C’est marrant vous savez… Tout le monde se déguise en fonction de son personnage. Une rousse qui lui ressemble va se déguiser en Sansa Stark, un mec qui lui ressemble préfère devenir Firestorm, et le chien, sous unique prétexte qu’il est un clébard, se fait passer pour Cerbère.
C’est marrant, parce que tout le monde semble être un de ces moutons, à cette fête. Certains veulent à tout prix ressembler à leur héros, d’autres préfèrent casser les stéréotypes. On a un – putain de salopard de frère déguisé en – Victor Frankenstein vers la droite, un archer verts – Robin des bois ? Sérieusement ? – vers le fond. Deux exemples qui illustrent bien que l’humanité et les créatures sont différentes mais pourtant pareilles.

Bref...

Tu étais dans un habit noir, un long manteau qui faisait aussi office de cape, et ta tête était la seule qui n’était pas couverte, tu avais une main sur laquelle un charmant garçon t’avait peint les os pour ressembler à une main de squelette, tu avais une faux dans l’autre main, gantée de noir, et tu portais du maquillage gothique. Tu étais la Mort, mais tu ne cachais pas ton magnifique petit minois – dieux que tu étais belle… comme d’habitude, mais cette fois ci ta perfection crevait les cieux – afin que tous puisse admirer la Mort. La plupart des gens qui se trouvaient à cette pitoyable astuce pour tenter de faire semblant que la ville allait bien – quels cons, franchement, ces gens – t’étaient connus, te connaissaient – enfin, connaissaient la Envy que tu leur montrais – et te servaient, loyalement ou non, en le sachant ou non.
Cette fête était comme un meeting de tous les partis travaillant pour toi, et qui allaient t’aider à gouverner Beacon Hills, une fois ton – foutu putain d’emmerdeur d’enfoiré de salopard de – frère mis sur la touche – mort –. Mais elle n’était sûrement pas encore assez amusante, jusqu’à ce que l’un d’eux – oh tiens, il s’agissait de l’ours blanc qui te pensait l’une de ses amis –, Aedan Montgomery, crie que les crevettes étaient si fortement dégueulasses qu’elles avaient des effets laxatifs… enfin… En quelques sortes.
Enfin un peu de distraction. Cela ne pouvait pas remplacer la frustration qui t’habitait de ne pas pouvoir toucher à Elijiah – ce sac à foutre – mais tu pouvais l’atténuer. Aussitôt décidas tu de prendre une crevette, loin des regards qui se reperdaient de nouveaux dans la foule de gens, de la croquer, et de recracher habilement la bouchée, jetant la crevette et allant de suite trouver une serviette et du vin. Oui, du vin. Beaucoup de vin. Tu avais besoin de faire passer ce goût, puis tu fis semblant d’avoir une toux, et tu recrachas tout ton verre sur la figure et le costume d’un homme qui avait eu la « malchance «  de se trouver là.

Aussitôt, ton air effaré et hébété vint trouver place sur ton visage avec une facilité étonnante – tu étais trop douée, personne ne pouvait voir la comédie – du fait que tu t’entrainais depuis des années maintenant, à pouvoir jouer la comédie pour t’insérer dans la société de ces ignobles bouseux tel que… euh… bon, l’homme sur lequel tu avais craché était plutôt beau gosse en fait… Peut être n’était il qu’un bouseux. Quand bien même, tu t’inclinas, « effarée », et tu utilisas les mouchoirs et serviettes que tu trouvais pour l’essuyer, bien que le vin tâche plus fortement que n’importe quel autre liquide rouge… ou presque.

« Oh excusez moi, je suis vraiment vraiment désolée… ce sont ces crevettes… Je ne pensais pas qu’elles étaient si mauvaises, je voulais juste un moyen de faire passer ce goût, mais j’ai dû trop en mettre dans ma bouche, et ma gorge ne m’a pas supporté… Quel malheur que vous passâtes pile au moment, monsieur… Euh… Permettez que je vous essuie et… Au fait, pardon… je ne me suis pas présentée… Envy Wirorn… »

L’homme s’appelait Théo Raeken, tu ne le savais pas encore, mais quand tu l’apprendrais et apprendrais ce qu’il était, tu allais sans doute tout faire pour ne pas laisser ta chance s’envoler. Aussi, pour être sûre de ne pas tout gâcher, tu terminas de lui essuyer le visage et ce que tu pouvais de son costume, avant d’attraper deux verres de champagne – ça tâchait moins – et de lui en proposer un, histoire de « faire la paix ».

« Je suis vraiment désolée… Si vous voulez je paierais le costume... »

Tu avais vraiment l’air triste de lui avoir fait cela – alors qu’en vrai tu t’en battais les couilles… bien que tu n’aies pas, à proprement et techniquement parler, des « couilles », mais de jolis ovaires – et tu tentas alors de lui dire enfin :

« A… Au fait… Commet vous appelez vous ? Je vous promets que je ne vais pas recrâcher ma boisson sur vous si vous me dites votre nom… hahaha… »

Et un petit rire pour détendre l’atmosphère… un !