Un café en ta compagnie ft. Sibel



 
Recherche de liens ?
Tu as l'idée parfaite d'un lien en tête
mais à la flemme de créer un scénario?
Le sujet de recherche de lien est pour toi !!!
C'est dans ce sujet que tu trouveras ton bonheur!
Scénario coup de ♥️

Rejoins-nous sur Discord

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Un café en ta compagnie ft. Sibel
Invité
Anonymous
Ven 24 Juin - 5:22

Peut être penses-tu pouvoir te cacher, cependant tu n'échapperas pas à la réalité. Tu ne verras que la meilleure partie, dissimulant la pire. Et pourtant, c'est celle-ci qui te blessera... Sibel & Elijiah

Un café en ta compagnie

Un peu en retrait, Elijiah observait la scène qui se déroulait sous ses yeux, quoi que quelques mètres devant lui. Engoncé dans son manteau noir il regardait les gens s’affairer autour d'un homme, inconscient -si l'on voulait se montrer optimiste- au sol. Autour de lui, grouillait une équipe de secours en tenue noire et plus loin, des policiers en civil interrogeaient des témoins. Mais qu'avaient ils bien pu voir ? Un puma ? Un coyote ? Un homme ? Elijiah souriait discrètement, certainement que les témoins diraient avoir vu un puma, leur esprit voulant s'attacher au réel, cependant Elijiah savait ce qu'ils avaient réellement vu. Un puma au yeux rouges prendre ensuite ses jambes à son cou en sa forme humaine. Elijiah aurait pu s'élancer à sa poursuite, sa voiture, dans laquelle résidait une partie de son arsenal n'était qu'à une dizaine de mètres, il lui aurait suffi de la rejoindre et de poursuivre cette immondice. Cependant, son attention avait été attirée par autre chose. Par quelqu'un. Une fille rousse qu'Elijiah n'aurait remarqué dans la rue que pour la couleur de ses cheveux, des filles banales comme cela, il en croisait tous les jours à son travail, il ne les remarquait même plus. Cependant, elle avait attiré son attention. Comment se faisait-il qu'une jeune femme traîne dans un coin de ce genre en pleine soirée. Il faisait déjà nuit et les entrepôts vers la sortie de la ville n'étaient de chastes lieux pour une jouvencelle de la sorte. Elle devait être liée de près ou de loin à cet évènement. Elle ne pas semblait assez triste, ni choquée ni quoi que ce soit d'autre pour être une humaine lmabda ou sentimentalement reliée à la victime. Elle était là pour une autre raison, liée au surnaturel de n'importe quelle manière. Un sourire satisfait s'esquissa sur ses lèvres, il fallait qu'il trouve ce qu'elle était, ou de quelle manière elle était liée au surnaturel.

Pendant deux semaines, Elijiah essaya de se renseigner sur cette fille aussi discrètement qu'il le pouvait. Forcément il ne la trouva pas au lycée, cela aurait été trop simple. Il fit des rondes régulières en centre ville, reliant les points les plus fréquentés aux heures de pointe, augmentant ainsi les chances de la croiser. Il se rendit compte qu'à une heure quasiment précise, entre dix huit heures trente et dix huit heures quarante, cette jeune femme traversait la rue principale pour aller il ne savait où. Mais cela pour l'instant, il s'en fichait royalement. De la vie de la jeune fille ? Il s'en contre fichait. Si elle aimait le chocolat ou si elle préférait le café ? Rien, il s'en contre foutait. L'endroit où elle allait ? Peut être que cela l'intéresserait par la suite mais pour l'instant, cela lui faisait une belle jambe. Elijiah fit donc en sorte de la croiser le plus naturellement possible. Lui la connaissait, grossièrement, elle ne savait même pas qu'il existait. Il ferait en sorte de la croiser dans un café ou quelque chose comme cela, lui proposant un café en sa compagnie. Et de fil en aiguille, il mettrait en place son plan tout en gardant un sourire angélique. Un jeu d'enfant, qui lui conviendrait parfaitement. Il allait dévorer son pouvoir, manger ses capacités, et une fois qu'il aurait tout soutiré, il la laisserait en vie ? Oh non, sûrement pas. La question resterait la manière dont il le ferait, mais ça encore, oh il verrait plus tard se dit-il en haussant les épaules au dessus de sa tasse de café. Il enfila sa chemise et fila au lycée où il donna des cours de science toute la journée. Elijiah trouvait amusant le fait de conspirer contre les créatures surnaturelles tout en offrant joyeusement un cours de science comme on le ferait dans les dessins animés : apprend en t'amusant avec le professeur Donovan ! Grossièrement, c'était cela. Elijiah grimpa dans sa voiture et conduisit jusqu'au centre de Beacon Hills. Il la gara à quelques blocs de l'endroit où pouvait se situer la jeune femme rousse. Dans le vide poche, il prit un traceur, on ne savait jamais si il réussissait à avoir son téléphone portable ou, faute de mieux, atteindre sa nuque. Il ôta sa chemise et opta pour un tee shirt faussant le décontracté. Il fallait qu'il soit plus crédible. Il atteint la rue principale et regarda au loin pour voir si il ne l'apercevait pas. Et si elle était là. Il prit son air le plus décontracté et fit en sorte d'arriver sur le trottoir quelques secondes juste après elle. Le plus naturellement du monde il s'engouffra à sa suite dans un café dont il noterait le nom sur un carnet plus tard dans la soirée. Tout avait son importance. Il s'assit à une table, presque face à elle. Il prit un café et se plongea dans la lecture d'un journal lambda dont il n'avait cure de son contenu. Ce qu'il voulait, c'était se donner une consistance. Par moment il levait les yeux de sa lecture pour boire une gorgée de son café, histoire de vérifier quand est ce qu'elle levait les yeux. Plus tard il fit en sorte de croiser son regard. Il lui offrit alors un sourire enjôleur. Il réitéra l'expérience deux fois puis finit par se lever de sa chaise pour joindre la table de la jeune femme rousse. Avec toujours ce joli sourire aux lèvres il lui demanda.

- Aurais-je le plaisir de vous offrir quelque chose mademoiselle ?

Son sourire gravé sur ses lèvres, il posa ses mains sur le dossier de la chaise située en face de la jeune femme. Discrètement, il observa tout ce qu'il était nécessaire d'observer. Une tâche particulière, la couleur des yeux... Il devait tout noter.

   
(c) crackle bones

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Dim 26 Juin - 0:57

The day I became blind as well
Un café en ta compagnie

Ce soir-là, Sibel s’était fait réveillé par son chien Dawn qui lui léchait doucement la main. Elle était debout, pieds nus, sur un terrain industriel. Avant d'être tombée dans son état de transe si habituel, elle jouait avec Dawn, dans l’herbe fraiche derrière la maison. Elle n'était pas vêtue pour une telle escapade, la température avait beaucoup refroidie depuis. Maintenant ses pieds avaient des écorchures et étaient couverts de boue et il y avait un accroc dans sa robe bleue. À ses pieds,  un homme mort. Elle en avait vu plus d’un, notamment depuis qu’elle s’était installée à Beacon Hills avec ses frères, elle ne fut donc pas effrayée. Elle soupira et s’accroupit près du cadavre. De par son expérience elle reconnut la griffure caractéristique d’un were-jaguar. Elle glissa le bout de ses doigts le long de la blessure qui avait saigné abondamment.  L’homme n’avait eu aucune chance.

Dawn, qui était sa seule protection lors de ces errances nocturnes se tenait à ses côtés, prête à toute éventualité, mais il n'y avait plus rien à craindre. Sibel n’avait pas son portable avec elle, elle ne pouvait appeler les secours et ne savait pas où elle était. Elle se releva et errait pendant quelques minutes, sur le terrain, à la recherche d’une cabine téléphonique. Elle en trouva une pas loin de la route, signala le 911 et laissa pendre le combiné dans le vide. Elle n’entendrait pas le téléphoniste répondre, à cause de son handicap, mais par expérience, elle savait que ce dernier enverrait une patrouille tout de même en localisant l'appel. Le frère jumeau de Sibel, en chasseur expérimenté, écoutait les alertes de la police sur sa radio. Lorsqu’il entendrait le répartiteur parler d’un appel sans personne au bout du fil, et qu’il se rendrait compte de l’absence de Sibel de la maison: il viendrait la chercher.

Sibel se tint à l’écart de la scène de crime, afin de ne pas y être vue par les policiers. En apercevant les lumières des phares des voitures, elle se terra dans l’ombre. Suivant les policiers, d’autres gens arrivèrent. La jeune sourde suivit la scène des yeux, sans pouvoir entendre ce que les gens disaient. Il faisait trop sombre pour qu’elle puisse lire sur leurs lèvres. Au bout d'un certain temps, Dawn vint tirer sur les pans de sa jupe. C’était le signe que son frère était arrivé. Le chien avait entendu sa voiture se stationner à l'écart. Sibel tourna les talons et suivit l’animal jusqu’à la voiture qui l’attendait plus loin dans le noir.

Deux semaines s'écoulèrent. Depuis, Sibel avait erré sur trois autres scènes de crimes semblables, tout probablement causées par le même were-jaguar, puis quelques autres qui n’étaient pas reliées. Ses frères étaient sur le cas et Sibel, en période d’examen, essayait de se concentrer davantage sur ses études. Sachant ses deux frères à la maison préparant une chasse au were-jaguar, Sibel n’avait pas du tout envie d’aller étudier chez elle. Ses frères étaient beaucoup trop accaparants et ne cesseraient de l’interrompre pour parler de leur plan. Non.

Sibel crevait de faim et, ne pouvant manger à la bibliothèque, avait décidé d’aller étudier dans un café qu’elle appréciait particulièrement pour l’ambiance paisible qui y régnait. Sachant que les propriétaires n’appréciaient guère la présence de Dawn dans leur établissement, Sibel donna congé à son chien devant la porte et y entra. Elle prit place sur un banc le long du mur et installa ses cahiers sur la table, Laura, la barista présente derrière le comptoir à emporter, semblait très occupée, mais lui fit bonjour de la main et lui signala qu’elle viendrait la voir dans quelques minutes pour prendre sa commande. Sibel l’avait déjà vu à quelques reprises. Laura savait pour sa surdité et était toujours très gentille avec elle. Comme c’était l’heure de pointe pour le café, cela ne dérangeait pas à la jeune Banshee d’attendre. De plus, elle en avait pour quelques heures à étudier.

Par habitude, et sans la présence de Dawn à ses côtés, Sibel levait la tête de ses notes régulièrement afin de prendre connaissance de ce qui se passait autour d’elle. Complètement sourde, elle ne pouvait se fier à se sens pour évaluer l’environnement autour d’elle. Levant les yeux, vers la barista, toujours occupée, son regard se mis à errer dans la pièce et croisa celui d'un jeune homme qui avait prit place sur la table située devant la sienne. Elle le trouva beau. Il avait un air sérieux, de magnifiques cheveux noirs et dégageait une aura intrigante. Elle baissa les yeux aussitôt, mal à l’aise de ce contact, mais ne put s’empêcher de le regarder à nouveau, une minute plus tard.

L'étranger la regardait toujours et Sibel soutenu son regard pendant trois ou quatre secondes, très calmement, avant de retourner à ses cahiers. Sérieuse et déterminée à étudier, elle essaya de se concentrer sur sa lecture, mais n'y arriva pas. Elle relut la même phrase deux ou trois fois sans en saisir les sens. Son cerveau était quelque peu dérangé par le regard de l’inconnu; elle sentait qu'il la fixait toujours. De l’extérieur, personne n’aurait pu deviner le malaise dans lequel elle baignait.  Elle leva les yeux une nouvelle fois vers son voisin d’en face qui afficha cette fois un sourire ravageur. Sibel sentit ses joues prendre rapidement une teinte de cramoisie, elle répondit poliment à son sourire avant de recentrer de nouveau son attention vers son livre. Elle n’arrivait plus à lire, mais au moins, il fallait qu’elle ait l’air concentrée. De toute manière, advenant qu’il vienne lui parler, il serait vite déçu.

Ce qu’elle appréhendait arriva. Bientôt l’homme vint se poser devant la chaise qui lui faisait face. Levant les yeux une dernière fois de ses cahiers, lentement, apercevant les mains de l’inconnu qui se posaient sur le dossier de la chaise, remontant sur le torse, le cou et finalement le visage souriant du bellâtre, Sibel figea. Il lui fallut quelques secondes avant de comprendre que l’étranger lui avait parlé, sans qu'elle ne l'entende, car son visage attendait définitivement une réponse à une question. Elle en sursauta presque.

« Oh ! » s’exclama-t-elle. « Désolée ».

Elle pointa ses propres oreilles du doigt, puis dit :

« Je n’entends pas. Je suis surde. Désolée. Il faut répéter et bien articuler. Je lis sur les lévres. »

Sibel avait toujours trouvé son articulation très douteuse et préférait ne pas avoir à parler, en général. Elle était bien capable de communiquer, mais ce n’était jamais parfait. Vraiment gênée de la situation et croyant qu’elle venait de donner une raison à son interlocuteur de prendre les jambes à son cou, elle observa ce dernier d’un sourire presque triste. Il réitéra sa question, lui demandant si elle voulait quelque chose. Le sourire charmeur de cet inconnu avait un je-ne-sais-quoi qui lui faisait pomper le sang. Seul Isaac lui avait fait vivre ce genre d’émotions, mais pas aussi instantanément, seulement lorsqu'elle avait apprit à le connaitre. Cet homme était un parfait étranger, mais en quelques secondes, avait réussi à la déstabiliser. Souriant, elle prit une grande respiration, cherchant les mots, puis embêtée à l’idée d’avoir l’air d’une attardée mentale en lui répondant de vive voix, fit signe à son interlocuteur d’attendre une minute. Elle agrippa un bout de papier et y gribouilla sa réponse, puis la tendit, le bras bien droit. Sur le papier était écrit :

« Pardon, je ne parle pas très bien et  j’ai l’air ridicule quand j’essaie de le faire. J’attends Laura qui ne devrait plus tarder à venir prendre ma commande. Elle est occupée, beaucoup de clients. Normalement c’est plus rapide. Vous n’avez pas à me l’offrir, mais je vous remercie de l'attention.»

Malgré qu'elle le trouvait vachement à son goût, Sibel était trop fière pour laisser un étranger lui offrir ne serais-ce qu'un café; et là elle etait ici pour manger un repas complet. C'était hors de question de le laisser lui offrir quoi que ce soit. De plus déjà, son handicap maintenant révélé serait bien assez pour rabrouer l'étranger. Être sourde ne lui avait jamais aidé à se faire des amis, encore moins des petits amis. Elle avait l'habitude de se faire aborder pour ensuite se faire planter là dès qu'on apprenait qu'elle avait un handicap. Il allait probablement être soulagé qu'elle réponde à son invitation par la négative après avoir appris la vérité sur elle. Puis il fallait qu'elle étudie. Oui, les études, c'était pour cela qu'elle était ici.

Elle fit un sourire poli, puis son cœur se serra quand les yeux de l'étranger délaissèrent le bout de papier pour se plonger de nouveau dans les siens.

copyright acidbrain
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ven 1 Juil - 5:37

Peut être penses-tu pouvoir te cacher, cependant tu n'échapperas pas à la réalité. Tu ne verras que la meilleure partie, dissimulant la pire. Et pourtant, c'est celle-ci qui te blessera... Sibel & Elijiah

Un café en ta compagnie

La jeune femme rousse semblait...particulière. Outre le fait qu'elle paraissait intimement liée au surnaturel, ce qui la rendait de base très particulière -trop au goût de Elijiah- elle semblait différente. Il lui avait posé une question et elle lui n'avait pas immédiatement répondu, préférant s'attarder sur ses mains posées sur le dossier de la chaise, ses bras, son cou et son visage où résidait encore un sourire charmant. En effet, bien que légèrement étonné par cette façon d'opérer, Elijiah ne flancha pas, si il voulait qu'elle lui fasse confiance, trop confiance, il devait savoir se montrer persuasif, sans failles, sûr de lui et certain de ce qu'il faisait. Alors qu'elle s'éternisait sur le visage d'Elijiah, la jeune femme s'écria dans une diction tâtonnante.  Elle était donc sourde. Très bien... Elijiah nota tout cela dans un coin de sa tête. Si le fait que cette jeune femme aux apparences banales, pas du tout son genre de filles, était sourde, il faudrait peut être donc qu'il mette à jour son plan d'action. Si il pouvait parler de plan d'action. Mais pour l'instant il n'était pas question d'action ou quoi que ce soit d'autre. Il se devait d'abord de gagner sa confiance et pourquoi pas plus. Plus elle serait attachée à lui plus il sera facile à Elijiah de l'utiliser comme il l'entendait. C'était affreux, mais c'était ainsi que fonctionnait Elijiah. Toujours souriant, une lueur amusée dans le regard, il répéta donc très distinctement et plus lentement sa phrase. Il essayait de parler le plus normalement possible, ne voulant pas que cette jeune femme pense qu'il la prenait pour une idiote.

- Oh, pardon, excusez-moi. Aurais-je, le, plai-sir, de vous, of-frir, quel-que chose ?

Après la fin de sa phrase, il se demandait réellement dans quoi il s'était embarqué. Une sourde ? Il ne manquait plus que cela ! Cela pourrait se révéler être très intéressant et peut être bien plus facile, mais à mettre en oeuvre, il avait l'air d'un vrai benêt. Cependant, il fit semblant de passer outre. Si la jeune femme pensait qu'il se fichait de ses apparences et de son handicap peut être entrerait-elle plus facilement dans le filet qu'Elijiah avait tendu. Elijiah était une araignée. Il tissait des toiles attrayantes, qui le matin se couvraient de rosée. Les petits insectes fragiles et alléchants dont Elijiah pourrait tout à fait se nourrir, venant sur cette toile récupérer l'eau et resteraient finalement coincées dans ses griffes. Mais comme pour l'araignée, il était instinctif pour Elijiah de berner. Et même plus, il lui était vital. Il se nourrissait de cela. Tromper était devenue sa véritable nature. Et pourquoi cela ? Une volonté immuable de purifier la Terre d'une horde de créatures du malin. A croire que les idées extrémistes viennent de tous les bords. La jeune femme rousse au teint blafard et au charisme inexistant s'empressa d'attraper un morceau de papier et un crayon. Dessus, d'une écriture serrée et ronde, elle présenta ses excuses par rapport à sa diction hésitante et son air ridicule lorsqu'elle essayait de parler. Elle était donc déjà au courant, une épine plantée dans le pied d'Elijiah s'enlevait déjà. Il aurait préféré éviter de lui dire mais si elle était au courant, il n'aurait pas à le faire. Puis elle dit que Laura, qui était donc la serveuse de ce bar (ce qu'il nota également dans un recoin de sa tête) ne devrait pas trop tarder pour prendre sa commande et qu'il ne devait pas lui offrir son repas. Mais tout de même... Elle ne lui rendait pas la tâche si facile que cela. D'habitude le petit numéro de charme effectué un peu plus tôt fonctionnait un peu mieux que cela. Là, Elijiah devrait relancer. Mais au fond, ce n'était peut être pas une si mauvaise idée. Relancer montrait parfois une réelle volonté de pousser les choses un peu plus loin qu'un simple numéro de charme. Elle avait déposé son crayon sur la table. Elijiah le prit et prit en même temps le morceau de papier. Il écrivit à son tour. Il pensait que cela serait peut être plus facile et que cela attirerait peut être moins l'attention sur eux. Il ferait passer cela pour une volonté de la faire passer pour aussi normale que possible aux yeux du reste de la salle. En réalité, il préférait rester discret pour lui même. Si jamais une personne de l'entourage de cette jeune femme venait à le voir, il serait dans une sacrée panade.

« Ainsi cela sera peut être mieux...
Mais tout de même; une jeune femme comme vous ne devrait pas manger seule ! »


Elijiha replongea son regard dans les yeux bleus de la jeune femme, tout en souriant de plus belle. Il fallait que ce petit numéro de charme marche.
   
(c) crackle bones

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mer 13 Juil - 20:42

The day I became blind as well
Un café en ta compagnie

Sibel attendit attentivement que le bel inconnu écrive une réponse sur son bout de papier et le reprit avec délicatesse. Ainsi, il insistait et s’invitait, d’une manière détournée, à se joindre à elle. Elle se perdit quelques secondes dans le long regard qu’il lui lançait, avant de réagir. Un peu prise de court, elle fit un sourire poli à son interlocuteur puis l’invita à prendre place sur la chaise devant elle d’un signe de la main. Pendant que l’étranger s’exécutait, elle entreprit de rassembler les multiples cahiers de notes, crayons, livres de littérature anglaise du dix-huitième siècle et son téléphone portable qui s’étaient retrouvés étalés sur toute la surface de la table pour quatre qu’elle occupait, afin de faire de la place à son invité. Après avoir fait de l’ordre dans tout ce fouillis, Sibel eut le réflexe nerveux de replacer sa chevelure en ramenant ses longues mèches vers l’avant. Elle porta de nouveau attention vers l’homme qui avait pris place devant elle.


La Banshee était une jeune femme qui était très en contrôle d’elle-même, la majorité du temps, et était réellement consciente du fait qu’à ce moment précis, ce n’était pas le cas. Elle savait que son attitude actuel ne reflétait pas la personne qu’elle était vraiment. Ces regards timides, ces gestes nerveux et cet air surpris n’étaient pas habituels. Elle savait que niveau première impression, ce n’était pas la véritable Sibel Montgomery qui accueillait cet homme charmant et énigmatique. Qu’allait-il penser d’elle ? Une petite gamine peu confiante, tendue et maladroite, alors qu’en réalité, elle était toujours calme, posée et délicate ? Cette rencontre commençait définitivement sur de mauvaises bases. Elle aurait peut-être l’occasion de remettre le train sur les bonnes railles. Pourquoi ne pas commencer par faire connaissance plus officiellement. Elle tendit sa main ouverte par-dessus la table afin de se présenter.

« Sibel Montgomery » prononça t’elle parfaitement.


Durant les vingt dernières années, elle avait appris à dire correctement plusieurs mots, et son nom complet fut l’un des premiers. La main douce et chaleureuse de l’étranger eut un effet rassurant sur la jeune femme, son niveau d’anxiété descendit de quelques niveaux. Au moment où il voulut lui répondre, Laura apparut de nulle part, coupant sec leur échange. Sibel lâcha la main de son invité, puis se recula dans sa chaise afin de regarder le visage de Laura qui lui souriait. Elle ne l’entendit pas, mais pu parfaitement lire sur ses lèvres, ce qui rendait inutile les gestes que la serveuse faisait en accompagnant sa phrase.

« Bonjour Sibel ! Toutes mes excuses pour l’attente. Tu as choisi ce que tu voulais manger ? »


Sibel lui répondit par un sourire et un balayement de la main. Cela ne lui avait pas dérangé d’attendre. Elle acquiesça de la tête gentiment et pointa du doigt son choix dans le menu. C’était un panini de saumon fumé au fromage à la crème. Le repas était accompagné d’une salade, mais Sibel n’était pas fan de laitue. Elle fit un signe de coupure sous sa gorge en prononçant :

« Pas de salade. Soupe du jour s’il-vous-plait. »


Elle pointa aussi sa tasse de thé pour faire comprendre à Laura qu’elle en reprendrait. La serveuse nota le tout sur son carnet puis se retourna en souriant vers le bel inconnu qui, silencieux, assistait à la scène avec un intérêt évident.

« Et vous ? Désirez-vous quelque chose ? »

copyright acidbrain
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mar 26 Juil - 4:54

Peut être penses-tu pouvoir te cacher, cependant tu n'échapperas pas à la réalité. Tu ne verras que la meilleure partie, dissimulant la pire. Et pourtant, c'est celle-ci qui te blessera... Sibel & Elijiah

Un café en ta compagnie

Mais que diable Elijiah faisait il dans cette galère ? Essayer d'amadouer une fille sourde qu'Elijiah soupçonnait d'appartenir au surnaturel pour faire quoi ? Si jamais il y arrivait, il ne savait absolument pas ce qu'il ferait d'elle. Il ne siphonnerait tout de même pas son pouvoir, même si elle était une créature surnaturelle et qu'elle ne méritait que cela, mais qu'allait il faire d'elle ? Les créatures surnaturelles de toute façon, cela traînait toujours en bande et il se ferait taper sur les doigts (si ce n'était que cela) par la suite par toute la clique derrière. Il se mettait terriblement en danger... Mais il avait une mission, un idéal à atteindre : éradiquer la Terre de sa Némésis mortelle, le surnaturel. Elijiah avait tout de même pour qualité d'être quelqu'un de droit et de constant dans sa façon de penser et d'agir, il n'était pas le genre de personne à agir au gré des vents et des marées, selon le temps ou vent. Il se fixait un idée, un objectif, un idéal, une valeur, et il faisait tout pour l'atteindre, le remplir, le combler. C'est ainsi qu'on pouvait être certain pour tout mettre en œuvre afin d'éradiquer toute cette vermine. Mais pour cela, il devait se mettre en danger, côtoyer de plus près ses pires ennemis afin de les tromper, les utiliser puis en faire ce que bon lui semblait par la suite, lorsqu'il les aurait utilisés jusqu'à la dernière goutte. La jeune femme rousse tendit la main, ouverte, comme pour inviter Elijiah à la lui serrer. Elle se présenta assez audiblement. C'était certes, encore un tout petit peu hésitant, mais on ne voyait que vraiment très peu la différence et Elijiah fut obligé de reconnapitre cela. Elle avait dû s'entraîner de nombreuses fois afin de réussir cette prouesse et Elijiah nota ce détail dans un coin de sa tête. Elle devait sûrement être persévérante et toujours vouloir le meilleur. C'était bon à savoir. Peut être que ce n'était pas utile pour la suite des évènements mais en tout cas, il le nota. Bref, c'était à lui de se présenter. Devrait-il donner son vrai nom ? Ou se trouver une autre identité ? Comme il se l'était fait remarquer, si jamais l'entourage de la jeune fille apprenait ce qui se déroulait, ce qui risquait fort d'arriver, on lui tomberait dessus avec force. Si il donnait son nom, il suffirait d'aller chercher dans l'annuaire et on le trouverait chez lui et là... Cependant, si il en donnait un faux, les autres viendraient forcément le chercher, mais cela lui donnerait peut être un peu plus le temps de filer non ? Il prit la main de la jeune femme et la serra avec conviction en souriant.

- Andrew, Andrew Baker

Maintenant, il fallait continuer dans ce sens, continuer à être crédible, ou en tout cas le devenir si il ne l'était pas. Il fallait qu'il s'habitue à cela. Supposant peut être qu'elle n'avait pas tout à fait compris, il inscrit son nom sur le morceau de papier. Comme cela, elle connaissait son nom. Ou en tout cas, elle connaissait un nom. Une bonne femme débarqua coupant leur échange. Elijiah ne sut pas vraiment si il devait bénir cette interruption ou si il devait être en colère contre elle. Mais bon, le mal était fait. C'était donc la serveuse, et elle connaissait assez bien Sibel vu la familiarité de leur échange... Très bien. Elijiah regarda Sibel commander puis ce fut à son tour. Bon et bien, quelqu'un avait décidé à leur place : Elijiah déjeunerait donc en compagnie de Sibel, c'était parfait non ? Il restait donc en sa compagnie sans pour autant trop sembler forcer la main. C'était de la manipulation, c'était moche...mais bon, Elijiah dormirait sur ses deux oreilles le soir venu, il n'en ferait pas toute une salade. D'ailleurs c'est ce qu'il prendrait. Une salade. C'est bon la salade non ?

- Je vais vous prendre...une salade je crois. Celle-ci. Merci beaucoup.

Elijiha motra du doigt le nom d'une salade un peu au hasard sur la carte puis retourna à Sibel. Il la regarda en souriant puis il croisa les mains. Il fallait qu'il sache tout d'elle. Tout pouvait servir, un détail, un infime détail pouvanty la relier au surnaturel ferait l'affaire. Qu'était-elle ? Quel était son rôle... En articulant bien et en souriant il lui demanda.

- Alors, que, faites, vous, dans, la, vie ?

Puis il lui montra le crayon d'un air interrogatif pour lui dmenader si elle préférait qu'il écrive.
 
(c) crackle bones

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mer 27 Juil - 14:57

The day I became blind as well
Un café en ta compagnie

Andrew. Son prénom était Andrew et c’était une excellente nouvelle. Sibel fut soulagée car elle savait comment le prononcer. Elle avait connu un Andrew; un ami de son frère Shawn. Un très gentil garçon qui venait souvent à la maison, avant que Shawn ne soit forcé de devenir un ours-garou. Par la suite, ni Andrew, ni aucun autre n’étaient revenus, Shawn avait coupé tout contact avec ses amis par crainte de finir par leur faire du mal. Andrew Sanders qu’il s’appelait et il avait passé près d’une demi-heure à lui apprendre à prononcer son prénom comme une championne. Contente que son invité n’ait pas un prénom imprononçable comme Vincenzo ou Vladislav, elle répéta après lui.

« Andrew, très bien. »

Quand Laura fut partie, ils étaient officiellement en tête à tête. C’était gênant. Sibel n’avait jamais fait cela auparavant. Elle avait fréquenté des garçons, pas beaucoup, mais pas à l’aveuglette de cette manière. Généralement, les présentations étaient faites par l’intermédiaire d’amis communs et Sibel connaissait déjà un minimum les gens avec qui elle allait déjeuner ou dîner. On ne l’avait jamais approché de cette manière et elle ne savait pas réellement comment s’y prendre. Andrew ne semblait pas mal à la l’aise de cette situation, cependant. Ou s’il l’était, il ne le laissait pas paraitre. Heureusement, il brisa le vide gênant lui demandant ce qu’elle faisait dans la vie, en lui demandant d’un geste s’il devait écrire sur le papier. En souriant, elle fit non de la tête, puis étira sa main vers le tas de livres qui traînait à sa droite qu’elle tapota avec ses doigts.

« J’étudies. Littérature. Anglaise cette année et Française l’an prochain. »

C’est là qu’elle prit son papier et rajouta au stylo :

« Je ne sais pas à quoi ça va servir pour l’avenir, mais en attendant, j’adore ça. »

Et c’était vrai. Sibel n’avait aucune idée de ce qu’elle ferait plus tard comme métier. Elle voulait être écrivain, mais n’écrivait jamais. Elle ne faisait que lire dès qu’elle avait un peu de temps libre. Éditrice peut-être ? Correctrice ? Elle ne le savait pas encore. Au moins, durant le temps de ses études, elle n’avait pas à s’en faire pour l’argent. Sa famille s’en sortait plutôt pas mal et Sibel était même assez économe. Poliment, elle retourna la question à Andrew, avec un vif intérêt sur la réponse. Quel genre d’homme était ce Andrew ? Il n’avait pas l’air d’un manuel, du genre bâtisseur de maisons ou mécanicien. Probablement pas un docteur ni un scientifique. Un journaliste peut-être ? Un photographe ? Le beau ténébreux avait quelque chose de mystérieux et de franchement attirant.  Oui, surement le domaine artistique ou quelque chose comme ça.

Spoiler:
copyright acidbrain
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Sam 10 Sep - 9:57

Peut être penses-tu pouvoir te cacher, cependant tu n'échapperas pas à la réalité. Tu ne verras que la meilleure partie, dissimulant la pire. Et pourtant, c'est celle-ci qui te blessera... Sibel & Elijiah

Un café en ta compagnie


P

lus la discussion avançait, plus il prenait son pied à manipuler cette pauvre petite gamine écervelée. Étudier la littérature... Franchement, qui faisait cela de nos jours ? Elijiah n'avait rien contre le pouvoir des mots, d'ailleurs il savait que les mots, c'était le pouvoir. Celui qui sait parler sait gouverner. Il ne remettait en aucun cas leur place en question. Mais dans la société actuelle, les intellectuels de lettres n'avaient plus leur place. Il fallait être au top de la technologie, connaître la dernière formule mathématique, trouver le dernier vaccin et sortir la dernière technologie. Ou l'argent. L'argent avait sa place. Les mots non. Ou alors, que pour un petit réseau d'un faible nombre de personnes. Et Sibel n'en faisait clairement pas partie. Mais attendez... Pourquoi diable Elijiah se souciait-il et réfléchissait-il à ce que disait cette jeune fille. Rappelez le lui donc ! Il s'en moque. Elijiah hochait la tête en souriant, mais dans sa tête, c'était le vide. Elle aurait pu parler de la couleur de sa boîte aux lettres ou de la fusée Ariane, il n'en aurait rien eu à faire. Cette fille appartenait au règne illégitime du surnaturel, sa parole n'avait donc aucune valeur. Même si cela aurait été la même parole qu'un humain d'une intelligence renommée, il ne lui aurait porté aucun crédit. Elle n'avait pas sa place parmi la société. C'était tout, c'était comme cela. Point à la ligne. Ils n'avaient pas leur place dans le règne immuable et intemporel de la vie. Elijiah en était persuadé, et ce n'était pas un fillette fragile qui allait l'en dissuader. Bien au contraire. Elle n'était peut être pas dangereuse mais quoi qu'il en était, elle n'aidait pas le surnaturel à se faire une bonne image. Bien au contraire encore une fois. Elle semblait n'avoir aucune force. Elle semblait être une allumette. Insignifiante, une parmi tant d'autres. Mais seulement, les quelques secondes où elle brûle la font se sentir importante. Alors qu'au final, elle finirait écrasée dans le fond d'un cendrier, ou sous une chaussure... C'était triste, un peu, mais c'était la vie. Le surnaturel était une allumette. Prétextant les quelques secondes d'incandescence pour proclamer avoir le droit de vivre. Mais non. C'était comme cela. Elijiah le savait, cela ne se passait pas comme cela, on ne vivait pas dans un compte de fée. Ceux qui le méritaient, les vrais Humains, les légitimes avaient le droit de vivre, les autres, ceux résultant très certainement d'un alliage immoral de l'Homme et de l'Animal eux, ils n'avaient pas le droit de vivre. C'était ainsi. Il fallait l'accepter un point c'est tout.

Mais Elijiah continua de sourire avec cet air charmeur, celui qui voulait dire quand on le connaissait "viens, joue avec moi, je vais bien m'amuser, toi un peu moins mais ça à la limite je m'en tamponne un peu le bourrichon." C'était ce genre de sourire. Mais quand on ne le connaissait pas, c'était un sourire très avenant, celui qui donnait envie de parler avec la personne qui nous le donnait. Il allait devoir donner une identité à cet Andrew Baker. Qu'est ce qu'il faisait...? A vingt cinq ans, qu'est ce qu'une personne tout à fait normal pouvait faire ? Il avait demandé à ses élèves ce qu'ils voulaient faire plus tard. Il n'avait qu'à s'en inspirer. La plupart voulaient être médecins ou ingénieurs. Mais à cette période là de l'année, les étudiants en ingénieur ne couraient pas vraiment les rues. Alors il pourrait dire...qu'il était garde forestier. Cela lui donnerait un alibi pour se petites balades en forêt. C'était parfait. Parfait. Intérieurement, Elijiah se frottait avec satisfaction les deux mains avec un sourire carnassier. "A quelle sauce je vais te dévorer ma beauté ?"

- Garde, forestier. Mais, j'étudie, aussi, les sciences, chez moi, sur Internet. Et pourquoi, ne pas, passer un, diplôme.

L'optique d'un diplôme le rendrait peut être un peu moins con aux yeux de cette demoiselle. Un peu à court d'idées, il sourit poliment en attendant que la serveuse revienne. Lorsqu'elle apparut avec leurs assiettes, il se tourna vers elle, abordant un sourire poli.

- Serait il possible d'avoir un peu d'eau et de pain s'il vous plaît ?
 
(c) crackle bones

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ven 23 Sep - 17:46
Garde forestier. Loin de ce que Sibel aurait pu imaginer. Cela sonnait plutôt intéressant comme travail, mais en même temps, légèrement étrange. Sibel se retrouvait souvent perdue en forêt, surtout depuis quelque temps où les cadavres se multipliaient en ville. Durant toutes ces escapades, elle n’avait jamais croisé de garde forestier. Elle n’avait même pas imaginé qu’il y en avait à Beacon Hills. Bien qu’il y ait beaucoup de forêts dans ce coin, cela ne semblait pas être le cas. Peut-être se trompait-elle ? Peut-être avait-elle simplement eu de la chance de ne pas en avoir croisé jusqu’à maintenant. Au moins maintenant, elle savait que cela pourrait arriver. Sibel écrivit sur le papier.

« Alors on chasse les braconniers et les jeunes qui font la fête dans les bois ? Intéressant. J’espère que tu fais attention au grand méchant loup. »

Cela se voulait une blague, mais en même temps, Sibel ne désirait pas un jour tomber sur le cadavre du beau garde forestier Andrew au beau milieu des bois. La forêt de Beacon Hills était un endroit dangereux pour l’homme. Elle fit un demi-sourire en apportant sa tasse de thé chaud à ses lèvres.

Lorsque Laura revint avec les repas, elle déposa une petite assiette avec deux tranches de jambon à côté du bol de soupe. Sibel regarda la serveuse qui pointa vers la fenêtre à l’extérieur. Le jambon était pour Dawn. Sibel la remercia d’un sourire. Andrew demanda quelque chose à Laura que Sibel ne saisit pas, elle n’avait pas regardé lorsqu’il avait parlé. La serveuse quitta la table et Sibel leva un doigt dans les airs, signifiant à son interlocuteur qu’elle devait s’absenter une minute.  

Elle prit l’assiette de jambon et sortit du café afin de rejoindre son chien qui était assis sagement devant le bâtiment. L’animal accueillit la gâterie avec beaucoup de joie, sa grande queue poilue battant l’air d’excitation. Sibel lui donna le jambon, morceau après morceau, afin que Dawn ne l’avale pas trop vite. Lorsqu’elle eut terminé, une petite fille s’approcha d’elle et demanda la permission de caresser le toutou. La Banshee accepta gentiment. Ce n’était pas tout le monde qui demandait la permission avant de s’approcher de Dawn. Heureusement elle était très bien dressée, mais Sibel préférait avoir le contrôle sur ce genre de chose. Parfois sa chienne avait des journées moins rigolotes, comme n’importe qui, et n’avait pas toujours envie de se faire toucher par des inconnus. Cette fois l’animal était joyeux et accepta les caresses avec délectation.

La mère de la fillette vint les rejoindre et posa les questions habituelles. Quelle est la race du chien ? Une fille ou un garçon ? Quel âge avait-elle ? Après quelques minutes de discussions, Sibel s’excusa et retourna à l’intérieur après avoir gratté les oreilles de Dawn. Lorsqu’elle revint à sa place, sa soupe fumait encore. Faisant un sourire à Andrew, elle lui demanda pardon et lui montra son chien qui était toujours assis à l’extérieur devant la fenêtre.

« Mon chien Dawn. Elle aime le jambon. »

Sur ces mots, Sibel gouta à la soupe.
Un café en ta compagnieft. Elijiah J. Donovan.
Ʃkaemp はは ™
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Dim 9 Oct - 6:30

Peut être penses-tu pouvoir te cacher, cependant tu n'échapperas pas à la réalité. Tu ne verras que la meilleure partie, dissimulant la pire. Et pourtant, c'est celle-ci qui te blessera... Sibel & Elijiah

Un café en ta compagnie


T

romper. Chacun le faisait constamment, alors Elijiah n'en avait pas le moindre scrupule. Pourtant...ce n'était pas parce que tout le monde le faisait que c'était normal auraient pu dire ses parents si ils avaient été un poil plus responsable. Mais à la place, cela avait plus été, arrive à tes fins comme tu le peux, de toute façon c'est le résultat qui compte, pas les moyens mis en place pour le faire. Plus éthiquement, on aurait plutôt envisagé l'inverse. Quel que soit le résultat, ce n'était pas lui qui comptait le plus, mais plutôt les efforts mis en place, les moyens utilisés et tout ce qui allait avec. C'était ce qu'ils disait à ses élèves quand il était en cours. Qu'il ne se fichait pas du résultat, mais plutôt du résonnement. Si il était juste, et qu'une pauvre petite faute de calcul ou de conversion faisait tout foirer, il serait indulgent. Mais il ne le serait pas pour quelqu'un ayant répondu par dessus la jambe et ayant trouvé la réponse par quelque stratagème mystérieux. Ouais... Mais bon, cela ne dérangeait absolument pas Elijiah de faire le strict contraire quand il était dans sa vraie vie. Il se fichait d'avoir du sang sur les mains, de bries des amitiés, des vies...tant qu'il parvenait à ses fins. Alors tromper cette pauvre gamine rousse et sourde, il s'en contre tapait. Elle serait malheureuse ? Il s'en tapait. Non, il aurait pu s'en réjouir, de la voir malheureuse après ses agissements. Mais de faire le bien, ou de faire le mal, il s'en fichait. Être heureux, que ce soit en voyant les gens triste ou joyeux, c'était leur donner de l'importance. Alors que s'en ficher, c'était les reléguer à l'état misérable de vermine. Et là était son but. Leur donner une importance minime. Leur en donner aucune. Ils étaient insignifiants, il était temps de leur donner l'attention qui leur incombait. C'était à dire, aucune. La Révolution était en marche. Par qui ? Par Elijiah. Et pour cela...il devait faire la discussion la plus ennuyante possible avec une petite rousse qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais qu'il soupçonnait d'être vaillamment reliée au surnaturel. Alors, il s'était inventé une jolie petite identité. Il serait Andrew Baker. Le mystérieux garde-forestier. Rien qu'à cette idée, Elijiah avait envie de s'effondrer de rire sur la table. C'était d'un ridicule poignant. Si seulement il pouvait juste s'absenter pour rire un bon coup. Non, il se retiendrait jusque chez lui. C'était tellement stupide. Elle lui demanda si il chassait les jeunes qui faisaient les cons dans la forêt. D'un côté, oui il s'occupait de jeunes, mais dans la forêt. D'un autre côté, il chassait aussi. Mais pas trop comme elle l'entendait, même si elle devait être bien au courant du genre de chasse dont il s'agissait. N'est ce pas ? Qu'allait il lui répondre ? Il devait se mettre dans la peau d'un vrai gare forestier. Non, il ne chassait pas le grand méchant loup en tant que garde forestier. Mais en tant que garde forestier, il le craignait plus que tout. Pour la sécurité des occupants de cette forêt bien entendu. En tant que garde forestier, il travaillait pour l'équilibre naturel de cet organisme. En tant que garde forestier, il avait une attache particulière avec la forêt. Presque en communion. Et en tant qu'Elijiah... C'était tout le contraire. Mais ça, il ne fallait pas vraiment trop le lui dire. Il prit le crayon et griffonna sur un coin de la nappe en papier.

- Je travaille pour maintenir l'ordre naturel de cette forêt... Donc je laisse le grand méchant loup tranquille tant qu'il ne fait pas de ravages.

Elijiah avait écrit cela un sourire charmeur aux lèvres d'un air de dire "je te raconte à quel point je fais genre je suis humble..."  Mais il devait absolument taper dans le mille quoique cette idée commençait un peu à le lasser. Cela suffisait oui ? La serveuse revint avec leurs plats plus une assiette de jambon. Sibel avait commandé une assiette de jambon ? Peut être... Elle se leva et s'excusa d'un signe de la main et sortit en dehors du restaurant. Elle s'accroupit près du chien. Elijiah regarda autour de lui puis fouilla rapidement dans les affaires de Sibel. Heureusement qu'ils étaient dans un recoin de la salle. Au milieu, vu le monde, cela aurait été un peu compliqué. Alors..quelque chose la reliant au surnaturel... Un tout petit indice. Rien, un mot, une photo, un nom... Mais à la place de ce qu'il avait espéré, des livres de littérature. Chier ! Il remit tout en place comme il avait trouvé, emportant juste la carte de l'Université qu'il avait trouvé dans une poche intérieure. Cela pouvait toujours servir. Peut être pourrait il devenir James Aysentroy, un inspecteur des dossiers de l'Université...qui sait ? Il continua ses recherches... Rien de bien spécial, il allait abandonner quand il trouva un téléphone. Une sourde utilisait un téléphone ? Pour les sms ? Elijiah ne jugeait pas. Il fouilla rapidement dans la poche intérieure de sa veste et en sortit une petite pochette noire. Il l'ouvrit et en tira une petite carte où des petits circuits étaient imprimés. En apparence, cela ressemblait en tous points à une carte SD, il avait même fait imprimer dessus une petite étiquette avc une marque lambda, et l'inscription 16Go. Cependant, ce n'était rien d'autre qu'un petit GPS tout ce qu'il y avait de plus con. Il l'inséra à l'endroit des cartes SD, dieu merci ce téléphone ne datait pas du moyen âge, il aurait été bien emmerdé sinon. Il reposa le téléphone et rangea le sac. Il fallait qu'Elijiah soit le plus naturel possible. Il se rassit et prit son air le plus désinvolte possible, piquant une feuille de salade et un croûton à l'ail... Délicieux. C'était fou ce que de petits bouts de pain tout cons pouvaient faire. Sibel se rassit et s'excusa une deuxième fois en se justifiant de son absence. Son chien aimait le jambon. Mais parfait jeune fille... Elle ne devrait pas se justifier. Car la justification amenait les scrupules. Si Elijiah avait à toujours justifier ses actes, franchement on était pas sortis de l'auberge. Il articula lentement.

- Ce, n'est, pas grave, il doit, avoir faim !

Toujours donner raison, c'était une des premières tactiques à mettre en place. Pour la suite, on verrait. Il griffonna sur la nappe.

- Et depuis quand votre chien vous accompagne-t-il ?

Ah si...deuxième tactiques...parler animaux.
 
(c) crackle bones

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Lun 14 Nov - 16:15
Sibel était sous le charme. Bien sûr c’était une jeune femme prudente, elle n’était pas le genre à tomber follement amoureuse d’un étranger, mais Andrew semblait bienveillant et son sourire plaisait beaucoup à la Banshee. Peut-être qu’éventuellement, elle pourrait en apprendre plus sur ce séduisant étranger. Ce protecteur des forêts qui lui demandait de lui parler d’elle, qui s’intéressait à qui elle était, qui s’intéressait aussi à Dawn, son chien.

Alors qu’elle allait lui répondre, qu’elle allait lui parler de sa compagne à quatre pattes, elle sentit une vibration sur la table. Par réflexe, elle regarda vers son téléphone portable qui était posé près d’elle, là où elle l’avait déposé vingt-minutes plus tôt.  Il était à l’envers sur la table. Sibel ne déposait jamais son téléphone directement sur la vitre, pour deux raisons bien simple, la première, évidente, était afin d’éviter de l’abimer. La seconde, étant sourde, elle n’entendait pas la sonnerie. Lorsque son téléphone était à l’envers, elle ne pouvait donc pas voir les notifications. C’était étrange. Elle l’avait sans doute mis ainsi sans s’en rendre compte, lorsqu’elle avait fait de la place en vitesse à Andrew pour l’inviter à s’asseoir. Ce n’était pas important.

Elle tendit la main et prit son téléphone pour y trouver un message texte de Jared. « Maison, tout de suite. 911 ». Sibel soupira. Ce n’était pas le meilleur moment d’être dérangée par une urgence familiale. Sibel était déçue, mais elle ferait toujours passer sa famille avant n’importe quoi d’autre. Elle répondit rapidement. « J’arrive », avant d’offrir un sourire navré à Andrew. Elle prit la feuille de papier qu’ils s’échangeaient depuis le début et y écrivit : « J’ai une urgence, je dois partir. Je suis vraiment désolée. » Avant de se mettre à récolter tous ces livres pour les remettre dans son sac. Lorsque tout fut rangé, elle reprit le papier une dernière fois et y écrivit son numéro de portable, mentionnant qu’elle ne pouvait répondre qu’aux messages textos. Une fois son sac mis sur son épaule, elle tendit la main vers Andrew poliment et la lui serra. Avant de quitter comme une voleuse, elle lui dit, avec sa prononciation douteuse, mais compréhensible :  

« Enchantée Andrew, au plaisir de reprendre cette conversation. »
Un café en ta compagnieft. Elijiah J. Donovan.
Ʃkaemp はは ™




RP CLOS
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: