You're a younger me [PV Kaylann]



 
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You're a younger me [PV Kaylann]
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Lun 10 Oct - 11:51
You are a younger me

Kaylann Morino

&

Caleb Woodbury

1er novembre.
Le lendemain d’Halloween était encore une journée bien remplie aux urgences. Comme à chaque fête aussi importante, tous les blessés de la veille n’étaient pas venus aussitôt au Beacon Hills Memorial pour diverses raisons telles qu’une alcoolisation trop forte, une minimisation des dégâts ou autres choses de ce style. Quand tu arrivas à l’hôpital ce matin-là, tu fus forcé de constater la montagne de travail qui t’attendait. Prenant ton courage à deux mains, tu finis ton café cul sec et tu allas te changer avant de commencer.

Comme tu t’y attendais, tu enchaînas les coupures plus ou moins profondes, les indigestions. Tu écoutais sans un mot les histoires et les plaintes de tes patients successives. Cela faisait partie de ton métier et tu l’avais accepté. Soudain, le chef de service cria une suite de lettres et de chiffres. Il n’avait pas besoin d’en dire plus pour que toutes les personnes présentes et concernées ne sachent de quoi il s’agissait. Sans attendre, tu levas la main. « Je suis volontaire. » D’autres mains se levèrent et tous vous prirent du matériel de premier secours avant de monter dans trois ambulances.

Tu ne fis pas tout de suite attention à ceux qui étaient montés dans l’ambulance, tu étais bien trop préoccupé par ce qui vous attendez. Le code énoncé était celui de blessés multiples. Que s’était-il passé là-bas ? Alors que tu t’imaginais les différentes possibilités, tu finis par la remarquer, silhouette trop menue pour le manteau d’urgentiste qu’elle portait et visage trop jeune pour être ici à sa place. Tu ne dis rien avant que l’ambulance ne s’arrête. Alors que tous descendait, tu l’attrapas par le bras pour lui parler. « Qui es-tu ? Tu ne devrais pas être là ! » Ton intonation était dure, froide mais après un instant, tu soupiras. « Maintenant que tu es là, autant te rendre utile. Tu me suis, tu ne me quittes pas un seul instant et tu fais ce que je te dis, on est d’accord ? Sinon je t’enferme là. » Le choix que tu lui proposais était simple : participer ou regarder. Tu te doutais que son choix se porterait sur la première option. Après tout, il fallait du culot pour monter dans une ambulance sans savoir ce qui nous attendait.

Une fois sa réponse claire, tu descendis de l’ambulance, la jeune fille sur les talons. Elle n’a pas dix-huit ans et elle n’était pas à sa place ici. Un accident de voiture. Trois voitures impliquées et un poids-lourd. Les pompiers étaient en train de désincarcérer des victimes bloquées. Déjà trois corps étaient alignés sur le sol recouverts d’un draps blanc. Faisant preuve de sang-froid, tu te dépêchas de te diriger vers ton premier patient. Un enfant d’une dizaine d’année dont le bras était coincé entre deux morceaux de tôle froissée. Tu fis signe à des pompiers de venir t’aider avant de te tourner vers ton ombre. « J’ai besoin que tu lui parles pour le rassurer. Parle-lui de ce que tu veux mais il ne faut pas qu’il bouge tant que nous ne l’aurons pas dégagé de là et stabilisé. S’il n’est pas calme, il risque d’aggraver les choses. Tu m’as comprise ? »[/i] Si elle faisait cela, tu n’aurais rien d’autre à gérer que l’aspect médical. Et tu aurais plus de chance de sauver cet enfant et son bras.
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Mar 11 Oct - 15:50



Kaylann



& Caleb

You're a younger me
Elle ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris, maudissant d'hors et déjà sa curiosité qui l'avait conduite dans cette ambulance alors qu'elle n'avait rien à y faire. Au départ, elle avait simplement rejoint sa mère à l'hôpital en fin de matinée, profitant du fait qu'elle n'ait pas cours pour aller la voir sur son lieu de travail à un autre moment que dans la soirée. Elle avait apporté avec elle deux boîtes pour leur déjeuner ainsi que son carnet de dessin, un ou deux crayons accompagnés d'une gomme et un livre qu'elle n'avait pas encore terminé, le tout dans son sac de cours qu'elle avait soigneusement vidé un peu plus tôt dans la journée. Rien de très anormal là-dedans en somme, elle aimait bien aller au Beacon Hills Memorial, notamment parce qu'elle voulait faire de la médecine son métier et qu'elle tentait de s'habituer petit à petit à l'atmosphère de travail qui régnait dans le bâtiment. Assez étrange pour une gamine de dix-sept, néanmoins cela le semblait bien moins lorsque l'on parlait de Kaylann.

Puis il y avait eu cet appel. Des chiffres et des lettres qui paraissaient choisis au hasard avaient été criés dans tout l'hôpital, et la jeune fille avait vu plusieurs mains se levaient, certains médecins se disant « volontaire ». Surprise, intriguée et assurément bien trop curieuse, elle ne put résister. Elle laissa ses affaires dans un coin, espérant que personne n'ait la stupide idée de les lui voler - encore que sa mère y jetterait sans doute un petit coup d’œil de temps en temps, du moins si elle tenait à son déjeuner -, attrapa une blouse qui traînait sur une chaise et fila. « Je reviens, » s'écria-t-elle avant de s'éclipser rapidement. Par chance, Paloma semblait trop occupée pour se rendre compte de l'emprunt du manteau d'urgentiste - Kaylann refusait d'appeler ça un vol puisqu'elle allait évidemment la rendre en revenant - et de la disparition de sa fille, ainsi cette dernière put sans mal rejoindre au milieu de vrais médecins l'une des ambulances qui s'apprêtaient à partir. Elle s'était assise, veillant à rester discrète et parfaitement silencieuse tout en cherchant la signification du fameux code qui avait été prononcé.

Alors qu'elle s'apprêtait à descendre des ambulances à la suite des médecins, elle sentit une main lui agripper le bras et se crispa. Oups. Elle n'aurait vraiment pas dû. Elle tourna doucement la tête vers son interlocuteur de la voix était si froide qu'elle parut presque effrayée, regrettant bien vite ses actes. « K...Kaylann... Je suis désolée... Je...je... » commença-t-elle sans parvenir à trouver les mots justes pour justifier sa présence dans l'ambulance. L'homme soupira, lui offrant alors deux possibilités : soit elle venait avec lui et l'aidait, soit elle restait dans l'ambulance et ne pouvait rien faire. Hésitant quelques secondes à peine, la jeune fille se mordit la lèvre avant de répondre. « Je... je viens avec vous. » A nouveau, son manque d'assurance était évident, mais puisqu'elle était en tort elle ne s'en soucia guère. La prochaine fois elle y réfléchirait à deux fois avant d'enfiler un manteau trop large pour elle et d'essayer de se cacher au milieu d'hommes deux fois plus grands qu'elle.

Tentant de faire abstraction de ce qu'elle voyait malgré l'horreur de la scène, elle pinça les lèvres et inspira longuement pour garder son calme. Pas qu'elle soit particulièrement effrayée par le sang, mais la vue de trois corps sous un drap blanc n'avait rien de bien réjouissant, soyez-en certain. Elle suivit sans rien dire le fameux médecin lorsqu'il rejoignit une voiture dans un état déplorable, resserrant tant bien que mal le manteau autour de sa taille malgré sa frêle carrure, puis il se tourna vers elle, lui donnant des instructions auxquelles elle répondit par un vif hochement de tête. S'approchant donc de l'enfant, l'adolescente le regarda, détestant lire un tel effroi dans son regard innocent tandis qu'il sanglotait, terrifié. « Hé hé, regarde-moi, » murmura-t-elle afin d'attirer son attention, sa voix se faisant rassurante pour le calmer. « Comment tu t'appelles ? » « Ai...Aiden, » répondit le petit, entre deux sanglots. « C'est un très joli prénom Aiden. Moi je m'appelle Kaylann. Ecoute-moi maintenant. Les messieurs qui sont là veulent simplement t'aider, mais tu ne dois pas bouger, d'accord ? » Les pleurs de l'enfant ne cessant pas, elle insista, toujours avec la douceur d'une mère aimante malgré son jeune âge. « Calme-toi Aiden, tout va bien. Il faut que tu arrêtes de pleurer, tout va bien se passer. On va penser à autre chose, d'accord ? » Bref hochement de tête du garçon qui commençait à pleurer moins fort. « Raconte-moi la dernière histoire que tu as lue, » suggéra-t-elle alors, son regard ancré dans celui du petit afin qu'il ne prête plus attention à son bras. D'abord hésitant, il finit par l'écouter, entamant un récit d'une voix de moins en moins tremblante, et bientôt seule sa bouche continuait à bouger, de petites larmes glissant toujours le long de ses joues sans pour autant qu'il ne sanglote.
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Dim 23 Oct - 8:02
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Kaylann Morino

&

Caleb Woodbury

Tu n’aimais pas la savoir là. Non, pire, tu détestais cela. Sur les scènes d’accident, l’état d’un patient pouvait empirer d’une seconde à l’autre sans qu’aucun médecin ne puisse y faire quelque chose et, si elle voyait cet enfant mourir aujourd’hui, tu n’étais pas sûre qu’elle puisse vraiment s’en remettre. Qui pouvait se remettre d’une telle chose à cet âge et même plus tard ? Comme tu en avais discuter avec Aindreas quelques jours plus tôt, faire ce métier demandait bien plus de maîtrise de soi et de ses émotions que beaucoup d’autres. C’était sans doute les horreurs de ton autre vie, celle faite de surnaturelle et de pleine lune, qui t’aidait à passer au-dessus de tout ça en te montrant des choses bien plus effrayantes ou choquantes.

En tout cas, elle se débrouillait bien avec les enfants, tu devais le lui accorder. Tu n’aurais pas fait mieux et cela te permit de guider avec toute ton attention les pompiers dans leur travail. Le moment critique finit par arriver. A présent, il ne restait plus qu’à écarter les morceaux de tôles pour dégager le bras. Mais à ce moment-là, le sang prisonnier et cherché en toxines arriverait à toute vitesse vers le cœur et risquerait de le faire s’arrêter. Le choc septique, c’est ce que tu craignais. Alors tu décidas de prendre un peu le relai pour expliquer à l’enfant et à celle qui était ton ombre ce qui allait survivre. Les pompiers attendaient ton signal pour tirer les parties sciées. « Aiden, Kaylann, je vais vous expliquer ce qui va se passer à partir de maintenant. Je vais passer ce bracelet autour de ton bras et je vais le serrer un peu fort. Ca te gênera un peu mais il ne faut surtout pas que tu l’enlèves, d’accord ? » dis-tu au garçon en lui montrant le garrot. Tu attendis qu’il acquiesce pour reprendre. « Ensuite, Kaylann et moi, nous nous occuperons de ton bras. Tu devras être courageux et regarder de l’autre côté jusqu’à ce que je te dise que c’est bon. »
Tu te tournas vers la jeune femme et tu lui fis un sourire à demi inquiet pour ne pas paniquer l’enfant. A voix basse, tu lui expliquas plus précisément quel serait son rôle. « A mon signal, les pompiers font dégager son bras. Je place le garrot avant pour que le sang chargé en toxine ne puisse pas affluer au cœur trop rapidement. On va vérifier l’état de son bras et on libérera la pression du garrot peu à peu. Tu devras continuer de le rassurer et je te laisse t’occuper du garrot. Tu ne desserres que si je te le dis et jamais de plus de deux millimètres à la fois. Compris ? » Tu plongeas ton regard sombre dans le sien pour être certain qu’elle était prête. Ensuite, tu mis le garrot en place, laissas Kaylann se positionner et tu fis enfin signe aux deux hommes. Tout le reste se passa très vite. Allonger Aiden sur le sol, vérifier l’importance des lésions sur son bras, prendre la décision de ne toucher aux fractures que plus tard pour ne pas risquer de laisser le membre sans apport sanguin plus longtemps et commencer à desserrer le garrot.

Tout se passa bien mieux que tu ne l’avais espéré et Aiden monta bientôt dans une ambulance. Tu aurais pu faire monter ton ombre aussi mais elle était douée et, dans ce genre de situation, elle apprendrait et tu pourrais avoir besoin de son aide. En revenant vers les véhicules accidentés, tu remarquas un quatrième corps recouvert d’un drap. Tu espérais que ce ne soit pas l’un des parents d’Aiden même si tu savais que cette personne manquerait forcément à quelqu’un. Tu cherchas du regard qui tu pouvais aider. Une femme venait d’être sortie de l’une des voitures et un pompier appela un médecin. Tu accourus aussitôt pour lui apporter les soins dont elle avait besoin, l’intruse toujours sur tes talons.

Le t-shirt de cette victime était imbibé de sang, tout comme son pantalon. Un morceau de verre qui provenait sans doute du pare-brise était planté dans le bas de son ventre. Elle avait déjà perdu beaucoup de sang et, avant de penser à faire quoi que ce soit d’autre, il lui fallait une transfusion. Tu étais donneur universel mais tu ne pouvais pas donner ton propre sang, plus depuis que tu avais été mordu par un werefox un an plus tôt. « Quel est ton groupe sanguin ? J’ai besoin de le transfuser mais j’aimerai ne pas lui donner mon propre sang, je ne suis pas sûr de pouvoir rester vraiment lucide après. » Tu espérais que sa réponse serait la bonne, sinon tu n’aurais d’autre choix que de lui donner ton sang, ce qui était loin de te ravir.
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Mar 22 Nov - 14:19



Kaylann



& Caleb

You're a younger me
Inspire. Expire. Ne penser qu'à lui, faire abstraction de tout le reste. Inspire. Expire. Se concentrer sur son visage, sur ses yeux, le rassurer, l'écouter. Inspire. Expire. Il ne faut pas qu'il pleure, il doit rester calme. Inspire. Expire. Tout va bien, les pompiers sont là, les médecins vont le sauver.

Rester parfaitement impassible dans une telle situation était terriblement compliquée, et il fallait reconnaître que si Kaylann avait été connue, cela n'aurait sûrement pas été pour être un mur de glace. Elle qui était émue par un rien et pleurait pour pas grand chose avait bien du mal à ne rien laisser paraître devant une scène aussi affreuse. Pourtant, aussi étonnant que cela puisse sembler, elle y parvint. Parce qu'elle se concentra uniquement sur Aiden, sur sa voix, sur l'histoire qu'il lui racontait, veillant à le rassurer lorsqu'il devenait hésitant. Elle le fit à merveille, mais ça elle n'était même pas capable de s'en rendre compte. Puis, lorsque le médecin qui l'avait découverte un peu plus tôt dans l'ambulance se rapprocha à nouveau d'eux pour leur expliquer la suite, elle l'écouta attentivement. L'explication qu'il offrit au jeune garçon était si vague qu'elle espéra bien vite qu'il la préciserait pour elle, parce qu'elle ne comprenait pas ce qu'elle devrait faire. Après avoir esquissé un sourire pour ne pas alarmer l'enfant qui reposa ensuite son regard sur ses genoux, il se préoccupa donc de la demoiselle et lui expliqua en détails son rôle, avec une précision et un sang-froid qui forçaient l'admiration. C'était clair, parfaitement clair, à tel point qu'elle en fut quelque peu inquiète. En était-elle vraiment capable ? Il le fallait, la vie d'Aiden était en jeu. Ainsi elle hocha la tête lorsqu'il lui demanda si elle avait compris son explication, légèrement déstabilisée par son regard sombre ancré das le sien – cela la mettait horriblement mal à l'aise. Finalement, il mit fin à ce supplice et s'occupa d'installer le garrot avant qu'elle ne s'installe à côté du blessé pour s'en occuper. Tandis que les pompiers, aidés par le fameux médecin urgentiste, reprenaient leur tâche, la jeune fille fit de même. A nouveau, elle fit parler le petit garçon, parvenant bien vite à lui faire oublier tout ce qu'il se passait pour qu'il se concentre uniquement sur elle. Lorsque vint le moment où elle dut commencer à desserrer le garrot, elle sentit une boule se former au niveau de sa gorge et déglutit avant de suivre les indications qui lui étaient données. Jamais plus de deux millimètres à la fois, se souvint-elle, le souffle coupé. Pourtant, elle parvint à lancer un regard rassurant à celui qu'elle voulait à tout prix sauver, ce dernier le captant brièvement avant de regarder à nouveau au loin pour reprendre son récit.

« Merci. » Plusieurs minutes plus tard, Aiden était dans une ambulance, sain et sauf. Son bras était blessé, gravement sans doute, mais il était vivant. Quant à Kaylann, elle était tout simplement subjuguée. Elle n'arrivait pas encore à réaliser ce qu'il venait de se passer, et à vrai dire elle peinait à reprendre son souffle, ayant eu l'impression d'être en apnée pendant les minutes les plus cruciales de l'intervention. Inspire. Expire. Ses mots tournaient en boucle dans son esprit tandis qu'elle suivait le médecin qui était désormais chargé d'elle – elle ne savait définitivement pas comment l'appeler. Il semblait si calme, c'était impressionnant. A vrai dire, lorsqu'elle avait vu l'enfant entrer dans l'ambulance, elle s'était demandée s'il allait lui demander de faire de même. Parce que sa place n'était pas ici, c'était certain. Pourtant il n'en fit rien, et elle resta avec lui, silencieuse et encore terriblement anxieuse.

Trop préoccupée par sa respiration, elle ne vit pas que le nombre de morts suite à cet accident avait augmenté, et c'était sans doute mieux puisque rien n'assurait qu'elle pourrait le supporter. Ainsi, elle se contenta de suivre son guide – autre appellation qu'elle lui avait trouvée mais qui convenait visiblement peu à la situation – jusqu'à une autre victime qui avait quant à elle perdu beaucoup de sang. Bien vite, le médecin lui demanda son groupe sanguin et elle perdit pendant un instant ses mots, entendant à peine la suite de sa phrase, sa lèvre inférieure se mettant à trembler. Elle finit néanmoins par articuler une réponse. « O... O négatif. » Sa voix restaient incertaine, et cela s'accentua lorsqu'elle blêmit subitement, réalisant une seconde après qu'elle n'était pas certaine de pouvoir donner son sang vu sa situation. « Mais... » Elle se stoppa alors, se rendant compte que c'était stupide. Que pouvait-elle bien lui dire ? Qu'elle n'était pas certaine que cela soit sain puisqu'elle était une kitsune ? Qu'elle ne voulait pas prendre le risque parce qu'elle n'était définitivement pas humaine ? Non, c'était trop dangereux, et s'il la prenait pour une folle elle irait tout droit à Eichen House. Alors elle se tut, espérant qu'il n'ait pas remarqué ses protestations.
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Dim 25 Déc - 18:06
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Kaylann Morino

&

Caleb Woodbury

On essayait de vous apprendre le calme et le sang-froid en toute situation mais vous n’étiez jamais vraiment prêt à la réalité des choses, à l’urgence du combat de la vie contre la mort. Comme te l’avaient répété maintes fois tes professeurs, le contrôle de soi et le sang-froid ne s’apprennent pas, ils sont innés. Et tu les avais toujours sentis en toi. Aujourd’hui, à cet instant où tu étais agenouillé près de cette femme mourante, tu remerciais la génétique de te les avoir donnés. Sans eux, tu n’aurais pas eu la moindre chance de la sauver…

Kaylann était toujours près de toi. Une chance peut-être d’éviter de donner ton propre sang. Tu n’étais toujours pas sûr que cela soit sans risque et ce n’était pas vraiment le bon moment pour faire des expériences. Tu aurais été un werewolf, tu aurais pu le faire sans risque avec certitude. Les autres créatures que les garous aussi pouvaient donner leur sang aux humains. Dans tes recherches, tu avais même trouvé que le sang de phoenix avait un pouvoir de guérison. Mais encore fallait-il qu’ils existent. Toutefois, en appartenant à une race surnaturelle méconnue, objet de nombreuses rumeurs, tu n’étais pas vraiment sceptique à propos des phoenix.

Par chance, elle était O négatif. Bon, dans un cas d’urgence comme celui-ci, tout groupe sanguin est le bon mais un donneur universel n’était pas négligeable. Cependant, elle marqua une hésitation suffisamment forte pour que tu la notes et que cela ne te fasse arrêter tout mouvement. « Qu’est-ce que tu es ? » L’importance du verbe. Tu n’avais pas besoin de lui demander ce qu’elle avait, tu le savais. Tu avais lu dans son regard cette inquiétude, pas celle d’être blessée mais bien celle de blesser quelqu’un d’autre. Mais à présent, c’était de la peur que tu lisais, peur d’être prise pour une folle. Foutu dôme qui t’empêchait de lui prouver ce que tu étais. « Je suis un werefox. Bien sûr, avec ce dôme, il m’est impossible de te le prouver. Mais quoi tu sois, si tu n’es pas une créature garou, ton sang comporte moins de risques que le mien. Alors ? Qu’es-tu ? »

Le temps pressait. Tu t’afférais à nouveau pour tenter d’endiguer l’hémorragie au mieux mais tes compresses s’imbibaient plus vite que tu ne pouvais en changer. Et puis, tu réalisas ce que tu lui demandais de faire. Pendant une seconde, tu te figeas et ton regard croisa le sien. « Kaylann ? Je lui donne mon sang, tu deviens le médecin. » Après ce qu’elle avait fait avec Aiden, elle en était capable, tu le sentais. « J’ai confiance en toi, je vais te guider, d’accord ? » Tu pris son visage à deux mains pour la forcer à te regarder. Une fois qu’elle eut acquiescé, tu sortis tout ce qu’il fallait. Tu plaças l’aiguille sur le bras de la victime avant de te tourner vers l’adolescente en lui tendant l’aiguille qui t’était destiné. « Je ne suis pas capable de me piquer moi-même. Il faut que tu le fasses à ma place. Surtout, respire profondément pour que tes mains ne tremblent pas. Palpe la veine avant de piquer. Et n’hésite pas. » Toi aussi, tu pris une profonde inspiration. Le poing serré, tu suivis chacun de ses mouvements avec attention jusqu’à ce que l’aiguille soit en place. Tu avais grimacé un peu avant de féliciter ton élève d’un jour. « Bien, joli travail. Maintenant le reste. » Un tube à placer et une hémorragie à arrêter. Rien de bien compliqué en soi avec quelques années de pratique. Mais Kaylann n'en avait que quelques minutes... A toi de la guider au mieux.
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Sam 31 Déc - 12:20



Kaylann



& Caleb

You're a younger me
Kaylann n'avait absolument aucune idée de l'effet du sang de kitsune sur de simples humains. Elle n'avait jamais posé une telle question à sa mère qui travaillait pourtant à l'hôpital, et à présent elle se trouvait bête. Et en très mauvaise posture puisque, étant donneuse universelle, elle n'avait aucune excuse valable pour ne pas donner son sang à une femme blessée qui souffrait d'une hémorragie qui, en plus d'être terriblement compliqué à endiguer un tant soit peu, serait sans doute mortelle si personne n'agissait. Avouer sa nature était stupide, et prétendre avoir peur des aiguilles ridicule – elle voulait devenir médecin après tout. Elle espéra alors que son début de protestation ne soit pas entendu, en vain semblait-il puisqu'il cessa tout mouvement et braqua son regard sur elle, un regard bien trop difficile à supporter pour elle. « Qu’est-ce que tu es ? » Sentant sa gorge se nouer, la demoiselle baissa les yeux tout en sentant la panique prendre de plus en plus de place dans son esprit jusqu'à ce que tout ne soit qu'un capharnaüm si terrible qu'elle n'était plus en mesure de réfléchir. Elle voulut mentir, en vain puisqu'aucun son ne sortait de sa bouche, à tel point que le médecin continua, lui expliquant qu'il était un werefox mais ne pouvait pas le prouver. Elle ne savait même pas ce que c'était, et c'était bien la dernière de ses préoccupations alors qu'il répétait sa question, insistant sur le fait que donner son sang était moins risqué de par sa nature de créature garou. Elle connaissait les loups-garous grâce à Dayan et Kira, et les coyote-garous aussi d'ailleurs, mais elle n'avait aucune idée de ce qu'était l'homme face à elle. Un renard au vu de son nom, oui, mais cela ne l'avançait à rien. Et elle ne parvenait toujours pas à prononcer le moindre mot, décontenancée et complètement paniquée. Ses mains s'étaient mises à trembler sans qu'elle ne le contrôle, son cœur battait bien trop vite dans sa poitrine et il lui semblait que l'air lui manquait. « Je... » commença-t-elle dans une vaine tentative puisque la suite de sa phrase mourut au bord de ses lèvres.

Sans doute à cause de son état, ou simplement parce qu'il trouvait cela plus sage, le médecin prit l'initiative de donner son propre sang et de laisser la jeune fille jouer son rôle. Mauvaise idée, lui hurla son esprit alors que l'adulte lui disait croire en elle. Mais elle était incapable de le regarder, trop honteuse sans doute, et fut des plus surprises lorsqu'elle sentit deux mains se poser sur ses joues brûlantes – elle était devenue rouge à l'instant même où elle avait commencé à paniquer – pour l'obliger à le faire. Elle hocha la tête malgré la peur et il la libéra pour récupérer le nécessaire à la transfusion. La panique monta à nouveau d'un cran lorsqu'elle le vit planter avec un calme olympien l'aiguille dans le bras de la pauvre femme qui saignait toujours abondamment, et plus encore lorsqu'elle comprit qu'elle devrait se charger de celle destinée à son professeur d'un jour. Les battements de son cœur se firent plus violents et elle dut inspirer profondément une bonne dizaine pour calmer suffisamment les tremblements de ses mains. Puis elle attrapa l'aiguille, crispée, et commença à palper son bras de sorte à trouver la bonne veine. 1... Elle avait peur, terriblement peur d'échouer. 2... Elle n'avait pas le droit à l'échec, pas aujourd'hui, pas maintenant. C'était inconcevable. 3 ! Piquant sans la moindre hésitation malgré la peur, il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu'elle avait réussi. « Bien, joli travail, » fit-il alors qu'elle se traitait mentalement d'idiote. « Maintenant le reste. » Guidée par le médecin, elle plaça le tube et fit cesser l'hémorragie du mieux qu'elle le pouvait, sous son regard presque angoissant.

Alors qu'elle avait à peine terminé tout ce qu'il lui avait dit de faire, Kaylann entendit une voix sévère dans son dos, comme un reproche des plus énervés. Elle se retourna et remarqua qu'un homme lui aussi vêtu d'une blouse d'urgentiste s'approchait, jusqu'à rejoindre le tuteur d'un instant de la demoiselle pour lui vociférer dessus. Tandis qu'il grognait, elle comprit que sa présence était l'une des raisons du sermon, ça et le fait que ce soit le médecin qui ait donné son sang. Parce qu'il sauvait une vie tout en risquant la sienne au lieu d'aider d'autres blessés. C'est de ma faute. Alors que l'un des hommes s'éloignait, la brunette suivit l'autre jusqu'à une ambulance dans laquelle elle monta à sa suite. Ils partirent quelques minutes plus tard, le temps qu'elle reprenne ses esprits, la tête baissée. « Je suis désolée... » murmura-t-elle alors que des larmes perlaient déjà au coin de ses yeux. Dieu ce qu'elle était idiote. « C'est de ma faute. » Elle n'avait pas totalement tort, néanmoins ses inquiétudes quant à un don de sang de sa part était justifiée au vue de sa nature. Elle était loin d'être humaine. « J'aurais dû le faire, je... » Elle ne savait pas quoi dire, elle se sentait tellement stupide qu'elle cacha son visage entre ses mains dans l'espoir qu'il ne la voit pas pleurer. Elle aurait voulu se cacher mille pieds sous terre pour ne pas affronter son regard qu'elle sentait braqué sur elle.
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Sam 31 Déc - 19:08
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Kaylann Morino

&

Caleb Woodbury

La jeune Kaylann te surprit par sa maîtrise malgré la peur qui la figeait sur place par moment. Cette dernière était presque palpable mais tu ne le relevas pas. Après tout, elle ne devait pas avoir vingt ans. Peut-être même pas dix-huit. Et c’était déjà impressionnant tout ce qu’elle venait de faire avec la pression de la situation.

Ce qui devait arriver arriva lorsqu’une voix que tu reconnus aussitôt se fit entendre juste derrière toi. Il n’allait pas aimer ton initiative, enfin tes initiatives même. Et il te le fit comprendre sans attendre. « Woodbury ! Vous vous moquez de moi ? Mais qu’avez-vous encore fait ?! Retournez à l’hôpital avec cette femme et cette jeune fille et nous en reparlerons là-bas. Mais il va falloir arrêter de jouer au héro. Vous n’êtes pas là pour ça, vous êtes là pour sauver le plus de personnes possible. » Décidément, tu n’aimais pas ce supérieur.

Sans broncher, tu suivis l’un de tes collègues jusqu’à une ambulance, Kaylann sur tes talons. Tu montas dans une ambulance. Vous étiez un peu à l’étroit à quatre à l’arrière, aussi le deuxième ambulancier se contenta d’attendre sur place le retour de son partenaire. Tu te retrouvas seul avec la victime inconsciente et ton apprentie du jour. En entendant les excuses de la jeune femme, tu souris. Son innocence te touchait. « Tu n’as pas à t’excuser. S’il y a bien une chose pour laquelle tu ne peux rien, c’est bien que je suis libre de mes choix et que je les assume pleinement. Je ne sais pas ce que tu es et je peux comprendre que tu préfères le garder secret, mais sache que ton hésitation était légitime et que cela a peut-être sauvé une vie. » Tu affichais toujours ce sourire chaleureux. « Tu sais, tu dois toujours faire en sorte de ne jamais regretter tes choix pour pouvoir les assumer le moment venu. »

Vous étiez arrivés à l’hôpital. Tu fus pris en charge tout de suite et, quelques minutes plus tard, tu étais libéré de cette transfusion. Ton collègue te conseilla le repos mais tu le remercias avant de te lever pour laisser ton lit à ce qui en avait vraiment besoin. Tu te tournas vers Kaylann. « Je me doute que tu attends de pouvoir retourner à ta vie. J’espère que cette expérience ne t’aura pas trop chamboulé, ni donner envie de changer de voie. J’aimerai savoir ce qui t’a amené à monter dans cette ambulance. N’importe quelle réponse peut marcher. » Ta main s’était posée sur son épaule pour la rassurer.
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Dim 1 Jan - 10:57



Kaylann



& Caleb

You're a younger me
Caleb avait été réprimandé, et Kaylann savait que c'était de sa faute. Si elle n'avait pas protesté, si elle s'était tue et avait simplement tendu son bras pour faire la transfusion, il n'y aurait pas eu de problème. Elle serait rentrée à l'hôpital et lui aurait continué à aider des personnes blessées par l'accident. Qu'importe le sermon que sa mère lui aurait fait, au moins le médecin serait resté pour sauver des vies et n'aurait pas risqué la sienne à cause du gamine effrayée par sa nature. Pourtant, alors qu'elle s'excusait et s'affirmait coupable à voix haute parce qu'elle trouvait cela parfaitement justifié, lui la contredit. Il aborda rapidement sa nature, et elle sentit un frisson glisser le long de son échine. Elle ne savait pas si elle voulait lui dire. « Tu sais, tu dois toujours faire en sorte de ne jamais regretter tes choix pour pouvoir les assumer le moment venu. » Plus facile à dire qu'à faire sans doute, parce que Kaylann était ce genre de personnes qui critiquaient constamment leurs propres choix. Comme s'ils étaient incapables d'en faire des bons, et qu'ils passaient leur temps à regretter. Une incapacité à assumer ses actes qu'elle rabaissait en permanence qui n'était en aucun cas saine, d'autant plus pour une adolescente de dix-sept ans. Pourtant elle ne semblait pas capable de faire autrement, et se contenta d'hocher la tête en voyant que l'homme ne rajoutait rien. Elle avait besoin d'assurance, voilà qui était certain.

Finalement, la demoiselle ne dit pas un mot de tout le trajet, sans doute trop occupée à essayer de se remettre de tout ce qu'il s'était passé. Ils arrivèrent à l'hôpital et un médecin s'occupa de son professeur improvisé tandis qu'elle se mettait sur le côté, attendant à l'extérieur. Quelques minutes plus tard, l'homme quitta la pièce et elle entra discrètement. Elle voulut demander si tout s'était bien passé, mais le regard de celui qui venait d'être libéré de la perfusion lui suffit pour comprendre que c'était le cas. Elle esquissa un sourire à peine perceptible, à la fois timide et rassurée, avant de baisser les yeux et de l'écouter. « Je n'ai pas envie de changer de voie, » affirma-t-elle doucement. « J'espère juste que j'y arriverai. » Ces mots s'étaient échappés de sa bouche dans un souffle avant qu'elle ne se morde la lèvre lorsqu'il lui demanda pourquoi elle était monté dans l'ambulance. « C'est à cause du code, » répondit-elle, se sentant honteuse malgré la main qu'il avait posé sur son épaule dans un geste rassurant. « Je savais pas ce que ça voulait dire et... Maman dit que je suis un peu trop curieuse. » Moue coupable, parce qu'elle n'aurait pas dû monter, parce qu'elle n'avait que dix-sept ans et que sa place n'était pas là-bas. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle venait par inadvertance de vendre la mèche, révélant un secret qu'elle aurait dû taire à tout prix.
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Jeu 2 Fév - 11:47
You are a younger me

Kaylann Morino

&

Caleb Woodbury

Sans vraiment savoir pourquoi, tu t'étais attaché à cette jeune fille. Peut-être parce qu'elle te rappelait un peu celui que tu avais été avant que ta vie ne soit totalement bousculée par la mort de ton frère aîné et puis la disparition de Zackary. Et, au fond, il te manquait ce jeune homme plein de curiosité et de témérité qui traînait autour des urgences avec une admiration sans borne pour ceux qui s'occupaient d'y sauver des vies. Ou était-ce plutôt tes deux frères à tes côtés qui te manquaient ? Les années avaient passé et il t'arrivait de ne plus te rappeler leurs rires de mêlant au tien lorsque vous partagiez ces moments plein de fraternité et de joie dont vous aviez le secret.

Ce furent les réponses de Kaylann qui te ramenèrent au présent. Son incertitude te plut. "Tu sais, à ton âge, je te ressemblais beaucoup. Téméraire et surtout curieux, il m'arrivait de traîner aussi près des urgences que je le pouvais. Et aujourd'hui, j'y travaille 6 jours par semaine et parfois même la nuit." Tu lui fis un clin d’œil avant de reprendre. "Je ne me fais pas de souci pour toi. Tu as la curiosité et la pointe d'audace qu'il faudrait à chaque médecin et si tu aimes apprendre et aider les autres, et bien, je serai heureux de te compter parmi mes collègues dans quelques années."

Oui, elle avait bien la trempe pour devenir un grand médecin si l'ignorance d'un code et sa curiosité suffisaient à la faire monter dans une ambulance sans en connaître la destination. "Tu n'as pas à te sentir coupable de quoique ce soit. Poursuis tes rêves, jeune fille et, si tu as besoin d'aide pour les réaliser, n'hésite pas à venir me trouver. Ce sera avec plaisir que je t'aiderai à réussir." Tu retiras ta main de son épaule avec un sourire. Tu espérais revoir cette petite très bientôt avec un peu plus d'assurance. Elle avait tout pour réussir et elle réussirait si elle le voulait vraiment. "Aller, retourne à ta vie Kaylann, je suis sûr que quelqu'un va finir par s'inquiéter de ta disparition. Et maintenant que je me suis fait sermonner, libre à toi de parler de notre petite aventure à qui tu voudras. Au revoir." Tu lui rendis la main comme tu l'aurais fait à un collègue et tu attendus qu'elle la prenne avant de faire demi-tour et de retourner à ton travail pour les deux petites heures de service qu'il te restait. Décidément, tu faisais un beau métier plein de surprise.
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Dim 5 Fév - 13:05



Kaylann



& Caleb

You're a younger me
Pourquoi était-il si gentil et avenant avec elle ? Après tout, le médecin aurait très bien pu se mettre en colère et la renvoyer à l'hôpital dès qu'il l'avait vue dans l'ambulance, puisque ce n'était pas là qu'était la place d'une gamine de dix-sept ans encore loin d'avoir achevé ses études. Mais non, il l'avait prise sous son aile, et lui avait appris en une seule journée bien plus que ses professeurs en plusieurs mois. Rien que pour cela, elle aurait voulu le remercier mille et une fois. Alors, elle décida de lui répondre honnêtement, culpabilisant toujours un peu de ne pas avoir agi ainsi lorsqu'il voulait connaître sa nature. Quoique cette expérience était assez bouleversante, sans nul doute difficile à ignorer et ancrée à tout jamais dans sa mémoire, elle ne voulait pas changer de voie. Son rêve était d'être médecin, sa seule crainte de ne pas y parvenir.

Elle savait que sa curiosité était un défaut, après tout elle n'aurait pas dû monter dans cette ambulance pour si peu. Néanmoins, il ne semblait pas d'accord avec elle sur ce point, affirmant en lui offrant un clin d’œil qu'en y ajoutant son audace – elle préférait appeler ça de la bêtise, mais soit – elle ferait un très bon médecin. Oui, elle aimait apprendre, et elle voulait aider. Pour son père, pour ne pas le décevoir parce qu'elle était persuadée qu'il la surveillait encore aujourd'hui. Pour sa mère, pour la rendre fière et heureuse malgré tout. Et maintenant pour celui qui lui faisait face, pour lui prouver qu'il avait raison de placer tant d'espoirs en elle malgré ses yeux qui se baissaient automatiquement à chaque compliment tandis qu'elle se mordait la lèvre. Elle ne pouvait pas échouer, pas après ça. « J'en serai moi aussi très heureuse, » fit-elle avec un léger sourire en relevant doucement la tête.

Sa main sur l'épaule de la demoiselle, il continuait son discours, affirmant qu'elle devait poursuivre ses rêves et qu'il l'aiderait si elle en avait besoin. Les lèvres de l'adolescente s'étirèrent un peu plus, flattée tandis qu'il laissait son bras retomber le long de son corps en souriant lui aussi. « Merci, » souffla-t-elle, quelque peu gênée. Retourner à sa vie ? Cette dernière semblait des plus ennuyeuses à côté de ce qu'elle venait de vivre, mais qu'importe. Elle avait bien l'intention d'achever ses études et de devenir médecin. A son tour elle pourrait sauver des vies, et elle le rendrait fière. Elle voulait lui ressembler, être aussi douée, droite et courageuse qu'il l'était. Alors, lorsqu'il lui tendis la main, elle la prit, à nouveau flattée qu'il la considère comme son égal alors qu'elle avait presque vingt ans de mois que lui. « Au revoir et merci pour tout, » fit-elle avec un léger sourire, ne sachant quoi dire d'autre, avant de le regarder faire volte-face et disparaître dans l'un des couloirs de l'hôpital.

Un soupir lui échappa et elle glissa sa main dans ses cheveux, comme pour se dire que tout cela était bien réel. Puis un rire nerveux lui échappa et elle s'éloigna à son tour. Elle remit en place le manteau d'urgentiste qu'elle avait emprunté – peut-être était-ce en cela qu'elle était audacieuse... encore que cela n'avait rien de bien impressionnant –, puis retourna à l'endroit où elle avait laissé son sac qu'elle récupéra d'une main. Elle en sortit la boîte contenant le déjeuner de sa mère et la posa sur son bureau, avant de déposer sur sa joue un baiser. « Tout va bien Kaylann ? » Sourire léger tandis qu'elle enlaçait un instant sa mère. « Je rentre, je suis fatiguée. Courage pour cette après-midi. » « A ce soir ma chérie, repose-toi bien. » Son sac sur le dos, la brunette rejoignit donc la sortie, quittant l'hôpital tout en songeant au fameux médecin qu'elle avait rencontré. Woodbury. Elle pouvait remercier l'homme l'ayant réprimandé et grâce à qui elle connaissait son nom. Un nom qu'elle n'était pas prête d'oublier.

« Ne renonce jamais à un rêve seulement parce qu'il te faudra beaucoup de temps pour l'accomplir. Le temps finit toujours par passer de toute façon. » Reculer, renoncer, abandonner, c'est inconcevable. Baisser les bras n'est pas une possibilité. Maintenant il n'est plus question de seulement espérer : il faut avancer, et se battre pour y arriver.

The end
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