Fox Medicine [Ft. Caleb]



 
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Fox Medicine [Ft. Caleb]
Louis Steel
Louis Steel
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Ven 3 Fév - 12:59
ft.
Caleb
Fox Medicine
Un mal de dos horrible... Louis était debout, dans le salon. Aucun moyen pour le garçon de s'asseoir, s'adosser... Son T-shirt était taché de sang, il venait pourtant de le changer en rentrant chez lui. Sa dernière chasse avait en effet été extrêmement difficile. Il fallait dire qu'en ce moment, les loups-garous extérieurs au dôme devenaient plus agressifs que jamais. Certains avaient vu leur meute séparée en deux depuis l'arrivée de Gabriel, et leur rage n'en était que décuplée ! Il était bien difficile désormais de chasser à l'intérieur de la ville, et trouver des créatures aux alentours était plus qu'aisé. Louis avait fait les frais d'un coyote extrêmement excité... Le garçon échappa à plusieurs reprises de se voir lacérer assez profondément afin de contracter ce virus qu'était la lycanthropie. De longues griffures couvraient désormais l'intégralité de son dos, et son bras gauche n'avait pas été épargné. Bien heureusement, le chasseur eut temps d'injecter à son adversaire, grâce à une flèche bien placée, une dose de son poison le plus douloureux et violent. Sa concoction rongeait la peau et attaquait lentement les nerfs. Louis n'aurait pas la chance de pouvoir observer la créature agoniser, mais il était sûr que celle-ci succomberait dans les prochains jours. Dès l'arrivée du garçon dans sa maison du centre-ville, Lyana fit le bon choix : rapidement, la jeune femme prit rendez-vous avec le docteur attribué à son cousin (chose que ce dernier n'aurait même pas pensée...). Le chasseur faisait rarement confiance aux médecins, et se rendre chez l'un d'eux afin de soigner une attaque de coyote-garou ne lui faisait pas plaisir du tout... Il ne connaissait de plus aucun docteur de la ville, rendant son auscultation encore plus difficile. L'idée était a priori tout sauf attractive, mais les brûlures intenses que ressentait le gamin l'aidaient parfaitement à accepter la décision de sa cousine... C'est ainsi, à cinq heures de l'après-midi, que Louis prit enfin son courage à deux mains afin de se rendre à pied vers celui qu'il nommait "bourreau". Il était étrange qu'un chasseur comme lui puisse éprouver la moindre crainte à l'idée de rentrer dans un cabinet... La chose était plutôt risible...
Louis était courbé, se tenir droit étant bien trop douloureux. Bien que le garçon ait ajouté un blouson sur son T-shirt, le sang commençait déjà à imbiber le tissu. Ce fut ainsi qu'il arriva à l’hôpital de Beacon Hills. Un lieu répugnant. Beaucoup trop de citoyens y avaient déjà mis les pieds, et les environs sentaient la mort. Une fois devant le comptoir, une infirmière conduisit le chasseur vers le cabinet de son médecin, frappant doucement à la porte et laissant entrer le patient. Louis ne prit pas la peine de saluer qui que ce soit, il observait la pièce d'un mauvais œil...
Louis Steel
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Mar 7 Fév - 15:29
I will take care of you because of Hippocrate
Louis & Caleb
Passe la souris sur l'image, tu verras c'est magique…

12 janvier. Ce jour-là, tu ne devais pas travailler. Et peut-être que tu aurais mieux fait de rester bien au chaud chez toi. Sans aucune raison puisque le dôme empêchait ta nature de renard et la lune de déranger ton sommeil, tu n’avais pas fermé l’œil de la nuit. A présent que le jour était levé, tu avais grand besoin de changer d’air. Aussi, Milka sur les talons, tu partis courir. Il n’était même pas neuf heures lorsque tu sortis de ta douche après une course de plus d’une heure. Ta chienne était allongée sur son tapis, se reposant. Elle redressa la tête en t’entendant prendre ton manteau et tes clés. Bien couvert pour affronter le froid de ce début d’année, tu ouvris la porte avant d’appeler ton amie à poils. Toute contente de t’accompagner, elle prit les devants, jetant parfois un regard en arrière pour que tu lui indiques le chemin d’un simple signe de tête.

Arrivé à l’hôpital, tu entras et te dirigeas tout de suite vers ton bureau. Tu avais accumulé un peu de paperasse ces derniers jours et il était temps de profiter de ton jour de repos pour te mettre à jour. Personne ne fit de remarque sur la présence de Milka sur tes talons. Il faut dire qu’elle te suivait comme ton ombre et que la plupart du personnel était habituée à la croiser sur le chemin de ton bureau à l’entrée. Comme à son habitude, elle se coucha à tes pieds, sa truffe contre la peau de ta cheville. Tu souris. Sa présence t’apaisait.

Tu devais être là depuis une heure tout au plus lorsqu’on frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrit alors que tu lançais un « Je ne suis pas là » peu convaincant. Un patient entra. A son attitude, tu devinas aussitôt l’importance de son état. Tu fis signe à Milka de ne pas bouger avant de te lever et d’indiquer au jeune homme de s’asseoir sur la table d’auscultation. « Bonjour. Je ne vous demande pas ce qui vous amène, vos habits ont de la peine à le masquer. Enlevez-les s’il vous plait que je puisse voir ça, monsieur Steel. Je peux vous appeler Louis ? » Ton patient était trop jeune pour toutes ces politesses après tout. Il s’exécuta et tu pus constater l’ampleur des dégâts. Son dos était lacéré de haut en bas et son bras gauche avait été touché aussi. Tu n’avais pas besoin de lui poser la question mais tu le fis quand même pour ne pas éveiller les soupçons. « Comment vous êtes-vous fait de telles blessures ? » Werecreature. Et comme le dôme empêchait les créatures surnaturelles de quitter Beacon Hills et de se transformer, ce qu’il était devenait presque évident. Mais il restait une petite chance pour que tu te trompes. Si tu avais cru en Dieu, ç’aurait été le moment idéal pour prier. Soigner un chasseur était la dernière chose que tu voulais faire. Ah, Hippocrate et son serment !




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Louis Steel
Louis Steel
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Mar 7 Fév - 17:20
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Caleb
Fox Medicine
Le médecin était déjà prêt, dès l'entrée de Louis dans son cabinet. Prêt pour le carnage... Le garçon dévisageait chaque regard que l'on lui adressait. Étonnement, il laissait transparaître une similitude avec un loup ! Le chasseur devenait agressif lorsqu'il se sentait en danger, et ce malgré cette peur irrationnelle. Sans un mot, il exécuta les indications du médecin, s'asseyant sur la table d'opération, l'air stressé. Trop de personnes s'étaient déjà assises ici ! Louis connaissait parfaitement le domaine du morbide, et cette pièce en était le parfait exemple. Il semblait que le garçon préfère ses salles de tortures sanglantes aux chambres pour hospitaliser, et pour cause, il savait parfaitement ce qu'il s'y tramait, dans sa maison ! Les murs même étaient ici des ennemis. Ils aspiraient le vice et la malsainité du lieu, arborant alors ce blanc... Ni trop chaleureux, ni trop froid... C'est en plein centre de la vision du jeune chasseur que se démarquait alors son médecin, grand, l'air presque bienveillant... Louis n'avait pas la prétention de pouvoir lire dans les pensées, bien au contraire, les sentiments de ses victimes lui passaient bien au-dessus de la tête. En revanche, il n'avait jamais encore trouvé de bonté en les travailleurs d'hôpitaux. Peut-être aussi ne les cherchait-il pas, mais quoi qu'il en soit, ce fut sur des notes bien mauvaises que le jeune Steel se permit de répondre à l'homme. « Bonjour. Je ne vous demande pas ce qui vous amène, vos habits ont de la peine à le masquer. Enlevez-les s’il vous plaît que je puisse voir ça, monsieur Steel. Je peux vous appeler Louis ? » avait commencé le médecin, de son ton le plus doux. La chose ne marchait pas avec Louis, il en restait méfiant, et cela s'accentua lorsque l'on lui retira le T-shirt... Son unique protection, son armure avait été arraché ! Il était désormais à la merci parfaite de n'importe qui. Quoi qu'il en soit, c'est avec cette optique paranoïaque que le gamin répondit, pour la première fois : « Si vous tenez tant à m'adresser la parole, oui... Mon prénom vaut mieux que mon nom. ». Une intonation froide, assez peu courante chez le garçon. Elle cachait en vérité une peur honteuse. Il ne pouvait pas se permettre d'exprimer ses sentiments face à ce genre peu recommandable ! Louis avait des avis déjà parfaitement conçus à l'esprit, dont on ne savait le fondement... Quoi qu'il en soit, si sa guérison en avait été du choix de son médecin, probablement ce dernier s'en montrerait retissant. Il fallait dire que le gamin était un horrible patient ! Aucune discussion, des réponses courtes, froides, peu enclines au dialogue... Le garçon ne donnait pas envie de soigner !
« Comment vous êtes-vous fait de telles blessures ? » continua l'homme en blouse, tout en observant les blessures de guerre de l'enfant. Louis ne put se retenir, c'était instinctif, digne de sa personnalité dérangée... Il se tourna vers son interlocuteur, les yeux dans les yeux, le regard insistant. Il prit un temps avant de répondre... À vrai dire, il souriait. Un rictus non des plus bienveillants ayant peine à cacher ses probables futurs mensonges. « Un animal sauvage, dans la forêt. » répondit-il calmement. Le garçon n'avait pas tout à fait tort ! Malgré ce sourire tenace, faisant passer chacun de ses propos pour des plans machiavéliques, le chasseur avait bien été attaqué par une bête... Le rictus du gamin s'évapora peu à peu lorsqu'il aperçu le regard suspicieux que son docteur lui adressait. N'allons pas parler immédiatement d'impressions encore plus catastrophiques des médecins que le garçon en avait déjà, mais il était vrai que ses yeux cachaient quelque chose de louche... Comme si son interlocuteur tentait de percer à jour un secret enfoui en Louis... Le jeune Steel s'était instinctivement décalé de quelques pas de son interlocuteur, relevant légèrement un sourcil : « Qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? J'sais que vous êtes docteur, m'enfin c'est mon dos auquel il faut faire attention ». Un ton redevenu cynique, digne de Louis, presque au meilleur de sa forme... Le garçon se sentait épié, attaqué même, et telle une bête en danger, il se cabrait et se mettait sur la défensive. Le courant d'air froid de la pièce venait fouetter sa peau à vive, n'aidant pas son caractère à se teinter de quelconque gentillesse ! Il n'avait aucun compte à rendre, et sa visite n'avait que pour unique but son rétablissement, et ce afin de pouvoir mettre la main sur de nouvelles créatures. Sa dernière chasse fructueuse daté maintenant d'il y a trois semaines. vingt et un jours sans pouvoir percevoir la peur dans les yeux d'un loup ! Un élément rajoutant encore une couche de frustration dans la tête de l'enfant... Tandis que ses pensées se perdaient dans les interprétations que pouvait bien faire son médecin, le regard de Louis tomba sur un chien. Il n'en fallait pas moins pour le mettre plus encore sur ses gardes ! En plus d'être dans un parfait moment de faiblesse, le garçon ne pouvait répliquer contre une seule personne sans se prendre la foudre d'un animal de compagnie en colère... « Je croyais que les animaux étaient interdit dans les hôpitaux ? » lança-t-il craintivement, observant avec mépris le regard curieux de son interlocuteur...
Louis Steel
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Mer 8 Fév - 11:37
I will take care of you because of Hippocrate
Louis & Caleb
Passe la souris sur l'image, tu verras c'est magique…

Il n’était pas à son aise et tu le sentis tout de suite. Tu lui souris pour essayer de le réconforter. Cela n’eut pas l’effet escompté, peut-être même bien au contraire. Et une fois qu’il fut torse nu, la tension et l’angoisse qu’il ressentait ne furent que décupler. Tu ne savais pas bien quoi faire de plus. Il était assez grand pour être considéré comme un homme et il semblait bien plus effrayé par l’endroit et la perspective qu’il lui donnait que la plupart des enfants qu’il avait soigné aux urgences. « Vous allez bien Louis ? Il faut vous détendre sinon je ne pourrais rien faire pour vous. » L’angoisse qu’il ressentait faisait accélérer les battements de son cœur et le sang coulait davantage de ses blessures.

Il te répondit enfin. Son ton était froid, presque glacial. Qui était-il vraiment ? Que lui était-il arrivé pour qu’il soit dans un tel état ? Etait-ce seul l’hôpital ou lui-même qui avait cet effet-là sur lui ? Il fallait que tu trouves pour l’aider. Le recoudre comme ça ne servirait à rien. Tu fus déstabilisé quand il se retourna et plongea son regard dans le tien. Il y avait quelque chose d’anormal, cette peur irrationnelle dont tu ne savais rien mais dont l’omniprésence était palpable. Sa réponse ne te surprit pas. C’était celle qu’offraient toujours les chasseurs. Donc ce jeune homme qui n’était même pas encore majeur était un chasseur. S’il apprenait pour toi, la réponse à la question de savoir ce qu’il ferait semblait évidente, vu son état.

Sa remarque trahit son inquiétude qui virait à la paranoïa. « Tu as raison mais je prends soin de mes patients dans leur ensemble et il y a parfois des maux qui ne sont pas visibles sur la peau. Bien, occupons-nous de ce dos alors. » Tu lui fis signe de se rasseoir et tu enfilas des gants. « Excusez-moi mais cela risque de piquer un peu. Voulez-vous un analgésique ? » Tu attendis sa réponse avant de commencer. Il te fallut une dizaine de compresses et plusieurs minutes pour nettoyer les plaies avec soin. Et puis, il nota la présence de ta chienne et tu sentis les reproches dans sa voix. « Ce n’est que Milka, elle ne bougera pas d’un centimètre, elle est en train de dormir et n’est pas méchante pour deux sous. Et non, elle n’est pas interdite d’entrer ici, elle a sa place autant que n’importe qui. » Tu avais répondu avec calme et douceur. Ton patient était suffisamment tendu comme ça. « Bon, maintenant, je vais recoudre. Ne bougez surtout pas. » Et tu préparas tout. Ton premier point le fit tressaillir. Prévisible. Encore une vingtaine et la première plaie serait fermée.



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Mer 8 Fév - 15:57
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Caleb
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L'homme sentait très bien la peur de son patient, après tout, il était médecin ! Louis sentait parfaitement le ridicule de ses réactions, ce qui ne pouvait le mettre que plus en colère... Cet homme était de plus bien trop bon ! Comment était-il possible de garder un semblant de sourire devant l'ordure qu'était en ce moment le jeune chasseur ? Il fallait dire que le gamin n'avait que très rarement fait connaissance avec des citoyens altruistes, de bonnes personnes diraient certains. Louis avait, il fut un temps, fait partie de ce groupe de la société. Un enfant parfaitement charmant ! La chasse n'avait laissé qu'un maigre cadavre de cet humanisme... Étrangement, car le but premier des chasseurs étaient d'aider leur prochain, "ceux qui ne peuvent se défendre" disait-on. Une phrase bien utilisée par les Argents, les Calaveras encore... Pour ce qui était des Steels, l'orgueil familial avait sûrement pris le pas sur les réelles bonnes actions. Apercevoir en face de soi une personne aussi... Gentille ! Était bien trop... Répugnant. Un manque de fréquentation assez compliqué. Louis ne put répondre à son médecin qu'avec le ton qu'il avait désormais pris l'habitude d'employer : « Me détendre... » Il soupira bruyamment « J'suis détendu maintenant ? » lança-t-il mollement, d'un sourire narquois. Le médecin restait imperturbable... Il semblait presque que Louis lui fasse passer un test. Comme si le garçon ne pouvait faire confiance qu'en docteurs capables de résister à son cynisme horripilant ! L'homme eut même la prestance de remettre gentiment son patient à sa place, d'une phrase parfaitement bien tournée, arrachant un grand sourire à Louis. Le garçon s'était retourné brusquement, assit sur la table d'opération, ses yeux emplis d'étoiles face à son interlocuteur : « Vous voudriez peut-être voir ce qui se passe à l'intérieur ! » Lâcha-t-il, fier des visions d'horreurs qu'il s'encrait lui-même dans la tête... « Monsieur... » Il se souvint de l'inscription sur la porte d'entrée « Woodbury ! Semble trouver en moi un déficit mental ? » continua-t-il, prenant position, dos à son médecin, afin de se faire opérer. Il tremblait... Un mélange de douleur, de stresse et d'excitation se mêlait dans sa tête. Il commençait même à avoir froid... « Ce con m'a bien défoncé ! Pas besoins de faire plus les mauviettes, on m'recoud vite fait ça et on en parle plus ! ». La douleur semblait déjà bien trop grande pour s'empirer. Louis n'avait qu'une envie, quitter cet hôpital en bonne santé ! Prendre des médicaments inconnus ne l'aiderait sûrement pas à déstresser. Lorsque l'opération commença enfin, Louis se raidit immédiatement, dépliant son dos, désormais droit. Il faisait là tous son possible afin de ne pas rendre la tâche difficile à son bourreau... Quelques sursauts, mais rien de plus ! Pas un cri ne sortit de sa bouche ! Après tout, le garçon devait désormais avoir l'habitude de la douleur... Il observait en silence la chienne au fond de la pièce, lui souriant maladroitement lorsqu'il le pouvait, tandis que les aiguilles rentraient dans sa peau. « Les gentilles personnes ça court pas les rues à Beacon Hills... Certaines même semble l'être mais tue leurs voisins. C'est quoi votre secret ? ». Un question tout à fait enfantine, assez peu digne de sa situation, mais parfaitement représentative de son caractère ! Après tout, il avait déjà appris en quelques semaines l'élaboration des poisons, le tir à l'arc et l'anglais. Pourquoi ne pas finir avec la bonté ? Une lacune assez fréquente chez les Steels envers les étrangers.
Louis Steel
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Jeu 9 Fév - 8:08
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Louis & Caleb
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Ta franchise avait peut-être été un peu trop loin. Sous-entendre qu’il était dérangé n’était pas le meilleur moyen de le détendre. Comme tu pouvais t’y attendre d’un chasseur, il refusa les anti-douleurs et tu n’allais sûrement pas aller contre sa volonté. Ce « con » était l’un des tiens et tu savais pertinemment qu’ils n’étaient pas tous mauvais, tu en étais la preuve vivante. Et il n’était sans doute plus de ce monde si ce Louis Steel était devant toi encore en vie.

Selon son souhait, tu le recousus à vif, sans prendre plus de pincette que cela. Bien sûr, il tressaillit mais aucun son ne franchit ses lèvres. Ce gamin devait déjà en avoir vu des plus dures et il ne devait pas en être à ses premières cicatrices du fait d’une werecreature. Heureusement, le dôme t’assurait que ce n’était personne de proche puisqu’il l’avait forcément chassé en dehors de Beacon Hills. Sinon, il n’y aurait pas eu ces griffures et le danger pour sa vie aurait été bien moindre. Vous n’aviez plus grand-chose de ce qui faisait de vous des werecreatures mise à part cette capacité à prendre la douleur de l’autre. Si tu continuais de t’en servir dans tes cas d’urgences, surtout sur des enfants, il était hors de questions que tu prennes ce genre de risque pour un abruti de chasseur qui ne voyait dans les créatures surnaturelles qu’un gibier à traquer et à éliminer. A sa question, tu souris. Il ne pouvait pas le voir et il fallait peut-être mieux. Tu n’étais pas aussi gentil qu’il le pensait. Tout du moins, une part de toi n’était pas toute blanche bien que tu fasses des efforts depuis toujours.

Tu finis par lui répondre. « Il n’y a pas d’autre secret que celui d’être honnête avec les autres mais aussi avec soi-même. Mais il n’y a pas d’un côté les gentils et les méchants. C’est bien plus que cela. Et quelqu’un de mauvais ne l’est pas définitivement. On peut toujours vaincre sa nature première. » C’était une petite pique à l’intention du chasseur qu’il était. Oui, les créatures surnaturelles avaient une part violente et imprévisible mais beaucoup cherchaient à la dompter et nombreux étaient ceux qui finissaient par y arriver. Alors pourquoi les tuer sans distinction ? « Le plus dur n’est pas d’être bons avec ceux que l’on aime mais c’est d’être bon même avec ceux qu’on ne connait pas ou qu’on n’aime pas. Voilà, les points de suture sont finis. Je vais vous mettre des compresses par-dessus mais il faudra rester calme quelques temps sous peine de faire céder les fils. Deux semaines je dirai vu la profondeur des plaies et leur longueur. » Tu marquas une pause, le temps d’aller écrire une ordonnance avec quelques antidouleurs et antibiotiques pour prévenir d’une possible infection. Surtout que tu te doutais bien qu’il ne respecterait pas tes consignes.



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Louis Steel
Louis Steel
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Jeu 9 Fév - 16:14
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Caleb
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Le médecin semblait amuser le petit chasseur. Tandis que ses plaies se faisaient doucement recoudre, Louis lança un regard lugubre et malsain dans le vide. À vrai dire, ces yeux et ce sourire étaient adressés à l'homme dans son dos, ne pouvant se retourner, il devait se contenter de l'imaginer en face. Le jeune Steel prenait définitivement son docteur pour un naïf... "Être honnête", de jolis mots sans aucune signification dans une ville telle que Beacon Hills ! L'homme devait vivre encore dans un petit nuage. Le garçon ne put s'empêcher de répondre lorsque son interlocuteur aborda le sujet d'une "nature première". Ses mots semblaient accompagnés d'une légère touche de malice que Louis pouvait parfaitement percevoir. « Certaines sont indomptables, je vous l'assure ! On ne change pas une personne si facilement, et parfois, il suffit de l'effacer de notre vue ! Gardons-nous bien des mauvaises personnes ! ». L'ironie du médecin s'était retrouvé dans la réponse qui lui était adressée. Louis était très joueur, et lorsque l'on lui proposait finement un débat, il ne disait jamais non ! En l'occurrence, le garçon était plutôt callé sur le sujet, et ses convictions ne donneraient sûrement pas raison à la phrase du docteur...
Lorsque enfin, l'opération fut terminée, Louis se remit immédiatement debout ! La table était bien trop morbide pour lui, et malgré son mal de dos, rester droit sur ses jambes semblait une meilleure solution. Le médecin parti un peu plus loin vers son bureau, il avait rajouté un charmant proverbe tout juste sortit de sa bouche, prônant l'altruisme envers chaque personne. Il serait faux de dire que Louis était contre cette mentalité, après tout, il aimait, au fond, aider autrui... Il n'avait en revanche qu'un seul type d'ennemi... ceux-là, il ne pouvait se permettre de rester aimable en leur compagnie. La chose était impossible ! Ces bêtes étaient nées pour tuer, et lui-même était né pour les tuer, l'entente semblait dès le départ être largement compromis... « Je suis d'accord ! » commença-t-il de son grand sourire. « Il y a en revanche, certaines personnes que nous n'aimons pas pour de bonnes raisons. De très bonnes raisons ! Que faisons-nous de ceux-là ? ». Des petites questions sur un ton à première vue enfantin. Louis savait parfaitement les formuler ! Ces petits jeux de verbes lui étaient familiers, et le langage était une arme tout aussi amusante qu'un couteau -allant souvent de pair avec la torture-.
Le docteur avertit alors son patient d'une nouvelle funeste... La goutte d'eau de trop ! Deux semaines de plus, à attendre sagement chez lui que les choses avancent... Louis avait définitivement perdu son sourire pour la journée ! À ses mots, le garçon s'avança vers le bureau de son interlocuteur. « Deux... Deux semaines ?! Je peux pas rester deux semaines sans rien faire ! J'dois retrouver ce con de coyote qui m'a fait ça ! Quitte à ce que les plaies se rouvrent, je traquerai ces animaux dégueulasses, aux abords du do.. De la ville.. ». Il regardait fermement le médecin, écrivant calmement une ordonnance. Remettant rapidement son T-shirt et son blouson tachés, Louis reprit : « beaucoup de patients sont ici par la faute d'animaux non . Il faut bien les décimer une bonne fois pour toute ces nuisibles ! Personne ne semble se sortir les doigts dans cette ville, c'est pas pour rien que ma cousine s'est rendue dans ce trou paumé... ». Le garçon avait repris inconsciemment son accent français si feignant... Après tout, il n'avait plus à faire d'effort ! Le sang lui était complètement remonté au cerveau, et trop de mauvaises nouvelles lui étaient arrivées en pleine face aujourd'hui.
Louis Steel
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Ven 10 Fév - 16:08
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Louis & Caleb
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Sa vision des choses étaient très noir ou blanc et tu trouvais ça dommage à son âge même si tu savais que cela pouvait encore changer. « Tu préfères choisir la facilité plutôt que de donner une chance à quelqu’un de changer ? Il n’y a rien de plus beau que d’aider quelqu’un à devenir meilleur. Même s’il arrive d’échouer, comme pour tout. L’échec peut être positif. » Tu n’étais pas certain que ton discours atteigne ton patient et qu’il le comprenne réellement. Cependant, ses paroles suivantes te suggérèrent le contraire. Peut-être pourrais-tu mettre cette lumière dans son esprit plus facilement que tu le pensais ? Ce serait une bonne chose pour le surnaturel qu’un chasseur acquiert un peu de bonté. Sa question était bonne. « Il n’y a de bonnes raisons que de ton côté des choses. Peut-être que l’autre voit en toi autant de mauvais que tu n’en vois en lui. Mais êtes-vous pour autant tous les deux profondément et irrémédiablement mauvais ? »

Tu t’étais éloigné pour te rendre jusqu’à ton bureau. Milka avait relevé la tête pour que tu la gratifies d’une caresse, ce que tu avais fait. Il fut temps que tu lui annonces ton verdict sur le temps de guérison. Deux semaines et encore tu étais minimaliste. Trois semaines auraient été l’idéal, autant pour ton patient que pour les créatures surnaturelles vivant aux alentours du dôme. Sa réaction ne s’était pas faite attendre et elle était prévisible. N’importe quel adolescent de son âge aurait pensé au sport mais lui pensait à la chasse. Toute la famille en était sûrement. Tu dus retenir ta colère lorsqu’il parla de traquer sans relâche ce « con de coyote ». Mais que lui avait-il fait avant qu’il ne l’attaque en premier ? Rien, sans aucun doute. Peut-être faisait-il même partie de ceux qui n’avaient jamais tué. Toutefois, cela n’était pas quelque chose dont se souciait un chasseur tel que devait l’être ce Louis Steel.

Lorsqu’il poursuivit ses insinuations sur les garous, tu ne tins plus et tant pis si tu risquais d’être découvert. Tu avais envie qu’il sache, qu’il comprenne que vous n’étiez pas tous ces bêtes sanguinaires que seule la mort accompagne que décrivaient tant de familles de chasseurs. « Et pourquoi penses-tu que ce sont les animaux que nous devrions exterminer et non les hommes qui les pourchassent et alimentent leur haine envers les humains ? Après tout, si nous les laissions davantage tranquille, rien ne nous dit que la cohabitation ne serait pas possible. » Tu marquas une pause en attendant sa réponse avant d’ajouter quelques mots. « Et puis, il n’y a pas tant de blessures dues à des animaux tu sais. Il y en a bien plus dont l’homme est à l’origine. Alors, que dis-tu de ça ? LE monde n’est pas partagé entre ce qui est blanc et ce qui est noir, Louis, loin de là. Il y a parfois bien plus de lumière dans l’obscurité que ce que l’on pourrait croire. Il suffit de chercher à la voir pour qu’elle nous apparaisse. »

Prendre la défense des animaux semblerait sans doute étrange au jeune homme. Toutefois, tu ne regrettais pas un mot de ce que tu venais de dire. Tu t’étais peut-être exposé, tu ne tarderais pas à le savoir. Pourtant, tu espérais avoir tout de même suffisamment masqué tes traces. Cela restait à voir.




© Gasmask

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Louis Steel
Louis Steel
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Ven 10 Fév - 18:32
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Caleb
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M. Woodbury avait un raisonnement extrêmement humaniste, tourné vers n'importe quel être humain. Un beau discours, Louis en était convaincu ! Il y avait cependant très souvent de magnifiques utopies impossibles à réaliser. Le chasseur commençait à apprécier les gentilles phrases naïves de son docteur. Après tout, lui aussi aurait pu voir ses choses de cet angle, si l'on ne lui avait pas trop appris sur ce monde... Malgré le stress constant que ressentait l'enfant en ce lieu, son interlocuteur réussissait à le faire sourire, c'était là un très bon début quant à la relation docteur patient. Après tout, M. Woodbury serait le médecin de Louis, il fallait bien que le garçon l'apprécie. Si le petit chasseur ne faisait pas plus attention, leurs rencontres se feraient sûrement de plus en plus nombreuses. Louis tenta ainsi de voir le discours de l'homme du bon côté. Il n'y vit plus un brin de "loup-garou", et immédiatement, la chose semblait avoir du sens ! « Je suis parfaitement d'accord ! » avait-il dit, presque rayonnant ! Malgré certaines petites divergences d'idées, la communication du duo était à première vue enfantine, totalement amicale ! Cependant, le ton monta peu à peu lorsque le docteur, enfin, se lâcha. Il fallait dire que le petit Louis était une raclure, et l'homme avait tenu longtemps ! Son discours parut tout à coup changer de cap... Le jeune Steel resta sans rien dire, le sourcil levé, un peu déconcerté. M. Woodbury avait pris soudainement un comportement étrange. Ses mots, dans la conversation normale d'un docteur à son patient, n'avaient plus aucun sens ! Louis le laissa parler, débattre de ses "animaux" si chers... Le chasseur ne comprit pas sur le moment, optant pour un fervent défenseur de la nature ! Cependant... "Une cohabitation" ? Tout cela n'avait plus aucun sens... Le noir et le blanc ? D'un côté l'Homme, et puis l'animal ? Non... M. Woodbury parlait définitivement d'un sujet bien mieux connu du garçon que ce dernier le croyait. Il était même plutôt en colère. Bien en colère ! Prêt coûte que coûte à défendre ses arguments face au gamin. La fin de ses arguments laissa Louis bouche bée. Le patient n'eut pas de réactions hâtives, il restait simplement devant le bureau de son médecin, encore marqué par ses mots. Mais alors... La stupéfaction du gamin se changea en grand sourire. Un rictus non des plus bienveillant, accompagné d'yeux curieux. Il avait tout compris, son interlocuteur n'avait pas été très fin sur ce coup là. Il semblait même que le médecin souhaitait volontairement en dire trop... En quelques secondes, l'angoisse avait laissé place à une réelle excitation malsaine. M. Woodbury avait-il des choses à cacher ? La question ne se posait même plus... « Je vois ! » commença Louis, en levant le sourcil, comme par fierté « Mon médecin est un fieffé humaniste, en plus de défendre les droits de la nature ! Des Hommes comme ça, il devrait en exister plus ! ». Il ressemblait définitivement à un enfant devant un magasin de jouets... C'est avec cette démarche puéril que Louis s'approcha une fois de plus de la table du docteur. Il posa ses deux mains fermement sur le bois « mieux vaut prévenir que guérir ! Ma mère me la toujours appris, et vous devriez le savoir, vous êtes docteur c'est ça ? ». Le chasseur regardait son destinataire droit dans les yeux, avec insistance, puis se redressa, prêt à tourner le dos au médecin : « Et croyait moi, vous devez être expert vous aussi, dans les cas de figure les plus fréquents, la guérison n'existe même pas ! Les parasites se développe vite. » lança-t-il en repartant vers la table d'opération.
« Bref ! J'aimerais savoir qu'est-ce qui m'a trituré le dos pendant vingt minutes ! » dit-il d'un ton toujours amusé, mais dont la signification était sérieuse... Il avait levé les bras et haussé la voix, comme dans un théâtre, dos à son interlocuteur. Ce dernier ne semblait déjà plus humain aux yeux du garçon, il ne le désignait pas comme tel... « Arhh... ça ne m'était jamais encore arrivé tiens ! J'aurai de quoi raconter en rentrant ! »
Louis Steel
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Sam 11 Fév - 18:13
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Contrairement à ce que tu avais pensé, ton discours semblait avoir atteint les oreilles et l’esprit du jeune chasseur. Lorsqu’il te répondit avec enthousiasme et presque rayonnant, tu fus surpris et ton visage dû le laisser paraître l’espace d’un instant. Mais il ne prendrait sans doute pas aussi bien ce que tu dis ensuite. Tu restais humain malgré tout et ce jeune homme était loin d’être des plus agréable, ni même en accord avec ce que tu étais.

Tu en avais trop dit, tu le savais pertinemment. Et tu sus que tu étais démasqué lorsque la surprise fut remplacée par un sourire sur le visage de ton patient. Tu venais de devenir la proie d’une famille de chasseurs. Mais quel imbécile tu pouvais être ! Tu te passas la main dans les cheveux, geste qui trahissait ta nervosité. Et il y avait de quoi l’être. Il y avait longtemps que tu n’avais pas été en aussi mauvaise posture. Peut-être même jamais. Tu restas silencieux en attendant de voir ce que déciderait de faire Louis. Tu n’étais pas le genre « attaquer avant, réfléchir après ». C’était sans doute ce qui avait sauvé des vies de ta nature animale. Et cela pouvait te sauver aujourd’hui d’une chasse dont l’issu était plus qu’incertaine.

Pendant un instant, lorsqu’il reprit la parole, tu eux le fol espoir que tu te sois trompé et que ton secret soit toujours préservé. Tu ne savais pas à quel point tu te trompais. Et tu le sus quand tu remarquas que ton patient ne transpirait plus d’angoisse mais bien d’une forme d’excitation et d’amusement qui n’était pas bon pour toi. Ce que tu ne sus pas, c’est s’il y avait de l’ironie dans la voix de l’adolescent pendant qu’il te traitait de « fieffé humaniste ». Ce terme n’était pas une insulte à tes yeux mais aux siens, il était évident que c’en était une. Il s’avança vers toi et tu te retins de reculer. Cela aurait signé un aveu de culpabilité mais aussi de faiblesse et ce n’était pas le moment alors que tu étais en position d’avoir le dessus sur lui s’il passait à l’acte. Certes, tu n’avais plus ta force surhumaine mais ton gabarit te donnait un avantage sur ce gamin aussi épais et grand que tu ne l’étais à 12 ans.

Mieux vaut prévenir que guérir. En d’autres circonstances, tu lui aurais éclaté de rire au nez et tu te demandas pourquoi tu ne le ferais pas malgré tout. Et puis, la paranoïa du garçon te revint en mémoire et tu jugeas préférable de rester calme. Il était suffisamment nerveux pour que tu n’en rajoutes pas. « Tu sais, prévenir à tort et à travers peut soulever des problèmes nouveaux et bien plus importants comme une certaine résistance. C’est cela que l’on nous apprend en médecine. » Tu soutenais son regard avec peine, confronté à la provocation et à la rage sourde du jeune Steel.

Contre toute attente, il t’offrit son dos. Mais tu n’étais pas l’animal qu’il te pensait être et tu n’avais aucune envie de lui sauter dessus. « Un médecin urgentiste qui n’a fait que son travail et respecté son serment. Que veux-tu que ce soit de plus ? Le reste importe peu puisque je t’ai soigné et que tu peux partir maintenant, que je puisse retourner à ma journée de repos. » Tu étais tendu même si tu essayais de relâcher tes muscles. Ne pas déclencher de conflit. Mais à quoi bon puisqu’il savait pour toi ? « Et si tu y tiens vraiment, tu n’as qu’à essayer de deviner. » Ta voix était sèche, presque agressive. Tu lui avais offert une petite victoire en laissant ton sang-froid céder du terrain. Serait-ce la dernière erreur de ta vie ou aurais-tu l’occasion d’en faire d’autres ? Cela ne t’appartenait plus.




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Sam 11 Fév - 20:44
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La scène devenait de plus en plus excitante. Il fallait dire que le pauvre chasseur devait se défouler, après la racler que lui avait collé ce coyote ! Il en était resté bien irrité, et avoir en face de lui, un émissaire docile de cette espèce animale était une chance inespérée ! Chacun des pas de Louis était désormais rythmé d'un égaillement malsain, il n'avait rien à craindre de son interlocuteur, du moins, pas plus que d'un simple humain. Ce sentiment était particulièrement appréciable ! Nul besoin d'armes pour se défendre, ni poisons. Il n'y avait que lui, face à une créature inconnue et incapable de lui porter atteinte. Dès les premières réactions de M. Woodbury, Louis s'était retourné brusquement. Ses yeux brillants et admiratifs s'éclairaient à chacune de ses phrases si poétiques. Pour un monstre, il avait vraisemblablement l'art du dialogue, ce qui, finalement, rendait cet homme peu enclin à la violence, bien plus redoutable que les autres... Louis le savait, ce qui ne manqua pas de le faire rire, il était bien plus pragmatique que son médecin. « Et quels genres de nouveaux problèmes engendreraient le meurtre d'un pauvre petit monstre dis-moi ? Sa maman va pleurer . Et après ? ». Le duo avait rapidement transformé cet entretien en joute verbal, et Louis en était satisfait ! Les jeux étant ses grandes passions, il aimait particulièrement converser avec ses ennemis. Souvent même, lorsque ceux-ci lui donnaient l'occasion, pendant des séances de torture... Contrairement à la boule d'énergie qu'était devenu le jeune chasseur -et ce malgré son mal de dos incessant- le médecin restait propre sur lui-même. Outre quelques paroles au ton légèrement plus élevé qu'habituellement, il n'était rien comparé à l'enthousiasme de son patient insupportable... Il observait le garçon avec une certaine incompréhension, tentant de garder son calme et répondant même à ses questions stupides ! Le jeune Steel fut cependant déçu du discours habituel d'un homme tentant de se cacher... "Que veux-tu que ce soit de plus"... Louis avait soudainement arboré un visage ennuyé, considérant la réponse de son médecin comme un foutage de gueules. Chacun d'eux savait d'une certaine façon la nature de l'autre, à quoi bon tenter d'échapper au regard de son partenaire . « Et si tu y tiens vraiment, tu n’as qu’à essayer de deviner. ». Une dernière phrase prononcée sur un ton plus sec et agressif. Louis n'aurait jamais espéré mieux ! En plus de lui prouver son appartenance au surnaturel, M. Woodbury l'invitait à jouer un jeu. Le jeune chasseur ne partirait pas de sitôt, préférant grandement peser sur la conscience de sa créature de médecin ! Une forme de torture mentale ? Louis ne le voyait pas consciemment comme cela. Il n'y avait en lui qu'un esprit puéril régi par des envies de chasseur. Tandis qu'il parlait, il se rapprocha une fois de plus de la table du médecin. Ses allers-retours continus montraient une certaines instabilité dans son esprit... « Bien ! Alors notre ami tente désespérément de protéger ses congénères des chasseurs... Je suppose que tu n'es pas un Kitsune ? Les chasses de ces foutus renards sont plutôt rares... J'aurai opté pour un druide, mais ça se tue pas... Bref ! je ne vais pas m'appesantir longtemps et te déballer la liste des monstres que nous connaissons ! T'es forcément un truc avec des griffes et des crocs ! Enfin le genre de truc que je chasse typiquement quoi... » Si jusqu'à présent, le garçon s'était légèrement tenu à rester dans une certaine limite du respect envers un inconnu, celui-ci avait complètement disparu ! Il montrait désormais le caractère d'un sale gosse, mais ces propos en restaient bien plus déplacés... Il eut une légère grimace de douleur, avant de continuer sur sa lancée frénétique : « et moi ! Petit garou ? » Ces derniers mots avaient été prononcé en français... « Qu'est-ce que je suis moi ? Je peux pas trouver précisément l'animal que tu es, mais alors toi ! Tu saurais dire quel genre d'animal je suis ? ». Louis parlait gentiment, comme il converserait avec un ami. Cependant, ses mots étaient agrémentés d'une touche de cynisme malsain dont il en avait le secret... « Tu sais dans quelle merde tu t'es mis en respectant ton foutu serment, et en étant si sentimental ? ». Un regard faussement compatissent... Louis était un vrai dramaturge... Il se moquait bien de ce que pouvait ressentir son interlocuteur. En revanche, il souhaitait s'intégrer personnellement dans le jeu qu'avait créé le docteur ! Pourquoi ne pas se dévoiler tant qu'on y était ? De toute façon, à l'avenir, si ce pauvre homme baissait sa garde, c'en était fini de lui... Le chat et la souris étaient une activité passionnante à expérimenter en compagnie de ces créatures dangereuses. Certains d'entre eux n'avaient jamais encore connu ce sentiment de faiblesse, et il était important de leur rappeler que la chaîne alimentaire pouvait tourner...
Très légèrement calmé, le garçon s'assit sur la chaise qui lui était présentée, face à son médecin. Aussi irrespectueusement qu'il savait se montrer, Louis posa ses jambes sur le bureau... « Je ne prétends pas pouvoir faire quoi que ce soit sans arme contre toi... T'es bien plus fort que moi, malgré la disparition de tes pauvres pouvoirs... Dis-moi qui je suis et puis vire-moi à coup de Grif... D'ongle de ton cabinet ! C' t'une bonne idée non ? »
Louis Steel
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Lun 20 Fév - 12:53
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L’attitude de ton patient était étrange, déstabilisante. Tu n’arrivais pas à savoir précisément ce qu’il pensait et cela te rendait nerveux. Quoi de plus normal dans cette situation ? Tu étais un renard rendu plus faible par le dôme face à un chasseur. Et sa jeunesse ne te faisait pas le sous-estimer, au contraire. L’insouciance de l’adolescence était bien plus dangereuse que l’impulsivité d’un adulte parce qu’elle le rendait imprévisible. Toutefois, c’était bel et bien un chasseur qui te faisait face. Il en avait les idées et les répliques. Mais tout ça n’était qu’un jeu pour lui, c’était comme une évidence. Sauf que, pour toi, défendre les tiens, ceux qui se battaient pour protéger les humains ou au moins ne pas les blesser, n’était pas un jeu. Et son enthousiasme était déplaisant au possible.

En prononçant ta dernière phrase, tu sus avoir commis une erreur. Tu venais de lui offrir sur un plateau la preuve que tu étais lié au surnaturel et aussi une occasion de jouer. Or, Louis semblait être un grand joueur. C’était une belle erreur. Il restait à savoir qu’elle serait sa réaction. Le jeune homme reprit ses allers et retours qui montraient son manque de stabilité. Ses paroles te montrèrent qu’il ne pouvait sans doute pas deviner ce que tu étais précisément. Les werefox étaient souvent confondus avec les kitsune. Cependant, sa remarque était juste, tu ne réagissais pas du tout comme un kitsune. Il avait raison sur le fait que tu étais bel et bien un garou. Mais il n’alla pas plus loin. Ensuite, il te demanda ce qu’il était lui. Tu ne lâchas que deux mots pour toute réponse. « Chasseur psychotique. » La fermeté dans ta voix contrastait avec la gentillesse dans celle de Louis. Oui, tu savais dans quel pétrin tu t’étais mis. Et si tu n’avais pas été contre la violence, tu aurais sans doute brisé ton serment. Il ne faisait que te rappeler que tu n’étais pas si invulnérable que certains le pensaient. Tu le savais déjà. Mais pour te protéger, tu aurais pu le tuer là, maintenant, avec ou sans tes pouvoirs de garou. Cependant, tu n’en fis rien. Ce n’était qu’un enfant, certes, pas innocent mais il restait un enfant.

« Tu devrais partir maintenant. » Le ton de ta voix était neutre, ni agressif, ni gentil. Il fallait qu’il parte avant que tu ne perdes le contrôle. Tu ne te transformerais pas pour l’égorger d’un coup de griffe mais tu pouvais tout aussi bien l’étrangler à mains nues. Alors il ne fallait pas qu’il traine. Tu allas lui ouvrir la porte. « Je vous ai soigné, à vous de faire attention à présent. Bon rétablissement monsieur Steel. » C’était tout, tu n’en dis pas plus, ni n’en fis plus. Il ne le méritait pas comme il ne méritait pas le temps qu’il t’avait pris sur ton jour de repos. Alors autant en finir au plus vite et reprendre ton train-train avec Milka pour seule compagnie.




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Louis Steel
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Dim 19 Mar - 16:22
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Les mots de M. Woodbury avaient été prononcés sans l'ombre d'une quelconque gentillesse, celle-ci s'était peu à peu évanoui au fur et à mesure du dialogue. Deux mots... Deux mots qui arrachèrent un sourire, une fois de plus au gamin insupportable. Louis lança un regard suspicieux à son interlocuteur, le rideau était rapidement tombé entre les deux compères et chacun d'eux connaissait désormais l'identité de l'autre. Une tension palpable flottait entre les deux jeunes hommes, et la guerre froide ne faisait que commencer ! M. Woodbury, dans tout son pacifisme, au contraire de Louis, invita ce dernier à quitter la pièce... Il fallait dire que quelques mots venimeux de plus de la part de ce malade risqueraient de transformer cette bataille de mots en bain de sang ! L'homme n'avait certes plus sa capacité à se transformer, mais il devait bien faire deux ou trois têtes de plus que son patient... Si Louis s'était déjà frotté à de réels loups d'une taille similaire, c'était en comptant ses armes. À mains nues, le garçon ne réussirait pas grand-chose, si ce n'est quelques coups de pied bien placés... Rien ne pressait, les deux camarades se retrouveraient sûrement bien vite ! Le chasseur venait de se dégoter une nouvelle connaissance tout à fait appréciable. En effet, si les deux individus étaient voués à se détester, Louis tenait désormais une certaine pression sur son docteur. Il savait désormais sur qui "compter" afin de le soigner, et ce en toutes circonstances ! Si se faire ausculter par une créature ne l'enchantait pas beaucoup, Louis passerait au-dessus de cela... Ses prochaines blessures mystérieuses, et trop louches pour être montrées à un médecin lambda viendraient probablement se cicatriser entre les mains de M. Woodbury ! Après tout, l'homme en avait le devoir, et tuer le jeune Steel revenait à se suicider. Ce serait le début d'une relation tout à fait profitable pour le chasseur. Une "amitié" forcée et extrêmement tendue entre deux ennemis... « Merci bien à vous M. Woodbury ! Nous nous révérons sûrement ! Prenez soin de vous ! ». Des mots très gentiment sortis de la bouche moqueuse de Louis... Sa consultation était terminée. Il claqua la porte violemment...
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