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Dayan Z. Greene the rebel & Seth Maxwell the detective
Let’s make a deal
Dayan était dans son élément. Les rires et les discussions des jeunes autour de lui, la musique qui battait son plein, les moteurs qui vombrissaient, laissant imaginer les voitures tels des taureaux prêts à charger. Voilà à peu près ce à quoi rimait sa vie, maintenant. Il avait quitté Beacon Hills depuis belles lurettes à présent, laissant derrière lui une famille encore plus dans la détresse et tout ce dont il pensait être attaché avant. Jamais il n’aurait pensé pouvoir tout lâcher comme ça, du jour au lendemain, et pourtant il l’avait fait. Et tout ce qu’il savait jusqu’à maintenant, c’est qu’il ne regrettait absolument pas. Il se voyait mal retourner dans sa ville natale maintenant, pour tout dire. Car ici, il était enfin lui. Personne pour lui dicter sa vie, personne pour la gâcher, personne pour se mettre en travers de son chemin. Il avait toujours cru être dépendant de quelque chose sans qu’il ne sache ce que cette chose était ; à présent, il savait plus que jamais qu’il n’était dépendant d’absolument rien ni personne. Penché au dessus du capot de sa voiture – voiture qu’il avait sauvé de la casse et qu’il avait réussi à réparer pour pas grand-chose, et il était particulièrement fier, il devait bien l’avouer –, la tête dans le moteur, Dayan effectuait les derniers réglages avant la fameuse course. Il y avait pas mal de concurrents, ce soir, et féroces en plus de ça. Il jeta d’ailleurs un regard noir à cet abruti de première dont il ne connaissait même pas le nom, mais qui avait le don de l’énerver avec son sourire Colgate et sa Chevrolet Camaro flambant neuve. Forcément, si il avait pu se dégoter une merveille pareille, il ferait le beau aussi tiens. Seulement, ce n’était pas le cas. Il nettoya la graisse sur ses mains à l’aide d’un chiffon, jetant un bref coup d’œil circulaire pour observer ce qu’il se tramait autour de lui. N’y voyant guère de choses intéressantes pour le moment – mis à part les nanas en petite tenue qui se trémoussaient sur la musique non loin de là, mais qu’importe –, il retourna vite à ses occupations, plus concentré que jamais. Dayan ne portait pas souvent cet air sérieux qu’il arborait en ce moment même à vrai dire ; seulement lorsqu’il avait le nez plongé sous le capot d’une bagnole. Ses écouteurs dans les oreilles, il alluma sa musique et se mit à fredonner silencieusement la chanson qui passait. Il continuait d’entendre le brouhaha autour, mais au moins la musique l’empêchait de stresser. C’était bizarre à dire, que Dayan «stresse». Pourtant c’était le cas, il avait cette boule qui se formait à chaque fois dans l’estomac, sûrement dû à l’angoisse de perdre et donc de perdre de l’argent, ou alors à la peur de faire un accident qui pourrait lui être fatal – il avait pu y assister une fois, lors d’une course ; le mec avait raté son dérapage et la voiture avait volé en tournant plusieurs fois sur elle-même, avant de s’écraser dans un bruit atroce, complètement à l’envers, et le conducteur était mort sur le coup –, ou alors pire ; les flics. Il n’était pas rare qu’ils se ramènent ceux-là, sûrement parce que ce genre d’évènements avaient le don de ne pas être discrets du tout, ou alors il fallait trouver une bonne planque pour organiser la course. Il s’était déjà fait attraper une fois, lorsqu’il était à Beacon Hills, et il s’était juré que cela n’arrive pas une deuxième fois. Pas à cause de la punition, mais à cause de son ego. Soudain, une voix près de lui l’obligea à lever la tête de son capot, puis à retirer ses écouteurs. La personne face à lui, un homme noir de taille moyenne, n’était autre que l’organisateur de la course, dont il ne savait même plus le nom. Qu’importe, ce n’était pas important. — Hé mec, t’es prêt ? On commence dans cinq minutes chrono, pigé ? Dayan afficha un sourire hypocrite, hochant légèrement la tête pour seule réponse. Puis il le regarda s’éloigner en levant les yeux au ciel ; ce genre de personnes l’insupportaient, parfois. Seulement, alors qu’il était prêt à remettre ses écouteurs, un homme au loin attira son attention. Les cheveux clairs, le regard perçant, droit comme un piquet. Une vraie allure de flic ; en tout cas, il n’avait pas l’air d’être un habitué, et si c’était le cas il cachait très bien son jeu. Mais Dayan en doutait fortement. Seulement voilà, l’homme croisa soudainement son regard et Dayan aurait juré qu’il venait vers lui. Peut-être que c’était le fruit de son imagination, mais il n’eut pas le courage de vérifier. Il marmonna alors une injure et replongea sous le capot, les yeux grands ouverts ; il ne prendrait pas le risque de se faire prendre, pas cette fois, pas aujourd’hui.
The rebel and the detective
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Dim 7 Aoû - 11:04
Let's make a deal
(Feat. Dayan Z. Greene) ▽ The outlaw & the detective.
« 500. -250, j’ai des bouches à nourrir moi. - 500, avec ou sans résultat, et tu pourras continuer à gâter ta maîtresse sans te faire rayer de la police. - T’as pas de cœur. - Pas pour les flics véreux comme toi. N’oublie pas de préparer le reste, je viendrai à la fin de la nuit. »
La liasse de billet lui tomba dans la main, ce qui conclu enfin l’accord. Ce soir était une soirée jackpot pour Seth, cette ville abritait toutes sortes d’individus qui avaient pour passe-temps de se tirer mutuellement dans les jambes, ce qui donnait un ballet des plus intéressants et enrichissants. Cette seule virée en ville pourrait lui amener une confortable somme pour les prochains mois, au vu de ses différents contrats. Les plus rentables étant la police qui ne voulait pas trop se mouiller et un poulet qui ne voulait pas se faire plumer. Sans un regard pour le policier infidèle qui s’extirpait à présent de la voiture, il ne put contenir un rire sonore lorsqu’on le menaça une nouvelle fois de toutes les procédures possibles et inimaginables qui feraient suite à un potentiel échec de cette mission.
« Menace des plus effrayantes, j’en conviens. »
La portière claqua violement sur ce sarcasme à peine dissimulé et le détective privé démarra sa voiture en trombe. C’était étrange de retourner dans un endroit qu’il avait fréquenté étant plus jeune, cet endroit avait été un de ses premiers points de chute après sa fugue. Et il avait, bien-sûr, pu participer à un de ces fameux événements supposés illégaux et pourtant reconduits régulièrement. Un jeu du chat et de la souris tronqué, comme souvent lorsque la police y ait mêlé. L’événement de la soirée prenait la forme d’une course de voiture certainement pas approuvée par la fédération internationale du sport automobile. Une fois son propre bolide mit en lieu sûr, Seth se débarrassa de sa veste face à la chaleur de cette nuit, il garda un petit calibre caché, et s’aventura près de ces pilotes en herbes. Un sourire ironique accroché aux lèvres, il observa ce joyeux bordel où les petites frappes jouaient dans la main des autoproclamés barons du coin. Délinquants dont il avait fait partis, quelques années auparavant. Si on lui avait dit qu’il serait un jour payé par les flics eux-mêmes pour aller trainer dans ces lieux, il aurait ri aux éclats avant de viser la mâchoire de son interlocuteur. Un peu comme si on lui disait aujourd’hui qu’il retournerait à Beacon Hills, chose qui n’était pas du tout à l’ordre du jour. Seth vogua à travers la foule en observant chacun des visages, il ne connaissait plus personne ici et le budget semblait avoir augmenté. Il lui fallait improviser un contact rapidement. La musique battait son plein, les plus gros calibres roulaient des mécaniques près de leur bolide, certains avaient le nez enfui dans leur moteur et d’autres consommaient allégrement leur propre carburant avant de prendre le volant. Quand les flics débarqueront, d’ici quelques instants, tout ce beau monde paniquera. Et Seth devait être en mesure de dire quelles personnes ciblées. Il savait que son boulot ne tiendrait pas dans le long terme : c’était le genre d’opération pour flanquer la frousse aux gamins ambitieux et rassurer les ménagères pour attirer de nouveau les votes. Les peines de prisons qui tomberaient, pour les chefs des opérations, dépasseraient rarement cinq ans. Mais il s’en foutait royalement, c’était sa dernière semaine ici, il reprendrait bientôt la route pour une nouvelle ville. Pas question d’attirer plus l’attention sur lui. À présent au cœur de cette véritable fourmilière, il finit par repérer un échange plus loin. Un gamin, le nez noirci par le cambouis de son moteur, avait levé la tête vers un homme que le détective avait déjà croisé, sans en savoir plus sur lui. Ce dernier était le seul à parler des deux, il ne donnait pas l’impression d’attendre une réponse particulièrement de son interlocuteur qui se contenta de hocher la tête. Ce gosse était le contact parfait pour Seth : il n’avait rien d’un fils de riche qui testait ses limites et qui craignait peu la potentielle prison. Fils à papa dont on avait un sacré spécimen juste à côté, avec une Chevrolet Camaro qui rappelait à Seth ses longues parties de Burn Out. Fils à papa qui allait surement perdre, au vu des bouteilles de bières qui trainaient à ses côtés. Pour revenir au gamin, le détective se décida à faire une approche, de toute façon, il avait déjà été vu. Le petit gardait fixement son regard dans le moteur, comme pour éviter de recroiser son regard. Un petit sourire naquit sur les lèvres de Seth, peut-être cette soirée serait-elle un peu plus amusante qu’il n’y paraît.
« Beau boulot sur cette ferraille. »
Avait-il lancé après s’être glissé dans le dos de sa cible. Il avait passé son regard sur le moteur et avait commencé à l’examiner d’un œil expert. Un hochement de tête approbateur plus tard et il se pencha un peu plus vers lui pour s’assurer qu’il ne soit entendu que par la personne voulue :
« Tu veux un conseil pour cette nuit ? Un conseil d’un type qui pourrait bien t’être vital ce soir. »
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Bien évidemment, il fallait que le destin le foute dans des situations pareilles parce que, sinon, comprenez bien, ce n’était pas marrant. À croire que la vie ne cessait de s’acharner sur lui ; tout ce qu’il voulait, c’était être seul un maximum et ne pas s’attirer d’ennuis. Comique, venu d’un gars qui participait à une course de rue absolument tout sauf légale. Mais juste un peu de tranquillité, le temps de reprendre ses marques et d’oublier à peu près tout ce qui l’avait poussé à quitter Beacon Hills. Est-ce que c’était vraiment trop demander ? Ses écouteurs étaient encore vissés dans ses oreilles, mais à vrai dire il n’avait pas eu le temps de remettre sa musique entre le moment où il avait croisé le regard de ce type au loin et le moment où il avait littéralement plongé la tête dans le moteur de la voiture pour éviter de se faire remarquer. Il entendit donc parfaitement la voix masculine dans son dos, mais ne s’y attendant pas du tout, il eut un sursaut et se cogna le crâne contre le capot. Il l’avait pourtant vu arriver vers lui, du moins il pensait, puisque visiblement il avait réussi à le surprendre – et bien, en plus. Dayan grogna une injure, le visage légèrement déformé par la douleur, tandis qu’il se redressait lentement en se frottant la tête, la main dans ses cheveux noirs. Si il avait donc bien compris, ce type venait de complimenter son travail sur cette bagnole. Dans une situation banale, Dayan aurait été plutôt flatté, et il avait de quoi. Seulement ce n’était pas du tout une situation banale. D’abord, il ne répondit rien, continuant son massage de tête – il était certain de ressortir avec une bosse – tout en observant cet homme face à lui. Puis, son massage terminé, il retira lentement ses écouteurs pour les fourrer dans sa poche, sans un mot. En tout cas, il avait eu tout bon ; c’était un flic, il en mettrait sa main à couper. À se croire meilleur en tout et plus fort que tout le monde, avec ce petit sourire en coin… enfin, ceci dit, il avait l’air plutôt costaud contrairement à Dayan. Peut-être qu’il aurait vraiment dû se mettre à la muscu’, lui qui, maintenant, ne faisait même pas le poids face à ce poulet… — Ouais… merci, finit-il par marmonner. Autant ne pas s’attirer les foudres de ce type maintenant. Il le regarda de haut en bas, l’air suspicieux, avant de jeter un bref coup d’oeil sur le côté. Autant dire qu’il n’avait pas envie de se faire prendre en train de parler avec un flic, bien au contraire. Finalement, l’autre se rapprocha de lui pour lui glisser quelques mots, et par réflexe Dayan eut un petit mouvement de recul, les sourcils froncés. Pas de sa faute si il était sur la défensive. Le ton employé ne le surprit à peine venant de ce gars, mais la phrase en elle-même réussit à l’étonner. Aussitôt, une multitude de questions passèrent en flèche dans son esprit ; pourtant, il n’en posa qu’une seule, n’étant pas trop du genre à faire la causette avec des gens comme lui. Son visage se détendit soudainement, laissant place à un air moqueur, comme si il prenait totalement à la légère ce que ce type lui disait. — Et c’est quoi, ce conseil ?
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Mer 10 Aoû - 6:55
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(Feat. Dayan Z. Greene) ▽ The outlaw & the detective.
La surprise du gamin provoqua un rire à peine maitrisé chez le détective. Il dut se pincer l’arête du nez et ferma les yeux pour pouvoir ne pas exploser d’hilarité face au mécano en herbe. Il ne faudrait pas le vexer, déjà qu’il a dû hériter d’une belle bosse sur le front vu le superbe choc entre sa tête et le capot de la voiture. C’était à la fois stupide et adorable. Un certain silence s’installa alors que le plus jeune observait, tout en se massant la tête d’une main, son aîné maîtrisait son fou rire. Une fois ce dernier domptait, Seth attendit que le gosse daigne lui répondre, ne serait-ce qu’une insulte pour être fixé. Son interlocuteur retira ses écouteurs de ses oreilles, pour le fourrer dans sa poche, mais il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il l’ait entendu parler. Peut-être n’avait-il pas envie d’être pris pour un chien des flics et se contenterait de jouer les rois du silence ? Seth avait bien conscience de son allure, qui prêtait souvent à confusion. Cela l’amusait, il n’avait rien d’un flic dans son caractère et son métier n’était pas du genre « Rendre service à la population », bien au contraire. Cette fausse impression facilité parfois ses missions, notamment avec les citoyens « honnêtes », mais malheureusement pas avec les petits truands, trop sur la défensive.
Petit truand le remercia enfin de son compliment. Au moins ne sortait-il pas les crocs d’entrée de jeu. Seth ne fit pas grand cas du regard suspicieux qui se balada sur lui et sur les alentours, force de l’habitude. Lorsqu’il lui fit son offre de conseils, il y eut un mouvement de recul, montrant une fois de plus la posture défensive de son interlocuteur. Ce dernier sembla étonner par cette proposition, gravant ainsi un nouveau sourire sur le visage de Seth. L’autre se détendit soudainement, devient espiègle et questionna d’un ton qui se voulait léger :
« Et c’est quoi, ce conseil ?
- Suivre la moindre de mes indications, répondre franchement à la moindre de mes questions. » Rétorqua aussitôt le détective, soudainement sec et sérieux.
Quelques secondes s’écoulèrent pour permettre aux mots de faire son effet. Surement, le gosse se marrerait ou le raillerait avant de mettre des distances avec lui, aussi, Seth décida de mettre quelque chose au clair :
« Je ne suis pas un flic. Mais je bosse pour eux. Ce qui fait que, contrairement à eux, je n’ai aucune peur des bavures. Ça veut aussi dire que je sais exactement quand et où ils vont frapper, en plus d’avoir un certain pouvoir de négociation. »
Le sourire revient aussitôt sur le visage du trentenaire. De toute façon, il savait qu’il était grillé, il misait tout sur ce soir. Dans le pire des cas, il avait un visuel à donner et la police avait plusieurs petites frappes à se mettre sous la dent au cas où la pêche était stérile chez les gros poissons. Avec un soupir, il passa sa main dans ses cheveux et ajouta, l’œil sur le bolide :
« Il se peut aussi que je fasse un guide très efficace en cas de pépins. »
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Dayan se posa alors la question ; qu’y avait-il de pire entre se faire prendre comme un idiot de première alors que la course n’avait même pas encore commencé, ou qu’un flic l’humilie en se foutant littéralement de sa gueule. Franchement, il ne savait même pas. Enfin, ceci dit, il y avait de quoi, parce que sa crédibilité avait atteint un niveau si bas qu’il pourrait limite l’imiter et se moquer de cet idiot de première catégorie qu’il était. Alors, pour ne pas empirer son cas déjà pas fameux, il se contenta d’afficher un air las et exaspéré devant l’hilarité de ce type qui était à deux doigts d’exploser de rire. Non franchement, il était pitoyable. Puis, avant qu’il ne lui réponde, Dayan jeta un bref regard à sa montre – et niveau discrétion, il aurait pu mieux faire, mais qu’importe –, se rendant alors compte que si cette discussion s’éternisait il raterait la course et donc la possibilité de gagner encore un peu de fric, ce qui n’était franchement pas à prendre à la légère, surtout ces temps-ci. Mais, forcément, Monsieur le poulet ne voulait pas le lâcher, à son plus grand désespoir. — Suivre la moindre de mes indications, répondre franchement à la moindre de mes questions, lui répondit-il enfin. Dayan haussa les sourcils, son regard désormais bel et bien rivé sur cet homme face à lui, comme si il doutait de son sérieux. Mais non, il était parfaitement sérieux, vu la tête qu’il tirait et le ton qu’il avait employé. Un silence s’en suivit, et malheureusement le jeune brun ne put s’empêcher de lâcher un rire presque semblable à un ricanement purement hypocrite. Il se prenait pour qui celui-là, le président des États-Unis ? Peut-être qu’il avait le pouvoir de le foutre en prison – enfin presque – ici et maintenant, mais ça ne marchait pas comme ça avec Dayan. À ce niveau-là, il était aussi effrayé par ses ordres que par les Bisounours, alors il pouvait franchement se foutre le doigt dans l’oeil. Seulement, il n’eut pas le temps de répliquer que le poulet continua en expliquant qu’il n’était pas flic mais qu’il travaillait pour eux. Jusqu’à preuve du contraire, «bosser avec les flics» voulait dire «être flic». Enfin, pour lui, c’était comme ça ; pas le temps de chercher plus compliqué. Mais si ça l’amusait tant que ça de dire ça… Dayan croisa les bras, l’air toujours aussi espiègle, l’observant avec un sourcil arqué tout en l’écoutant parler sans montrer le moindre signe d’intérêt. Même si cette histoire commençait vraiment à prendre une tournure… étrange et intriguante. Son petit discours terminé, le jeune brun prit une grande inspiration, puis il regarda de nouveau autour de lui, examinant un bref instant ce qu’il se passait aux alentours. Heureusement pour lui, personne ne semblait les avoir répéré, puisque la plupart étaient plus occupés à boire des bières et rire comme des idiots qu’autre chose. D’autres encore effectuaient les derniers réglages de leurs bolides, tandis que les derniers se préparaient déjà pour la course qui allait bientôt débuter. Il aperçut même l’organisateur au loin, du moins l’un d’entre eux, celui qui était venu le voir il y a quelques minutes. Mais il ne s’y attarda pas, reposant son regard sur le type face à lui. — Et je peux savoir pourquoi je devrais croire un gars comme toi ?
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Sam 17 Sep - 13:35
Spoiler:
DESOLEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE MILLE FOIS !!! J'ai retrouvé le rp que je devais poster il y a loooooooooooooooooongtemps, j'espère que ça te va et que ce n'est pas trop confus, je peut modifier si tu préfères ! En plus c'est court, j'm'sens un peu nulle...
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(Feat. Dayan Z. Greene) ▽ The outlaw & the detective.
Seth avait en face de lui l’archétype du voyou. Insolent, complétement je-m’en-foutiste des autorités, et ne cherchant qu’à passer du bon temps au nez et à la barbe de la morale. Le détective connaissait bien cet archétype : il en avait été un pendant de nombreuses années, forcé de l’avouer, et il l’était toujours un peu. Le gosse en face de lui avait un air espiègle, et ne le prenait absolument pas au sérieux. Un peu blessé dans sa fierté, tel, le coq qu’il l’était, il se promit intérieurement de faire ravaler cet air au gosse dès que l’occasion se présentera, il avait encore quelques tours dans son sac. Discrètement, il jeta un œil à son portable alors que son interlocuteur vérifiait les alentours : le flic corrompu de toute à l’heure l’informait que la descente de police serait dans quelques minutes, soit, presque en parfaite synchronisation avec la course. Il leur fallait la tête de l’organisateur pour ne pas se perdre entre toutes les bagnoles. Le temps pressait. Alors qu’une ride de contrariété se creusait le front de Seth, le jeune en face de lui reprit la parole :
« Et je peux savoir pourquoi je devrais croire un gars comme toi ? »
L’homme releva les yeux avec un sourcil arqué, je t’en pose des questions moi ? Les autres cons avaient décidé de se lancer plus tôt, surement pour avoir l’excuse de la « dispersion » des concourants lorsque l’on leur demanderait pourquoi ils n’avaient pas arrêté tous les participants. Ils n’auraient qu’à choper le chef et laisser filer les fils à papa, qu’ils ne voulaient pas se mettre à dos, rentrer. Tout ce merdier empêchait Seth de faire un bon boulot, il haïssait lorsqu’il ne pouvait pas pleinement faire ses investigations. Il n’était pas particulièrement maniaque, mais la majorité du fun procurait par ce boulot était l’adrénaline et la partie où il fourrait son nez dans les affaires des autres. Il se souvient soudainement de la personne en face de lui. Ah, oui, ce gosse. Un sourire énervé naquit sur les lèvres du blond, d’un mouvement, il montra son arme coincée dans sa ceinture, l’empoigna, et répondit à la question précédente :
« Parce que je suis de ceux qui ont un pistolet chargé. »
La référence était presque inconsciente, ce genre de répliques sortaient toutes seules de la bouche de Seth, preuve de ces longs moments à regarder tous les films qui lui passaient sous la main. Mais ce n’était pas le moment de s’attarder là-dessus, d’autant que la réplique n’était pas complète et donc perdait un peu de son intérêt. Du menton, il désigna le type avec qui le jeune avait parlé plus tôt.
« Je veux son nom, et tout ce que tu sais de lui. Je veux aussi savoir qui a organisé ça et ses coordonnées. »
Il ne pouvait plus tourner autour du pot, et c’était quitte ou double à ce moment précis. Son portable vibra de nouveau : « Son nom et son visuel, vite ». Bryan perdait patiente de son côté, et, sans réfléchir, Seth fit le tour de la vieille caisse pour rentrer dedans, et ainsi être hors de vue. Grâce au rétroviseur, il pouvait observer le suspect en train de parler avec un participant, il ne semblait pas à l’aise dans ses mouvements. Peu de temps avant qu’il ne s’enfuie. Seth se tourna de nouveau vers le gamin et lui lança, sans vraiment lui laisser de choix :
« Monte. Si tu ne veux pas passer ta nuit en prison, bouge ton cul et appuie sur la pédale. »
Sans attendre, il appelle son contact dans la police et commença à murmurer les caractéristiques physiques du suspect, mais aussi de ceux qui semblaient bouger être douteux. Soudainement, il vit un mouvement de panique dans le rétroviseur : l’action commençait enfin.
Dayan Z. Greene the rebel & Seth Maxwell the detective
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Bon, c’était bien beau de papoter avec celui-là, surtout qu’il avait l’air très sympathique et de très bonne compagnie – ironie quand tu nous tiens –, mais Dayan avait franchement autre chose à foutre que d’écouter des conneries pareilles. Conneries qu’il avait sûrement dû apprendre par coeur tant il les sortait, les récitant mot par mot le matin devant son miroir avant de partir pour une journée de travail. Du moins c’est ce qu’il pensait. ‘Faut dire que les gamins comme Dayan – même si il détestait qu’on l’appelle «gamin», il devait bien avouer qu’il ne faisait clairement pas partie de la tranche des jeunes adultes studieux et matures –, et bien ils avaient tendance à foutre tous les flics de la Terre dans le même sac. Que t’aies un uniforme ou non, une arme ou non, que tu sois gradé ou non, si t’avais une tête de poulet, tu n’échappais pas à la règle, loin de là même. Alors il avait beau dire qu’il ne faisait pas partie des flics, aux yeux du jeune Greene, c’en était un. Et il commençait sérieusement à en avoir marre de ce type qui faisait désormais partie de sa longue liste des gens «qu’il ne pouvait pas blairer». En plus, il avait une course à faire, course qui allait commencer dans quelques petites minutes et qu’il allait rater si ça continuait. Son air espiègle ayant laissé place à un agacement et une impatience évidents, Dayan s’apprêtait à répliquer lorsque l’autre daigna enfin à lui répondre, et autant vous dire que sa réponse le surprit, son geste encore plus. Il fixa l’arme avec de gros yeux, les sourcils arqués, avant que son regard ne remonte vers le blond. — Et moi je suis de ceux qui creusent c’est ça ? lança t-il avec pur sarcasme.
Et puis, finalement, le cerveau de Dayan se mit enfin en marche – ce n’était pas trop tôt tiens – et il lança un très bref regard circulaire autour d’eux, comprenant petit à petit que quelque chose n’allait pas. Les gens commençaient à s’agiter, quoique légèrement car ceux déjà saouls n’avaient visiblement plus vraiment l’esprit clair. Forcément, un flic ne se ramenait jamais seul… il était foutu, vraiment. La voix du type le ramena à la réalité, et d’un nouveau jeu de regards, Dayan l’observa quelques secondes, puis suivit des yeux la direction qu’il indiquait : l’un des organisateurs. En le fixant un instant, le jeune brun remarqua lui aussi l’air méfiant qu’il arborait, tandis que sa gestuelle indiquait très clairement qu’il n’était pas des plus à l’aise à ce moment-là – Dayan n’était pas aussi observateur que certains, mais là, ça sautait très clairement aux yeux. Sauf que, lorsqu’il reposa son regard sur le blond, ce dernier avait disparu de son champ de vision. Sans même avoir attendu sa réponse, il était con ou quoi ? Il n’eut pas de mal à l’apercevoir, à quelques mètres de là, en train de monter dans sa bagnole… attendez, quoi ? Mais qu’est-ce qu’il foutait celui-là ? Dayan ne tarda pas à le suivre, prêt à râler et à la sortir de sa caisse si il le fallait – même si tout le monde savait qu’il en serait totalement incapable, ce pauvre gosse. Mais encore une fois, ce con de flic le coupa dans son élan en lui faisant très clairement comprendre que si il protestait et qu’il ne bougeait pas ses fesses d’ici quelques secondes, il aurait sa gueule en taule. À croire que les flics d’ici n’étaient pas aussi indulgents qu’à Beacon Hills… Bon, il devait bien reconnaître qu’il ferait n’importe quoi pour éviter la prison, alors il s’empressa de monter à son tour dans la voiture, et une fois installée sur le siège conducteur, le moteur démarrant peu de temps après, Dayan jeta un regard dans son rétroviseur et vit le soudain mouvement de panique, comprenant sans mal ce qui était en train de se passer. Il appuya violemment sur l’accélèrateur, faisant crisper les pneus, et la voiture démarra tel un boulet de canon. Il rejoignit aussitôt la route, entendant sans mal les sirènes de la police derrière lui ; ils n’allaient pas le poursuivre quand même ?! À ces côtés, le type était en train de murmurer des trucs inaudibles dans son portable, et en lui jetant un bref regard alors qu’il roulait comme un dératé, Dayan lui lança, plus surpris que jamais – et ayant fini par le croire, visiblement : — Mais si t’es pas un flic, t’es quoi au juste ?!
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Spoiler:
Ce n'est pas grave du tout, et c'est nickel don't worry ! ** Normalement j'ai compris, mais si jamais j'ai dit des bêtises dis-le moi!
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