Nous nous étions donc quittés, la dernière fois par cette mésaventure en voiture, qui ne c'était pas révélé être un aussi grand échec que ça. Tu avais des peurs, j'avais pu le constater par moi-même. Je me rendais compte que tu cachais beaucoup de choses et que t'en parlais pas. Moi encore, je n'étais pas une personne assez de confiance à tes yeux mais je savais que si tu me confiais des choses, je les emporterais dans ma tombe. Il y a des choses comme ça, qu'on pouvait se promettre de tenir et ça au moins, c'était une certitude.

Au final, j'avais pas eu la chance de pouvoir me retrouver en face-à-face avec toi durant les derniers jours avant le week-end et étrangement, je compris bien vite pourquoi. A chaque fois que je venais dans la bande, Stiles te monopolisait, te demandais de l'aide pour des conneries et forcément, tu acceptais et forcément, j'avais pas d'autre occasion pour te proposer de conduire ou faire autre chose. Comme je n'étais pas quelqu'un qui allait s'acharner sur ce genre d'histoire assez pathétique car fallait voir les choses en face, Stiles ne pouvait pas me voir car il n'avait pas confiance et qu'il avait peur que je te fasse du mal. Dans un sens, il n'avait pas tort, sur le fait qu'il y avait des choses louches chez moi. Mais il avait tort sur ton sujet car j'étais pas là pour te faire du mal, te manipuler pour t'avoir dans ma poche. Non. J'étais pas un gros connard en plus d'être un sociopathe quoi. Et j'étais capable d'être une bonne personne.

Ce soir, il y avait une grande fête. L'anniversaire apparemment d'une des filles les plus populaires de la faculté, qui avait invité une bonne partie de la fac à venir. En plus, elle avait loué pour l'occasion la boite de nuit proche du campus, qui était franchement top, à ce qui paraît. Ma fois, j'allais un peu m'amuser aussi, ce n'est pas parce que j'avais une mission ici que j'pouvais pas profiter de la vie. J'étais donc arrivé une bonne heure après l'heure de démarrage de la soirée, c'était déjà bien plein. Je salue quelques personnes que je connais, quand soudain je sens une présence que je connais, que je reconnaîtrais sans problème. Je jette un regard sur les environs et finis par te voir, toi, sur la piste de danse, t'amusant avec je ne sais pas qui, mais dansant vraiment bien. Je fus un peu étonné de te voir ici, honnêtement. Mais au moins je voyais que t'étais capable de te fondre dans la masse et t'amuser à ta façon, c'était cool. Je reste quelques minutes à t'observer, te garder dans mon champ de vision avant de croiser ton regard. Tu semblais encore plus étonné que moi de me voir. Je t'offre un sourire de loin, avant de disparaître dans la foule, attrapée par des camarades de filière.

Après un ou deux verres, ils commencent à m'ennuyer. Ils étaient vite bourrés et moi franchement, c'était plus dans mes cordes, ça. D'être bourré. Cela me manquait presque de pas ressentir l'ivresse ou quelques trucs comme ça. Je décide donc de me frayer un chemin, avant d'à nouveau te repérer. Je m'approche silencieusement derrière toi, avant de venir glisser une main sur ta hanche et mon visage au niveau de ton oreille. J'eus quand même la rapidité de saisir ton bras qui sans doute avait pensé se faire tripoter par je ne sais qui, allait le remettre à sa place :
« Ce n'est que moi. Et bien, tu danses plutôt bien pour une coyote. Je ne savais pas que tu allais à ce genre de soirée. » Dis-je assez fort pour que tu entendes, malgré la musique.

Je ne fus guère étonné de ta réaction, vis à vis donc de ma venue un peu...par surprise. Je m'y attendais de toute manière, à ce que tu réagisses avec fermeté et surtout avec vivacité. C'était un peu évident après tout, en vue du caractère que tu avais. Caractère qui était fort appréciable car si tu avais réagis genre super bien, à te laisser faire comme une petite poupée dans les bras d'un loup, cela aurait pas été marrant, cela aurait même été très ennuyant. J'aimais l'action, j'aimais la difficulté et c'était presque que de ça, entre nous. Tu étais intelligente et franche, donc c'est sur que j'allais pas m'ennuyer avec toi.

Je finis donc par te lâcher, et reculer quand même au moins pour pouvoir te parler en face à face et nos le dos face à moi, c'était pas l'idéal. Un sourire fort amusée se dessine sur mes lèvres à tes paroles, avant que je ne réponde :
« Et j'en doute pas une seule seconde que tu le ferras. Venant de toi je m'attendais pas à ce que tu en ris ou que tu me sautes au coup de bonheur. » Ajoutais-je donc, gardant ce grand sourire, ayant quand même pas mal chaud avec tout ce monde, j'aurais pas du me mettre une veste sur le dos. Je regarde un peu dans les environs, avant de reprendre face à tes paroles. Oh ça oui que les coyotes avaient plein de cordes à leur arc. J'étais bien placé pour le savoir bien que je ne pouvais pas avouer à quiconque que j'étais deux espèces différentes, entre autre une chimère.

« Je commence à m'en rendre compte oui. » Te complimentais-je ? Peut-être. A toi de voir comment tu prendrais mes paroles, je m'en moquais un peu dans le principe. J'allais pour te lancer quelque chose quand j'entends ta provocation. Mes sourcils s'arquent un peu, mon sourire se crispe un court instant, cherchant quoi dire. Non, j'étais pas un danseur exceptionnel, j'avais été en boite plusieurs fois, quand j'étais plus jeune, je dansais sans aucun doute comme un manche mais je savais faire le minimum je crois. Pour éviter de me rendre ridicule, une seule solution me sortis :
« Je danse qu'avec une personne, jamais seul. » En faite... Je me demande si j'ai pas encore plus encouragé ta personne à tâter ce terrain là, je cherche donc vite à changer de sujet, pour pas reparler de danse bien que j'étais sans doute foutu :

« Les autres sont pas là ? T'es venue toute seule ? »

Je ne pensais pas vraiment que tu étais touché à ce point par le fait que tu ai pas aimé que j'arrive comme ça, dans ton dos. Mon entrée aurait moins été drôle non ? Mais bon, si tu n'aimais pas ça, je ne recommencerais pas, fin j'éviterais de te faire peur ou d'arriver par surprise. Même si j'étais plutôt fière de moi, sur ce coup, car au moins je t'avais surpris et tu ne m'avais pas vue arrivé dans un sens,c'était une faille. Tu aurais pu me sentir arriver. Après, tu étais dans une ambiance assez festive, tu ne t'en étais pas forcément préoccupé je pense, mais l'idéal c'était quand même d'avoir toujours une longueur d'avance et d'être constamment à l'affût, en priorité ce soir. Oui car bien qu'on s'amusait, qu'on était dans un autre délire que les cours, la bande et nos soucis surnaturels, et bien...il se passait des choses surtout dans ce genre de soirée. Mais pour le moment, tout était plutôt calme.Je savais qu'il y avait pas mal de créatures surnaturelles dans la pièce, je les avaient déjà repérés.

Quand tu me lances alors que tu n'étais pas ce genre de filles qui sautaient au cou des garçons, cela me fais sourire légèrement. Oui, je m'en doutais très largement, je te voyais pas comme ça et j'avais bien raison. T'étais plus du genre discrete et à l'écart, puis tu ne te laissais pas facilement avoir donc y'en faudrait pour que tu sautes au cou de quelqu'un. Ou alors dans un état second mais ne se serait pas simple à obtenir ça. Toutefois je perds un peu de mon sourire quand tu t'exclames avec fierté être là pour danser avec moi. Bordel...Je venais très clairement de me faire avoir. Moi qui pensait que t'étais comment dire... Pas aussi direct, c'était foutu. Je ne sais même plus quoi dire et au final c'est plus un sourire nerveux mais bien là qui se dessine, avant que je ne lance à ton oreille :

« Bravo, tu m'as bien eu. La reine de la piste de danse me permet d'aller au moins poser ma veste et prendre un truc à boire ? » Lançais-je en reculant pour te regarder droit dans les yeux, avec un sourire charmant sur les lèvres . Bien sur que ma question n'était pas une question puisque je n'attends pas vraiment ta réponse pour me frayer un chemin vers le bar. Je me prends un verre que j'avale d'une traite. Heureusement que j'étais une créature surnaturelle, car je n'avais jamais vraiment tenu l'alcool donc j'aurais été dans un sacré état. Cela me tourne d'ailleurs un court instant la tête mais bien vite les effets s'en allèrent. Je retire alors ma veste allant la poser au vestiaire, revenant donc sur la piste de danse assez peu éclairée et pas mal bondé. Alors que je finis par te repérer et que je me dirigeais jusqu'à toi, à deux pas de toi une fille pose ses mains sur ma poitrine, assez embrumée par l'alcool, je pouvais le sentir. Je la reconnais vite, c'est la fille qui organisait la soirée. Je la connaissais également de primaire, elle avait été assez copine avec ma sœur autrefois. Elle me colle alors avant de venir glisser quelques paroles à mon oreille. Je fronce les sourcils à sa demande, lui adressant une phrase avant de la laisser, pour te rejoindre. Et bien, on en entendait des belles en soirée tien.

« Dire qu'autrefois j'étais aussi mal qu'eux et on ne se rend vraiment pas compte comme on est ridicule, complètement ivre. » Dis-je en m'avançant vers toi, regardant les environs pour voir ou cette fille était. C'était bien la première fois qu'on me demandait aussi directement d'être un plan cul tien. Je finis par te regarder droit dans les yeux, me demandant ce que t'allais me réserver comme danse.

Ton petit joueur n'était pas passé inaperçu, je l'avais entendu. Un petit sourire en coins c'était même dessiné, me doutant que t'allais dire un truc comme ça. Oh non, si j'étais petit joueur, j'aurais clairement dit non, mais tu m'avais défié et je ne resterais pas les bras croisés si c'est ce que tu voulais. Bon, je faisais quand même un petit effort, car danser sans avoir la tête complètement ailleurs, c'était pas mon truc. Quand j'étais allé en boite, c'était avant tout ça... Oui avant la transformation, avant d'être ce que j'étais, une fichue chimère qui menaçais de claquer. Oui bon, une vulgaire expérience entre autres. Ce n'était pas simple tout ça. Enfin bref, avant quand j'allais danser, c'était avec je ne sais combien de grammes dans le sang et c'était juste du grand n'importe quoi. Pour l'heure, danser en ayant autant de choses dans la tête, c'était pas ce qui me plaisais le plus. Et comme je pouvais plus être alcoolisé...Je risquais d'être un vrai piquet de bois, coincé et raide. Fin tu aurais de quoi te moquer de moi je pense pendant un petit moment mais bon...Quitte à être ridicule, autant l'être en ayant essayé n'est-ce pas ?

Je revins donc vers toi après cette...légère altercation. C'était vraiment pas le genre de meuf que je voulais recroiser en plus, elle me rappelais trop le passé et j'aimais pas ça. Je pouffe légèrement à tes paroles, voyant bien que tu avais soit vue ou sentis qu'une fille m'avais accosté. Un brin de jalousie ? Non, je ne pense pas. T'étais pas comme ça. Je m'approche de toi, me sentant déjà plus à l'aise en simple tee-shirt moulant parfaitement mon corps musclé. Je te lance alors :
« Ouais, mais pas forcément les personnes que j'aimerais. Elle, c'est une ancienne amie de ma sœur, donc pas forcément une fille que j'ai envie de voir. » Avouais-je sans détour. Première fois que je te racontais un truc de mon passé, fallait en profiter. Je me rends compte qu'on a l'air stupide, à pas danser, au milieu des gens. Je finis donc par écouter tes paroles et quitte à me faire tordre le cou, les doigts et les bras, tant pis. Tu voulais danser ? On allait danser et j'allais faire passer ça en toute subtilité. Je m'approche de toi, pas mal prêt. Je glisse une main sur ta hanche et l'autre également, avant de suivre ton rythme que tu imposais donc. Nos visages étaient pas mal proches, et j'en profite donc pour te lancer :

« Tu as qu'à regarder autour de toi, pour voir ce qu'est l'ivresse. Regarde ses gens à gauche, contre le mur. Il la connaît pas, et va la mettre dans son lit sans jamais la rappeler. À gauche, t'en a qui danse comme des...comment dire. Des filles de joie, avec des verres dans les mains. Elles sont ivres et ont complètement perdus la notion du temps. Les mecs là-bas en groupe, sont en train de se demander qui ils vont sauter ce soir et d'autres sont en train de vomir dehors, certains vont sans doute se battre. L'alcool décuple les émotions, les sensations. Tu fais des choses que tu te pensais pas capable de faire sans ça. » Soufflais-je en sentant ton souffle chaud contre ma peau, posant mon regard droit dans le tien, alors que je faisais du mieux que je pouvais pour suivre le rythme de la musique.
« Tu te sens pousser des ailes, ivre. »

Dans un sens, ta réflexion me fais rire. On n'a pas ce qu'on veut dans la vie. Et bien qu'est-ce que tu me disais pas que là. En effet, c'est ce que je ressentais constamment et si je ne ressentais pas ça, je ne serais pas de retour à Beacon Hills, je ne serais pas là en quête de quelque chose que je n'ai pas. Je ne sais pas vraiment ce qui se serait passé, en fait si j'avais pas cette mission, ce rôle d'émissaire mais également de vouloir une chose que j'ai jamais eue, une meute. Tout serait différent, je le sais. Je sais aussi que j'aurais fini très mal si je n'avais pas cette mission. Je serais sans doute drogué, alcoolique ou dépressif. Ou je serais peut-être mort déjà depuis le temps, avec toutes les maladies qui m'étais tombé sur le dos. Je crois qu'au final, c'était plus une seconde chance pour moi. Même si cela visait à faire le mal...

Je voyais bien que tu t'étais un peu crispé, mais pas autant que je l'aurais souhaité. Je suis même un peu surpris de voir que tu te mets carrément à jouer avec moi, c'était la meilleure. C'était sensé être moi qui devait jouer à ce petit manège ! Pas toi tien ! Et le pire c'est que tu étais pas mauvaise à ce petit jeu et cela m'amusais vraiment. Bon ok, je savais contrôler mes sensations mais c'est vrai que ton souffle au creux de mon cou et de mon oreille, cela me fis avoir un léger frémissement. Et bien, tu me cherchais quand même là. J'écoute quand même tes paroles, un sourire reste dessiner sur mes lèvres, alors que l'une de mes mains remontent le long de ton dos, t'offrant une caresse légère, tout en te rapprochant de moi en m'étant un peu détendus au niveau de la danse car oui, je n'y pensais plus. J'étais concentré sur toi. Tu avais bien rempli ton rôle sur ce cou. Ma main finis par rester au niveau de tes omoplates, alors que recule quand même pour pouvoir te regarder. Je te laisse quand même légèrement te décaler, souriant finement d'un air assez joueur également, avant de répondre :
« C'est pas encore la même chose. Mais oui en effet, on ressent bien plus de choses comme on est actuellement et c'est pas déplaisant. » Avouais-je en gardant les yeux rivés sur toi, soutenant sans aucun mal ton regard qui déviait quand même de temps à autre.

Je finis par glisser ma main qui était dans ton dos, sur ta hanche, laissant l'autre monter à ton visage, avant de se poser sur ta joue et d'approcher mon visage du tien, sans grande peine. Alors que nos lèvres manquent de se frôler, je lance :
« C'est pas mal, quand on a la bonne personne en face. » Et tac. Encore une petite pique. Tu avais voulu jouer, alors je jouais, sans problème. Je finis cependant par tourner le visage de côté, ayant senti une odeur que je connaissais. Je croise bien vite un regard : Kira. Et pas loin d'elle, Stiles et Lydia. Un sourire se dessine en coins, amusé. Et bien, ils arrivaient au bon moment ceux-là. Je te regarde une dernière fois droit dans les yeux, avant de te lâcher quand Kira vint nous rejoindre. Forcément fallait que tout foire. Je croise un regard des plus meurtriers de Stiles, alors que Kira nous demande si nous étions venus ensemble :

« Non, je l'ai croisé ici, comme vous. » Répondis-je en les détaillants un court instant. Il ne serait pas arrivé, j'aurais pu obtenir ce que je voulais, j'en suis sûr. Et bien c'était manqué, mais j'aimais le défi. Même si ne rien avoir ne me dérangeais pas, j'avais pas le temps pour ça. Je finis par m'éloigner un peu, prétextant avoir un appel à passer. Je sors donc dehors un petit moment, soupirant alors. Au moins j'avais moins chaud ici.

Dans tous les cas, j'étais dégoûté. Dégoûté qu'encore une fois on m'interrompt en plein jeu, en pleine action. C'était pas la première fois que ce genre de chose arrivait et cela me gonflait vraiment. Mais je ne pouvais pas encore m'énerver, pas encore clamer haut et fort tout ce que j'avais envie de dire. Valait d'ailleurs mieux pas, car certains se seraient retrouvé dans un sale état, Stiles le premier. Oui, je ne pouvais décidément pas le supporter avec son comportement de gars super protecteur envers son ex-petite amie .C'était quoi sérieux ce petit jeu qu'il jouait avec toi ? Il t'avait bien laissé de côté sur ce coup ? Alors qu'il te fiche la paix tien.

Mais bon, ce que j'en pensais, tout le monde s'en foutait ce qui était presque logique. Je n'étais pas réellement de votre bande, je n'étais pas intégré encore convenablement dans votre vie. C'était logique que j'étais encore vue comme le maillon faible, qu'il fallait virer pour pas avoir d'ennui et surtout que Stiles et Lydia doutait de moi. Donc sa aidait pas à me faire accepter un peu mieux. Car mon but c'était quand même ça, donc c'est pour ça que j'évitais quand même de me les mettre trop à dos. Il fallait que je me calme avec toi, car je ne risquais pas de réussir quoique ce soit si je passais pour le mec qui te drague et à envie de t'avoir dans mon lit ou je ne sais quoi, sinon grand dieu que j'allais vraiment pas réussir ma mission et que les Doctors n'allaient pas apprécier.

Je m'étais donc éclipsé, car je voyais bien que je gênais et qu'ils voulaient être avec toi. De plus, ta phrase qui leur était destinée me blessa un peu. Mais bon, j'avais un peu l'habitude d'être la cinquième roue du carrosse comme on disait, enfant, j'avais vécu que ce genre de situation donc pourquoi cela changerais aujourd'hui ? Je souffle doucement en remettant ma veste, jetant un coup d'œil à mon téléphone. Il était guère tard, nous n'avions pas énormément dansé. De toute manière, je doute que la soirée soit aussi...intéressante maintenant qu'ils étaient arrivés. Tu allais rester avec eux, et ils te colleraient comme si tu étais une gamine qui ne savait pas ce qu'elle faisait. Je le voyais bien comme ça. Je lève cependant les yeux en sentant ton odeur. J'étais collé contre un muret, ce qui me fais me redresser. Voyant que tu ne m'avais pas vue, j'arrive de côté avant de lancer :

« Et bien, je ne sais pas qui à l'honneur d'être gratifié de ce magnifique adjectif mais en tout cas, c'est direct. » Ajoutais-je en te regardant de coin, un petit sourire bref en coin. Je savais parfaitement ce qui se passait, j'avais compris. Stiles. Il avait du te faire la morale comme je m'y attendais. Je finis par lancer en restant donc à tes côtés :

« Et pour répondre à ta question, en effet c'est le cas ce soir. Mais je pense que tu avais pas besoin de l'entendre pour le savoir. » Balancé cash. Oui, j'avais pas honte de dire que tu étais la bonne personne avec qui passé la soirée, cela me dérangeais pas.
« Tu veux y retourner ou tu veux que je te laisse seule ? » Si y'avais bien une chose que j'avais compris avec toi, c'est de ne pas poser trop de question, d'essayer de savoir ce que tu pensais, ressentais. Si tu avais l'envie d'en parler, tu savais que j'étais là.

C'est vrai que j'ai la fâcheuse impression que la fête est finie ce soir pour nous. Cela m'embêtais un peu car on avait bien commencé la soirée et c'était bien dommage. Tant pis, je trouverais bien un autre moment avec toi pour s'amuser de la sorte et éviter cette fois de prévenir Stiles et les autres, mais ça...J'ai bien peur que cela ne fonctionne pas, car tu voudrais sans aucun doute que tes amis viennent s'amuser avec toi ce que je pouvais comprendre. Mais bon, si à chaque fois que tu voulais t'amuser avec quelqu'un d'autre et que Stiles et les autres étaient là pour te dire de te méfier, te surveiller comme une gamine qui ne savais pas ce que c'était que la vie.. Nous n'étions pas sortis de l'auberge. Le pire c'est que j'étais presque sûr que ça serait le cas encore un bon moment. La mère poule qu'était Stiles avec toi était...pénible. Mais d'un côté, c'était compréhensible. Il n'avait pas pu te défendre, t'aider quand tu avais été kidnappé par le collectionneur, Scott m'en avait un peu parlé quand nous étions dans un cours ennuyeux. C'était un peu grâce à lui que je savais tout ce qui se passait, il me faisait relativement confiance bien que Stiles l'avais mis je ne sais combien de fois en garde. J'étais suffisamment malin pour savoir me faire aimer et me montrer indispensable.

J'avais purement fais cela par automatisme. Oui, j'étais pas quelqu'un de mauvais dans le fond...Enfin c'était vite dis mais je ne tuais pas pour mon plaisir, je ne séquestrais pas pour m'amuser non plus alors je ne vois pas en quoi je pourrais être traité de monstre, c'est sûr.
« Mais je suis toujours galant, Malia. » Dis-je d'un ton amusé, fourrant mes mains dans mes poches en regardant en effet les autres. Je ne pus cependant m'empêcher de rire face à tes paroles. Je tourne mon regard clair sur ta personne avant de lancer en me frottant la nuque :
« Et bien ,j'aime beaucoup cette façon de voir les choses. QI d'huîtres. Quelle belle estime. » Lançais-je en gardant un sourire franc sur mes lèvres. Décidément, j'avais bien un bon avis sur toi . Toutefois, je me déconcentre de notre conversation à cause d'une odeur que j'avais sentie. Une odeur que je connaissais et qui me fis me redresser direct. Je ne répond pas à tes paroles, avant de comprendre que quelque chose clochait :

« Du sang. Il se passe quelque chose là-bas. » Lançais-je en me mettant alors à courir en direction de la boite , sans faire trop gaffe au fait que tu pouvais me suivre ou pas. Y'avais une créature ici, que je ne connaissais pas l'odeur. Mais j'avais bien reconnu du sang. Je cherche alors, me dirigeant vers l'espace de stockage. C'est là que du sang se fit enfin voir sur le sol et pas en petite quantité. Je vis grâce à ma vision améliorée de créature surnaturelle un gars, sur un corps. Et ce gars pour ainsi dire avait franchement sale tronche, qui se faisait un plaisir de déchiqueter la fille au sol. Je me transforme sans attendre, comprenant de quoi il s'agissait : un wendigos.

J'espérais bien avoir d'autres occasions d'être avec toi, j'appréciais ta compagnie, j'appréciais m'amuser avec toi et sans vouloir te vanter ou je ne sais quoi mais je ne pensais plus vraiment à mes problèmes, à ce pourquoi j'étais vraiment là quand j'étais avec toi, en particulier ce soir. Était-ce une bonne chose ? Je ne sais pas vraiment. Cela me déconcentrais de certaines de mes...Obligations, on va dire. Fallait que je me méfie car cela pourrait autant te mettre en danger que moi. Je ne devais plus être aussi..galant, gentil, joueur, amical. Il fallait le juste-milieu et puis c'est tout. Difficile à faire surtout quand on n'était pas forcément une mauvaise personne dans le fond. Oui, j'étais pas un gars mauvais, juste un peu sociopathe sur les bords, perturbés par pas mal de choses. Je ne sais pas en fait pourquoi j'avais attiré ses types. Je ne comprendrais sans doute jamais et potentiellement, il valait mieux.

J'avais aussitôt accouru en ayant senti cette odeur. À la base, je m'en serrais peut-être moqué mais je devais prendre ce rôle de gars prêt à tout pour aider les autres, votre meute était comme ça, à vouloir toujours aider tout le monde, à protéger les innocents et les amis. Alors il fallait bien que je montre avoir les mêmes idéaux pour plus facilement parvenir à avoir votre confiance non ? Scott devait avoir pleinement confiance en moi. Stiles posait problème donc si je voulais être en paix, il fallait qu'il arrête d'être après moi de la sorte, il fallait donc que je m'occupe de lui vite. Je trouverais bien une situation qui le forcerait à me faire confiance.

J'avais quand même bien fait de me bouger, ce gars était à deux doigts de mourir et franchement, il serait mort si j'étais pas intervenu. Je détestais les wendigos, c'était franchement des créatures merdiques. Bouffer des hommes..Et puis quoi encore. Je m'étais donc vite transformé, l'attaquant violemment. Je ne te voyais pas arriver, limite sur le coup je le pris un peu mal. Ou alors t'avais eu un souci, ce qui me déconcentra d'ailleurs un moment, et ce salopard en profita pour me griffer violemment, m'arrachant la peau ce qui me fis grogner. Je le repousse en lui assénant un coup à la tête, il fallait toutefois pas que je le tue, mais là..J'avais peur de pas avoir le choix. Ce con finis par me plaquer bêtement, je voulais le tuer, j'allais pas avoir le choix... Mais je le vis voler et surtout j'entendis un grognement derrière. Je pose mon regard doré sur ta personne, qui était également transformé. Et tu me tiras donc de ses griffes. Ouf, encore heureux. Le wendigos était un peu assommé par tes soins et dieu sais que je savais qu'il ne ferrait pas long feu avec nous deux. La bête t'attaque plusieurs fois, enchainant les attaques pour se carapater. Je viens donc t'aider bien que ma blessure me faisais un peu mal. Je lui donne deux coups de griffes en plein visage et ce dernier ne fait donc pas le poids, se carapatant à toute vitesse. Je respire fort, soupirant alors en redevenant humain. Je serre des dents en portant ma main sur ma poitrine, il fallait le temps que ça guérisse quoi. Je finis par lancer :

« Vite, faut qu'on s'occupe d'elle. » Dis-je en m'avançant donc vers la fille qui avait perdu pas mal de sang. J'essaie de faire abstraction de la douleur en me dépêchant de faire un garrot à la fille au niveau du ventre, appuyant fortement dessus. Je sens que Stiles arrive et sans perdre une seconde, il appelle les secours.
« T'as rien ? » Demandais-je en posant les yeux sur toi, gardant ma position au-dessus de la fille pour la maintenir en vie.

Quelle vermine. Oui, il avait de la chance que je ne sois pas seul, que tu étais arrivé car je n'aurais pas eu cette délicatesse d'esprit de le laisser repartir comme ça. Non, avec moi il serait sans doute mort car en effet, je voyais un peu comme toi : Quand on s'en prenait à moi sans raison quelconque et surtout quand j'essayais de venir en aide à quelqu'un, la personne se retrouverait vite en pièce, je n'aurais pas de pitié. La loi du plus fort sur ce coup. Dans le fond, on pensait pareil car on avait le gêne du coyote en nous. C'est d'ailleurs pour ça que je restais à l'écart de la bande, que j'étais partie plusieurs fois quand vous étiez en bande. En tout cas , il avait eu de la chance ce wendigos et il aurait surtout de la chance que je le croise pas seul. Oui, car je ne lui ferrais pas vraiment de cadeau si je le retrouvais celui-là. Il m'avait arraché la peau qu'il avait sans doute bouffée, sans que j'y vois et je ne pouvais pas l'accepter. Même pas en rêve.

Je ne pensais pas trop à moi, pour une fois. Cette fille allait mourir et même si je ne la connaissais pas, elle ne méritait pas de mourir par une créature surnaturelle, bien que je ne sais combien de personnes décédaient dans l'année à cause d'une attaque type. Les wendigos n'étaient pas rare. Donc forcément..Quand on en parlait dans les médias le seul terme venant était un psychopathe cannibale. Il faudrait sans doute jouer sur cela enfin...Stiles trouverait une bonne excuse. Je lève les yeux sur ta personne, quand tu sors ta « blague ». Je me retiens de sourire, car c'était pas le moment, mais un petit air amusé se laisse dessiner sur mon visage, un peu tendu. Je détestais être blessé de la sorte, je pouvais à nouveau ressentir toute la douleur donc bon. On avait beau avoir la cicatrisation rapide, cela n'enlevait en rien la douleur. Et j'avais mal bien que je ne disais rien. J'essuie vaguement mon visage, voyant que j'avais saigné du nez. Merde. Je passe mon revers de manche sur le nez, avant donc de t'entendre me demander si ça allait :

« Oui, t'inquiète. » Un oui qui était pas totalement vrai mais bon. Je m'en foutais ça allait passer. Je soupire en attendant donc les secours, qui ne tardèrent pas. Je m'étais éloigné pour vous laisser donc parler, fin Stiles plutôt il était doué avec ça pis son père était là. Quelle soirée merdique vraiment. Je serre encore des dents, voyant que la cicatrisation prenait plus de temps que prévue. C'était étonnant. Je finis par m'asseoir sur mon muret,prêt de ma voiture. Je finis par te voir arrivé, sans doute pour me rendre la veste, restant dans une position légèrement recroquevillée.

« Et bien quelle soirée. Je ne sais pas si je vais devoir la qualifier d'intéressante ou d'assez riche en action. Ou juste loupé » Lançais-je d'un ton légèrement amusé.
« Ils ont dit quoi alors pour la fille ? Ils trouvent pas ça bizarre ? »

Oui, il devrait s'en sortir. Il faut dire que cette ville était bizarre, il fallait dire que c'était pas que d'aujourd'hui que cela arrivait donc le shérif qui savait depuis sans doute bel lurette qu'il y avait du surnaturel dans cette ville. En vue des nombreux soucis qu'il y avait, je trouvais quand même étrange que personne n'allait fouiner plus que cela pour savoir ce qui se passait réellement.Enfin bref, je n'avais de toute manière pas énormément envie d'y penser. Je ne supportais pas vraiment le fait d'avoir laissé partir ma proie comme ça. Mais bon, j'avais pas vraiment le choix.

Je regardais donc de loin ce qui se passait. J'observais, j'écoutais à distance. Je savais que tout ceci allait encore poser des ennuis mais je pensais aussi à la victime, preuve que j'étais peut-être pas un cas si désespéré. Je secoue la tête. Non, j'étais pas là pour me faire du souci pour qui que ce soit. Je finis par entendre quelque chose que je connaissais que trop. Un grésillement qui bourdonnait dans mon esprit mais qui était surtout très pénible. Je finis par plisser le front, une expression bien moins douce et gentille que d'ordinaire. Je vois alors au loin, dans l'ombre d'un grand chêne, un de ces Doctors. Ils m'attendaient, je le savais. Une expression plus sombre saisit mon visage, me doutant que je devais y aller ce soir. Il fallait qu'il termine ma soirée ses ordures. Ma fois, ce n'est pas comme si j'avais le choix entre autres. Mais je me détends presque aussitôt quand je te vois donc arriver et t'asseoir vers moi. C'était déjà étonnant que tu viennes vers moi maintenant comme ça que j'allais pas tirer la tronche et je voyais que tu venais aussi pour savoir si ça allait. Tu étais adorable. Vraiment. Je repose mon regard sur le brancard qui allait dans l'ambulance, espérant quand même que oui, cette fille irait bien que cela m'importais pas tant que ça dans le fond.

« Ouais, c'est un peu ça oui. » Avouais-je en pensant à toute cette soirée. Ouais, j'aurais préféré passer ma soirée à danser avec toi, même si je n'étais pas super bon danseur comme tu avais pu le constater. Je ne peux donc qu'acquiescer face à tes paroles. Oui le Shérif allait gérer. Je n'en doutais pas. Toutefois je sursaute un peu en me crispant donc quand tu vins me toucher comme ça. Alors ça ouais, je ne m'y attendais carrément pas. Je serre légèrement des dents avant de lancer :
« Ouais ça devrait, ne t'en fait pas. C'est un peu long à venir je dois avouer. » Dis-je calmement en te laissant faire, même si cela m'étais pas aussi agréable que je le souhaitais. Je finis cependant par glisser ma main sur la tienne, la pressant un peu avant donc de lancer :

« Aller, je vais rentrer chez moi. On se voit lundi ? Garde ma veste, tu me la rendras plus tard. » Dis-je en t'offrant un sourire adorable, attrapant ta main en douceur pour la retirer de mon corps la lâchant en prenant tout mon temps. Oui, on rattraperait tout ça, du moins je l'espérais. Ce soir, j'avais d'autre chat à fouetter encore, j'étais pas prêt d'aller me coucher.