Sympathy for the Devil.

(Feat. Elijiah J. Donovan) ▽ I'm not fooled by your smile but I'm still like a moth with light.  

Les derniers élèves encore présents au lycée quittaient doucement le bâtiment, certains passaient à côté du grand blond. Il y eut quelques regards en coin, on se demandait ce qu’il faisait là, il n’avait pas l’air d’un père qui attendait son fils. Il avait plus l’air d’un flic ou de son total contraire, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le principal intéressé s’en fichait.
Seth renversa sa tête en arrière pour offrir sa gorge au vent. Seth observait le ciel, à moitié assis sur le capot de sa chère voiture. Sa chienne n’était pas avec lui ce soir, il l’avait laissée à l’appartement. Même elle était calme ces derniers temps, il espérait qu’elle ne se sentait pas trop seule dans son petit espace. Au moins gardait-elle son bureau et tous ses dossiers. L’homme poussa un long soupire avant de passer une nouvelle fois une main dans son cou. Ça faisait une bonne dizaine de minutes qu’il attendait. Qui attendait-il ? Et bien, rien d’autre que le professeur de physique et de chimie du lycée. Ce dernier avait une sacrée réputation parmi les élèves, il était apprécié et pas mal de personnes se retournaient sur son passage. Il devait être aussi beaucoup demandé, au vu du temps qu’il mettait pour rejoindre Seth.
Notre détective privé du coin se demanda ce que son ami brun pensait de cette popularité. Surement était-il satisfait de ce fait. Elijiah, car tel était le nom de ce fameux professeur, n’était rien d’autre qu’un chasseur et aussi devait-il être heureux d’avoir une aussi bonne couverture civile.

Le rendez-vous de ce soir n’avait rien de galant, même si Seth devait avouer ne pas être insensible aux beaux yeux de ce ténébreux chasseur. Mais le business était le business donc le blond restait aussi professionnel possible. Si on oubliait les quelques sourires charmeurs par-ci par-là ainsi que quelques petites allusions. De toute manière, il ne se faisait pas d’illusion, un chasseur tel que lui devait être très pragmatique, même au niveau de ses relations. Le grand blond n’en était pas à son coup d’essai et il connaissait très bien ce milieu ainsi que les individus qui y évoluaient.
Pour se donner une constance, il joua avec son portable quelques instants en hésitant à appeler Elijiah. Il n’allait pas lui poser un lapin tout de même ! Finalement, Seth n’eut pas à sélectionner le numéro du beau chasseur, ce dernier venait d’apparaître dans son champ de vison. Il se redressa et s’avança de quelques pas vers lui, un sourire à la fois soulagé et complice accroché aux lèvres. Une fois que le brun fut à sa hauteur, il lui donna une tape amicale sur l’épaule avant de lui désigner sa voiture.

« J’ai vraiment cru que tu ne viendrais pas, tu n’oserais pas me mettre un lapin dés le premier soir ? »

Les deux hommes avaient déjà eut l’occasion de travailler ensemble sur différents cas, Seth donnait des infos et Elijiah s’occupait de la partie chasse. Mais souvent, ils se voyaient au bureau du détective pour ensuite partir. Mais c’était la première fois que le blond se déplaçait directement au travail du brun.
Le dit blond ouvrit la portière de sa voiture en attendant après son comparse.

« J’imagine que tu veux te mettre immédiatement au travail ? » Lança-t-il, amusé.

Le travail, toujours le travail avec ces chers chasseurs.▲ SETH

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Sympathy for the Devil

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Sympathy for the Devil.

(Feat. Elijiah J. Donovan) ▽ I'm not fooled by your smile but I'm still like a moth with light.  

« Je n'aurais tout de même pas osé... Mais réellement... Désolé pour le retard. »

Elijiah était Elijiah, Seth avait beau le connaître que depuis peu de temps, il voyait déjà des petites manies récurrentes chez le chasseur. Comme celle de ne pas vouloir entrer dans le jeu, ou de toujours vouloir garder le contrôle. Alors que son comparse allait s’installer dans la voiture, le blond jeta un coup d’œil au lycée. Il se rappelait en avoir voulu à ses parents pour avoir déménagé et donc avoir empêché Seth, ancien Zachary, d’entrer dans ce lycée. Il se demanda s’il aurait été un meilleur élève dans un lycée qu’il aimait avant de chasser cette idée de son esprit. Ce n’était pas le moment de refaire sa vie.
Il s’engouffra à son tour dans la voiture, ayant entendu d’une oreille distraite les paroles d’Elijiah. Il fallait avouer que la piste risquait de se refroidir à tous moments, et que chaque minute comptait à présent. Le détective se retenu de lancer une pique sur la ponctualité de son camarade en se mordillant la lèvre d’un air entendu, on ne connaissait jamais assez la subtilité d’un homme, surtout d’un chasseur. Il répondit ensuite en se mettant en place et en vérifiant que ses armes ainsi que ses affaires étaient bien toutes en place, il se permit même de s’approcher de son passager pour vérifier la boite à gants et la plage arrière.

« On en aura le cœur net une fois là-bas. Une piste reste une piste. »

Le détective attendit patiemment qu’Elijiah ait trouvé ses documents dans son sac de cours. Quelle chance avait ses élèves, lui n’avait eu le droit qu’à un prof sur le départ et totalement inintéressant physiquement parlant. Il se saisit du papier qui lui était tendu et le lu rapidement, les coudes appuyés sur le volant.
Tout en réfléchissant, il se frotta son menton. Cette adresse lui disant quelque chose oui. Soudainement, il passa un bras sur la banquette arrière pour se saisir d’un vieux sac en cuir qu’il trimballait souvent. Il fouilla rapidement, déjà conscient de ce qu’il cherchait. Avec un geste victorieux, il sortit un petit dossier et plongea le nez dedans. Il commenta à voix haute :

« J’ai bossé dans ce coin pour mes premières affaires ici. Quartier populaire, à l’apparence tranquille. Enfin, juste en apparence, une de mes clientes était totalement terrorisée de rentrer seule la nuit… Tu vois le tableau. »

Inutile de vous dire ce que Seth a fait pour rassurer cette malheureuse du mieux qu’il le pouvait. Ayant lu ce qu’il avait à lire, il jeta le dossier sur la baquette arrière et fit rugir le moteur d’un geste habitué. Sans plus attendre, ils quittèrent le parking du lycée.

« Bref. Reprit-il. Pour cette affaire, je suis allé fouiner du côté des flics du coin. Plusieurs rapports étranges, mais sans grandes suites, le bureau du shérif couvre beaucoup trop ce genre de chose. Même s’il a mis les voiles, on trouvera surement des indices ou des traces. »

Tout le monde laissait des traces, surtout ceux qui fuyaient précipitamment. Ils oubliaient toujours un détail qui pouvait faire toute la différence dans la recherche. Il a bien fallu plusieurs années à Seth pour que le nom de Zachary Woodbury ne soit plus qu’un souvenir. Et puis, au pire, s'il n'y avait vraiment rien dans cet appartement, Seth pouvait bien leur trouver une distraction... Mais l'affaire en priorité. Oui. Bien-sûr.
Leur objectif n’était qu’à quelques minutes de leur emplacement. Cet endroit avait une chance d’héberger un jeune fouteur de trouble aussi bien dans le monde civil que surnaturel. Seth avait été employé pour un trafic et Elijiah avait son devoir de chasseur à accomplir. Le blond n’était pas un tueur à gages, mais le jeune homme, surtout avec le sang qu’il avait sur les mains, ne pouvait pas échapper aux chasseurs qui s’étaient installés en ville alors autant optimiser son travail. Et il y avait aussi une chance qu’il ne soit pas tout seul, alors avoir un beau ténébreux entraîné au tir à ses côtés était un plus.

Seth se gara dans la rue, un peu décalé par rapport à leur objectif et se tourna vers Elijiah un sourire aux lèvres.

« Bien monsieur, le chasseur, as-tu une idée pour entrer sans attirer l’attention ? »▲ SETH

(c) AMIANTE

Sympathy for the Devil

Seth faisait toujours du bon travail. Il réussissait toujours à trouver les informations qu'il fallait et cela permet un temps d'action pour Elijiah presque inexistant, ou alors seulement minimal. Là encore, il s'était servi du fait qu'il était détective privé pour aller fouiller chez les policiers. Elijiha s'était déjà rendu compte qu'il se passait quelque chose de louche dans le commissariat, et que beaucoup d'affaires bien trop étranges ne faisaient jamais suite. Elijiah devait savoir comment pourquoi, et surtout comment. Mais cela encore, il verrait plus tard. Ce n'était pas le moment. Elijiah lança un regard à Seth. Il ne sut pas ce que reflétait ce regard, mais dans la tête de Elijiah, c'était des remerciements.

- Du bon boulot, comme d'habitude.

Et il ne dit plus rien pendant les cinq petites minutes qui les séparaient de l'endroit qu'ils devaient fouiller. Une petite maison de banlieue, blanche, identique aux autres. Rien ne laissait transparaître quelconque rapport avec le surnaturel. Si il ne savait pas qu'un cauchemar avait habité les lieux, il n'aurait pas su dire si les occupants étaient une famille de cinq personnes, un couple de retraités, une famille recomposée, un célibataire ayant besoin d'un peu de place ou autre chose tant la maison était banale et tant elle ressemblait à ses semblables dans la longue rue. Sur les côtés, séparés de la chaussé par des platanes, des pistes cyclables. Un ou deux enfants jouaient dans le jardin d'une maison. C'était une scène à l'apparence des plus normales cachant cependant une étrange atmosphère. Ils y étaient. Seth se gara un peu plus loin.

Sympathy for the Devil.

(Feat. Elijiah J. Donovan) ▽ I'm not fooled by your smile but I'm still like a moth with light.  

Seth sourit de toutes ses dents avec la félicitation d’Elijiah. Un compliment, un ! Ça fait plaisir, à la fois parce que ça venait du brun, parfois beaucoup trop avare en considération, mais aussi parce que le détective bouffait quotidiennement des remarques par rapport à son travail par une certaine rousse du nom de Sibel.

Revenons à l’instant présent, où Seth observait le chasseur rechercher un moyen pour entrer en toute discrétion dans la maison. Infiltrer un immeuble était plus simple, bien sûr, mais une maison, une grande partie le voisinage connaît les propriétaires du lieu et les visages étrangers étaient vite connus. Le blond vit le doigt de son comparse se levait et il suivit du regard ce qu’il indiquait : la trappe de la maison. Ce n’était pas idiot, loin de là, le tout était de passer dans la dite trappe sans éveiller aucun soupçon. Il allait faire cette remarque, mais la remarque d’Elijiah arriva à ses oreilles. Après une seconde à se demander s’il avait bien entendu, il se tourna vers le chasseur, les sourcils levés et un air faussement vexé. C’était si rare que le brun fasse de l’humour, si bien que Seth décidât de jouer un peu avec lui avant de se lancer dans cette infiltration.
Alors qu’il ouvrait sa portière, il répliqua l’air désinvolte :

« Oh, je me suis fait expert des lieux étroits. »

Il y eut un regard entendu avant qu’il ne sorte de la voiture. Bon, c’était très lourd comme humour, mais pour une fois que c’était le chasseur qui ouvrait la porte à ceci, il n’allait pas s’en priver !
Une fois dehors, toujours amusé par sa propre blague, il observa les alentours, attendant son équipier. On entendait quelques enfants jouer dans les jardins, les parents dans la maison. Cet horaire n’était peut-être pas le meilleur : c’était la fin de journée pour presque tout le monde et du coup, le voisinage était rarement désert. Bon, bien, il fallait rester naturel et faire comme si tout était normal, souvent les gens étaient trop ancrés dans leur quotidien pour voir quoi que ce soit. Sans laisser paraître sa concentration, il mit ses mains dans les poches et, une fois Elijiah à sa hauteur, ils se dirigèrent vers leur objectif. Toujours aussi naturel que possible, il dit au chasseur sur le ton de la conversation :

« Je te jure, une planque de Wendigos et tout le bordel qui va avec, et je brûle tout sans poser de question. »

Ces bestioles devaient être celles pour qui le détective avait le moins de pitié. Il avait assisté à des scènes dont l’horreur dépassée les mots et il ne voyait pas comment on pouvait supporter une existence où la faim était omniprésente et toujours plus puissante. Il y avait presque une phobie avec ces créatures, car, aucun Wendigo qu’il ait un jour croisé n’avait pu vivre en compromis avec sa famine. Sans mention que sa pyromanie latente lui était très utile contre eux.
Pour sortir de ces mauvais souvenirs, il reporta son regard sur Elijiah, ils étaient au niveau de la trappe fermée par un imposant cadenas. Un autre coup d’œil aux alentours pour vérifier que personnes ne les observaient et il glissa à son, hum, allez soyons fous, ami :

« Je te laisse utiliser tes méthodes. Je ne doute pas de ton doigté. »

Bim bam boum, sérieusement Seth, tu es presque lourds là. En se rendant compte de ses paroles, il rajouta rapidement :

« Cette fois, je jure, je ne sous-entendais rien. »▲ SETH

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Sympathy for the Devil

Elijiah avait dit cela d'un air faussement désinvolte car il ne savait pas si c'était réellement une plaisanterie. Ils avaient dit cela sur le ton de l'humour, d'une voix légère cependant... Si ils tombaient sur une bande de Wendigos, Elijiah ne savait vraiment pas comment tournerait les évènements et comment est ce qu'il aurait pu les envoyer là dedans. Aussi placide qu'il lui arrivait parfois d'être, il ne savait pas du tout comment il pourrait réagir en leur présence et Seth...Elijiah commençait sérieusement si le fait de tout cramer était réellement une plaisanterie. Ils avancèrent sans bruit jusque devant la trappe. Sans une parole, pour être discret ? Non, pas vraiment, Elijiah lança un regard en coin à Seth et le vit ailleurs. Pas à des lieues de là, mais pensif. Et cela le conforta dans ses doutes. Il ne déconnait vraiment pas avec le fait de tout cramer. Arrivé devant la trappe, Elijiah s'accroupit aux pieds de Seth pour prendre l'imposant cadenas, le soupesant, le tournant dans tous les sens afin de trouver la faille. Seth brisa le silence en parlant du doigté d'Elijiah. Là, il ne put réprimer un rire qu'il cacha cependant sous une fausse quinte de toux qui sonna faux, faux et archi-faux. Il délaissa deux minutes le cadenas pour tourner la tête vers Seth qui le surplombait. Elijiah dut réprimer un grand sourire narquois quand il lui dit ne pas l'avoir fait exprès. Prends le pour un jambon Seth... Elijiah lui lança un regard lourd de sous entendu, et sans le quitter du regard, il sortit une épingle d'une poche intérieure de sa veste.

- Tu serais étonné de mes capacités...

Sympathy for the Devil.

(Feat. Elijiah ♥) ▽ I'm not fooled by your smile but I'm still like a moth with light.  

La quinte de toux d’Elijiah attira le sourire de sale gosse de Seth. On ne le bernait pas si facilement, mais le détective que son excuse n’était pas plus crédible que les toussotements de son comparse. Ce dernier le regarda, accroupit à côté du cadenas et surprit notre grand blond avec une réplique et un regard lourd de sous-entendus qui ne lui ressemblaient pas :

« Tu serais étonné de mes capacités... »

Bon, en soit, cette parole pouvait être innocente, mais ce regard laissait passer un tout autre message. Seth pinça ses lèvres pour freiner son hilarité qui montait, finalement, il baissa la tête en ne laissant s’échapper qu’un petit rire. Il secoua la tête, amusé, alors que le brun reprenait de la contenance en tournant la sienne pour s’attaquer au cadenas. Le blond continua à observer son dos alors qu’il s’autorisa à penser à autre chose que la mission en cours. Elijiah s’était réellement déridé depuis leur première rencontre pourtant récente, notamment au niveau de l’humour. Seth ne le connaissait pas réellement en dehors du cadre des missions, il avait bien entendu parler de ce fameux professeur, mais jamais avait-il eu l’occasion de le voir évoluer en tant que civil. Il ne savait donc rien de sa vie privée, de ses amis, de sa famille, rien à part ceux qu’il veut abattre, ceux qu’il traque. Et encore, le détective connaissait beaucoup trop ce milieu de chasseurs pour savoir que la liste des monstres à éliminer lui était en parti dissimulée. Monstres auxquelles Seth faisait surement parti. Chose qui empêchait le détective d’inviter son collègue à autre chose qu’une traque. Chose qui lui rappelait aussi qu’il était loin d’être le plus honnête des deux dans sa vie. Imaginez que ses amis chasseurs apprennent que sa mère était une louve et que lui-même s’en sortait beaucoup trop facilement après un incendie pour être un simple humain. Il n’était pas prêt pour changer de nouveau d’identité, et cette fois, s’enfuir du continent américain.
Pourtant, il était assez téméraire pour continuer ses remarques des plus douteuses. C’était plus fort que lui, il jouait gros. Il ne savait pas comment pourrait réagir Elijiah s’il apprenait qu’il n’était pas clean, qu’il pouvait bien être une nouvelle créature à chasser. Déjà, il n’avait aucune idée s’il n’était qu’un outil pour lui ou aussi une compagnie plaisante. Un humain sensé garderait ses distances, mieux, il aurait déjà coupé les ponts depuis longtemps. Mais pas Seth. Parce que Seth. Parce qu’amour du risque. Parce qu’il retomberait toujours sur ses pattes, il en était persuadé. Parce qu’Elijiah aussi. Il était intrigué par lui, plus même. Alors il roulait avec ça, en attendant de voir le résultat.

La voix du chasseur ténébreux le ramena à la réalité.

« Quelqu'un n'avait pas envie de voir des gens rentrer dans sa cave...
- Il n’est pas encore au niveau de Batman. »

Ses quelques nuits d’insomnie étaient parfois dédiées aux vieux comics DC ou Marvel, ce qui expliquait ses références sauvages au détour d’une conversation. La trappe s’ouvrit et aux vues de la réplique du chasseur, lui non plus n’avait pas envie d’y plonger. Il hésita à proposer un « pierre feuille ciseaux » ou tout autre jeu de hasard pour avoir une chance de se débarrasser de cette corvée avant de se renfrogner. Jouons au preux chevalier.

« De toute façon, grommela-t-il dans sa barbe, je n’ai jamais été doué au loto. »

Il porta sa main à son arme de poing, camouflé sous sa veste et s’avança lentement vers l’ouverture. L’assurance était affichée en façade, mais sa menace de tout faire carboniser était toujours de mise. Un briquet dans la poche, un produit inflammable à porter de main, et il se démerderait pour faire cramer les cannibales sur son chemin. Ce n’était pas les méthodes d’Elijiah, mais Seth en avait cure.
Voyant un nouveau moyen pour taquiner son comparse ; il tourna sa tête vers lui en lançant, faussement grognon :

« Si je me fais attaquer en premier en descendant, tu dois une faveur. »

Un clin d’œil plus tard et il reprit sa route. À peine eut-il franchi les portes qu’une odeur de produits chimiques lui monta au nez. Putain. Espérons que ce soit un toxico ou un dealer de bas-étages. Mais pas un pote de Dayan. Il se voyait mal expliquer au gamin que lui et son collègue ont eu la bonne idée d’abattre un mec de sa bande. Pire scénario : son protégé serait en bas, il ferait tout sauf du chocolat, et il aiderait leur cible à se barrer. « Tu te portes la poisse » pensa Seth en finissant son avancée. Cette fois, il sortit son arme, plus par réflexe. Elijiah devait être sur ses talons ou alors vérifiait-il les alentours avant de fermer la trappe sur eux.
À ce moment, Seth était concentré sur autre chose : des traces de luttes, une mer de feuilles, de bouquins éventrés, flocons, outils s’étendait à ses pieds. Avec le bout d’un stylo, il souleva une paire de menottes pour le mettre son le nez du chasseur :

« Il y a deux hypothèses quant aux activités ici, malheureusement, ce n’est pas celle que je préfère qui est la plus plausible. »

Un regard aux poutres qui maintenaient la cave debout, il n’y avait plus de doute : on s’était battu ici. Et les traces de griffes présentes à de nombreux endroits n’étaient pas, ou plutôt, plus, humaines. Deux points positifs cependant : aucune trace du gamin que Seth couvait surement trop, et les traces commençaient à dater. Le détective continua de regarder les feuilles à terres : journaux, instructions diverses, divers plans de Beacon Hills, des allégories tirées légendes diverses… Il finit par se relever et demanda à son comparse :

« Très bien, que faisons-nous maintenant ? Tu souhaites monter ou on fouille l’endroit ? »▲ SETH

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Sympathy for the Devil

Parce que même en grande forme, des Masochistes sous stéroïdes n'auraient pas mis un tel bazar. Les poutres étaient pleines de griffures. Des indices de lute surnaturelle là dedans ? Il y en avait trop pour a)êtres assez sot pour les louper et b)les énumérer, alors nous passerons dessus vous voulez bien ? Qu'est ce qu'il fallait faire ? Continuer à prospecter ? Ou bien emprunter les escaliers qui menaient au rez de chaussée ? Le spectacle devrait y être le même voire pire, et peut être pas aussi désert ? Seth s'était aussi fait cette réflexion, mais c'était à Elijiah de trancher. Il n'allait pas répondre ce petit et ridicule "et toi ?" comme lorsqu'il était enfant et qu'on lui demandait "on joue à quoi ?" "je sais pas, tu veux jouer à quoi ?" "je sais pas, et toi ?" Ce petit manège risquait souvent de durer des heures, et s'éterniser là dedans, c'était pas vraiment dans les plans de Elijiah voyez vous. Il se dirigea vers les escaliers, après avoir mémorisé tout ce qu'il lui fallait. Il ferait des croquis chez lui, là il n'y avait pas le temps de s'éterniser à faire les beaux arts. Il grimpa les deux premières marches, l'invitant à faire de même.

- Qu'on fasse cela le plus rapidement possible... Je prends les devants...

Sympathy for the Devil.

(Feat. Elijiah ) ▽ I'm not fooled by your smile but I'm still like a moth with light.  

« Qu'on fasse cela le plus rapidement possible... Je prends les devants... »

Nouveau sourire sur le visage de Seth. Même si le lieu ne se prêtait pas à ce genre de jeu, depuis qu’ils avaient commencé dans la voiture, plus aucune phrase ne pouvait être pure de toutes connotations. Le détective ne s’en plaignait pas spécialement, c’était très amusant de voir Elijiah réalisait après chaque parole prononcée le sous-entendu qu’on pouvait y trouver. Mais cette fois, le blond se tut, il contenu la réplique assez lourde à laquelle il avait pensé. Les choses étaient sérieuses, et il n’avait pas envie que son coéquipier en ait assez de ce jeu puéril. Il n’avait pas envie de ramasser des vents après s’être comporté de manière trop lourde, surtout en connaissant l’amour du travail bien fait du brun.
Alors que ce dernier décide, donc, de prendre les devants, Seth se retourne quelques instants pour prendre en photo avec son portable la scène sous ses yeux. En deux mouvements, il envoie ces clichés sur son ordinateur avant de supprimer les traces sur son téléphone. Sait-on jamais. Puis il prend la suite d’Elijiah, ce dernier se tourna vers lui pour l’interroger du regard : aller plus loin ? Il hocha la tête en réponse, toujours son flingue à porter de main. De toute manière, le brun avancerait de tout façon, il n’avait pas vraiment besoin de son accord.

La cave n’était pas le seul cimetière de bibelots en tout genre ; la pièce qui se revèla sous ses yeux était tout aussi jonché de feuilles, coussins, débris de verres en tout genre. Avec une once de dégoût, Seth enjamba une flaque poisseuse au sol afin de pénétrer plus en avant dans l’espace. Ce genre de bordel n’était pas rare pour lui : en bossant avec les flics ou avec les chasseurs, on tombe souvent sur ce genre de scène. Mais, il y avait rarement cette horrible odeur qui flottait dans l’air. Luttant pour garder son arme levée et ne pas masquer ses nez avec ses mains, il avança dans tout le rez-de-chaussée afin de trouver des traces des habitants. Le salon ne montrait aucun signe de présence ou de dangers imminent, mis à part le lustre qui semblait ne tenir que par la force du Saint Esprit ou n’importe qui d’autre. La cuisine était aussi dans un sale état, mais des traces rougeâtres sur le sol sortirent du lot ainsi qu’un drôle de liquide dans l’évier. Ne voyant aucun danger imminent, les traces étaient sèches, Seth fit demi-tour afin de prévenir Elijiah de sa découverte. Ce dernier vient lui aussi vers lui, presque… Inquiet ? Non, Seth se faisait des idées, pourquoi le brun se ferait ne serait-ce qu’une once de soucis pour lui ? Seth n’était, certes, pas complètement détendu dans cet environnement, mais de la à dire qu’il n’était pas calme ou qu’il était effrayé, il fallait aimer les hyperboles. De nouveau réunis au centre de la pièce, le brun déclara :

« C'est pas bien beau à voir… Mais faut voir le... Bon côté des choses. Il n'y a personne... De vivant en tout cas. »

Tiens, notons que c’était la première phrase sans sous-entendu possible. Seth leva un sourcil face aux hésitations de son partenaire qui cherchait un peu ses mots, la situation n’était pas des plus détendues mais ces mots le faisaient rires intérieurement. Toujours sur ses gardes et concentré sur les alentours, le blond lâcha :

« Quel optimiste fais-tu mon cher ami. »

Un sourire en coin plus tard, il voulut continuer pour décrire ce qu’il avait vu dans la cuisine…

« Faudrait aller dans la cuisine, il y a des… Eli- ! »

Seth attrapa le bras du brun pour l’attirer à lui, le geste manqua de leur faire perdre l’équilibre mais ils réussirent à rester debout. Un fracas se fit entendre juste après, le détective sentit des éclats lui caressaient le pied. Le lustre du salon venait de lâcher. Il avait à peine eut le temps de le remarquer et d’écarter Elijiah de sa chute avant que l’objet s’écrase au sol. Son cœur battait vite, dû à la surprise qui venait de se passer, il n’avait toujours pas lâché le brun. Après un soupire de soulagement, il le libéra de son emprise, en faignant de ne pas être embarrassé par son geste. Il s’écarta légèrement et eut un rire nerveux en se grattant l’arrière du crâne de sa main qui tenait son revolver.

« Nous disions… La cuisine, oui c’est ça. Il redevient sérieux dans la seconde qui suivit. Il y a du sang là-bas, j’ai vu aussi un drôle de liquide stagner dans l’évier. T’es prof, tu devrais jeter un œil. Je vais aller du côté des escaliers, je t’attends pour monter ? »

Seth attendit la réponse puis se mis en marche vers la dite-destination. Un peu troublé par cette ambiance, il fallait dire que le dernier occupant vivant des lieux avaient pris la peine de fermer toutes les issus avant de s’enfuir, il s’arrêta net une fois arrivé aux marches. Du sang, beaucoup plus récent, goutait de l’une d’entre elle. Et en remontant les yeux, il vit le visage livide d’une personne. Son arme pointée vers le sommet des marches, du coin de l’œil, il repéra la chevelure de son partenaire.
▲ SETH

(c) AMIANTE

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La cuisine ? Ah oui c'était vrai la cuisine ! Putain, mais il allait avoir plus de mal qu'il pensait à travailler avec Seth. Bref. Oui forcément il lui demandait d'analyser les produits trouvés dans la salle de bain. Tout ça parce qu'il était prof. C'était quoi ce vilain cliché tout moche ? Bon, en même temps... Elijiah aurait certainement fait la même chose si les rôles avaient été inversés. Et cela ne l'enchantait que moyen moins de jeter un coup d’œil à ces produit, enfin bon. C'était la vie. Il avança prudemment dans la cuisine. Il retint un haut-le-cœur en entrant. L'odeur était encore pire que dans le salon. Une odeur acide, de sang, de moisissure et toute la panoplie. Il s'avança vers l'évier. Du sang. Ouais c'était bien cela. Il n'en n'avait pas la certitude chimique mais il fallait pas être le premier des génies pour se rendre compte que c'était du sang. Humain ? Surnaturel ? Il ne pourrait dire. Il prit une petite fiole de sa poche intérieure puis une pipette. Consciencieusement, il préleva quelques gouttes qu'il transvasa dans la fiole. Il se remémora les paroles de Seth pendant cette manipulation. Il avait parlé de monter. Elijiah se retourna vivement. Oui, il préférait qu'il l'attende. Elijiah n'avait pas envie qu'ils se retrouvent seuls, isolés, chacun de leur côté, en proie à ils ne savaient quoi.

- Oui je préfèrerait que tu attendes s'il te plaît... Je n'en ai pas pour très longtemps.

Puis il se remit à farfouiller dans la cuisine. Il dénicha ce qui se trouva être de la soude, rien de bien grave. Beaucoup de produits d’entretien, de la javel, beaucoup de javel... Il ne savait pas trop là où ça pouvait mener. Mais à chaque fois qu'il trouvait des substances liquides étranges, il refaisait un prélèvement. La confiance n'excluait pas le contrôle...surtout si il n'avait aucune confiance. Une fois la besogne accomplie, il sortit de la cuisine avec une satisfaction non dissimulée. Si l'odeur persistait, elle était un peu moins acide, attaquant moins les canaux. Elijiah se massa les sinus. Tout cela, ce n'était pas fini. Il leur restait encore tout l'étage. Seigneur...mais quelle idée avait il eue ? C'était du grand n'importe quoi.

Sympathy for the Devil.

(Feat. Elijiah ♥) ▽ I'm not fooled by your smile but I'm still like a moth with light.  

L’ambiance était aux antipodes de ce qu’elle avait été dans la voiture en venant jusqu’ici, et Seth se demanda s’il n’avait pas mieux fait de faire le coup de la panne en arrivant ici. Elijiah n’en menait pas large à ses côtés, pourtant, il essayait de faire bonne figure, surement ne s’était-il pas attendu à ce spectacle en arrivant ici. Ils étaient côte à côte en face des marches menant à l’étage supérieur, et le détective privé hésita un instant à poser une main rassurante sur l’épaule de son coéquipier. Mais étrangement, il n’avait pas envie de le vexer, ce n’était un geste de taquinerie ou même de séduction, mais véritablement un geste de soutien. Ce n’était pas le cas le plus dur qu’ils aient eu à traiter chacun de leur côté, mais ils étaient tous les deux en improvisation totale dans leur démarche, et ils ne connaissaient pas les limites l’un de l’autre.
Seth avait attendu qu’Elijiah en ait fini dans la cuisine, il n’avait pas cédé à la tentation de faire le tour de l’étage seul. Une fois réunis, ils se mirent en marche ensemble, le brun en première position et le blond prêt à le couvrir au moindre danger. Sans surprise, l’étage n’avait pas été épargné par la violence, la moindre parcelle de sol était recouverte d’un débris quelconque. Une nouvelle fois, il se demanda comment ça avait pu autant mal tourner ici et il était heureux de ne pas avoir trouvé ici le visage livide d’une de ses connaissances parmi les papiers éventrés. Il n’avait eu de nouveau à faire au deuil ces dernières années, il avait subi des pertes affectives, mais la mort n’avait pas pu l’atteindre : il ne s’était plus véritablement attaché depuis la mort de sa famille. Après tout, il n’avait plus le temps, et il quittait ceux qui devenaient trop importants pour lui avant que ce soit trop tard. Mais depuis qu’il était de retour à Beacon Hills… C’était sa ville d’origine, et il était un orphelin que l’on ramenait sur les lieux où tout était magnifique. Il aimait cette ville, il n’avait pas eu le temps de la détester enfant et il l’avait idéalisé après leur déménagement soudain. Alors quand il a remis les pieds ici… Il n’a plus rien trouvé de merveilleux. Il avait grandi, changé, il connaissait les rues dangereuses, il avait appris ce monde parallèle, et il savait que d’autres catastrophes allaient arriver. Il ne pouvait donc pas partir, et malheureusement, il retombait dans l’attachement affectif, ce qui lui avait manqué toutes ces années.
Il secoua soudainement la tête pour chasser toutes ses pensées, il se sentait faible, et au fond, il l’était, il n’était toujours aussi terrifié depuis cette nuit-là. Mais il gardait bonne figure, lorsqu’il vit le sourire crispé de Donovan, il haussa les épaules, aussi frustré que lui. Enfin, lorsqu’il entendit la voix d’Elijah, il se put empêcher de laisser transparaitre son inquiétude :

« Seth... Je crois avoir trouvé quelqu'u... Chose... »

L’interpelé fut dans la seconde à côté du brun, toujours prêt à tirer à la moindre présence suspecte. Oh. Ah. Aah. Immonde. Ecœurant. Purement répugnant. Seth était soudainement content de ne pas avoir mangé depuis un moment. Il ravala son dégoût et prit son courage, ou plutôt son arme, à deux mains, et poussa du bout du pied la porte de la chambre. Même le matelas semblait imbibé du sang et de tout ce qui pouvait provenir du cadavre. Qui était le taré pour faire ça ? Il fit le tour de la chambre pour vérifier qu’ils étaient seuls. La première fois que le blond était seul dans une chambre avec Elijiah et ce n’était clairement pas ce qu’il avait imaginé.

« Putain, même les plus psychopathes des chasseurs que j’ai rencontrés nettoyaient un minimum derrière eux. » Grommela-t-il avec aversion.

Ce rendant compte de son éventuelle gaffe, il eut un geste d’embarras avant d’essayer de faire abstraction de tout ce qui était de l’ordre de boyaux ou de morceaux rougeâtres. Mais tous ses sens ne cessaient de lui rappeler qu’un cadavre gisait sur le lit. Un morceau de papier marron attira sous attention sous le lit, et après avoir pointé du doigt sa trouvaille à Elijiah, il tendit son index et son pouce en tentant de garder le plus de distance possible avec la source de la puanteur. Une fois son but atteint, il mis au plus vite une distance de sécurité avec le macchabée et s’approcha d’Elijiah en lui tendant l’enveloppe tachée de sang.

« On devrait y jeter un coup d’œil, ce n’est pas normal que l’on l’est laissé là comme ça, on dirait que le massacre s'est arrêté d’un coup. »
▲ SETH

(c) AMIANTE

Sympathy for the Devil

Non, ce n'était pas possible d'être rassuré avec ça autour de soi. Mais bon, Elijiah essaya de...non pas de détendre l'atmosphère car c'était tout bonnement pas possible, et pas vraiment son genre quand la situation prenait ce genre de tournure. Il se pencha vers le cadavre. En effet, cela avait dû être interrompu, c'était fait un peu à l'arrache. Un meurtre, c'était jamais vraiment propre. Mais là, c'était carrément une boucherie. Éventré, le cadavre gisait là comme un vulgaire morceau de viande. Mais d'une viande dont on n'aurait pas voulu. Est ce que c'était comme cela que cela s'était passé ? On s'était rendu compte que ce n'était pas utile, ou que c'était la mauvaise personne ou la mauvaise espèce ? Ou tout autre chose. En effet, si beaucoup des organes vitaux avaient été atteints, la tête n'avait pas été visée. Elijiah n'était pas vraiment un expérimenté dans l'art de tuer...quoique si tout compte fait, mais pas dans l'art de la boucherie, mais il trouvait logique le fait qu'ils auraient pu viser la tête pour l'achever manu militari. Mais que s'était il passé ? Et qui était ce type ? Elijiah réprima un haut le cœur et fouilla sa veste. Rien, quelques tickets de caisse, mais payés en liquide. Cela allait les avancer tiens. Pas de téléphone portable, pas de carte de crédit, pas de carte d'identité. Rien. Ce type était un fantôme. Pas de clefs, pas de badge d'entreprises, aucune adresse. Rien. Aucune personne n'ayant voulu disparaît anonymement aurait mieux réussi que lui. Putain mais qu'est ce qu'était cette histoire ? Elijiah se mit rapidement à se faire tout un tas de films apocalyptiques dans sa tête. Est ce que ce type était le gouvernant d'une mafia russe qui était dirigée par des Kanimas ou des Chimères, les pires espèces, et qu'un des subordonnés avait voulu se mutiner ? Ou est ce que ce type était pas justement ce subordonné ? Ou alors c'était tout simplement un traquenard ? Non ce n'était pas possible. Personne n'aurait pu avoir vent de leurs agissements. C'était tout à fait détaché de tout organisation, ce n'était pas coordonné.

- Arrêté d'un coup ? T'as raison je pense. Mais ce type...Est tout à fait anonyme. On peut même pas savoir si c'est lui qui est inscrit sur tous les papiers.

Elijiah jeta un coup d'oeil au cadavre. Classe.

- Et je pense pas que ce soit judicieux de le déclarer pour qu'on puisse venir le reconnaître.

Certes il paraissait plutôt...frais. Pas plus de deux ou trois journées mais tout de même. Si il avait appartenu à un groupe lui voulant du bien (il aurait pu être assassiné par ses proches) quelqu'un aurait donné l'alerte. Ou aurait lancé un avis de recherche, ou n'importe quoi d'autre. Elijiah n'en savait rien, mais la police serait sur la piste, aurait cherché au domicile ou quoi. Non. Tout était vraiment trop étrange dans cette histoire. D'abord tout ce bazar, l'odeur, le massacre interrompu. Ce n'était pas normal. Elijiah se releva en inspectant une dernière fois le cadavre. Il avait les points fermés. Il avait tenté de se battre avec ses poings ? Elijiah les desserra. C'était les aléas du métier. Ce n'était pas super agréable mais il fallait bien faire avec. Dans sa main droite, un morceau de papier déchiré. Est ce qu'il avait tenu dans la main un de ses nombreux dossiers ? Elijiah essaya de se faire une idée de la scène. L'homme se tient debout avec le papier dans la main, quelqu'un le lui arrache, l'homme réussit à garder un seul petit bout de papier, il se fait massacrer, le massacre est interrompu pour une raison xyz.

- Je ne comprends rien, c'est terriblement agaçant. Est