante s'élever et la terroriser un peu plus.

Quelques secondes s'écoulèrent dans un silence lourd, si pesant qu'il compressait la faible poitrine de l'adolescente, le regard braqué sur elle n'aidant en rien. Puis l'adulte s'éclaircit la gorge et prit la parole, glaciale : « Savez vous que vous n’êtes plus étudiante de ce lycée, mademoiselle Morino ? » En réalité, Kaylann n'avait jamais étudié dans ce lycée. Arrivée à Beacon Hills il y a quelques mois seulement, elle avait étudié dans sa ville natale - c'est-à-dire Atlanta - tout le reste de sa vie. Néanmoins, plusieurs faisaient l'amalgame, notamment parce qu'elle était si discrète et renfermée que personne ne serait étonné de savoir qu'elle n'avait simplement jamais été remarquée auparavant. C'en était presque triste - désespérant, navrant. De plus, une étudiante à l'université à seulement dix-sept ans intriguait beaucoup de personnes, ainsi on se concentrait plus souvent sur son parcours scolaire que sur l'endroit où elle avait étudié. De toute manière, qui pouvait en avoir quelque chose à faire de la vie d'une gamine ayant un mal fou à s'adapter socialement qui venait d'emménager dans une ville bien étrange, mis à part ses amis ? Pas grand monde, c'était certain, et puis toute personne connaissant un tant soit peu la jeune fille vous dira que n'importe qui serait capable de la duper sans grand mal, parce qu'elle était d'une naïveté accablante. Sérieusement, comment avait-elle fait pour survivre dix-sept longues années dans un monde où mensonges, fourberie et égoïsme étaient omniprésents ? Ce qui était certain, c'est qu'elle n'en était pas sortie indemne. Ce qu'elle ignorait, c'est qu'une fois encore elle ne sortirait pas indemne d'une confrontation avec l'aspect le plus horrible de ce monde. Et qu'elle allait payer pour d'autres. « Oui mais je... » Trop tard voilà qu'elle la coupait déjà avec cet air infiniment effrayant scotché au visage. « Et vous êtes tout de même entrer ? Quel culot ! Petite effrontée ! Votre père ne vous a donc t il rien appris du monde réel avant de crever ? Vous croyez vous dans un monde de bisounours ?!? » La violence des paroles de l'adulte la pétrifièrent, tant et si bien qu'elle fut à nouveau incapable d'esquisser le moindre mouvement. Cette femme la terrifiait, vraiment, elle était persuadée de ne jamais avoir ressenti une telle frayeur de toute sa vie. Son cœur battait la chamade, c'en était horriblement douloureux. Il cognait si fort dans sa poitrine qu'elle avait la désagréable impression qu'il allait briser ses frêles côtes d'adolescente pour s'extirper de son corps. Les mots de la jeune femme rongeaient tels un acide ses pauvres défenses qui l'empêchaient jusque là de pleurer, et elle peinait désormais à se retenir. Ce qu'elle lui disait la blessait énormément, et elle était convaincue qu'elle le savait pertinemment, et qu'elle en profitait. Et elle n'avait pas la force de se défendre, elle ne l'avait jamais eue. Elle avait si mal que ses yeux la brûlaient, des larmes faisant déjà leur apparition sans pour autant couler le long de ses joues devenues blanches. Elle n'avait jamais été forte, et aujourd'hui plus que jamais elle regrettait sa faiblesse. Parce qu'elle souffrait, et c'était atroce. Chaque battement dans sa poitrine lui faisait plus mal que le précédent, comme pour lui rappeler que si elle était envie, son père n'avait pas cette chance. Le regard aussi glacial que cruel de son interlocutrice - quoiqu'en fait Kaylann n'avait prononcé que quelques mots, donc on pouvait presque appelé cela un monologue, ou plutôt une tirade pouvant s'apparenter à une agression tant elle était crue et pleine d'une férocité inhumaine - figeait son sang dans ses veines et elle tremblait tant que c'en était presque ridicule. Elle devait avoir l'air pitoyable, mais elle n'en avait rien à faire. Elle avait mal, affreusement mal. Elle était au bord des larmes, ses lèvres vibraient pour manifester sa peur incessante, elle souffrait, agonisant sans faire le moindre bruit. « ET REPONDEZ QUAND ON VOUS POSE UNE QUESTION, MADEMOISELLE MORINO !!! » Elle en était incapable, ne parvenant plus à parler tant sa gorge était serrée par l'amertume. Même si elle l'avait voulu, elle n'aurait pas pu répondre. Figée, pétrifiée, terrorisée, elle sursauta brusquement lorsque la main de la professeur claqua contre le bureau, plus effrayée encore par son air furieux.

Elle n'arrivait pas à comprendre comment tout cela avait pu arriver. Elle l'avait simplement... heurtée, sans le vouloir qui plus est, parce qu'elle était de nature tête en l'air, bien trop distraite pour une adolescente de son âge. C'était blâmable, évidemment, mais de là à mériter un tel châtiment. C'était de la torture, ni plus ni moins, et elle était bien trop faible pour pouvoir échapper aux griffes acérées de son bourreau. Elle ne pouvait que souffrir, pleurer, capituler. Et encore, elle n'était même pas certaine que cela suffise. Parce que, pour agir ainsi, il fallait être monstrueux. Ne pas posséder de cœur, c'était la seule explication. Comment pouvait-on se montrer si cruel envers une enfant si l'on en avait un ? Et puis même, sans se soucier de cela, comment pouvait-on parler ainsi d'une père décédé d'une jeune fille de cette manière ? Comment pouvait-on s'en prendre à une adolescente traumatisée avec de tels mots, de tels cris, de telles accusations, et en abordant un sujet si douloureux ? Comment pouvait-on agir ainsi simplement à cause d'une... maladresse ? Il fallait être sadique, c'était la seule explication possible. Il fallait aimer voir les autres souffrir pour la laisser se décomposer ainsi, au bord d'une crise d'angoisse, pétrifiée, complètement détruite. Elle avait mal, elle voulait disparaître, elle ne souhaitait même plus exister. Simplement être ailleurs, loin, même rejoindre son père lui semblait plus agréable que rester ici à subir les rugissements d'une lionne enragée sans la moindre raison valable. Elle n'avait pas mérité cela. Elle n'avait jamais voulu que cela dégénère ainsi, se haïssant profondément tandis que tout un tas d'émotions plus atroces et amères les unes que les autres la rongeaient, vils acides brûlant chaque parcelle de son âme. Et elle ne savait pas encore tout ce qu'elle allait endurer sans rien avoir jamais mérité.

Les talons de la jeune femme claquèrent soudainement le sol, surprenant à nouveau la pauvre gamine qu'elle était. « Arrêtez... » murmura-t-elle tandis que la douleur incendiait sa gorge nouée et tout le reste de son corps. Elle était effrayée, vraiment. Quelques secondes s'écoulèrent alors qu'elle n'arrivait plus à faire le moindre geste, et elle parvint finalement à déglutir... vainement puisqu'elle éclata en sanglots la seconde qui suivit. « Arrêtez, arrêtez, » répéta-t-elle alors que son visage était déjà humide. Plusieurs spasmes silencieux la secouèrent alors que d'énormes larmes s'écrasaient sur ses joues blanches. Ses lèvres s'étaient remises à trembler, et elle ne parvenait plus à faire cesser ses pleurs, sanglotant sans faire le moindre bruit. Cela aurait fait pleurer n'importe quelle personne faisant un tant soit peu preuve d'empathie, mais ce n'était pas le cas de son bourreau. Elle serait détruite, qu'importe ses larmes, sa peur, ses excuses. Elle en était mortifiée.
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Mer 16 Nov - 17:27
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with Kaylann & Envy

Pitoyable… Simplement pitoyable. Cette petite merde, cette petite pleurnicharde, libérant des torrents de larmes dès la moindre provocation dès le moindre mot de travers, avait juste le don de te donner envie… Envie de lui faire encore plus mal. Envie d’aller plus loin… Envie de lui montrer ce qu’il en coûtait de servir de punching ball à la place de ton frère… Ton frère… Ton frère… Elijiah… Elijiah tu le détestais… Tu le haïssais… Si seulement tu pouvais lui arracher tous les ongles pour les lui planter dans les boules…
Hum… Kaylann Morino sanglotait. Les paroles que tu avais choisies étaient définitivement cruelles – magnifiques – et tu avais su jouer à la perfection le rôle de la proviseure, si bien que tu te demandais même si elle ne pensait pas que c’était le cas…
En vérifiant dans son dossier, tu remarquas que tu avais fait une erreur… Elle n’avait jamais étudié au lycée… Il s’agissait d’un dossier transmis de l’université au lycée, sans doute car elle avait une réunion ou un rendez vous ici… pauvre petite chose… tomber sur toi… Enfin… Elle te dégoûtait.

Elle te demanda d’arrêter, lorsque tu claquas les talons. A toi. Elle osa – sale petite peste ! –… Cet insecte osa te donner un ordre, entre deux cascades de larmes. Et tu te levas. Sans un mot. Tu te levas, et tu contournas ce bureau… Tu marchas, tu fis claquer tes talons à chaque pas… Saleté…
Tu étais aux anges. Intérieurement. Tu te délectais de passer tes foudres sur elle, tu adorais cela… mais tu gardas la tête d’une proviseure froide. Et une fois près d’elle, tu te baissas, lui laissant alors une jolie vue – dieu que tu étais bonne Envy… tes seins… ton corps… hummm – et lui lui parlas le plus doucement possible, mais avec un tel ton que l’on se serait tous figé d’effroi.

« Arrêtez » ? Vous… osez ? Vous osez me donner des ordres ?

Un rictus magistral apparut sur tes lèvres, et tu posas ton index dessus, lui intimant donc de garder pour elle ce qui allait se passer. Après tout, elle était effrayée… Et d’un geste violent, d’un mouvement claquant et rapide, tu lui fis une gifle. Mais personne ne vit cela… à part elle… Et personne ne la croirait elle plus que toi.

Vous n’êtes pas élève ici, alors ceci ne m’est pas interdit, jeune fille… Ne vous avisez plus jamais de me donner un ordre. Plus jamais… Tss… votre père doit se retourner dans sa tombe… Il aurait mieux fait de vous inculquer un peu de respect pour vos aînés…

Tu revins ensuite à ta place, balançant ensuite le dossier sur la table dans un mouvement brusque.
Pardonnez moi, j’ai fait une erreur… vous n’avez en réalité jamais étudié ici…
Tu lui laissas quelques secondes, le temps que l’espoir qu’elle soit libre naisse en elle, puis tu refrappas la table, en hurlant
CE QUI EST DONC ENCORE PIRE ! Vous n’avez strictement aucun droit d’entrer dans ce lycée !
Bon… Théoriquement, beaucoup de personne pouvaient entrer dans le lycée… ce n’était pas interdit. Mais ce cloporte semblait ignorer, ou ne pas en parler, cette règle, aussi jouissais tu d’autant plus en l’utilisant…
Mais en réalité, le plus marrant était de voir cette marque rouge sur la joue de la jeune fille, et la terreur qu’elle devait ressentir… Elle devait s’en douter pourtant… Elle devait s’en douter depuis que tu avais parlé de son macchabée de père : tu n’avais pas le même cœur que les autres…

Mais la pauvre gosse… c’était de sa faute. Si elle ne t’était pas rentrée dedans, pet être l’aurais tu laisser partir. Si tu avais pu faire du mal à Elijiah, peut être n’aurais tu pas eu à calmer cette frustration en faisant du mal à cette enfant… Si elle n’était pas entrée dans ce lycée, elle n’aurait pas eu à souffrir…
Tant pis.
C’était bien trop amusant maintenant pour que tu la laisses s’enfuir, et tu ne voulais même plus convoquer ses parents… DU moins, pour le moment. Non… Il fallait d’abord que tu t’amuses encore plus avec ton nouveau jouet.

Vous méritez une punition… vous ne trouvez pas ? Qui sait ? Peut être vouliez vous abuser de nos élèves…
Peut être voulais tu abuser d’elle…

Certes, elle n’était pas une grande beauté, mais elle restait mignonne… Et si cela pouvait la traumatiser, tu n’en serais que plus ravie…
Tu attendais de voir sa réaction… Chacune de ses minables réactions étaient toutes jouissives, jusque là…


electric bird.




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Mar 22 Nov - 14:17



Kaylann



& Envy

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Les supplications. Kaylann n'avait pas trouvé de meilleurs moyens pour faire cesser son calvaire, alors loin de se douter que cela ne ferait qu'empirer les choses. Quelques mots, trois à peine, murmurés entre deux sanglots, qui auraient ému n'importe qui. Mais pas elle. Pas cette femme qui était face à une jeune fille éplorée sans sembler navrée alors qu'elle était seule responsable de ses larmes, qui la contemplait en pleine souffrance tout en se délectant de sa douleur, qui la torturait sans la moindre pitié. Un monstre, voilà à quoi elle avait affaire. Une créature sans cœur, sans âme, sans autres sentiments que les plus vils et les plus inhumains qui existaient. Un démon peut-être, elle ne savait même pas. Elle ne savait plus, elle voulait simplement que ça cesse. Alors elle la supplia. Et elle aggrava les choses.

Progressivement, l'adolescente qui sanglotait silencieusement vit cette créature venue des Enfers se lever sans prononcer le moindre mot et contourner le bureau. Un horrible silence régnait dans la pièce, seulement brisé par le claquement de ses talons sur le sol, intentionnellement sans nul doute. Elle s'approchait dangereusement sans pour autant que sa victime réagisse, maintenue dans un état de torpeur digne du plus grand effroi. Lentement, elle s'avançait, diminuant un peu plus à chaque pas la distance qui la séparait de la jeune fille détruite. Puis, une fois face à elle, elle se baissa, et son regard happa celui terrifié de la fillette apeurée. « « Arrêtez » ? Vous… osez ? Vous osez me donner des ordres ? » Son ton était d'une froideur incomparable, d'un effroi glacial, d'une méchanceté sournoise, et malgré la voix basse qu'elle utilisait, n'importe qui aurait senti la menace que cela annonçait. Même Kaylann s'en rendit compte, pourtant elle ne s'attendait pas à ce qui allait suivre.

Les lèvres de son bourreau s'étirèrent doucement dans un rictus effrayant bientôt surmonté d'un index, le tout avec une lenteur si prenante qu'elle aurait glacé le sang de quiconque l'observerait. La brunette n'en comprit la symbolique qu'à l'instant où la main de sa tortionnaire heurta sa joue humide avec une telle violence que son cou craqua tandis que sa tête pivotait à quatre-vingt-dix degrés. Un peu plus et elle tombait de sa chaise pour ne pas s'en relever. Et un millier d'émotions submergèrent la jeune fille. La peur, parce qu'elle n'osez imaginer ce qu'il pourrait se passer ensuite. La douleur parce qu'elle sentait déjà une marque rougeoyante se former sur le blanc de son visage blême qui se retrouva à nouveau noyé sous d'innombrables larmes. L'envie de hurler, de fuir, de se cacher, en vain puisqu'elle n'y parviendrait sans doute jamais. L'effroi parce que son cœur avait raté plusieurs battements. La terreur parce qu'elle ne parvenait plus à bouger. L'angoisse parce qu'elle redoutait désormais le pire. Et plus que tout le désir de ne plus être là, de s'en aller, de disparaître, parce qu'elle craignait la suite des événements et était magistralement effrayée par la femme qui lui faisait face. Un monstre.

Monstre qui se justifia néanmoins, du moins si l'on pouvait appeler ça ainsi. « Vous n’êtes pas élève ici, alors ceci ne m’est pas interdit, jeune fille… » Faux, elle pourrait porter plainte, mais ça évidemment elle n'y avait pas songé. « Ne vous avisez plus jamais de me donner un ordre. » Une fois... « Plus jamais… » Deux fois... comme si la claque n'était pas une menace suffisante. « Tss… votre père doit se retourner dans sa tombe… » La gorge de Kaylann se noua. Comment pouvait-elle encore parler de son père ? N'avait-elle pas suffisamment souffert ainsi ? « Il aurait mieux fait de vous inculquer un peu de respect pour vos aînés… » Il semblerait que non, pourtant cela ne sembla pas l'affecter. Elle était déjà brisée, détruite, anéantie par des émotions trop difficiles à supporter pour elle, et des larmes s'échappaient de ses yeux à telle vitesse que, même si elle le voulait, elle ne pourrait pleurer plus. Ainsi, sans doute fière de l'effet produit par cette gifle injustifiée – parce qu'elle l'était, c'était un fait –, la créature des Enfers retourna à son bureau et attrapa le dossier de la brunette qu'elle jeta sur la table sans une once de délicatesse.

« Pardonnez moi, j’ai fait une erreur… vous n’avez en réalité jamais étudié ici… » Quoique ces paroles auraient pu lui insufflé un semblant d'espoir, il n'en était rien. Parce qu'elle était effondrée, déjà réduite à néant par si peu, et parce qu'elle ne se rendait même plus compte de ce qu'il se passait. Elle semblait observer la scène du dessus sans la comprendre, contempler ce désastre sans y prendre part, se voir, pitoyable, sans réagir. Parce que c'était vain, elle le savait. Parce que cela ne servait plus à rien, elle en était convaincue. Et elle avait trop peur pour s'enfuir, trop peur pour courir, trop peur pour partir. Elle sentait qu'un orage allait éclater, et elle était tétanisée. Horrifiée. « CE QUI EST DONC ENCORE PIRE ! » Le hurlement ne tarda donc pas à venir, et l'adulte trouva judicieux de frapper violemment la table au même moment, à tel point que la jeune fille sentit son cœur rater un si ce n'est plusieurs battements. Il battait si vite, si fort désormais, cela ne semblait pas réel. Et chaque coup dans sa cage thoracique était une nouvelle douleur qu'elle devait supporter, incapable de faire autrement. Elle avait mal, terriblement mal, mais qui s'en souciait à présent ? « Vous n’avez strictement aucun droit d’entrer dans ce lycée ! » C'était faux. Parfaitement faux, et ça Kaylann le savait. Parce qu'elle était un tantinet maniaque, et peut-être un peu trop inquiète par tout et rien, ainsi elle avait vérifié le règlement avant de venir. Elle avait le droit d'être ici – sinon elle ne serait pas venue à vrai dire. Sa présence dans les lieux étaient légitimes, qui plus est elle avait une autorisation du professeur avec qui elle avait rendez-vous. Son dossier avait même été transmis de l'université au lycée, preuve en était qu'il était désormais là, sur le bureau, à quelques mètres d'elle. Tout était en règle, absolument tout. Sauf cette femme. Cette femme qui était folle, le diable en personne. Cette femme qui l'effrayait bien plus que tout ce qu'elle aurait pu imaginer, parce qu'au fond d'elle elle avait cru connaître le pire lorsqu'elle était enfant. Et elle commençait à se rendre compte qu'elle se méprenait, que son calvaire n'était pas encore terminé, qu'elle finirait pas rendre l'âme ici tant son cœur faisait des sauts démesurés dans sa poitrine. Tout ceci était complètement insensé, complètement fou, et elle aurait tout donné pour que ce ne soit qu'un cauchemar. Un horrible cauchemar qui ne touchait pas encore à sa fin.

« Vous méritez une punition… vous ne trouvez pas ? Qui sait ? Peut être vouliez vous abuser de nos élèves… » Cette phrase résonna un long moment dans la tête de Kaylann, la sortant de sa torpeur pour lui glacer le sang. Si elle avait décidé que répondre était inutile et se muait dans un profond silence depuis qu'une main s'était violemment abattue sur sa joue désormais rouge, elle n'arrivait même plus à savoir si elle devait continuer ou répliquer. Elle n'était pas certaine d'en avoir la force, ni de vouloir le faire. Elle ne voulait pas d'un autre coup, elle ne voulait plus rien. Simplement la paix, le calme, loin d'ici, loin d'elle, loin de ce monde. Elle voulait s'en aller, partir, disparaître. Ne plus revenir. Jamais.

Mais elle était bloquée ici, oppressée entre ses quatre murs, coincée par une femme aussi folle que sadique, semblait-il. Et sa phrase que la demoiselle entendait en boucle dans sa tête semblait pleine de sous-entendus qu'elle ne voulait pas comprendre. Elle avait trop peur, ayant l'impression que le liquide qui lui était vital ne circulait plus dans son organisme et la privait d'oxygène. Elle la craignait trop, même pas certaine de vouloir ne serait-ce qu'imaginer ce qui allait se passer ensuite. Elle voulut parler, une fois, deux fois, mais elle ne parvint même pas à ouvrir la bouche. Aucun son ne sortit, aucune plainte, aucune supplication. Elle n'y arrivait plus. Elle était tétanisée. Par l'effroi, par la douleur, par l'angoisse. Elle voulait que tout cela cesse, pourtant incapable d'hurler, d'appeler à l'aide, de se débattre. Elle ne faisait plus un bruit, immobile, impassible, des larmes continuant de dévaler ses joues à une vitesse folle. Déjà détruite, elle ne savait pas comment la situation pourrait s'aggravait, contrairement à son bourreau qui l'observait de haut, sans doute fière de la voir dans un tel état. Elle avait déjà gagné, alors pourquoi continuer ? Pourquoi torturer ainsi une jeune fille anéantie et brisée, détruite et traumatisée, faible et innocente ? Par sadisme sans nul doute, oui... parce que son bourreau venait tout droit des Enfers.
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Ven 13 Jan - 23:15
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with Kaylann & Envy

Cette fille était décidément le meilleur punching-ball qui était… Bon, toujours en dessous d’Elijiah, mais en même temps, tu vouais à ton frère une haine sans nom, une haine telle que tu aurais pu passer des heures et des heures, des jours et des jours, des semaines et des semaines juste à le torturer, à l’affaiblir, à le dévorer, à lui faire subir mille et un tourments…
Mais cette demoiselle, cette petite demoiselle, cette enfant, ce cloporte, cet insecte… Cette fourmi sous ton pied prête à être écrasée te procurait un tout autre plaisir. Tu pouvais laisser ta frustration de ne pas avoir ton demi-frère sur elle, elle était si apeurée, tétanisée, morte de peur, qu’elle ne bougerait pas contre toi. Elle ne pouvait rien faire, elle pleurait, elle se taisait, elle écoutait, et elle subissait. Ta langue passa sur tes lèvres, tandis que tu l’analysais. Tu avais vingt ans, elle en avait quoi… trois de mois ? A tout casser ? EN réalité, elle était encore dans un âge qui pouvait t’attirer, et tu avais bien envie d’abuser d’elle maintenant, que la peur, que le tourment ;, que la folie de ton être se résorbe désormais définitivement dans sa petite tête. Tu jouissais tellement de la voir ainsi, tu rageais tellement de ne pas avoir Elijiah, tu criais intérieurement de colère, tout comme tu fêtais dans ta petite tête la présence d’une fillette, d’une ado, d’une cible, d’une proie comme elle…
Oui, c’était une proie… Et si tu étais le loup – bon, tu étais plus une magnifique, incroyable styra, mais passons –, tu étais celle qui jouait avec la nourriture… L’interdit semblait te glisser dessus, tandis que tu maintenais un certain contrôle. En réalité, tu avais totalement le contrôle, tu ne pensais plus qu’à terminer de la détruire.

Cette fille n’était pas encore détruite. Elle était blessée, à terre, perdante, mais il manquait quelque chose d’infiniment plus irrésistible : cette sensation d’avoir complètement détruit une vie, de lui avoir enlevé tout le bonheur possible. Tu n’avais jamais vu Harry Potter, mais tu étais tel un détraqueur, avide de lui faire comprendre que dans cette vie, dans cette ville, sur ton territoire, elle ne pourrait jamais retrouver le sourire…

Et pourtant, une partie de toi agitait, dans ta tête, les raisons de son malheur. Ce n’était pas de ta faute. Elle t’était rentrée dedans. Elle avait osé toucher à la Reine sans permission… la Reine se devait d’en faire un exemple…

Et tandis que tu songeais à la violer, ce n’était pas son corps ou l’acte en lui-même qui te tirait un brin d’excitation, mais l’assurance que, au vu de son état mental actuel, elle ne puisse plus jamais remonter la pente…
La déprime.
Et si tu t’y prenais bien, la fois prochaine, tu pourrais la pousser au suicide. Assurer ton contrôle total, et ce, sans tes pouvoirs, remontait l’estime que tu avais de toi… Pourtant, cette dernière était plutôt haute… En fait, elle crevait le plafond.

De toi, tu ne pensais que du bien. Merveilleuse, intelligente, manipulatrice, belle à tomber par terre, bonne à faire changer de bord un gay… Tout cela, sous la bannière d’un contrôle total, parfait… C’était merveilleux. C’était si beau… C’était ton fantasme le plus normal qui était : faire chavirer les bonnes âmes pour les emmener dans un endroit de ténèbres et de désolation…

Alors tu claquas des doigts, avant de demander, le plus gentiment et froidement possible :
Levez vous.
Elle n’avait pas intérêt à ignorer cet ordre.
Et dans la suite, cela n’allait pas s’arranger. Une fois qu’elle se fut levée, tu fis de même, et te t’approchas d’elle, touchant ses épaules, son visage, et tapotant ses deux joues, fière de ton empreinte…
Il va falloir que je vous apprenne moi-même les bonnes manières… Tout d’abord, sachez que l’on obéit aux supérieurs…
Certes, elle n’étudiait plus ici, mais t’éloignant d’elle pour attraper son dossier, tu pris un stylo rouge avant de menacer de corriger certaines choses.
Que diriez vous que je vous interdise l’entrée dans n’importe quelle université ? Je pourrais user de mes relations pour vous empêcher de retourner dans la votre, et je pourrais faire en sorte que l’on vous considère inapte… Ce serait une bonne leçon pour une jeune fille comme vous… Pourtant, je suis dans un bon jour… Aussi vais-je vous laisser une chance…
Et puis tu ne pouvais pas réellement. EN usurpant le poste de la proviseure, tu ne pouvais que faire semblant. Tant que ton armée n’avait pas pris le contrôle total de la ville, tant que tu n’avais pas établi ta mafia, tu aurais du mal à réellement réaliser ce que tu lui disais. Aussi, d’un rictus malveillant souris tu en lui ordonnant le plus froidement possible, une lueur assassine dans le regard :
Veuillez vous déshabiller mademoiselle Morino.
Elle pensait avoir atteint le fond ? Avoir été suffisamment blessée ? Tu allais lui montrer le contraire…
Tu allais la démolir.
Tu allais la détruire.
Tu allais abuser d’elle.



electric bird.




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Lun 16 Jan - 14:18



Kaylann



& Envy

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Ne rien dire. Se taire, se muer dans un silence impassible, imperturbable malgré les menaces et les sous-entendus. Devenir sourde, ignorer, se faire petite, qu'importe l'agitation qui régnait à l'intérieur de sa cage thoracique et l'angoisse. Ne pas attiser sa colère, elle avait suffisamment souffert. « Levez-vous. » L'ordre claqua l'air et Kaylann sentit son cœur battre plus fort encore. Elle ne savait pas quoi faire. Ne pas l'écouter et lui désobéir au risque de prendre à nouveau une gifle, ou se lever et craindre le pire. La folie de cette femme semblait sans limite, c'en était terrifiant. Cet étrange mélange de froideur et de gentillesse dans sa voix était lui-même inquiétant, comme si elle voulait amadouer sa proie avant de lui planter le plus vil des poignards dans le dos. Elle ne pensait pas si bien dire.

Finalement, la brunette décida de se lever, et même si les secondes semblaient être de douloureuses dans sa tête, en réalité elle mit bien peu de temps à s'exécuter. Sans doute parce qu'elle était animée par un effroi tel que son sang pulsait au niveau de ses tempes et se chargeait de lui donner froid et chaud à la fois, comme si elle était affreusement malade. Fiévreuse, prête à s'évanouir parce que son corps ne supportait plus tout ce qu'elle ressentait. Trop plein d'émotions vives qui la secouaient sans cesse, c'était une torture de rester ici, d'autant plus qu'à présent elle était debout. Et puis, la démone s'approcha et commença à la tapoter comme on le ferait avec un petit enfant. Le cœur de Kaylann fit à nouveau des siennes, sa gorge se nouant douloureusement alors qu'elle n'avait qu'une envie : sauter par la fenêtre qui était à moins de deux mètres d'elle et fuir. Courir aussi vite que possible et disparaître. Mais la peur la figeait, l'empêchant d'esquisser le moindre mouvement qui pourrait attirer la colère de son bourreau. Elle n'avait pas encore compris que, quoi qu'elle fasse, elle serait tout de même détruite, et ce qu'importe la manière dont cela se passerait. Les mots qui résonnaient dans la pièce sonnaient comme des menaces dans l'air, et elle n'était ni plus ni moins que la pauvre victime qui n'avait pas le choix. Elle souffrait en silence, les joues encore humides et l'impression d'être au bord de l'inconscience. Comme si tout son corps voulait qu'elle s'évanouisse pour que la suite de ce cauchemar ne se réalise pas.

En vain. Elle restait debout, effrayée, dépourvue de tout moyen, le visage en larmes, mais consciente. Elle ne bougea pas lorsqu'elle recula pour s'approcher à nouveau du bureau, récupérant un stylo rouge avec un air sadique. Son bourreau commença alors à la menacer de la faire renvoyer de son université, et de l'empêcher à tout jamais d'en intégrer une autre. Une fois encore, le cœur de l'adolescente se serra douloureusement. Elle n'avait pas le droit. C'était impossible, elle ne pouvait pas faire cela. C'était son seul rêve, la seule chose qu'elle voulait faire, elle n'avait pas le droit de la lui enlever. N'avait-elle pas suffisamment souffert aujourd'hui ? Les larmes qui avaient roulé sur ses joues n'étaient-elles pas assez nombreuses pour lui épargner cela ? Il semblerait que non puisqu'elle semblait très sérieuse, un air machiavélique animant son visage terrifiant d'une volonté de la briser plus encore. La jeune fille n'aurait pas cru cela possible à vrai dire tant la peur qui l'étreignait était violente à présent. Ce n'est pas possible, hurlait son esprit, parce qu'elle ne pouvait songer à voir son rêve anéanti ainsi. Pas pour cela. « Pourtant, je suis dans un bon jour… » Un bon jour ? C'était une plaisanterie ? Après tout ce qu'elle lui avait fait, comment osait-elle prétendre être dans un « bon jour » ? Pourtant elle ne broncha pas, la laissant poursuivre avec une malveillance qui lui collait à la peau. « Aussi vais-je vous laisser une chance… » Aucun espoir, non. Malgré cette phrase qui pouvait apparaître comme un bon signe, elle refusa d'y croire. Elle savait que c'était faux, comme si sa conscience s'était persuadée que c'était terminé pour elle. Qu'elle allait encore souffrir et ne pourrait rien faire contre, qu'importe cette lueur d'espoir que son bourreau tentait d'animer chez elle.

Malgré son incommensurable imagination et sa peur immense, Kaylann n'aurait jamais pu deviner ce qui allait se passer. Même si le regard sadique et assassin de son bourreau, son rictus malsain et son air froid et impassible sans en être moins terrifiants n'étaient pas de bons présages, cela semblait complètement irréaliste. Improbable.« Veuillez vous déshabiller mademoiselle Morino. » Au début, elle n'y crut même pas. Elle songea avoir rêver, puis comprit de par le sérieux de l'adulte que ce n'était pas le cas. Cette femme n'avait définitivement aucune limite pour détruire la pauvre adolescente qui n'avait rien demandé à personne. Pourtant, sans qu'elle ne comprenne pourquoi ni comment, la frêle demoiselle hocha négativement la tête, comme si son corps refusait d'obéir. Si elle devait mourir aussi bêtement, alors soit, mais faire cela ne serait pas sa dernière action. Elle refusait de se soumettre ainsi, qu'importe la folie à laquelle elle devait faire face. Son cœur battait atrocement fort dans sa poitrine, c'était terriblement douloureux, mais malgré tout elle refusait de courber l'échine ainsi. Elle ne pleurait plus, comme si la stupeur avait interrompu le rythme de ses larmes glissant le long de ses joues d'albâtre. Elle avait peur, terriblement peur, mais elle ne s'exécuterait pas. Qu'importe ce que cette créature venue tout droit des Enfers comptait faire à présent.
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Mer 18 Jan - 1:27
Lay your hands on me
with Kaylann & Envy

Que se passait-il ? Tu grinças des dents, en voyant ce que la mioche faisait… Ou plutôt, ce qu’elle ne faisait pas. Tu serrais les mains, tu crispais tes doigts, tu sentais ta haine revenir. Comme si cela ne suffisait pas, la demoiselle Morino venait de décider de te retirer le plaisir de cette entrevue et de te faire passer un sale quart d’heure. On ne désobéissait pas à Envy Wirorn. On ne désobéissait pas à la Reine.
Elle s’était levée pourtant… Tu avais pu la toucher, la palper, sentir sa frayeur et t’en délecter… Tu avais pu assouvir un petit plaisir, celui de l’enfoncer plus bas que terre… Pourtant l’idiote refusait d’obéir à son tourment le plus funeste, et cela te fâchait… Tu n’aimais pas... Non tu détestais. Tu haïssais du plus profond de ton âme ces gens qui se pensaient suffisant pour ne pas t’écouter, pour ne pas t’obéir, pour ne pas faire exactement ce que tu demandais… d’autant plus lorsqu’ils étaient brisés. Cette fille était au bord de la rupture totale. Tu l’avais dans le creux de ta main, alors pourquoi ? Pour… oh ? Serait-ce ? Oui, bien sûr… Un animal en danger de mort et blessé reste toujours dangereux. Presque plus qu’à l’accoutumée… Alors tu y étais enfin… le dernier rempart entre la folie et la raison, entre le désespoir et l’espoir… Généralement, quand tu torturais à ce point l’esprit de quelqu’un – il fallait dire que tu étais plutôt douée dans ce domaine –, il flanchait… Pas elle…
Et si cela t’énervait, cela te montrait aussi quelque chose que tu n’avais jamais vu… Quelque chose dont tu avais juste entendu parler… Cela te montrait que l’essence d’une vie avait une limite… Une dernière limite. La plupart n’avait pas la volonté de vivre ou de se battre, tout simplement parce qu’ils ne la possédaient pas… Cette infime touche de volonté. Ce rempart. Cette force qui imposait à un esprit brisé de se battre, afin de ne point subir la pire, l’ultime humiliation.

Alors tes lèvres se virent caresser de ta langue si mortelle, tandis que tu t’avanças vers elle. Un regard noir, un regard froid, un regard glacial et le bruit de tes pas sur le sol. Le claquement de tes talons. Cette sinistre ambiance, décorée par les pleurs silencieux de la victime, rendait la scène encore plus exquise, et ce fut avec une touche de brutalité que tes doigts se resserrèrent sur chacune des joues de Kaylann. L’index et le majeur sur la première joue, le pouce sur la gauche. Tu serras, et tu avanças rapidement vers le mur, utilisant ton corps pour la plaquer contre ce dernier. Tu la regardas alors dans les yeux, et tandis que tu pouvais apercevoir cette perle emplie de désespoir, ce qu’elle pouvait voir, elle, n’avait rien d’humain. C’était sinistre, et machiavélique… C’était envyique. C’était aussi doux qu’un viol, aussi sensible qu’une bombe, aussi gentil qu’un monstre voulant dévorer lentement sa proie…

C’était d’une douceur… Inestimable. Tu la collas contre le mur, et ta main libre toucha tes deux lèvres de l’index, lui intimant de se taire… Pardon. Lui ordonnant froidement de se taire. Et ta voix, soudainement basse, chuchota à son attention
Je vous l’ai dit mademoiselle Morino…
Ta main libre descendit alors, et attrapa le t-shirt de l’élève, pour le remonter lentement. Tes doigts caressant froidement sa peau, un rictus aux lèvres, tu finis par arriver à la naissance de sous soutien-gorge, et tu bloquas finalement le vêtement entre les deux derniers doigts de la main qui emprisonnait le visage de ta proie, cet insecte aussi sublime dans le désespoir que quiconque l’aurait trouvé adorable sans ce dernier… mais c’était dans les moments comme cela que tu percevais de la beauté. Pas aussi belle que toi, certes, mais tu ne pouvais nier l’effet que cela te faisait. De sentir cette terreur que tu exhalais s’écouler en elle…
Une fois que tu eux révéler son sous vêtement, ta main libre passa lentement sur le dessus, et tu le tiras, pour apercevoir la poitrine. Bien entendu, elle ne te faisait rien, mais le simple fait que la pauvre sache que tu la matais devait la consumer lentement… Tu glissas même un doigt pour que ton ongle vienne abîmer le bout rose encore, peut-être, trop jeune pour ne pas avoir déjà subi le toucher de quelqu’un.
Puis tu abandonnas la poitrine pour poser ta main à plat sur son ventre plat et chaud. Tu souris alors d’autant plus, dévoilant tes dents, et ton allure de meurtrière. Ton allure de monstre. Tu montras à Kaylann combien tu aimais la faire souffrir, combien tu aimais lui montrer qu’elle avait fait l’erreur de sa vie en te percutant dans le couloir.

C’était si bon… Cela faisait tellement de bien à ta frustration. Cela révélait en toi une allégresse trouvée nulle part ailleurs. Tu adorais précipiter la chute. Tu adorais démolir le mental. Et surtout, exhiber ta puissance sans avoir recours à tes pouvoirs. Car c’était finalement là le plus grand de tous les exploits… Ta seule capacité à faire choir devant toi la première passant par là, n’avait que du bon pour ton ego…

Alors ta main, collée au ventre de la victime finit par descendre, lentement, pour passer entre le pantalon et la peau… Tes yeux, toujours plongés dans les siens, ton sourire, toujours contrastant avec son malheur, tes doigts finirent par passer entre le tissu de la culotte et sa peau… Tes doigts touchèrent quelques poils, et à mesure que tu descendais, tu pouvais sentir l’excitation te posséder, comme tu pouvais sentir la peur s’intensifier. Tu savais que lorsque tu toucherais la fente de son domaine secret, ce serait la fin pour elle… à moins que ce ne soit le doigt entrant dans son jardin d’Eden… Tu te surpris à te demander à quel moment elle allait craquer. Allait-elle s’effondrer ? Allait-elle supplier ? Allait-elle tenter de se débattre ? Allait-elle s’avouer que cela ne valait plus la peine et te laisser apposer ta marque sur son corps vierge – l’était-il ? Quelle bonne question à poser… car s’il était vierge, cela serait d’autant plus traumatisant –.

Alors que tes doigts touchaient finalement le début de sa fente, ta voix murmurée se fit de nouveau entendre, et tu prononças ces mots
Êtes-vous vierge, jeune fille ?
Et alors que tes paroles arrivaient au dernier mot, ta main caressait déjà toute son intimité, et ton majeur s’introduisit dans cette dernière ruisselante.
Alors tu le sentis. Elle était sur le point de craquer…
Tu pouvais le savoir à ses pupilles, alors que ton doigt était arrivé à destination. Tu pouvais le sentir dans tout son être, et la joie parcourut ton visage. Une joie aussi dangereuse que maladive. Une joie de monstre.
Ce n’était plus humain.
C’était digne de la Reine…
Et elle allait s’en rappeler toute sa vie, à compter qu’elle dure longtemps… Car un tel traumatisme pouvait mener au suicide…
Quelle douce agonie…


electric bird.





Si je dois modifier quelque chose, n'hésite pas à me le faire savoir.
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Mer 25 Jan - 15:41



Kaylann



& Envy

Lay your hands
on me
La peur. Voilà la seule chose qui faisait battre son cœur à cet instant-là, avec une telle violence qu'il était étonnant qu'elle ne se soit pas encore évanouie. L'angoisse, la panique, l'effroi, tous ces sentiments l'écrasaient, trop lourds pour ses frêles épaules, et l'empêchaient littéralement de bouger. Elle était incapable d'esquisser le moindre mouvement, ne serait-ce que de hurler. Pétrifiée, faible, tremblante, elle n'avait l'air de rien et, malgré toutes les horreurs qui lui traversaient l'esprit, était encore bien loin de ce qui l'attendait. Bien loin d'imaginer qu'elle connaîtrait le pire traumatisme qui soit et qu'elle serait détruite, réduite en lambeaux par le monstre qui lui faisait face. Monstre auquel elle avait refusé d'obéir, folie inconsciente quoique légitime, parce que même effrayée elle avait encore de la dignité. Suffisamment en tout cas pour ne pas céder face à ce regard frappant qui, braqué sur elle, lui glaçait le sang. Elle eut l'impression soudaine que la température de la pièce venait de chuter d'une bonne dizaine de degrés, tout son corps parcouru de frissons incontrôlables. Des frissons de crainte. Elle avait raison de craindre, parce que l'air menaçant de son bourreau ne présageait rien de bon. Ses talons claquaient régulièrement le sol tandis qu'elle s'avançait vers la pauvre jeune fille apeurée, sans doute amusée par l'effet qu'elle produisait. A peine eût-elle fait deux pas que déjà des larmes réapparaissaient sur ses joues blanches, preuve d'une détresse pitoyable. N'importe qui aurait eu pitié d'elle, parce qu'il fallait être totalement dénué de cœur pour faire souffrir à ce point une telle représentation de l'innocence. C'était son cas : cet être face à elle n'avait rien d'humain.

Kaylann n'eut pas le temps de réagir – de toute manière elle n'en aurait pas été capable –, bien vite plaquée contre le mur sans pouvoir riposter, son visage étrangement tenu, des doigts appuyés au niveau de ses joues. L'adulte avait bien plus de force qu'elle, la peur supprimant de son esprit la possibilité d'utiliser ses dons de kitsune. Si seulement elle l'avait fait, sans doute aurait-elle moins souffert. Pourtant elle n'en fit rien, à peine consciente de ce qui lui arrivait tandis que son regard croisait celui de son bourreau. Ses yeux pleins de larmes durent affrontés un sadisme qu'elle n'avait jamais vu, et ils se noyèrent plus encore après cette confrontation. Son palpitant s'emballait et un effroi indescriptible la prenait, parce qu'elle ne voyait aucun échappatoire et était terrorisée. L'angoisse lui coupa le souffle, elle manque d'air rapidement, et il ne fallut pas longtemps avant que tout le reste de son corps souffre de toute part. Ses émotions prenaient le dessus, et alors qu'elle était plaquée de plus belle contre le mur ses pleurs se firent plus nombreux encore. Puis à nouveau ce geste, ce doigt placé sur des lèvres étirées en un effroyable rictus, cette intimation au silence. Un ordre en réalité, parce qu'elle n'osait même pas imaginer ce qui lui arriverait si elle parlait. Parler de quoi ? De ce qu'il s'était passé ou des mots dont elle souffrirait dans quelques instants ? Allait-elle subir une nouvelle gifle ? Si seulement ce n'était que ça, elle aurait bien moins souffert. Elle avait tellement peur à présent.

« Je vous l'ai déjà dit mademoiselle Morino... » Lui avoir dit quoi ? Qu'elle allait être détruite, réduite à néant simplement pour avoir heurté une folle dans un couloir ? Qu'elle ne pourrait jamais rien dire car trop effrayée ? Que ce traumatisme resterait à jamais ancré dans sa mémoire, car impossible à oublier ? Qu'importe, de toute manière elle n'eut pas le temps de répondre qu'une main se saisissait déjà de son haut qui fut doucement remontée. Le contact froid sur sa peau ne fit qu'accentuer ses tremblements de peur. Elle n'arrivait pas à y croire. Ce n'était pas possible, elle faisait un cauchemar. Non, c'était réel, et elle commençait bel et bien à lui ôter son vêtement en souriant. Un sourire si terrifiant qu'à lui seul il aurait pu la faire sombrer dans l'inconscience, si seulement l'effroi ne la maintenant pas de ce côté-ci de la barrière. Du côté où elle souffrait, était torturée, se consumait petit à petit. Son soutien-gorge fut finalement révéler, et tirée par son bourreau qui braqua dès lors dessus ses yeux. Le visage de l'adolescente passa du blanc au rouge en un instant, et sa gorge se noua avant que son teint ne redevienne livide. Elle ne sentit même pas la griffure qu'elle lui infligea, l'horreur de l'acte en lui-même accaparant toutes ces pensées. Son angoisse s'intensifia, la peur s'attaqua à son estomac à tel point qu'elle crut vomir – mauvaise idée au vu de la personne qui lui faisait face et qui n'apprécierait sans doute pas de voir ses habits ainsi tâchés –, et un feu douloureux naquit dans ses entrailles. Elle avait l'atroce impression de brûler de l'intérieur, de disparaître doucement, bien trop lentement à son goût. A cet instant précis, elle aurait voulu ne plus être.

Son esprit lui hurlait de la repousser, de l'éloigner d'elle, ne serait-ce que de hurler ou d'appeler à l'aide. Elle en était pourtant incapable, sa bouche restant décidément close et ses forces absente, son corps immobile, figé, paralysé. Et lorsque son sous-vêtement fut enfin délaissé, une petite voix lui murmura que ce n'était pas fini. Que cela ne se terminerait jamais. Une main glacée se plaça alors sur son ventre, brûlant la jeune fille qui n'arrivait même pas à se débattre. Inoffensive car apeurée, d'autant plus effrayée par le sourire qui venait de fleurir sur les lèvres du monstre qui s'en prenait à elle et qui jouissait impunément de son malheur. Qui se plaisait à la voir ainsi, souffrante, terrorisée, mal en point, animal blessé qu'il souhaitait achever. Meurtrière, mortelle, abominable. Destructrice.

Elle sentit alors cette sensation de froid descendre petit à petit, et la main malvenue se glisser sous son pantalon tandis qu'un regard cruel était braqué sur le sien. Son bourreau se délectait allègrement de la souffrance qui luisait dans ses yeux, et surtout du désespoir et de la peur qui envahissaient chaque seconde un peu plus cette petite poupée de porcelaine qu'elle allait brisée. Bien vite, elle s'octroya un passage sous son dessous, et l'effroi de la jeune fille n'en fut que pire, à tel point qu'elle se crispa sans pouvoir faire plus. Incapable d'hurler, de se débattre, de se défendre. A la merci d'un monstre qui n'avait aucune limite, preuve en était qu'elle descendait incessamment, si doucement que l'agonie qu'elle faisait endurer n'était que plus atroce. Nul doute qu'elle le savait, elle qui jouissait de l'angoisse qu'elle créait, contemplant sa proie avec l'envie d'un prédateur qui ne veut pas seulement manger. Qui veut faire mal, et détruire. Détruire.

La peur continuait de croître, de plus en plus envahissante, de plus en plus violente. L'horreur, parce qu'elle ne comprenait pas comment tout cela était possible, et l'angoisse. Elle aurait voulu croire à un cauchemar, mais tout ce qu'elle sentait était bien trop réel pour pouvoir le nier. Cette main était bien trop présente, bien trop proche, bien trop dangereuse pour qu'elle puisse l'ignorer. Elle n'était qu'une victime, innocente que seules quelques secondes séparaient de la fin. « Êtes-vous vierge, jeune fille ? » Plus maintenant. Une vérité qui mit plusieurs secondes à la frapper alors que la responsable se délectait de ce vol impunément commis. En un instant, l'enfant se brisa dans son être, l'espoir s'évanouit de ses yeux, et, à l'image de l'innocence et de ce que l'on pourrait appeler de l'insouciance qu'elle possédait, tout ce qu'elle était fut détruit. Ses yeux s'écarquillèrent un instant, son corps tout entier se raidit à cause du contact qu'elle n'avait en aucun cas désiré, et elle sentit qu'elle n'était plus. Transformée en coquille vide privée de toute dignité et de tout amour-propre, nul doute que son bourreau parvint à ses fins par ce geste des plus abjectes, réduisant cette fillette à néant sans qu'elle n'ait rien fait d'autre que la bousculer.

La suite des événements restait floue dans l'esprit de Kaylann. Elle se souvenait de la panique soudaine qui l'envahit à un instant plus tard, et de son geste presque instinctif pour repousser son agresseuse. Elle la poussa de toutes ses forces loin d'elle, et ses yeux devinrent oranges alors que ses forces se décuplaient, la projetant contre le bureau de la pièce que sa tête heurta si violemment qu'elle s'évanouit. Elle se tourna ensuite vers la fenêtre et ne réfléchit pas un seul instant avant de l'ouvrir pour se jeter au sol. Elle maudissait à présent sa nature de kitsune qui l'avait protégée d'une mort qui lui aurait offert ce repos tant désiré, la fin de ses souffrances, de son agonie. Puis elle commença à courir, et ne s'arrêta qu'une fois dans sa chambre. Son haut encore remonté, à peine descendu sous son soutien-gorge, mais caché par son long manteau. Sa vitesse n'avait rien de naturel, encore un don lié à son espèce, ainsi elle fut rapidement chez elle. A peine eût-elle rejoint son lit que déjà elle tombait dans l'inconscience, tombant inconsciente sur le matelas. Éreintée. Brisée. Traumatisée.

« Toute existence connaît son jour de traumatisme primal, qui divise cette vie en un avant et un après et dont le souvenir même furtif suffit à figer dans une terreur irrationnelle, animale et inguérissable. » Il n'y a pas d'après, seulement le désespoir. La volonté de tout arrêter sans y parvenir, et la douleur. Une souffrance permanente, indéniable, inépuisable. Une douce agonie qui ne veut prendre fin.

The end
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