bad girl, good girl

Quelques jours auparavant, une famille avait franchit le pas de la porte du cabinet de détective privé où travaillait Amelia à temps-partiel. Leur mine grave avait bien fait comprendre à la jeune femme qu'il ne s'agissait pas de n'importe quoi, que ça serait important et sûrement dangereux, tout ce qu'elle aimait en somme. Elle avait ainsi apprit que le fils de ce couple s'était laissé entraîner dans des affaires de mafieux mais qu'ils avaient malgré tout gardé contact avec lui, qu'ils refusaient de l'abandonner hors depuis quelques jours, il avait disparu, ils n'avaient eu aucune nouvelle de leur fils et redoutaient le pire. En son fort intérieur, Amelia savait qu'ils avaient raison d'avoir peur, que leur fils était probablement déjà mort. Dans les histoires de mafieux, ça se passait toujours ainsi, rare étaient ceux qui survivaient plusieurs années, encore moins les tous nouveaux comme leur fils, il y avait de fortes chances qu'ils ne retrouvent que son corps et encore, rien n'était moins sur.. Leur mission était de le retrouver. C'était dangereux ainsi il fut décidé qu'Amelia resterait au cabinet pour remplir la paperasse et qu'elle n'irait donc pas l'accompagner à l'extérieur. Elle comprenait, après tout il était ami avec son père et qu'il se voyait sûrement mal à l'idée de mettre en danger la fille chérie de son ami.

Mais voilà, demander à Amelia de rester loin revenait à lui dire de s'en occuper à tout prix. Elle ne pouvait juste pas s'en empêcher, c'était impossible, elle devait mener l'enquête discrètement et dirait avoir obtenu les informations d'un informateur secret, c'était du tout cuit. Après quelques recherches approfondies sur internet, elle estima qu'aller parler aux mafieux ne serait pas d'une grande utilité, ils nieraient connaître le garçon et c'était normal. Mais tout n'était pas perdu, il fallait simplement changer de point de vue. Certaines personnes passaient du temps en compagnie de ces hommes, apprenaient leurs secrets tout en se faisant passer pour des idiotes : les prostituées. Encore fallait-il qu'elle découvre quelles prostituées allaient chez ces mafieux. Quelques jours plus tard, elle réussit à trouver le nom de l'une d'entre elles : Satsuki Umehara et même de trouver où elle traînait et à quelle heure. Amelia savait se montrer persuasive parfois. Elle attendit donc la nuit, moment évident où elle travaillerait et se rendit au motel de Beacon Hills.

Elle se gara devant et attendit patiemment. Elle était arrivée avant même que la jeune femme ne se montre et aille... et bien faire son travail tout simplement. Elle dû attendre qu'elle ai terminé et le temps lui parut incroyablement long... Et puis enfin l'homme partit alors Amelia sortit de sa voiture et alla à la rencontre de la jeune femme. Une fois sur place, elle se demanda si tout ça était une bonne idée... Enfin, elle était là alors autant mettre son temps à profit, non ? Elle n'allait pas partir après toute cette attente, ça serait du gâchis complet. Bizarrement, elle commençait à beaucoup aimer suivre les gens, c'était amusant même si être avec quelqu'un le serait sûrement beaucoup plus. Alors que la jeune prostituée sortait du motel, elle arriva derrière elle, toussota légèrement et posa brièvement son doigt sur l'épaule de la jeune femme pour la notifier de sa présence. « Excuses-moi ? »

bad girl, good girl

Quelques jours auparavant, Satsuki avait reçu la soudaine visite d'un jeune homme paniqué et qui lui faisait entièrement confiance suite aux nombreuses nuits qu'ils avaient passer ensemble. Lui, il la payait pour coucher, et elle, elle avait su lui soutirer pas mal d'informations, et connaissait déjà son histoire, celle qu'il avait avec les mafieux. Celle dans laquelle il s'était mise depuis un bon moment, sans savoir quand est-ce que le chef de la Mafia ne s'en prenne à lui. Parce qu'un des sbires de la mafia avait une dent contre leur jeune homme, celui-ci lui avait fait un sale coup pour qu'il soit ainsi accusé à tord. Dans le but de le protéger -de nourrir la confiance aveugle qu'avait ce jeune homme envers elle-, elle lui avait donnée l'adresse d'une maison abandonnée près d'une ville à cinquante kilomètre de Beacon Hill. Au moins, là-bas, il serait en sécurité, et la prostituée allait pouvoir s'occuper de la fameuse affaire.

Depuis ce jour, et déjà bien avant, elle avait passé quelques heures avec pas mal de mafieux, leur soutirant des informations sur leurs collègues ainsi que leur chef en échange d'un rabais de payement de 50% pour l'heure. Comment ne pas succomber à cette merveilleuse proposition, que tout ses clients réguliers succombèrent. Ce soir-là, elle avait couché avec l'homme qui avait osé accuser à tord son « protégé », et l'avait laissé se vanter d'avoir mit dans la merde un de ses collègues qu'il avait dans le collimateur et qui se trouvait désormais très recherché par les sbires de la mafia. Leur moment d'intimité avait durée pratiquement une heure et demi. Cet homme n'était pas précoce et en plus, il était bon. A croire que les connards de ce monde étaient les meilleurs au lit. De part leur côté bad boy, ainsi que leur grande expérience. Surtout lorsqu'il s'agissait des mafieux, qui semblaient préférés les prostituées qu'une relation durable avec une femme normal. Et puis, honnêtement, les femmes normale étaient nulle au lit. Enfin... Satsuki lançait cela par connaissance de cause, ayant déjà eu quelques femmes en tant que clientes. Lorsqu'ils eurent terminé, l'homme partit, et la louve en profitait pour fumer une cigarette par la même occasion. Dix minutes après, elle était à son tour sortie de l'hôtel, attendant sur le trottoir que d'autres clients viennent la voir.

« Excuses-moi ? » avait prononcé une voix derrière elle. L'Asiatique s'était alors tournée en direction de la voix féminine, croisant le regard d'une jolie petite rousse portant une mine innocente, trop gentille et naïve. A voir si son hypothèse disait vrai. Mais sinon, était-elle une cliente ? Une nouvelle ? Satsuki attendait que cette dernière prennent la parole, pour savoir exactement ce qu'elle voulait.