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Nuit noire, juste les étoiles pour illuminer un peu la vue.
Vous connaissez Riley : toujours à se mettre dans le pire pétrin au monde. La jeune Anglaise était du genre volatil, à se promener un peu partout, et à être bien trop curieuse pour son propre bien. Du genre à provoquer des colosses qui faisaient à peu près trois fois sa taille juste pour montrer qu’elle maniait bien – voire trop bien, selon ses professeurs – les mots et le sarcasme. Bon, d’habitude, il ne lui arrivait rien de bien trop grave ; ou elle trouvait un moyen de fuir, ou les autres refusaient de la frapper, puisqu’elle était très connue et qu’elle avait des amis qui pourraient la venger. Oui, mais, ça, c’était à New York City, pas à Beacon Hills. Ici, seule, inconnue, il fallait qu’elle trouve un moyen de se défendre face aux loubards, qu’elle se fasse de nouveaux amis, et qu’elle apprenne à combattre. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était sûre que cela allait être nécessaire ; que, bientôt, on allait lui demander de prendre les armes : bien qu’elle en avait ce pressentiment, elle trouvait ça bien stupide, en vérité. Pourquoi une jeune fille de onze ans aurait à se battre ? Ce n’est pas comme si elle cachait quelque chose, ou comme si elle importunait assez les autres pour se faire agresser. Quoique, avec cette dernière phrase, certains gorilles de Beacon Hills – et de Londres, et de New York City – n’étaient pas véritablement d’accord. Pourquoi ?
Parce que la jeune Riley Blue Fleur Hepburn – ou Jenkins selon les papiers officiels, mais elle préférait et de loin le nom de sa mère – venait de titiller légèrement trop une bande de lourdauds, qui avaient vu en elle leur satisfaction de la nuit. Ou, tout du moins, avaient tenté de la draguer, d’une manière peu conventionnelle – à coup de ‘’eh mademoiselle t’es charmante, ça te dirait une glace à la menthe ?’’ – et pas très efficace. Elle soupira, se retourna vers eux, jeta un regard plein d’ironie et de sarcasme, et continua sa route. Le problème ? Eux aussi, continuèrent sa route : ils la suivirent, une dizaine de mètres. Jetant un coup d’œil derrière elle, elle les vit, toujours aussi proche. Elle accéléra alors un peu le pas : l’enthousiasme de la sortie en ville laissait sa place à la peur, et son rythme cardiaque s’accélérait dangereusement. N’importe qui avec une très bonne ouïe – clin d’œil appuyé – aurait pu remarquer ce changement, et comprendre ce qui se passait. Jetant un dernier coup d’œil derrière elle, elle les vit bien plus proches, poussa un petit cri étouffé, et essaya de s’enfuir en courant. Une tentative bien vaine et bien dure, surtout quand on connait si peu les coins et recoins de cette ville, et surtout avec des chaussures aussi peu adaptées pour la course.
Déambulant dans les rues, les petites rues, et les ruelles, ne croisant personne – point faible d’une petite ville : la nuit, c’est mort ; personne pour venir vous aider en cas de course poursuite, au moins, à New York, vous croisiez toutes les trois minutes environ 1 047 personnes susceptibles de vous aider – et criant à l’aide, entre deux respirations. Elle ne savait même plus où elle était, complètement perdue et paumée ; elle n’avait jamais vu ces coins-là, les bâtiments ne lui disaient rien. La ville n’était pourtant pas grande, mais à croire qu’elle s’était cantonnée aux mêmes endroits : les bars. Bravo, Riley, ton alcoolisme et ton envie de faire la fête te tueront, un jour. Aujourd’hui, peut-être, d’ailleurs. Elle sentit quelque chose sur son bras : une main. Quelqu’un venait de l’attraper. C’était l’un des trois voyous, elle l’avait reconnue sans peine. Elle allait crier, mais il mit sa main sur sa bouche, couvrant tous les maigres petits cris qu’elle allait pousser. L’enfoiré... « Tu as intérêt à rester très calme, ma belle… »
Une menace ? Pris d’un élan d’héroïsme, Riley donna un coup de pied bien placé sur ses bijoux de famille, et s’enfuit, en voyant la pauvre mine déconfite de l’homme sur son visage. Certes, elle mesurait un mètre cinquante les deux bras levés, pesait quarante kilos à tout casser, mais elle avait certains réflexes, et une agilité légèrement supérieure à la normale. Agilité qu’elle avait développée grâce à toutes ses années de fugue et de sorties interdites le soir ; il lui avait bien fallu être discrète !
Coupée dans sa réflexion, elle fut bloquée par un autre homme, puis par un autre. Celui de derrière se releva, passablement vénère, et frappa Riley au visage, ce qui la fit tomber au sol, et saigner à la lèvre. Aie. Elle sentait qu’elle allait passer un sale quart d’heure, définitivement. A moins que Superman himself n’arrive pour la sauver et la délivrer du mal, tel un prince charmant.
Samuel, mais appelez le Sam il préfère de loin, n'avait jamais été le genre de gamins super calme qui ne bouge pas de chez lui pour bouquiner ou faire un truc du genre. Il débordait d'énergie et passait généralement son temps dehors avec des amis ou même tout seul. Découvrir des trucs, s'amuser comme il pouvait. Et depuis sa première transformation ça n'allait pas en s'arrangeant et il faisait une overdose d'énergie à dépenser ce qui pouvait parfois se transformer en de la rage ou de la colère si on le poussait un peu. Il peinait encore à contrôler son côté loup et ce malgré les conseils de son père bien que celui ci n'en sois plus un, et l'aide de Derek qui était un ami de la famille, et son nouvel Alpha. En tant qu'Oméga il n'aurait sans doute eu aucune chance, et il avait besoin d'être encadré les soirs de pleine lune. Même si tous les autres jours contenir sa nouvelle force n'avait rien de facile en particulier quand il était amené à se battre. En un sens au lycée ça l'avait peut être sauvé, lui qui était la cible des attaques de plusieurs terminales qui avaient vu en lui un bouc émissaire prêt à encaisser les coups, il avait suffit d'une droite dans le visage de l'un d'eux pour les calmer. Bon d'accord casser le nez d'un de ses camarades n'aidait pas pour son dossier scolaire déjà bien chargé, mais il l'avait mérité non?
Du haut de ses à peine 16 ans, on ne pouvait nier qu'il était plutôt grand et avait su prendre du muscle avec tout le sport qu'il faisait pour se détendre au quotidien afin de canaliser ce trop plein d'énergie, et oublier un peu ses problèmes divers et variés. C'était bon de s'épuiser, il pouvait penser à tout un tas d'autre choses l'éspace d'un moment avant d'être trop épuisé pour réfléchir une fois rentré. L'adolescence était une periode difficile, et bien des gens vous diraient sans doute à quel point ça pouvait être vrai. Jeunesse ne signifiait pas nécessairement manque de responsabilités, ou même manque de maturités. Selon son âge, on a notre lot de problème après tout et Samuel n'échappait pas à cette règle absolue. Ils ne pouvaient pas savoir avec certitude qu'un jour il finirait par devenir un loup lui aussi, après tout il aurait bien pu prendre du côté de sa mère et ne jamais être autre chose qu'un humain. C'était un comble d'ailleurs, d'avoir une mère chasseuse. Elle avait fait renoncer son père à qui il était, mais de son côté il s'était promis d'apprivoiser cette nouvelle part de lui et de savoir venir un veritable loup garou digne de ce nom. Ca n'avait pas que des mauvais côtés après tout. La force, le fait de guérir en cas de blessures. Ne pas tomber malade. Pouvoir protéger les gens qu'on aime.
Il avait passé sa journée et une grande partie de sa soirée chez un ami du Lycée. Ouai, un de ses seuls amis enfait. Il était pas vraiment du genre à avoir une vie sociale hors du commun mais ça lui convenait assez bien comme ça. Il comptait y passer la nuit mais finalement avait préféré rentrer chez lui malgré l'heure tardive quand les parents de cet ami s'étaient mis à se disputer plutôt violemment. Chacun ses problèmes familiaux aussi, et la tout de suite après la dernière pleine lune qui n'avait pas été de tout repos il aspirait à un peu de tranquilité chez lui. Les mains dans les poches, il longeait les rues en baillant à s'en déccrocher la mâchoire, se frottant les yeux en recroisant ses bras contre son torse pour se tenir un peu chaud pendant qu'il avançait. Les rues étaient plutôt calmes à cette heure ci, les gens dormaient surement déjà depuis un moment pour la plus grande majorité. Même ses parents devaient déjà avoir éteint toutes les lumières de la maison à cette heure ci, ils ne veillaient que rarement tard.
Il se figea en sentant une odeur de sang, ce n'était pas du tout une odeur agréable et il n'avait pas besoin de se concentrer pour que ça lui monte directement au nez. Ce n'était pas loin d'ici. Et ce n'était pas rassurant. Il n'hésita pas longtemps, se dépêchant de suivre l'odeur pour finir devant une rue un peu sombre mais tout de même éclairée très légèrement par une lumière dans la rue. De ses yeux désormais jaunes pour mieux voir, mieux percevoir, il n'avait eu aucune peine à deviner ce qui se passait ici. Trois hommes, une femme. Et visiblement elle n'avait pas choisi d'être la. Et lui n'était plus assez jeune et naïf pour ne pas deviner ce qu'ils lui voulaient la tout de suite. Un grognement léger monta dans de son torse à sa gorge et il se redressa de toute sa hauteur, faisant de son mieux pour retenir ses griffes qui ne demandaient qu'à sortir. Il s'occupa d'en attraper un par le col pour le balancer contre un mur sans ménagement. Ils n'iraient pas se plaindre, pas après ce qu'ils étaient entrain de faire. C'était trop risqué pour eux. Le second eu droit à un vol plané directement sur une poubelle. « Toi. Dégage !»
Lança-t-il au 3 eme et dernier d'une voix plus sombre qu'à l'ordinaire, s'étant dominé un maximum pour que ses yeux repassent à leur couleur naturelle. Il avait retenu un coup, serrant sa main dans la sienne en compressant aussi fort qu'il le pouvait jusqu'à entendre un craquement. Ca serait sans doute suffisant, il n'était pas venu cogner, juste aider quelqu'un qui semblait en avoir besoin. Et pas qu'un peu d'ailleurs. Il n'eut qu'à en relancer un contre le même mur avec cette fois ci un peu plus de force, assez pour faire du bruit en tout cas et potentiellement alerter des gens pour qu'ils décident de prendre la fuite. Il se précipita alors aux côtés de la jeune femme, posant une main douce sur son bras. « Vous allez bien? C'est fini! Tout va bien! Je peux faire quelque chose?»
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Lun 11 Jan - 10:53
Get around town, Gentlemen × ft. Riley & Samy'
Elle s’était préparée. Elle était prête. A quoi, elle ne savait pas. Qu’allaient-ils lui faire ? Se venger ? Oui, certainement. Ils allaient l’agresser. Mais jusqu’où allaient-ils aller ? Cette journée avait été vraiment merdique, du début à la fin. Décidément. Après toutes les merdes qui lui étaient arrivées, il fallait qu’une bande de loubards essayent de la violer, ou alors de la tabasser. Ou les deux, peut-être. Elle avait peur – mais elle était prête. Elle regrettait juste de devoir vivre tout ça après avoir rencontré des personnes si gentilles, dont Bradley. Les trois s’approchaient d’elle, et elle ferma les yeux. L’attente était encore pire, et elle entendait leurs pas en décalé, retardé. Elle ne les voyait pas, elle respirait rapidement. Elle sentait que quelque chose était particulier, elle pouvait le sentir. Elle avait toujours pu sentir des choses, après tout. C’était bien là son ‘’pouvoir’’. Sentir et voir les choses. C’était toujours aussi absurde, à ses yeux. Mais peu importe à quel point cela pouvait lui paraître stupide, elle venait de sentir quelque chose. De voir quelque chose. Un halo lumineux lui apparut, alors même qu’elle avait les yeux fermés. Lorsqu’elle les ouvrit, elle vit un jeune homme, plus jeune qu’elle, certainement, les traits juvéniles, certes bien bâti, mais malgré tout gringalet et fin au vu de sa taille de guêpe – qu’elle lui enviait presque, sur le moment – et de sa corpulence. Que comptait-il faire, la sauver de trois colosses d’un bon mètre quatre vingt dix ? Il avait du courage… Mais elle était confiante. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était presque sûre qu’elle allait pouvoir les arrêter. Elle sentait toute son intention, toute son envie de la protéger, de faire le bien. Et après ça, elle remarqua ce qui lui avait fait ouvrir les yeux. L’aura blanche. On aurait presque dit que la lumière de la lune se reflétait sur lui. Son teint de peau devint plus pâle alors qu’elle vit l’aura apparaître autour de lui. Des yeux dorés et brillants.
Il saisit le premier par le col et le lança contre un mur. Qu’est-ce-que ? Qu’est-ce-qu’il venait de se passer ? Avant même qu’elle ne saisisse ce qui se passait, le ralenti s’arrêta, et tout s’enchaîna très rapidement : le deuxième fut maitrisé et envoyé dans la poubelle – il venait de s’envoler, réellement : le gamin l’avait soulevé et l’avait lancé, comme s’il venait de lancer un sac, aussi facilement – tant dis que le troisième lâcha un cri de douleur terrible alors qu’il lui broyait la main et le laissait tomber au sol. Le premier se releva, mais il eut droit au même sort que la première fois, en plus violent : ses os craquèrent contre le mur. Ouch. Ca devait faire mal. Elle n’allait pas le plaindre, il lui avait ouvert la lèvre. Mais elle pouvait dire qu’elle préférait s’ouvrir légèrement la lèvre que se faire claquer avec autant de force contre le mur. Il s’était ensuite rapproché d’elle, et avait posé sa main sur son bras. Mais. Qu’est-ce-qu’il venait de se passer ? Elle l’avait vu venir, le temps s’était arrêté, et avant même qu’elle ne se rende compte de quoique ce soit, il avait vaincu les trois délinquants avec une seule main, et s’était approché d’elle, lui posant une main compatissante et affectueuse sur le bras. Elle était littéralement… sur le cul. S’il ne la tenait pas, elle serait tombée à la renverse sous l’étonnement. Comment un seul adolescent avait pu détruire aussi facilement trois adultes ? Sans même qu’ils n’aient pas le temps de réagir ? Plus qu’un remerciement, sa première réaction fut de lui sauter au cou. Par réflexe, le gars lui rappelant un de ses amis de Londres qui avait tendance à prendre part à n’importe quel règlement de comptes, elle allait lui demander ‘’Ca va ?’’, avant de se souvenir que c’était lui qui l’avait sauvée, et, que, visiblement, il n’aurait jamais besoin de l’aide de personne. Elle le lâcha enfin et s’éloigna un peu, de quelques pas.
« Je… Je vais bien, oui. Merci. Merci beaucoup. »
Elle eut un instant d’hésitation. Son regard se planta dans le sien, dans les deux perles dorées qui étincelaient. Etait-ce sa vraie couleur d’yeux ? Elle ne pouvait pas demander, elle le savait. Et s’il était une sorte d’expérimentation scientifique ? Ou alors un monstre paranormal ? Elle ne croyait pas en tout ça, mais depuis qu’un gamin entouré d’un halo blanc, ayant des yeux dorés, mesurant 1m75 pour certainement 65 kilos venaient de la sauver de trois athlètes en poussant une sorte de grognement, elle allait commencer à enquêter, et à y croire.
« Vos yeux… ? »
Elle avait demandé, trop tard. Elle pouvait voir ses yeux parce qu’elle était une Kahinâ. Il ne les avait pas montrés pendant toute l’attaque, mais elle pouvait les voir malgré tout. Il allait certainement être étonné de voir qu’elle pouvait discerner ses véritables yeux, même alors qu’il conservait sa forme humaine.
« Je… Comment… Vous avez fait ça ? » le ‘’ça’’ était bien entendu le ‘’défonçage rapide et expéditif d’une bande de délinquants’’.
En fait, ce n’était pas la première question qu’elle aurait voulu poser. Mais elle était bien trop choquée pour dire quoique ce soit. Elle hésitait à se présenter, à lui dire comment elle s’appelait, et à lui demander comment il s’appelait. La police arriverait certainement bientôt, de toute façon. Vu tous les cris qu’elle avait poussés pendant la course poursuite, quelqu’un avait bien du signaler une agression. Dommage, elle serait bien resté avec le jeunot – elle y aurait été plus en sécurité.
Ils sentaient mauvais. Ou plutot ils puaient à des kilomètres. Un mélange d'alcool, de clopes, de café froid, de bière de mauvaise qualité, la transpiration peut être pour un d'entre eux.. Des hormones en ébullition aussi peut être bien. Il les voyait plus comme une bande d'animaux que comme des hommes la tout de suite, et quand il les avait vu près de la jeune femme dans cette rue tout ce qu'il ressentait à leur égard n'était autre que de la colère. Aucune forme de pitié, de compréhension. Il n'y avait aucune excuse à ce genre d'attitude! Ou était le respect? L'honneur? N'en avaient ils aucun? Frapper une femme et vouloir abuser d'elle, aussi jeune qu'il soit il avait été profondément dégouté par leur attitude. Il comprenait très bien ce qui se passait, du haut de ses 16 ans et demi il n'était plus si naïf et il savait que la bonne chose à faire était de la protéger peu importe ce qu'il devait faire pour ça. Les loups garous étaient mal vus, chassés parce qu'ils faisaient du mal aux autres. Il voulait, au moins pour lui, avoir une autre image de sa condition. Plutôt comme un protecteur, une sorte de super héros mais sans les collants moulant, la super voiture qui tue, et un nom super ringard et pas franchement original. Samuel n'avait pas réfléchit plus que ça sur le coup, se contentant de foncer dans le tas comme à son habitude. Cette méthode avait déjà porté ses fruits après tout donc pourquoi pas! Sa force les surprendrait sans doute après tout il n'avait pas encore atteint sa taille adulte, et le sport qu'il pratiquait intensément commençait à vraiment dessiner des muscles sur son corps mais ils étaient plus grands et corpulents que lui, plus forts, plus nombreux. Beaucoup auraient vu son acte comme de l'inconscience, et sa mère aussi d'ailleurs. Mais il savait qu'il agissait pour le mieux. C'était ce qu'il devait faire. A qui iraient ils en parler de toute façon? Ils n'étaient pas vraiment en position d'accuser qui que ce soit, ils étaient les personnes en tort dans l'histoire. Sans aucune pitié et tour à tour il leur avait donné ce qu'ils méritaient, des blessures, et il avait ressenti une étrange satisfaction en voyant la douleur et un soupçon d'inquiétude dans leurs yeux. Ils auraient mérité tellement pire mais c'était suffisant pour les faire fuir, et il voulait rassurer comme il pouvait cette pauvre jeune femme encore par terre. Son but n'était pas du tout de lui faire peur après cette démonstration de force pas franchement prévue et c'est avec une douceur presque exagérée qu'il avait posé sa main sur son bras avec un petit sourire, rejetant sa capuche en arrière pour laisser le lampadaire éclairer son visage juvénile. Ca avait été plutôt surprenant de se retrouver avec sa protégée dans les bras mais il l'avait serrée fort dans le but de la rassurer, tapotant son dos en la berçant à moitié, lui murmurant que tout allait bien comme l'aurait fait un parent avec un enfant après un mauvais rêve. Plus rien ne lui ferait de mal maintenant. Il était la pour veiller sur elle. Sans broncher il l'avait relâchée en s'éloignant d'un pas à son tour. « Faut pas me remercier, c'est normal d'agir de cette façon. Et tout ceux qui ont du vous entendre sans oser intervenir ne sont que des lâches et j'éspère vraiment qu'ils auront mauvaise conscience! Heureusement plus de peur que de mal mais il faudrait porter plainte, pour pas qu'ils recommencent ni avec vous, ni avec quelqu'un d'autre. Ca va, votre lèvre? »
Il voyait tant qu'il sentait, que ça saignait encore un peu pour le moment. Il fouilla dans son sac posé un peu plus loin pour trouver un paquet de mouchoirs, une barre énergétique au chocolat et aux céréales, et une bouteille d'eau encore intacte, lui ramenant en lui tendant avec un sourire encourageant. Avec ça elle pourrait s'hydrater pour se remettre de ses émotions, un peu de sucre pour faire retomber la pression, et se nettoyer un peu le sang qui formait une petite poche sur sa lèvre à cause du choc. En l'entendant il fronça légèrement les sourcils, ses yeux? Il avait bien fait attention pourtant! A ne pas trop sortir les dents, ni même laisser sa nature de loup garou prendre le dessus lors de la bagarre. Comment pouvait elle voir ça? Ce n'était pas possible! Il préféra sourire un peu en penchant la tête sur le côté.
« Quoi mes yeux? Pas de blessure et.. C'est surement une illusion, ils ont toujours une couleur un peu bizarre sous ce genre de lumière! C'est parce qu'ils sont verts/bruns du coup.. Voila! »
Ben quoi, l'excuse des néons avait bien marché avec l'autre sorte de vampire à paillettes dans Twilight, il pouvait toujours essayer lui aussi! Qu'avait il à perdre? C'était toujours mieux que de lui dire qu'il était un loup garou depuis peu et qu'elle venait sans doute de voir le doré de ses yeux sans même qu'il ne s'en rende compte. Mais quand? Il le sentait d'habitude, sa vue changeait! Il croisa ses bras contre son torse,visiblement l'interrogatoire n'était pas encore fini et il ne savait pas si c'était une bonne chose pour lui. Qu'est ce que ferait son Alpha dans ce genre de situations? Il aurait bien eu besoin de lui dans ce genre de moments mais il se voyait mal hurler à la lune pour l'appeler, comme le loup qu'il était. A sa question il se mordilla la lèvre, une nouvelle fois Twilight lui serait utile. Oh que c'était chouette que ça ai pu passer pendant qu'il était gamin! Mais c'était qui pour poser ces questions, Bella Swan en personne? Bon sang.. Merci aurait presque été suffisant!
« Oh bah vous savez, l'adrénaline.. Ca fait beaucoup! Puis ils avaient un coup dans le nez donc forcément, y'avait moins de résistance! Je dirais bien que c'est grâce à ma super carrure de sportif mais c'est pas encore ça! Donc.. J'ai pas mieux comme explication désolé! J'ai fais de mon mieux et j'ai tout donné! »
Il prit au moins la peine d'avoir l'air un peu essoufflé histoire d'être crédible, s'asseyant sur une grosse poubelle en plastique qui pourrait supporter son poids sans craquer ou s'enfoncer suffisamment pour le faire tomber. Il l'invita à venir s'asseoir près de lui en tapotant la place, un petit sourire aux lèvres, elle avait l'air d'être quelqu'un de bien. Raison de plus pour la défendre.
« Je peux avoir votre prénom au moins? Que je sache qui j'ai sauvé si jamais on se recroise! »
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Sam 27 Fév - 18:36
Get around town, Gentlemen
ft. Riley & Sam
« You saved my life... »
Elle était complètement perdue – comme à chaque instant depuis son arrivée à Beacon Hills, en fait. Le gars devant lui avait l’air d’être un homme sorti de la quatrième dimension. Trop gentil pour son propre bien, et elle avait un peu du mal à le croire réel. S’il ne venait pas de détruire une bande d’adultes en moins de trois secondes, elle lui aurait pincé les joues en lui demandant s’il était réel. Il lui avait donné de l’eau, l’avait serrée dans ses bras lorsqu’elle s’était accrochée à lui, lui avait donné de quoi reprendre des forces, un mouchoir pour essuyer le sang sur sa lèvre. Encore un peu et elle serait presque tombée amoureuse. Dire qu’elle avait du mal à croire en l’être humain en général, elle ne remettrait plus jamais en doute le fait que l’homme pouvait être bon et bienveillant. Gentil, en toute simplicité et naïveté. Si elle n’était pas encore sur le choc, elle aurait presque eu envie de sourire.
***
Elle étais dans ses bras, et il la serrait fortement – mais doucement, en même temps. Vu la force qu’il venait de déployer, il aurait pu lui écraser les os. Surtout que Riley n’était pas bien grande, ni pas bien musclée, et même plutôt maigre. Il lui tapota le dos, tout doucement, à plusieurs reprises. Elle pouvait sentir qu’il souriait, et qu’il voulait tout faire pour la rassurer. Et elle sentait qu’il était sincère. Elle aurait vu et senti ses intentions si elles avaient été mauvaises. C’était dans sa nature, après tout. Elle ne voulait vraiment pas le lâcher, mais se dit qu’elle devrait, malgré tout. Le pauvre. Il était venu la sauver, et il avait hérité d’une masse dans ses bras. En plus, elle devait avoir cinq ans de plus que lui, sûrement. C’était à elle de rassurer les plus jeunes, normalement. Pff… Elle avait un peu honte d’elle, sur le coup.
Elle s’éloignait légèrement de lui, et lui fit un petit sourire. Le sourire de Riley. Doux, adorable, sincère. Elle le remercia, sur le choc, et sa réponse la surprit du plus profond de son être. ‘’Normal d’agir de cette façon’’… Normal d’aider les autres, et ceux qui ne le faisaient pas ne mériteraient pas d’être appelés humains. C’était mignon et naïf à la fois, mais au lieu de se moquer comme elle l’aurait fait d’habitude, elle fut… touchée. C’était aussi adorable que vrai. Il disait véritablement ce qu’il pensait, et il l’avait aidé non pas par sens du devoir, non pas parce qu’il s’était senti obligé, mais parce qu’il l’avait voulu. Parce qu’il voulait aider les autres. Il ne s’était pas poussé à agir, il avait agi, tout simplement. Et ça, ça avait surpris Riley. Elle n’avait encore jamais rencontré quelqu’un comme elle. C’était presque choquant. Elle eut un frisson – l’effet de la phrase du petit lupin avait eu son effet sur la demoiselle. Il lui ramena un véritable petit déjeuner, une bouteille d’eau pour qu’elle puisse d’hydrater, une barre sucrée pour reprendre ses forces, et un mouchoir. Mais c’était quoi ce gars ? Il était juste trop adorable ! Et pourtant, il respirait l’honnêteté. Il pensait ce qu’il faisait, il était naturellement gentil. Il ne voulait pas l’amadouer. Non. Rien. Mais… Wow ? Elle mouilla légèrement le mouchoir avec l’eau de la bouteille et se tamponna la lèvre. Aie, elle était ouverte. Son père allait poser des questions ce soir… Elle but et croqua dans la barre sucrée, et posa son regard sur ses yeux. Dorés. Elle se doutait bien qu’il ne s’agissait pas de la réelle couleur de ses yeux, mais posa tout de même une question évasive. Elle avait toujours vu des yeux étranges ou des halos lumineux autour des personnes qu’elle croisait. Depuis qu’elle était toute petite.
Elle vit son aura foncer au rouge lorsqu’il lui répondit. Ce n’était pas la lumière, c’était autre chose. Elle le savait, elle en était sûre : et le fait qu’il lui mente ne faisait que lui assurer qu’elle avait raison. Il était un terrible menteur : même sans l’aura, elle aurait pu dire qu’il mentait. Son regard s’était voilé d’un coup, et il avait froncé les sourcils. Il cachait quelque chose. Elle le savait. Mais elle n’en fit rien. Cet homme venait lui sauver la vie, de l’empêcher de vivre une chose horrible, et il avait si doux, si tendre et si gentil… Elle allait lui laisser avoir un secret. Elle saurait ce qu’il s’était réellement passé plus tard. Elle n’avait pas à s’immiscer dans sa vie. Heureusement pour lui que Riley n’avait jamais vu Twilight, autrement elle se serait mise à rire. Elle lui demanda comment il avait fait ça. Elle s’en voulait presque d’avoir posé la question. En vérité, elle s’en fichait presque. Elle ne voulait pas savoir, elle voulait juste le remercier de l’avoir sauvé. D’avoir été là, et si gentil. L’adrénaline, hein… Elle émit un petit sourire lorsqu’il énonça sa carrure de super sportif. Il était encore assez fin, mais elle pouvait deviner des muscles puissants. Sachant qu’il venait d’écraser trois adultes et qu’elle avait un peu l’impression d’être tenue par un bodybuilder lors du câlin improvisé, il était plus puissant que ce que sa finesse laissait deviner. Alors qu’elle analysait son torse, elle dit, en plaisantant :
- Elle est déjà pas mal, ta carrure ! dit-elle, en gloussant. Magnifique, le sens de l’humour et du taquin lui revenait malgré tout. Elle n’avait pas fait attention au fait qu’elle l’avait tutoyé. En même temps, regardez ce visage : il aurait pu être son petit frère !
Elle le vit s’asseoir sur une poubelle et lui fit signe de le rejoindre. N’importe qui aurait trouvé ça très peu glamour, mais Riley était presque contente. Elle avait besoin de parler un peu. Il ferait mieux de filer avant que la police n’arrive – il n’avait pas l’air majeur, et même s’il avait sauvé Riley, il allait devoir être emmené par la police… Ce qui n’était pas forcément une bonne chose, pour un adolescent. Il lui fit un joli sourire, et lui demanda comment elle s’appeler. Au cas où ils se recroisaient. Elle sourit, et vint s’asseoir à côté de lui. Elle espérait vraiment le revoir…
- Riley. Riley… Hepburn ! dit-elle, en donnant le nom de famille de sa mère. Et vous ? Euh, on peut se tutoyer ? Je suis pas super à l’aise avec le vouvoiement. En plus, on n’est pas majeurs tous les deux…
Oups. Mais pas grave. Ce n’était pas ça qui allait détruire ce petit moment de légèreté et de réconfort, tout de même…
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Jeu 10 Mar - 6:15
Il prenait grand soin à ne pas risquer de faire mal à la jeune femme, après tout il avait pu constater ces derniers temps qu'il n'avait plus le plein contrôle de lui même par moments, surtout en cas de bagarres ou il faisait beaucoup plus mal qu'il ne le voulait au départ. C'était juste qu'il peinait à contrôler sa force et ses nouvelles faccultées en tant que loup garou. Si il ne voulait pas l'inquiéter en la faisant se sentir enfermée, ou alors en lui brisant une côte ce qui serait surement encore plus dérangeant pour la jeune femme. Elle semblait d'ailleurs un peu plus âgée que lui, pas de grand chose du genre elle n'avait pas l'âge de sa mère. C'était un entre deux. Et il ne pensait pourtant qu'à la réconforter autant que si elle avait été un enfant. La pauvre n'avait pas eu une soirée des plus faciles alors ça devait être un peu dur pour elle de se sentir bien.
Il ne l'avait lâchée que quand elle en avait exprimé elle même le souhait en se reculant de l'etau protecteur de ses bras, et il se contenta de sourire en réponse au sien. Elle était gentille, et ça ne le gênait pas le moins du monde de faire ça pour elle. C'était ce qu'il voulait faire en tant que loup garou, faire les choses bien et utiliser sa force à bon escient mais pour ça il fallait encore qu'il apprenne à le maîtriser de son mieux. Avec le temps sans doute et ce soir lui avait fait une première experience, même si il y avait été un peu fort. Dans ce cas ci personne ne pourrait lui dire que ces types n'avaient pas mérité la façon dont il les avait envoyé s'écraser contre un mur ou autre. Il regardait maintenant la jointure de ses doigts qui auraient été dans un sacré état si il ne pouvait pas guérir rapidement, il avait frappé plus fort que prévu. Maintenant il était dur de le blesser, du moins pour un humain. Comme si sa peau s'était épaissie, ses os renforcés. Il n'en était rien, il avait juste le pouvoir de guérir et cicatriser dans à peu près toutes les circonstances, de manière plus ou moins intense selon le degré d'importance des blessures bien entendu. C'était tout de même pratique, en tout cas il trouvait ce point la avantageux. Il avait été plutot surpris par la surprise de la jeune femme, c'était pourtant normal. Du moins il avait été habitué à agir de la sorte, surtout avec sa mère qui souffrait d'une maladie l'empêchant de ressentir la douleur ou la brulure ce qui la faisait se bruler assez facilement et donc il se mettait à jouer à l'infirmier pour essayer de l'aider et l'aider à guérir et ce depuis qu'il était petit. Du coup c'était devenu habituel et il ne comprenait pas qu'il soit difficile de concevoir que quelqu'un puisse juste vouloir vraiment aider, sans rien attendre en retour.
Il était rare que Sam ne mente à qui que ce soit, sauf biensur les petits mensonges habituels comme tous les adolescents par exemple au sujet de sa dernière note en maths. Mais la, le mensonge était plus que nécessaire. Il ne pouvait tout simplement pas lui avouer qu'il était un loup garou parce que son père lui même en était un dans le temps et que chaque pleine lune ça lui était encore compliqué de se contrôler. En tout cas non il aurait du lui dire que ce qu'elle venait de voir était totalement dingue parce que c'était réel et qu'il n'était pas au total de sa force. Que ça lui convienne ou non il ne pourrait rien dire, elle devrait se contenter de ses réponses pour les interrogations qu'elle avait même si il aurait aimé pouvoir en parler à quelqu'un d'autre que ses parents ou sa famille. Il avait envie de se faire de nouveaux amis, mais être différent et devoir faire des cachotteries ça n'aidait pas tellement à se faire des amis si ils ne pouvaient pas l'aimer pour qui il était vraiment. Et il ne comptait pas lâcher sa nature de loup garou comme son père l'avait fait et ce même si c'était plutôt une solution de facilité, il préférait faire avec et prendre ça comme une sorte d'héritage familial qu'il pourrait peut être un jour aussi passer à ses enfants.Il ne put s'empêcher de doucement baisser les yeux sur son propre torse en l'entendant et il y colla trois petites tapes comme pour prouver la fermeté de celui ci. - Merci, c'est gentil. Pourtant, tu devrais voir ce que je mange. Je mange pour 2 voir pour 3 sans trop de soucis, et ça tous les jours. Mais à côté je fais pas mal de sport, ça me détend. On a un physique comme ça dans la famille alors ça aide relativement!
Elle l'avait tutoyé donc tout naturellement il avait tenu à faire de même, c'était surement plus sympa comme ça de toute façon. Bien installé il étirait ses jambes, baillant à s'en décrocher la machoire. La journée avait été longue et il avait hâte de rentrer chez lui avant de se lancer dans une mission sauvetage. Mais maintenant il avait surtout la curiosité de vouloir en savoir plus à son sujet. Qui sait, peut être qu'ils se reverraient. Il comptait bien se lancer à sa recherche de toute façon, avec son flair il n'aurait pas trop de soucis. Puis il l'avait serrée, il avait son odeur sur lui de toute façon.
- Pas de problème, ça me va. Je me suis déjà permis de le faire avant de toute façon. Moi c'est Samuel, Worthington. Mais tout le monde m'appelle Sam généralement et je préfère.
Surtout pas Sammy, ça c'était l'erreur à ne surtout pas commettre. Mais il s'était bien gardé de lui suggérer.
- Une chance qu'on se soit rencontré ce soir alors Riley! Je devais pas passer par la normalement.
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