Les carnets d'Elijiah (en cours mes bichettes)



 
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Les carnets d'Elijiah (en cours mes bichettes)
Invité
Anonymous
Sam 10 Sep - 13:18
Now it's just a question of time
       

       

       

       
Pourquoi n'ai je jamais pris la parole ? Peut être trop de choses à dire. Ou pas assez. En tout cas soit trop peu soit trop pas assez. Pas comme il fallait. Mais maintenant je prends le contrôle. Je suis le maître de ma destinée mais surtout de mes pensées et de mes paroles. Pourquoi n'ai je jamais pris la parole ? Je n'en voyais pas l'intérêt. Il suffisait de se taire et de fermer les yeux attendre jusqu'à voir des couleurs et que ça passe. Et on m'avait dit que cela passerait. Oui. Non. Ne sait pas. Maintenant, je veux voir les choses telles qu'il faut que je les voie. C'est à dire Post-Mortem, ce que je vais dire n'est pas à prendre en rp.
ELijiah James Donovan
25 ans × professeur de physique et chimie × Firepower
« FED FROM THEM »
né en Octobre 1991 à Tel-Aviv ♧ Israëlo-Américain ♧ Célibataire volage à profit ♧ Homosexuel malgré tout ♧ mes qualités : aucune ♧ mes défauts : muhehe ♧ à savoir à tout prix sur moi : aime moi plutôt qu'Envy  
       
made by lizzou – icons by lirryx
Invité
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Invité
Anonymous
Dim 9 Oct - 14:17
Jusqu'à ma mort et bien plus loin encore
   
Et c'est à ce moment là que je commençai à me rendre compte que je souffrais d'une malheureuse maladie commune. Une saloperie nommée Solitude. Comme à la télévision, dans les films de magiciens. C'est un sort noir qui s'insinue par les petites failles imperceptible. La mienne, j'en sais rien en fait, mais je crois bien que c'était ma vitre infranchissable qui me séparait du reste du monde. Elle était censée me protéger du reste du monde, et forcément c'est par là que cette saloperie est arrivée. Elle est passé par l'endroit le plus protégé.

Toute ma vie, j'ai pensé qu'il valait mieux chasser qu'être chassé, manger plutôt qu'être mangé...et cela allait aussi avec l'abandon. C'était presque Juin je crois, lorsque ma mère est partie pour la dernière fois. On a dormi seuls pendant plus ou moins trois nuits, je ne sais plus, cela fait plus de vingt ans. Je crois. Je ne sais plus. Elle nous avait abandonné. Ce fut ma première vraie blessure. Celles qui font vraiment mal et dont on ne se remet jamais vraiment. Celle qui dort doucement au fond de votre ventre et qui, lorsque bon lui chante, ressort pour venir foutre un joyeux bordel dans votre tête. Oui, cette douleur qui fait vraiment mal. Enfin... On nous trouva, ma sœur et moi, peut être le matin du troisième jour, il devait être tôt car il faisait encore noir. Ou alors, cela devait être le soir du deuxième jour, mais tard alors. Je n'en sais rien. Ils étaient deux. Une femme avec un voile bleu nuit. Elle était belle. Elle avait de jolis yeux, et contrairement à ceux de ma mère, il n'y avait pas de noir autour. Ou si, mais c'était un joli trait noir au dessus de sa paupière. C'était très beau. Le monsieur, il était un peu vieux, peut être une cinquantaine d'années. Il avait les cheveux grisonnants, et quand il était plus jeune, il avait dut être blond vénitien car il restait encore quelques reflets dorés. La jeune femme prit ma sœur et le monsieur me prit sur ses épaules. Je ne me souviens plus de la suite. De l'orphelinat, je n'ai que quelques souvenirs flous. Juste le visage de cette femme et le sourire de cet homme. Je ne les verrai plus jamais. Et c'est un de mes nombreux regrets. "Have no regrets" m'avait dit une fois mon père. Tumultueux, j'avais hoché la tête en comprenant ce qu'il voulait dire. Maintenant, rétrospectivement, je me disais qu'il ne pouvait pas être plus dans le faux. Mais cela c'était une autre histoire. Là, j'étais à l'orphelinat. Et j'essayais de me remettre de cette blessure qui suintait encore, du sang et des sécrétions mal soignées. La plaie s'était infectée. J'allais avoir mal m'avait dit le docteur en plaçant un pansement sur mon bras. Lui il parlait de mon bras, mais je savais qu'au fond il n'était pas question que de cela. Je parlais vraiment pour la première fois. On m'écoutait c'était bien. Je m'occupais de ma sœur, pour moi à cette époque là, je comptais rester dans ce paradis pour toute ma vie. Mais non. Un jour je ne trouvai plus Saleem. Ses draps avaient été enlevés, ses jouets étaient partis et il n'y avait plus son nom au dessus du porte manteau. Je fondis en larme, je me souviens. Elles brulèrent ma peau, c'était des larmes tristes, amères. Je courus dans le bureau de la chef. La jolie femme au joli voile bleu et aux beaux yeux bleus. Je lançai la chaise par terre en hurlant à travers mes sanglots.
أين هو سليم؟ -
اعتمد عليه ... وهو جزء من قلبي -
غادرت بدوني؟ -
أنا الحب آسف ... -
كنت وعدت كنت وعدت سنكون معا إلى الأبد -
أنا -
لقد وثقت لك! -
Et en larmes, je quittai la pièce. Pour moi, c'en était trop, j'allais frapper la femme qui m'avait quand même sauvé. Je me retrouvai dans le jardin, dans un coin d'un mur, à regarder les cailloux. Elle aussi elle m'avait abandonnée. Et sans me dire au revoir ! Comment...comment est ce que je pouvais m'en remettre. Mon dernier pilier tombait et ma voilà seul. Ma blessure ne se refermerait jamais. Je boiterais toute ma vie. C'était obligé. Et je me retrouvais là tous les soir pendant encore trois mois. Le monsieur anciennement blond me trouvait parfois. Enfin, je sais à présent qu'il savait pertinemment que j'étais là. Il le savait mais il voulait que je me retrouve seul. Peut être que ce n'était pas la bonne solution et qu'il aurait dû venir me parler et peut être aurais-je été différent ? Mais bon, avec des si on mettrait Paris ou Beacon Hills en bouteille alors il faudrait que j'arrête cela tout de suite.

Au bout de peut être trois mois je crois, un Américain s'est pointé à l'orphelinat. Peter Donovan. J'ai pris mes affaires, je suis monté dans sa voiture et je n'ai plus jamais revu l'orphelinat. Point. Plus tard, j'appris que ce type étai mon père. Peu de temps après. C'était étrange. Il m'avait laissé tomber alors que je n'était même pas né, même pas remarquable, il me retrouvait et m'emportait avec lui. Au début, je me souviens ne pas lui avoir parlé. Pour moi, tout était de sa faute, il n'aurait jamais dû m'abandonner ou sinon me mettre au monde. Alors oui, il ne valait pas la peine d'être considéré. Je voulais inverser les rôles, qu'on voie un peu ce que ça pouvait donner. Et cette idée, je la mis en application jusqu'à ma mort, avec tout le monde et surtout le surnaturel. Enfin à l'époque...je ne soupçonnait même pas l'existence d'un tel foutoir. Mais ne parlons pas de cela pour l'instant. Même si j'avais fini par lui parler, par lui adresser la parole, c'était froidement, pour le strict minimum, et il semblait le comprendre. Du moins, il n'en avait pas le choix, tant pis. Je ne faisais pas seulement ça par fierté, il y en avait un peu certes, mais je ne pouvais faire autrement. J'avais beau essayer de me raisonner, c'était physique, je le détestais. J'allais apprendre par la suite à l'apprécier mais nous n'en sommes pas là pour le moment. Peter me trimbala un peu partout sur le globe. Dans tous les continents. La Grande Bretagne était peut être ce que j'avais le plus aimé. Le froid, la pluie, le brouillard, la forêt. C'était ce qui m'avait le plus plu. Et c'était aussi une période que j'avais passé seul. Seul, non. Mais je ne voyais que mon père le soir, et le matin. Le reste, je me débrouillais seul. Je pense, avec le recul, qu'il avait souhaité que cela se passe comme cela, que j'essaye la solitude non imposée.

Solitude imposée ? Oui. Toute la solitude que j'avais traversé jusque là, je ne l'avais pas choisie. On me l'avait imposée contre mon gré. Je n'avais pas choisi d'être abandonné, ni de voir partir Saleem du jour au lendemain. Je ne l'avais pas choisi et j'avais dû vivre avec. C'était comme cela et je le sus dès que je pus être en âge de le comprendre. C'était soit cela, soit je me perdais dans la tristesse, alors entre pédaler dans la semoule et avancer, le choix fut vite fait. Mais là, le Sieur Donovan avait décidé qu'il était temps pour moi que je m'impose, seul et moi seul, une solitude programmée. Il ne me l'annonça pas comme cela de but en blanc dans un dîner formel, mais il me laissa faire. Sans pour avoir rien partagé avec lui, il me connaissait mieux que je me connaissait moi. Il savait qu'à cette période là, j'aurais besoin d'être seul. Alors nous visitâmes les grands espaces, je le laissais, puis je revenais. La Bavière, l’Écosse, les Alpes, le Canada. Que des endroits froids. Ils étaient mes forteresses d'isolation. Mais Peter n'aurait jamais pu laisser cela sans qu'il y ait un but derrière. Il savait qu'après cette période, je reviendrais vers lui. Il le savait, et c'était pourquoi il m'avait laissé faire, sinon cela ne se serait jamais passé. Je crois que je me souviendrai toujours, et pour un mort, dire cela n'est pas sans conséquences, du jour où je dus comprendre que tout avait basculé. Je dus, parce que ce ne fut pas le cas. Comme il l'avait calculé, je tombais dans sa radicalisation. Tout était calculé, vraiment tout.

acidbrain


(- Où est Saleem ?
- Elle a été adoptée...elle est partie mon coeur...
- Elle est partie sans moi ?
- Je suis désolée amour...
- Tu avais promis ! Tu avais promis qu'on serait toujours ensemble !
- Je...
- Je te faisais confiance !)
Invité
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