Discussions & aveux
La nuit avait été courte, hier à 18h30 précise sonnait la fin des cours et le début du week-end et l'université avait ceci de bon qu'on s'y faisait rapidement de nouveaux amis, en l’occurrence, des amis qui aiment faire la fête. C'est assez drôle, quand on y pense, qu'un loup-garou comme moi passe son samedi soir à faire la fête. Dans le scénario d'un film de série B, la fête aurait pris une tournure catastrophique au moment ou j'aurais perdu le contrôle et déchiqueter une à une les gorges de mes camarades de classe.
Mais on n'est pas dans un film de série B et la soirée s'était déroulée sans le moindre accroc. J'avais même fait sensation en gagnant à tous les jeux d'alcool, puisque je ne pouvais pas finir saoul. Toujours est-il que la soirée avait terminée aux aurores et que je n'étais chez moi que depuis trois petites heurs quand quelqu'un me réveilla en tambourinant à la porte de mon appartement. Un grognement fut le premier son qui sortit de ma bouche alors que je m'étirais longuement dans mon lit, avant de me redresser de me frotter le visage de mes mains.
La petite voix fluette de ma cousine me parvint malgré la distance qui séparait ma chambre de la porte. En poussant un soupire, je me laissais retomber lourdement dans mon lit.
"Mais merde Alex, il est dix heure du matin ! Pestais-je contre ma cousine en grognant de nouveau. Puis l'odeur du café rempli mes narines, l'arôme corsé d'un café bien noir et légèrement sucré. Alexandra n'avait pas oublié mes goûts, bien, c'était une bonne chose.
Prenant mon courage à deux mains, je m'extirpais, non sans regret, de mon lit si confortable et si attrayant. Ne prenant même pas la peine d'enfiler un t-shirt ou quoi que ce soit, je filais directement à la porte d'entrée dans mon jogging en coton noir qui me servait de pyjama. Après tout, j'avais grandis avec Alex, ce ne serait pas la première fois qu'elle me voit comme ça.
Allant ouvrir la porte d'entrée, le regard brumeux, les cheveux désordonnés, la tête encore ensommeillé, j'attrapais mon café dans le sac en papier kraft à l’effigie Starbucks et en avalait une longue gorgée en gardant les yeux fermés. Après un léger moment les yeux clos, je les ouvrit de nouveau, sortant enfin de ma torpeur pour poser mes yeux sur le visage de ma cousine.
"Tu es au courant qu'il est dix heure du mat' et que c'est samedi, pas vrai ?Demandais-je à ma cousine en m'appuyant contre le battant de ma porte avec désinvolture, continuant de la fixer avec un air entre la sévérité du type qu'on vient de réveiller et la joie que j'avais toujours de voir ma cousine.